1 Pierre 5.1-3.
« … Je ferai, à présent, quelques recommandations à ceux parmi vous qui sont responsables de l’Eglise. Je leur parle en tant que responsable comme eux et témoin des souffrances du Christ, moi qui ai aussi part à la gloire qui va être révélée. Comme des bergers, prenez soin du troupeau de Dieu qui vous a été confié. Veillez sur lui, non comme si vous y étiez forcés, mais de plein gré, ainsi que Dieu le désire. Faites-le, non comme si vous y étiez contraints, mais par dévouement. N’exercez pas un pouvoir autoritaire sur ceux qui ont été confiés à vos soins, mais soyez les modèles du troupeau…. ».
Dans ces versets, l’apôtre donne des instructions précises, càd que les anciens doivent prendre soin du troupeau, en suivant l’exemple du Chef du Berger : Jésus. Ainsi même si les croyants n’ont pas tous l’intention de devenir des responsables, ils devraient tous s’efforcer de respecter ces indications, parce qu’elles sont en accord avec ce que dieu considère comme juste et vrai.
Pour bien comprendre ce qui vient d’être dit, prenons un texte clé pour notre réflexion. Ouvrons notre Bible dans 2 Chroniques 7.14 où il est dit : « … si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s’humilie, prie, et cherche ma face, et s’il se détourne de ses mauvaises voies, je l’exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays… ». Ici l’auteur nous dit que Dieu fixe 4 conditions pour recevoir la Bénédiction :
- Attitude d’humilité où ils reconnaissent leurs péchés,
- Une prière dans laquelle ils demandent pardon,
- Une recherche constante de sa présence,
- Enfin un changement de comportement.
De ce fait, l’engagement d’obéir à Dieu doit être renouvelé chaque jour. Nous ne pouvons pas nous reposer sur nos prédécesseurs. Chaque croyant doit se consacrer à Dieu et obéir à sa volonté dans leur vie personnelle. C’est ainsi que ceux qui commencent à servir le Seigneur, peuvent éventuellement connaître un certain succès dans leurs affaires. C’était l’objet de la louange de Salomon; c’est par la Grâce de Dieu qu’il put prospérer ainsi. Sachons nous tenir dans la crainte de Dieu, et ne commettons pas l’iniquité. Craignons le mécontentement du Seigneur, plaçons notre espérance dans Sa Miséricorde, et marchons selon Ses préceptes !
Ainsi comme nous venons de voir, le croyant doit rechercher Dieu à chaque instant de sa vie, et surtout rester en constante relation avec lui. Cela est encore plus valable pour le dirigeant, le berger. L’apôtre Paul dans 1 Tim 3.1-7 va nous dire qu’être un responsable d’église est une tâche exigeante, puisque l’église appartient au Dieu vivant. Il est bon d’aspirer à être un chef spirituel, mais il faut savoir que les critères sont élevés. Les responsables ne devraient pas être choisi en fonction de leur popularité, ni chercher par eux même à atteindre ce poste. Ils devraient plutôt être choisis par l’Eglise en raison de leur respect de la vérité, aussi bien dans ce qu’ils croient que dans leur manière de vivre. Si nous exerçons une responsabilité spirituelle ou aspirons à le faire, évaluons-nous en fonction du modèle d’excellence présenté par Paul.
En faite, un serviteur de Dieu ne doit pas donner la moindre occasion au blâme de peur qu’il n’apporte des reproches sur son office. Il doit être sobre, tempéré, modéré dans toutes ses actions, et dans l’utilisation de tous les réconforts des créatures. La sobriété et la vigilance sont assemblées dans l’Écriture, elles s’assistent l’une l’autre. Les familles des ministres doivent être des exemples de bien pour toutes les autres familles. Nous devons faire attention à la fierté ; c’est un péché qui a transformé certains anges en démons (1 Tim 3.1-7).
Donc de ce fait, un ancien ne doit pas nécessairement avoir le don d’enseignement, mais dans son ministère au sein de l’Assemblée et dans ses visites, il doit être capable d’exposer les doctrines de la foi, et de dispenser droitement la Parole de vérité en étant toujours prêt et zélé pour le faire.
Or souvent les chrétiens actifs dans l’Eglise laissent parfois à tort, leur service primer sur leurs devoirs familiaux. La responsabilité spirituelle commence chez soi. Si quelqu’un ne prend pas la peine de s’occuper de ses enfants, de les enseigner et de les discipliner, il n’est pas apte à diriger l’Eglise. Malheureusement ce genre de comportement on en voit trop souvent dans nos églises. Nos dirigeants sont trop animés d’un esprit d’orgueil, et pense souvent au « moi, moi ».
Ainsi la Bible nous donne dans Ezéchiel 34.8-10 et Zacharie 11.17 un aspect important de la fonction de dirigeants chrétiens. Il doit travailler avec les gens de l’Église aussi patiemment que des bergers avec leurs moutons. Les anciens doivent les rassembler pour l’adoration et pour partager le message de Jésus avec ceux qui ont besoin de le connaître, lui, ainsi que le salut qu’il offre. Mais c’est une tragédie quand les chefs ne gouvernent pas convenablement. Dieu les tient particulièrement responsable de l’état de l’Eglise. Cet avertissement est encore valable aujourd’hui pour nos responsables. Le vrai dirigeant s’attache à aider les autres, et non à être au-dessus d’eux. Malheureusement bien souvent, par manque d’ouvriers, on confie trop tôt des responsabilités à des jeunes croyants. Or la foi a besoin de temps pour murir. Les nouveaux convertis devraient avoir une place dans le service, mais non d’exercer de responsabilité avant d’être fermement enracinée dans la foi et d’avoir une vie chrétienne solide et une bonne connaissance de la Parole de Dieu.
Et c’est pour cela que Pierre dans son épître va donner des recommandations aux responsables. Ouvrons ensemble 1 Pierre 5.1-3. Il dira ici que les responsables d’église ont pour tâche la protection, la discipline, l’instruction et direction des autres croyants. Ils assument de grandes responsabilités, et l’on s’attend à ce qu’ils montrent le bon exemple.
De ce fait, ceux à qui Dieu accorde la grâce d’être humble, il donnera la sagesse, la foi, et la sainteté. Être humble, et assujetti à notre Dieu réconcilié, apportera une plus grande consolation à l’âme que la satisfaction de la fierté et de l’ambition. Mais cela doit se faire au temps voulu ; non pas dans le temps que tu imagines, toi, mais dans celui que Dieu a sagement défini. Serait-elle incapable de patienter, alors que Dieu peut parfaitement le faire ? Par conséquence, tous les membres d’église doivent se « revêtir » d’humilité ; celle-ci ne se réduit pas à un type de comportement extérieur. La vraie humilité se développe d’abord dans les pensées profondes. La personne humble sait qu’elle est indigne aux yeux de Dieu ; elle sait que tous ses actes de justice sont comme un vêtement pollué (Esa 64.5). Elle sait enfin que tout ce qu’elle est et tout ce qu’elle fait de bon, l’est uniquement par la grâce de Dieu (1 Corin 4.6-7 ; 15.10).
En Conclusion, Paul et Pierre vont nous dire que notre doctrine et notre comportement doivent s’accorder parfaitement. Son enseignement doit être pur et digne. Le désir de sainteté est nécessaire pour garder un serviteur de Dieu dans la fidélité de son ministère.
Enfin, nos forces et aptitudes spirituelle sont acquises par la foi ; notre réconfort et notre joie doivent découler de notre foi. Une vie pleine de sainteté et les fruits de la grâce qui renforcent la foi, nous affermissent dans nos tâches importantes.
Mon souhait pour chacun d’entre nous, c’est que nous puissions être de vrais responsables, conduit par Dieu, humble et surtout savoir comment diriger le troupeau que Dieu nous a donnés.