Matthieu 5.1-11.
Le 1er discours
ou enseignement de Jésus après sa tentation fut le sermon sur la
Montagne, où il donnera des principes de vie dans le Royaume de Dieu.
De ce fait, Jésus
va commencer en les appelant « Heureux
ceux qui …. » qui
vivent selon ses principes,
car Dieu
leur réserve quelques choses de spéciale. Chaque
béatitude est pour ainsi dire en
contradiction directe avec
la manière de vivre typique de
notre société.
Ainsi durant quelques
minutes, nous n’allons
pas méditer sur toutes ces
caractéristiques, mais nous nous
concentrerons sur un seul. Prenons ensemble le V5 : « Heureux les débonnaires,
car ils hériteront la terre ! »
Le V5 nous parle de doux,
humble, de débonnaires, càd de personnes aimables, calme. En faite
la déclaration inspirée selon
laquelle Moïse était l’homme le plus doux de la terre
n’aurait pas été considéré par les
contemporains de Jésus comme une louange. A cette époque, on l’aurait considéré
comme de la pitié, du mépris, mais Jésus place cette qualité dans les 1ers pour
entrer dans le Royaume de Dieu.
Pour bien comprendre ce
qui vient d’être dit, prenons ensemble
une parabole de Jésus, où il va nous parler de 2 hommes,
2 attitudes différentes, qui vont se présenter devant Dieu pour la prière. Ce texte de Luc 18.9-14 va nous
parler du Pharisien et du Publicain qui
va faire monter à dieu une prière.
Le premier, le Pharisien
va lui adopter une forme de
prière, ne parlant pas directement
à Dieu. Il était plutôt en train d’énumérer ses
mérites moraux et les réalisations de sa vie religieuse. Au lieu de se mesurer
à l’échelle de la perfection de Dieu et de découvrir combien il était pécheur,
il se comparait aux autres et s’enorgueillissait d’être meilleur. Tandis
que le Publicain, lui va se sentir écrasé par son indignité et courbé
au sol et va implorer la grâce divine. Ainsi
faisons nôtre la prière du
publicain, car nous avons tous les jours
besoin de la grâce divine. Ne
laissons pas la fierté
que nous inspirent nos performances nous séparer de Dieu.
En faite, nous
trouvons la même histoire dans
l’Ancien Testament, 2 hommes
qui vont faire monter devant Dieu leur prière à travers des
sacrifices. L’un des deux va utiliser sa
récolte de fruit et légumes comme sacrifice tandis que l’autre un agneau. Nous connaissons tous
cette histoire de Gen 4
et nous connaissons tous à qui Dieu a béni, et ce qui s’est passé par la suite.
Ainsi à travers ces
deux exemples, nous voyons que Dieu agrée
les prières de personnes qui se
montrent humble, doux à travers le
publicain et Abel.
Donc comme le dit
le V5 de Matt 5, « Heureux les débonnaires » sont
ceux qui se laisse dépouiller
eux-mêmes de leur esprit de domination. Ils vont se laisser abandonner à la
volonté du Saint Esprit et ne cherche plus à obtenir la première place.
En résumé de ce qui
vient d’être dit, la
douceur se reconnaît à cinq signes. Premièrement, une personne douce ne cherche
pas son propre intérêt. Deuxièmement, elle n’est ni blessée ni offensée quand
elle subit des torts. Le doux ne se soucie pas de son honneur. Il n’essaie pas
de se défendre, de s’inventer des excuses ou de dissimuler ses péchés.
Troisièmement, le débonnaire ne se venge jamais (Rom 12:19 ; 1 Pierre 2:19-23).
Quatrièmement, la personne douce est toujours empressée de s’instruire. Et
cinquièmement, le doux ne suit pas sa propre voie. Il ne recherche pas son
intérêt personnel mais se soumet à la volonté de Dieu et à celle de son
prochain (Eph 5:21). Il consacre sa vie et tout ce
qu’il possède à Dieu ; il ne garde rien pour lui-même.
Et nous voyons cette caractéristique dans
le Psaumes
1, au V1 où l’auteur nous dit « Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil
des méchants… ».
Ici l’auteur nous dit
que Dieu veille sur eux et leur
vie est guidée par sa sagesse. Ce choix détermine l’endroit où nous passerons l’éternité.
Et le Psaumes 2,
vers la fin du Psaume au V12, l’auteur nous dira « Heureux
tous ceux qui se confie en Lui… », car en lui nous
trouverons le refuge.
En outre, la douceur du Christ
manifeste au sein de la
famille rend chaque membre heureux.
L’humilité du cœur, la
douceur, c’est le fruit de la
présence du Christ en nous. C’est en nous humiliant et en nous abandonnant
à lui que nous deviendrons héritiers
avec lui, au moment où les débonnaires « hériteront la terre ». Si
nous voulons lui ressembler, il nous
faut accepter les remises en
question qu’impliquent les Béatitudes
quand à notre manière de vivre.
Ainsi la
patience dans les épreuves, la reconnaissance pour les bénédictions
reçues, la fermeté dans la tentation, la douceur, l’humilité,
la bonté, pitié et amour sont les traits de
caractère qui, devenus
habituels font ressortir le contraste
entre un cœur illuminé par Dieu et celui dans lequel règne l’amour du moi, où la lumière de la vie n’a jamais pénétré.
En Conclusion, souffrir pour Christ est
un privilège qui devrait causer de la joie. Une
grande récompense attend tous ceux qui seront ainsi devenus les
compagnons de tribulations des prophètes.
Dans l’Ancien Testament, ces porte-parole de Dieu tinrent ferme malgré la
persécution. Tous ceux qui imiteront leur courage et leur loyauté partageront
leur allégresse actuelle et leur exaltation future.
Enfin les béatitudes
brossent donc le portrait du sujet idéal du royaume de Christ. Dieu est un Père
céleste aimant, et ceux qui croient en Christ sont ses enfants. Il veut nous
récompenser et nous faire partager sa gloire. Mais Il n’est pas obligé d’agir
ainsi. C’est de son plein gré que Dieu choisit de nous récompenser. Il le fait
à cause de son amour pour nous.
Mon Souhait pour chacun de nous c’est que nous puissions
rester humbles, des débonnaires pour recevoir le royaume de Dieu.