Jean
21.15-23 :
Avant la restauration de
Pierre dans sa mission de disciple, les V1-14 nous parlent de la pêche miraculeuse, réalisé grâce à l’intervention du Ressuscité. Mais un obstacle demeure, le reniement de Pierre. C’est
pour cela que la 2e partie de ce chapitre va nous parler de
la Restauration de Pierre dans sa fonction, en le rétablissant dans sa tâche de
berger envers ses propres brebis et lui indique le chemin à suivre.
Voyons nos quelques versets.
Les 3 premiers versets nous parlent de l’amour. Quel amour ?
V15 : Le Seigneur prit
soin d’abord de leur besoin
physique, en leur donnant la nourriture
dont il avait besoin.
Ensuite il leur réchauffe et
leur restaure près du feu. Après JC demande à Pierre si son Amour pour lui est toujours aussi présomptueux (Jean 13.37). Pierre
avait renié son Sauveur publiquement et là publiquement il reçoit
son rétablissement reconnu par le
Seigneur lui-même.
Ici on va voir 2 manières différentes de comprendre le mot
« Aimer ». « Après le repas, Jésus s'adressa à Simon Pierre:
-Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ne le font ceux- ci? -Oui, Seigneur,
répondit-il, tu connais mon amour pour toi. Jésus lui dit: -Prends soin de mes
agneaux » (Jean
21.15). Les 2
premières fois, il parle du mot « AGAPE ». Pierre
n’affirme plus contrairement aux
autres disciples qu’il n’abandonnerait jamais le Seigneur. Il avait appris sa
leçon.
Paix mes Agneaux : C’est une façon très
pratique de montrer de l’amour
pour le Christ qui consiste à
nourrir les petits de son troupeau. Sa
conversion est passée du stade de pécheur à celui de berger.
V16 : Pour la seconde fois, JC va demander à Pierre
s’il l’aime tout simplement, sans
se comparer aux autres. Cette
fois, Pierre répondit, remplit de
scepticisme : « Tu sais que j’ai
de l’affection pour toi ».
Dans le troupeau du Seigneur, il
y a des agneaux et des brebis. Tous deux
ont besoin de la présence d’un berger et de ces tendres soins.
V17 : Ici pour la 3e fois, JC va employer un mot différent pour
qualifier le mot « aimer » :
PHILEO. JC va
utiliser le mot que Pierre lui avait donné dans sa réponse précédente. Ainsi
JC va dire à Pierre : « Tu m’aimes,
alors pourquoi m’as-tu renié ? ». Telle est la manière dont Pierre
a compris cette question de JC, car c’est à ce moment là que Pierre fut
peiné. Par sa réponse, il exprime sa foi, car il s’en
remet totalement au jugement que le Seigneur
porte sur son amour. « Tu sais tout, tu
sais que j’ai de l’amour pour toi…. ».
Le commentaire de la Bible nous dit : « Là, se
trouvait Pierre qui avait renié son Seigneur. Après sa chute et sa conversion,
Jésus lui dit: "Pais mes agneaux".
Avant que les pieds de Pierre ne glissent, il n'avait pas l'esprit de mansuétude
nécessaire pour alimenter les agneaux. Mais après qu'il soit parvenu à
comprendre ses propres défaillances, il sut comment guider les perdus et ceux
qui étaient tombés. Il pouvait s'approcher d'eux avec une tendre sympathie et
les aider ».
Ensuite JC va
parler à Pierre de sa vie future, qui
fut restauré là, mais aussi de ces conséquences de cette restauration.
Le V18-19
nous donne l’image que JC
emploie pour opposer la jeunesse à la vieillesse. JC va
monter ainsi que la vie de Pierre se terminera
par un emprisonnement, puis une exécution. Ainsi nous
verrons que la vie de Pierre suivrait celle de son Maître, et JC va
l’inviter à être un véritable
disciple. Nous voyons en faite
que celui qui a renié son Maître recevra
le courage de donner sa vie pour lui.
Ce verset nous rappelle que nous pouvons glorifier Dieu, même dans la mort comme dans la vie.
Le commentaire de la Bible nous que « Pierre était maintenant assez humble pour entendre les paroles de
Christ, et sans poser plus de questions, le disciple, une fois impatient,
vantard et sûr de lui-même, devint soumis et contrit. Sans aucun doute, il
suivit son Seigneur, le Seigneur qu'il avait renié. La pensée que Christ ne
l'avait pas renié ni rejeté fut pour Pierre une lumière, une consolation et une
bénédiction. Il crut qu'il pouvait choisir la manière dont il serait crucifié,
mais ce serait avec la tête en bas. Et Pierre qui participa de si près aux
souffrances de Christ, participera aussi à Sa gloire quand Jésus
"s'assiéra sur le trône de Sa gloire" ».
Le chapitre continue en
nous disant que Pierre se mit à suivre
le Christ. Il accepta l’invitation de JC de le suivre. Le V20-21 nous dit que Pierre
en marchant voyant Jean le
suivre, le disciple aimé de JC, demanda
à JC : « Et lui Seigneur, qu’en est-il de lui ? ». Pierre
voulait connaître le futur de
Jean. Allait-il mourir lui en martyr aussi ?
Ou bien allait-il voir le retour de JC ?
Pierre connaissait son avenir et il voulait
connaître celui de Jean. Mais voilà ce
que dit JC au V22-23 : « L’avenir
de Jean ne te regarde pas. Même s’il serait encore en vie lors du retour
de JC, cela ne devait rie changer pour
Pierre. Pierre retombe vite dans le travers que JC dénonce
au V15,
cette tendance à se comparer ou à
déterminer son attitude par rapport à
celle d’autrui. Dans l’église, beaucoup
de membres veulent s’occuper plus les uns les autres que du Seigneur lui-même.
Enfin, on termine notre
étude avec le V23, qui montre que la phrase a été mal comprise.
JC n’avait pas dit que Jean serait encore en vie à son retour. JC a
seulement dit si c’était le cas, pourquoi Pierre s’en soucierait-il ? Jean
semble avoir été le dernier apôtre
à demeurer en vie alors que les
autres apôtres étaient déjà morts.
Conclusion :
Comme nous avons vu tout
au long de ces quelques versets, JC a restauré
Pierre dans sa fonction
de disciple.
Ainsi les paroles de JC rappellent
à Pierre, avec insistance que la
mission de berger qu’il lui confie, doit être
exercée selon l’amour que JC Lui-même
l’unique berger a vécu
jusqu’à l’extrême envers les humains.
JC va demander à Pierre de le suivre sans réserve, et c’est ainsi qu’il fera honneur à son Dieu. Certains
affirment que si une âme trébuche et tombe, elle ne peut jamais récupérer sa
position, mais le cas que nous avons devant nous le contredit. Avant son
reniement, Christ avait dit à Pierre: "Toi, quand tu seras converti,
affermis tes frères." En lui confiant la direction des âmes pour
lesquelles Il avait donné Sa vie, Christ donna à Pierre la plus grande évidence
de Sa confiance en sa restauration. Il le chargea d'alimenter non seulement les
brebis mais aussi les agneaux: une œuvre très vaste et plus délicate que celle
qui lui avait été assignée jusqu'ici. Il ne lui dit pas seulement de présenter
la parole de vie aux autres, mais qu'il devait être un berger du troupeau
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Complément sur le sujet.
Pierre n'oublia jamais la triste scène de son
humiliation. Il n'oublia pas qu'il avait
renié Christ et il ne pensa pas qu'après tout, ce n'était pas un grand
péché. Tout était douloureusement réel pour le disciple égaré. Sa douleur pour
son péché fut aussi intense que son reniement l'avait été. Après sa conversion,
les affirmations antérieures ne furent pas faites avec la manière et l'esprit
d'autrefois…
Trois fois, Christ mit Pierre à l'épreuve après
sa résurrection. Il lui dit: "Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu plus que ne
m'aiment ceux-ci?" Il lui répondit: "Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime."
Il lui dit: "Pais mes agneaux." Pour la seconde fois, il lui demanda:
"Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu?" Pierre lui répondit: "Oui,
Seigneur, tu sais que je t'aime." Il lui dit: "Pais mes brebis."
Cette question qui sondait le cœur était nécessaire
dans le cas de Pierre, et elle nous est aussi nécessaire. L'œuvre de
restauration ne peut jamais être complète à moins qu'elle ne parvienne aux
racines du mal. Plusieurs fois, les branches avaient été coupées, mais la
racine d'amertume avait été laissée pour qu'elle ressurgisse et en contamine
beaucoup. Mais elle doit arriver jusqu'aux profondeurs même du mal caché, les
sens moraux doivent être jugés à la lumière de la présence divine. La vie quotidienne
témoignera si l'œuvre est authentique ou non.
Quand Christ demanda à Pierre pour la troisième
fois: "M'aimes-tu?", la sonde atteignit le plus profond de son âme.
Pierre se jugeant lui-même, tomba sur le Rocher, et dit: "Seigneur, tu
sais toutes choses, tu sais que je t'aime."
Voilà l'œuvre qui correspond à chaque âme qui a
déshonoré Dieu et a blessé le cœur de Christ en niant la vérité et la justice.
Si l'âme tentée supporte le processus de l'épreuve et que le moi ne reviens pas
à la vie pour se sentir blessé et maltraité par l'épreuve, ce couteau pénétrant
révèle que l'âme est morte au moi, mais vivant en Dieu.