1. Commencement de l’évangile.
2. Un jour dans le ministère de Jésus.
3. Controverses.
4. Paraboles.
5- Miracles autour du lac.
6. De l’intérieur
7. Formation des disciples : 1er partie.
8. Formation des disciples : 2e partie.
9. Controverses à Jérusalem.
10. Les derniers jours.
11. Capturé et jugé.
12. Jugé et crucifié.
13. Le Seigneur ressuscité.
L’ÉVANGILE DE MARC
Dès le début de l’évangile de Marc, le lecteur sait qui est Jésus : le Messie, le Fils de Dieu (Mc 1.1). Pourtant, les protagonistes du récit ont du mal à comprendre qui il est, et ce qu’il fait, à l’exception des personnes possédées. Elles savent exactement qui il est ! Les démons le reconnaissent et décampent devant ses paroles pleines de puissance.
Pourtant, Jésus leur ordonne presque invariablement de ne pas divulguer cette information. Pourquoi ? Les étudiants de la Bible réfléchissent à cette question depuis des siècles. Elle porte même un nom : le secret messianique. Pourquoi l’un des évangiles voudrait-il que nous gardions le silence sur l’identité de Jésus ?
Dans notre voyage dans l’évangile de Marc, ce qui va devenir clair, c’est qu’il n’y a pas que du secret dans ce livre. On y trouve aussi des révélations extraordinaires. On peut l’appeler à juste titre le Motif de révélation/secret, lequel parcourt tout l’évangile de Marc, bien qu’a la fin tout secret est dévoilé, remplacé par une puissante révélation de Jésus.
On peut diviser Marc en deux parties distinctes. En deux moitiés, en fait. Du chapitre premier jusqu’à la fin du chapitre huit, l’évangile traite de la question cruciale : qui est Jésus ? Ses enseignements et ses miracles donne la réponse à cette question. Sans cesse, Jésus est vainqueur du mal, il redonne de l’espoir aux opprimés, et enseigne des vérités convaincantes qui touchent au cœur de l’existence humaine. Tout cela indique au lecteur qu’il est le Messie, le Christ, que le peuple hébreu attendait depuis longtemps.
Mais ce n’est que vers le milieu du livre que quelqu’un qui n’est pas possédé déclare qui il est, en répondant ainsi à la question de la première moitié du livre sur l’identité du Christ. Cette personne, c’est Pierre, qui déclare : « Tu es le Christ » (Mc 8.29). La deuxième moitié de l’évangile, de Marc 8.31 jusqu’à la fin du livre, répond à l’autre question : Où va Jésus ? La réponse est plus que choquante. H va à la croix, la mort la plus honteuse et la plus ignominieuse que l’on pouvait avoir dans le monde romain. Quelle destination surprenante pour le Messie, lui dont les disciples pensaient qu’il vaincrait Rome er établirait Israël comme une puissance nation.
Les disciples de Jésus, maladroits, n’arrivent pas à même concevoir ce qu’il die. À mesure que l’on progresse dans le livre, ils posent de moins en moins de questions sur ce sujet douloureux, jusqu’à se taire, purement er simplement, devant cette vérité malvenue.
Les choses paraissent de plus en plus sombres candis que Jésus confronte les chefs religieux qui conspirent pour le raire taire. Les disciples, qui espèrent un royaume glorieux, sont choqués par une arrestation, un procès et une crucifixion qui renversent totalement leurs attentes.
Mais dans tout cela, Jésus garde un message clair et constant sur sa destination, et sut la signification de sa mort et de sa résurrection à venir. Le pain et le vin du dernier u-p.is représenteront son corps et son sang (Mc 14.22-25), et lui deviendra une rançon pour beaucoup (Mc 10.45).
Cela ne veut pas dire que Jésus est allé à la croix en restant de marbre. À Gethsémané, il lutte avec son destin (Mc 14.32-42), et sur la croix, il s’écrie, au désespoir : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ». (Mc 15.34). L’évangile de Marc nous montre les ténèbres que Christ a traversées, le prix de notre salut. Mais la croix n’est pas la fin du voyage. Après sa résurrection, il organisera une rencontre avec ses disciples en Galilée, et comme nous le savons, c’est ainsi que débutera l’Eglise chrétienne.
C’est une histoire remarquable, racontée dans un style abrupt et rapide, avec peu de commentaire de l’auteur. Il se contente de raconter l’histoire, et laisse les mots, les Actes, parler d’eux même pour nous conter la vie et la mort de Jésus de Nazareth.