Ecclésiaste 12.1-16 :
Durant ces quelques versets, nous allons étudier
ce que le Maître de la sagesse
(Salomon) veut nous faire
comprendre sur la vieillesse , sa
perspective, pendant laquelle on peut
de moins en moins profiter des bonnes choses de la vie. Mais le plus
important, le maître nous rappelle
cependant qu’il faut le faire
dans le respect de Dieu et de sa volonté,
dans l’obéissance à ses
commandements, même si nous ne
comprenons pas toujours sa volonté,
ou quel ligne suivre.
Le Maître est un homme de foi, et
il s’adresse au peuple de Dieu pour lui
apprendre à vivre la vie telle qu’elle
est.
Voyons nos quelques versets.
V1-2 :
L’auteur va mettre en opposition la jeunesse
et la vieillesse. Il recommande
de profiter des plaisirs qu’offre la vie tant qu’on est jeune (« Que ton cœur
soit en fête au jours de ta
jeunesse »), mais en tenant
compte que nous serons jugés pour
la façon dont nous nous serons fait plaisir (« Mais n’oublions pas que Dieu te
demandera compte de tout ce que tu as
fait »). Que
veut dire l’auteur ici ???
Il nous demande de nous
réjouir durant notre jeunesse, mais aussi
que Dieu nous demandera compte sur nos actions.
Alors si Dieu nous
demandera des comptes, cela
signifie que certaines actions ne sont pas bonne à faire, qu’il
y a de mauvaises actions. Salomon
veut nous faire comprendre
qu’il y a de bonnes choses dans
la vie, qui conduit au bonheur. Mais il
veut nous faire comprendre aussi que les
choses négatives de la vie nous
empêchent souvent de profiter des bons cotés. Il nous demande « de bannir le
chagrin de notre cœur », chose qui est souvent difficile à faire en
tant qu’humain.
V3-4 :
En faite, le maître nous demande de « ne pas oublier notre
Créateur durant notre
jeunesse », càd tel
devrait être le cadre dans le
quel nous sommes conviés à profiter de notre
jeunesse. Nous devons faire toute chose à la gloire de Dieu, et nous
souvenir de lui à chaque instant de notre vie. Le livre des Proverbes (Prov
14.12) déclare que
beaucoup d’hommes crurent être sur le bon chemin, mais pourtant
ils sont dans la mauvaise direction, car ils ne se suivent pas Dieu, leur Créateur qui les a formé de ses mains. Et quand
arrivera le temps de la victoire,
ils diront : « Je n’y prends pas
plaisir à la vie ».
L’auteur va continuer en donnant
des signes décrivant la
vieillesse. Ces signes donnés
ici ne sont pas l’affaiblissement de la vue,
mais le ternissement du petit
bonheur donné à l’homme pendant
sa vie (Eccl 11.7-8).
Regardons maintenant cet épilogue poétique
de Salomon, dans les versets 5-9, décrivant
la fin de la vie.
V5-9 :
Voilà une description de l’homme durant sa vieillesse, qui est d’une beauté poétique
universellement reconnue. Les mains sont comparées, semble-t-il, aux
« gardiens de la maison »; les jambes aux « hommes forts »;
les dents à « celles qui moulent »; les yeux à « ceux qui
regardent par les fenêtres »; les oreilles aux « deux battants de la
porte »; le brouhaha des conversations dans la maison au « bruit de
la meule ». D’autres détails sont suggestifs : l’expression « se
lever au chant de l’oiseau » évoque le réveil très matinal des personnes âgées,
à moins qu’il ne Fasse allusion au timbre de leur voix devenu haut et
aigu ; « redouter ce qui est élevé » dépeint la crainte
instinctive de ceux qui chancellent. « L’amandier qui fleurit », ce
sont les cheveux qui blanchissent ; « la sauterelle qui devient
pesante », c’est l’image de l’extrême faiblesse du vieillard ;
« la câpre qui n’a plus d’effet », c’est le déclin des facultés
sensorielles (le goût des aliments).
Certains commentateurs considèrent « le cordon d’argent qui se
détache », « le vase d’or qui se brise », « le seau qui se
rompt sur la source » et « la roue qui se casse sur la citerne »
comme des métaphores désignant successivement l’arrêt des fonctions nerveuses,
cérébrales, cardiaques et circulatoires ; il est toutefois préférable de
les appliquer simplement à la séparation de l’esprit et du corps.
V10-12 :
Ainsi, comme en introduction,
l’auteur reprend dans sa
conclusion la démonstration qu’il avait faite « Vanité des vanités, tout est dérisoire ». C’est
l’ensemble des misères que le maître a déplorés tout au long de sa
réflexion, qui rend la vie dérisoire et décevante. Mais
durant toute sa thèse,
l’auteur va dire aussi que la vie
pourrait être belle et surtout vaut
la peine d’être vécue (Chap 11.7). Il va
enseigner et mettre un bon nombre
de proverbes sur la vérité pour vivre
une bonne vie.
V13-14 :
Cependant, le maître de la sagesse veut
stimuler la réflexion et interpeller son disciple, en lui donnant des
repères dans sa vie. Le maître tire ces
enseignements du berger, qui lui conduit
son troupeau, conduisant son disciple par son enseignement dans la bonne
direction. Or l’enseignement du
maître est ainsi mis sur le même plan que la loi (Deut 4.2). Comme
la loi, le maitre va
demander qu’on ne rajoute aucun
enseignement supplémentaire à son enseignement personnel…
V15-16 :
Le discours du Maître se termine dans ces 2 versets en
disant : » Sois rempli de
respect envers Dieu »,
càd que ce respect produit
la pureté et n’a plus de fin en soi,
qui est la clé de la sagesse (Ps 19.10).
Ensuite le maître va dire qu’en respectant Dieu, on va « obéir
à ses commandements qui est l’essentiel pour l’homme ». « Observe ses
commandements »; cette phrase implique une
révélation précise, car les commandements ne sont pas d’élaboration humaine,
mais d’inspiration divine. Ainsi Salomon, après avoir démontré tout au long du
livre la vanité des choses terrestres, termine en dirigeant le peuple vers les
commandements divins. Cette conclusion s’accorde avec le message de l’A.T.
comme avec celui du N.T. en présentant :
1- la foi « crains Dieu »;
2- les œuvres « observe Ses commandements ».
Comparer : Eph
2:8-10 Seule la vie de foi qui produit des
œuvres prépare l’homme à affronter un jour le jugement de Dieu.
Enfin le maitre a constaté que la justice
ne s’exerce que partiellement ici-bas (Eccl 8.14),
le jugement évoqué ici et qui
prendra en compte tous les actes
humains en faisant la part pour chacun d’eux entre le bon et le mauvais.
En
conclusion, le
livre de l’Ecclésiaste est une magnifique leçon
de sagesse pour apprendre la
lucidité et l’art de vivre dans une
création de Dieu qui a été soumis au pouvoir
de la corruption. Ainsi le sage
va multiplier les images pour
évoquer la vie qui se ralentit progressivement, infirmité qui
apparaissent, etc…. Cette
description comporte des allusions imagées aux différentes parties
du corps humains.
Enfin,
le sage par l’enseignement qu’il a reçu de Dieu, le seul véritable berger, veut
aider les gens de son entourage à
regarder le réel sans se déranger.
Respecter Dieu et vivre selon ses
enseignements c’est la sagesse et l’essentiel
pour l’être humain.