L’assurance du Salut.
Laissez la grâce
transformer votre volonté et vos actes
Disons-le clairement et distinctement : il
est impossible de réaliser quoi que ce soit, par des mérites humains, en faveur
de notre condition devant Dieu ou du don divin accordé aux hommes. Si la foi et
les œuvres pouvaient nous assurer le don
du salut, alors le Créateur aurait une obligation envers la créature.
C’est là que l’occasion se présente
d’accepter l’erreur comme une vérité. Si l’homme peut obtenir le salut par ses propres
forces, alors il se trouve dans la même position que le croyant catholique qui
fait pénitence pour ses péchés. Dans ce cas, le salut serait d’une certaine
manière une dette qu’on pourrait récupérer sous la forme d’un salaire. Si
l’homme est incapable, par ses propres œuvres, de mériter le salut, alors
celui-ci est un don complet de grâce que le pécheur reçoit quand il accepte
Jésus-Christ et croit en lui. C’est un don absolument gratuit. La justification
par la foi se trouve au-delà de la polémique. Toute controverse s’achève
aussitôt qu’on établit que les mérites de l’homme déchu et ses bonnes œuvres ne
peuvent jamais lui procurer la vie éternelle.
Simplement par la grâce
La lumière que Dieu m’a donnée place ce sujet important au-delà de tout doute dans mon esprit. La justification ne
s’obtient que par la grâce et ne peut être accordée par aucune œuvre que
l’homme déchu pourrait réaliser. Cette question m’a été présentée en des traits précis : si l’homme riche offre au
Seigneur des biens et des richesses, alors des idées erronées s’introduisent
pour gâcher cette offrande s’il considère qu’il mérite la faveur de Dieu et que
le Seigneur a l’obligation de le traiter avec une bienveillance particulière en
vertu de son don.
On n’a pas offert suffisamment d’instruction
claire à ce sujet. Le Seigneur a confié ses biens à l’homme, et il demande que
ces richesses lui soient rendues quand, dans sa providence, il indique que le
développement de son œuvre l’exige. Le Seigneur nous a donné l’intelligence, la
santé et des capacités pour obtenir des biens terrestres. Il a créé les choses
de la terre. Il a manifesté sa puissance divine pour faire augmenter toutes ces
richesses. Ces fruits lui appartiennent, ils sont le résultat de son pouvoir.
Il a créé le soleil, les nuages, les pluies, pour faire prospérer la
végétation.
En tant que serviteurs de Dieu, vous avez
récolté la moisson afin de répondre à vos besoins d’une manière économique et
de garder ce qui reste pour le mettre à la disposition de Dieu. Vous pouvez
alors dire avec David : « Tout vient de toi, et c’est de ta main que vient ce
que nous te donnons ! » (1 Ch 29.14) La satisfaction
du mérite humain ne peut donc consister à rendre au Seigneur ce qui est à lui,
car c’est toujours sa propriété qu’il faut employer de la manière qu’il indique
dans sa providence.
La perte de la faveur
divine
À cause de sa rébellion et de son apostasie,
l’homme a perdu la faveur de Dieu. Ce ne sont pas ses droits qu’il a perdus,
car il n’aurait aucune valeur sauf si celle-ci ne lui était conférée par le
Fils bien-aimé de Dieu. Ce point doit être bien compris. L’homme a perdu les
privilèges que Dieu par amour lui avait donnés gratuitement, un trésor confié
pour être utilisé à l’avancement de sa cause et pour sa gloire, afin d’en faire
profiter les êtres humains. Dès l’instant où la créature de Dieu refusa d’obéir
aux lois du royaume divin, elle devint déloyale envers le gouvernement de Dieu
et se rendit indigne de toutes les bénédictions que le Seigneur lui avait
accordées.
Voilà quelle était la situation de la race
humaine après que l’homme se soit séparé de Dieu par sa transgression. Il
n’avait alors plus droit à une bouffée d’air, à un rayon de soleil, à une
bouchée de nourriture. L’homme aurait dû être détruit, mais Dieu l’aimait
tellement qu’il lui fit don de son Fils qui devrait payer le prix de sa
transgression. Le Christ s’offrit en devenant le garant de l’homme et son
substitut, afin que ce dernier, par le moyen de la grâce incomparable, puisse
avoir une autre occasion, une deuxième épreuve, en ayant comme avertissement
l’expérience d’Adam et d’Ève. Étant donné que l’homme profite des bénédictions
de Dieu dans le don du soleil et des aliments, il doit alors s’incliner pour
reconnaître avec gratitude que toutes choses proviennent du Créateur. Tout ce
qu’on rend à Dieu fait partie de sa propriété, de ce qu’il nous a accordé.
L’homme a violé la loi de Dieu, mais grâce au
Rédempteur, de nouvelles promesses ont été établies sur des bases différentes.
Maintenant, chaque membre de la famille humaine se trouve entièrement entre les
mains du Christ ; tout ce que nous possédons dans cette vie présente – terres,
argent, maisons, capacités mentales, force physique, et facultés de
raisonnement – et toutes les bénédictions de la vie future, sont confiées à
notre gestion comme des trésors divins pour être employés fidèlement au
bénéfice de l’humanité. Chaque don a reçu le sceau de la croix et porte l’image
et l’empreinte de Jésus-Christ. Toutes choses viennent de Dieu. Des plus petits
bienfaits jusqu’aux bénédictions plus grandes, tout vient de la même source :
une médiation surhumaine aspergée du sang dont la valeur dépasse tout calcul
parce qu’elle correspond à la vie de Dieu en son Fils.
Maintenant, il n’est rien que nous pourrions
donner à Dieu qui ne lui appartienne déjà. Souvenons-nous de ces mots : « Tout
vient de toi, et c’est de ta main que vient ce que nous te donnons ! » (1 Ch 29.14) Répétons ceci à nos membres partout où nous
allons : nous ne possédons rien, nous ne pouvons rien offrir qui ait de la
valeur, que ce soit nos œuvres, notre foi, rien que nous n’ayons d’abord reçu
de Dieu et qu’il peut réclamer à n’importe quel moment en disant : « Ceci
m’appartient, ce sont des bénédictions et des dons que je vous ai confiés, non pas
pour vous enrichir, mais pour les utiliser avec sagesse au bénéfice du monde. »
Tout est à Dieu
La création appartient à Dieu. Le Seigneur
pourrait, simplement en abandonnant
l’homme, arrêter sa
respiration en un instant. Tout ce que l’homme a et tout ce qu’il est
appartient à Dieu. Le monde entier est à lui. Les maisons que l’homme possède,
ses connaissances personnelles, tout ce qui a de la valeur ou qui brille, est
en réalité une dotation divine. Ce sont des dons qui doivent être rendus à Dieu
pour servir à l’édification du cœur humain. Les
offrandes les plus splendides peuvent être placées sur l’autel de Dieu, et les
hommes loueront, exalteront et féliciteront le Donateur céleste pour sa
libéralité. En quoi ? « Tout vient de toi, et c’est de ta main que vient ce que
nous te donnons ! » (1 Ch 29.14) Aucune œuvre d’homme
ne peut lui attirer l’amour et le pardon de Dieu, mais l’amour de Dieu
demeurant dans le cœur peut l’amener à
faire les choses que le Seigneur a toujours désirées et que l’homme devrait
faire avec plaisir. Il n’aura fait que ce qui était toujours son devoir.
Dans le ciel, les anges de Dieu qui n’ont
jamais péché font constamment sa volonté. Dans toutes leur démarches
miséricordieuses en faveur de notre monde, en protégeant, en guidant, en
s’occupant depuis des siècles des justes comme des impies, et de toute la
création de Dieu, ils peuvent vraiment dire : « Tout vient de toi, et c’est de
ta main que vient ce que nous te donnons ! » Oh, si l’oeil
humain pouvait apercevoir le service des anges ! Si l’imagination pouvait
saisir et contempler le service généreux et glorieux des anges du ciel, les
combats qu’ils livrent en faveur des hommes pour les protéger, les diriger, les
gagner et les délivrer des pièges de Satan ! Comme la conduite et le sentiment
religieux seraient différents !
Un pouvoir surnaturel
pour des œuvres surnaturelles
Beaucoup échouent dans leurs efforts pour
devenir des ouvriers efficaces parce qu’ils agissent comme si Dieu dépendait
d’eux ; ils prétendent suggérer à Dieu ce qu’il doit faire avec eux, au lieu de
dépendre entièrement de lui. Ils écartent le pouvoir surnaturel et ne réalisent
donc pas les œuvres surnaturelles. Ils dépendent tout le temps de leurs propres
forces humaines et de celles de leurs frères. Ils sont étroits d’esprit et
évaluent les choses selon leur raisonnement humain limité. Pour recevoir la
puissance d’en haut, il leur faut s’élever. Dieu nous donne le corps, l’énergie
mentale, le temps et les occasions de travailler. Il est nécessaire d’utiliser
toutes ces ressources au maximum. Quand l’humanité s’unit à la divinité, on
peut accomplir une œuvre qui durera pour
l’éternité. Si l’homme pense que le Seigneur s’est trompé dans son cas
particulier, et s’il choisit ses propres tâches, il sera bien déçu.
« C’est par la grâce, en effet, que vous êtes
sauvés au moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. » (Ep 2.8, NBS) Voici la vérité qui dévoilera ce sujet à votre
esprit si vous ne le fermez pas aux rayons de lumière. La vie éternelle est un
don infini. Ceci la place hors de notre possibilité de la mériter, car elle est
infinie. Ainsi donc, elle est nécessairement un cadeau. En tant que telle, elle
doit être acceptée par la foi ; la louange et la reconnaissance doivent monter
vers Dieu. Une foi solide empêchera quiconque de devenir fanatique ou d’agir
comme un serviteur indolent.
C’est le pouvoir
maléfique de Satan qui conduit les hommes à se contempler eux-mêmes au lieu de
regarder à Jésus. La justice de Christ doit être constamment devant nos yeux
pour que la gloire de Dieu devienne notre récompense. En faisant la volonté de
Dieu, nous pouvons accepter de grandes bénédictions comme un don gratuit du
Seigneur, mais non à cause des mérites que nous posséderions et qui n’ont
aucune valeur. Faisons l’œuvre de Jésus
et nous ferons honneur à Dieu. Nous serons plus que vainqueurs par celui qui
nous a aimés et qui a donné sa vie pour nous, afin que nous ayons la vie et le
salut en Jésus-Christ.
Extrait de la Revue
Semaine de Prière 2017
Ellen G. White