Romains 1.17.
Le terme « Foi » a de nombreux sens. Il peut
renvoyer à la fidélité (Matt 24.45), à la confiance absolue comme dans le cas des
personnes qui ont cherché la guérison
auprès de Jésus (Luc 7.2-10), ou à une ferme assurance (Heb 11.1).
Ainsi dans Jacques 2.14-26, le terme revêt un sens négatif et fait
allusion à une croyance stérile qui ne
se traduit pas dans les actes. Que veut donc dire Paul lorsqu’il parle d’une
foi qui sauve ?
Nous devons veiller à bien
comprendre ce mot tel que l’apôtre
l’emploie, parce qu’il l’associe
étroitement au salut. Il ne s’agit pas de quelques choses que nous devrions
faire pour être sauvé. Si tel est le
cas, ma foi ne serait qu’une œuvre de
plus.
Ainsi pour bien
comprendre ce que nous venons de dire,
prenons des exemples que nous avons cité
au début.
Dans Matt 24.45, Jésus va nous
parler de fidélité. C’est celui que le
Seigneur trouvera entrain de prendre soin du peuple de Dieu. Ce verset ne vise pas nécessairement une catégorie
particulière ; elle s’adresse aux disciples en général. La récompense de
la fidélité et du service intelligent consiste à recevoir de nouvelles tâches.
Le châtiment de l’abus de pouvoir dans l’Église semble irrévocable. Ainsi en prenant soin des siens, et en accomplissant
son œuvre sur la terre, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Eglise, nous accomplirons la mission que Dieu nous demande.
Ensuite dans notre 2e
exemple, dans Luc 7, l’Evangéliste va nous parler de guérison, celui du
serviteur d’un officier romain. L’humilité
et la foi de cet officier sont
remarquables. Lui-même ne se considère
pas digne que Jésus entre sous son toit. Il ne s’était pas considéré digne de rencontrer Jésus directement. La foi dont il fait preuve est d’autant
plus remarquable qu’il n’est pas juifs et aussi le bénéfice d’une éducation qui lui apprenait à connaitre
le Dieu d’amour. De ce fait, on
voit que Jésus ne va pas se laisser
arrêter par aucune de ces barrières pour
répondre aux besoins de l’homme
malade. Sa bonne nouvelle s’adresse à
chacun, quel que soit son origine, race, nationalité, religion.
Pour cela on doit
avoir la foi nécessaire comme cet officier et Dieu lui répondra à nos attentes de cette foi en l’honneur de sa puissance et amour.
Or l’apôtre Paul va
déclarer sans la moindre ambigüité que les efforts de l’homme ne peuvent
jamais le sauver (Gal 2.16). La
loi indiquait bien en ce qu’il fallait faire, mais elle ne donnait pas le pouvoir de l’accomplir. Elle fut donnée afin de révéler le péché et
non pour sauver l’homme. Ici ce qu’il
veut dire, c’est que la loi n’a pas le pouvoir
de nous rendre acceptable auprès de Dieu. Comme nous avons dit plus
haut, il est impossible à la loi de nous sauver,
mais une fois que nous sommes sauvés, elle
peut nous guider en nous montrant comment Dieu veut nous voir vivre.
En faite, la foi est au contraire un cadeau que Dieu nous fait
parce qu’il nous sauve (Eph 2.18). L’auteur nous
dit que la foi signifie que l’homme se reconnait comme pécheur coupable
et perdu et qu’il reçoit le Seigneur
Jésus comme sa seule espérance de salut.
La foi authentique qui sauve est
l’engagement de quelques uns envers une personne. Nos efforts, capacités, choix ou actes de
services n’y sont pour rien. Néanmoins en reconnaissance à ce cadeau, nous
cherchons à aider et servir les autres avec bonté et amour, au lieu de
satisfaire nos propres besoins. Ici l’auteur
veut nous faire comprendre que
nous ne sommes pas sauvés seulement pour nous-mêmes, mais pour servir Christ et
contribuer à l’édification de l’Eglise.
Ainsi en nous sauvant, Dieu
nous donne sa grâce qui lui amène
vers nous la foi, cette foi qui nous amène à une relation avec son Fils
qui nous aide à devenir semblables à lui.
A travers cette foi qui est la
nôtre, nous passons de la mort à la vie
(Jn 5.24). Ici Jean nous dit que grâce à cette foi qu’on
a reçue, nous avons la vie, la « Vie éternelle », càd le privilège de vivre éternellement avec
Dieu. De même c’est aussi une qualité de
vie supérieure, une vie qui est donné à
ceux qui vivent en lui. Ainsi la foi nait de la reconnaissance de la mission de
Jésus et donc de l’autorité de ses paroles.
De ce fait, dans l’Ancien Testament, c’était la grâce et non les actes qui étaient le
fondement du salut. Le peuple devait
regarder au delà du sacrifice, à son Seigneur (Heb 10.4). L’auteur nous parle ici de sacrifice offert,
mais ces sacrifices avaient une
valeur seulement dans le sacrifice de
Jésus.
En faite, lorsque Jésus a
triomphé de la mort, il a annulé toutes les accusations portés contre
nous, et nous a ouverts l’accès
direct vers le Père (Col 2.12-16). Il est plein de grâce et donc nous a fait don
de la foi. Jésus ne nous enlève pas du monde et ne fait pas non plus de nous des
robots car nous sommes toujours enclins
au péché et nous le ferons parfois.
Mais avant d’être sauvés, nous étions
esclave de notre nature pécheresse, alors que maintenant nous sommes
libres de voir par Christ.
Ainsi le salut par la foi
en Christ semble une vie trop facile à
beaucoup. Ils préfèrent gagner le salut
par eux-mêmes, et se crée une religion sur leur propre efforts. Alors la Bible nous dit que Christ est le
seul chemin, lui seul qui conduit à la vie éternelle.
En conclusion, quelle tragédie de faire de la foi une œuvre qu’on cherche à développer
soi même. Nous avons vu tout au long de
ces quelques lignes que nous ne pouvons
pas nous approcher de dieu sur la base de notre propre foi, pas plus que les croyants de l’Ancien Testament ne pouvait le faire sur la base de leur
sacrifice.
Enfin nous devons accepter son offre gratuite
avec reconnaissance et lui permettre de
planter la semence de la foi en nous.