Romains 4.3
L’exemple d’Abraham prouve par la foi, le bien fondé de l’argument de Paul. Abraham
en effet n’a aucune raison de se vanter aux yeux de Dieu car c’est par
la foi qu’il a été déclaré juste. Ainsi
l’apôtre met en évidence l’harmonie totale qui existe entre l’Evangile dans le Nouveau testament et l’Evangile dans
l’Ancien Testament. La justification a
été de tout temps par la foi.
En faite dans le V1-2, Paul démontre cette
vérité en se référant à 2 des plus grands personnages de l’histoire
d’Israël : Abraham et David.
Considérons d’abord l’exemple
d’Abraham que tous les juifs appellent leur ancêtre. En quoi
consista son expérience selon la chair ?
Qu’a-t-il découvert sur la manière d’être justifié ? Si Abraham a été justifié par les œuvres, il
aurait alors des raisons de se glorifier ; il pourrait se féliciter
d’avoir acquis une position juste devant Dieu. Les juifs
étaient fiers d’être appelés
enfants d’Abraham. Paul emploie
l’exemple d’Abraham comme exemple par excellence d’un homme sauvé par la
foi. Nul ne pourra jamais se glorifié
devant Dieu (Eph 2.9). Dans l’Ecriture, rien
ne permet d’affirmer qu’Abraham
eut des raisons de se glorifier d’avoir été justifiés par les
œuvres. Cet acte d’obéissance démontre
de façon visible la réalité de sa foi
par laquelle il avait été justifié précédemment.
Or dans le V3, Dieu se révèle à Abraham et lui
promit qu’il aurait une postérité
innombrable. Abraham fut justifié par la foi tout simplement. Les œuvres ne
jouèrent aucun rôle. Elles ne sont d’ailleurs même pas mentionnées. En
mettant l’accent sur la foi, il ne laisse pas entendre que la
loi serait sans importance, mais qu’il
est impossible de parvenir au salut en y obéissant. Le croyant
qui n’a aucune vie juste à présenter
à Dieu, se voit attribuer par pur grâce la justice de JC.
Ainsi au V4-5,
Paul dans son épître nous amène à l’une
des affirmations les plus sublimes de toute la Bible concernant le contraste
qui existe entre œuvres et foi dans le plan du salut. Si les bonnes œuvres
permettaient de gagner le statut de juste devant Dieu, ce statut ne
serait pas un don mais un dû (Rom 11.6). Lorsque
certains apprennent qu’ils ne
peuvent être sauvés que par la foi, ils
commencent à s’inquiéter et se
demander : «
Est-ce que j’ai assez de foi ? » ou « ma foi est-elle assez forte
pour me sauver ? » Ils ne comprennent pas que ce ne sont ni nos actes qui nous
sauvent, mais JC seul. Aussi étrange que
cela puisse paraitre, l’homme
justifié est celui qui, tout d’abord, ne fait point d’œuvre. Il renonce à toute
possibilité de gagner son salut, et il ne se reconnaît aucun mérite ni aucune
bonté personnels. Il est convaincu que ses meilleures œuvres ne pourraient
jamais satisfaire aux exigences de la justice de Dieu. Cependant
remarquons qu’il croit en celui qui justifie l’impie. Pour sa défense, il n’invoque ni ses efforts pour faire de son mieux, ni le
fait d’avoir suivi la règle d’or ou d’avoir été meilleur que d’autres.
Nullement : il vient comme un pécheur impie
et coupable et s’abandonne à la miséricorde de Dieu. Pour résumer, la
justification s’applique à des impies et non à des justes ; il s’agit
d’une grâce et non d’une dette ; elle est reçue par la foi et non par les
œuvres.
En faite dans les V6-8,
Paul va prendre l’exemple de David. Comme David, comment nous libérer de la
culpabilité ? Le roi David s’est rendu
coupable de péché terrible : adultères, meurtre, mensonge et pourtant, il a gouté à la joie du
pardon. Le chantre agréable
d’Israël affirme que le pécheur auquel
Dieu impute la justice sans les œuvres est un homme heureux. Bien que David n’ait jamais exprimé
cette idée avec ces mots précis, l’apôtre tire cette affirmation du Ps 32.1,
2 : « Heureux celui dont la transgression est enlevée,
Dont le péché est pardonné ! Heureux l’homme à qui l’Éternel ne tient plus
compte de sa faute, Et dans l’esprit duquel il n’y a point de
fraude ! » Qu’est-ce que
Paul a vu dans ces versets ? Tout
d’abord il a remarqué que David garde le silence sur les œuvres ; le pardon
dépend de la grâce de Dieu, et non des efforts de l’homme. Deuxièmement, il a
vu que si Dieu n’impute pas son péché à l’homme, alors celui-ci est en mesure de se tenir dans
une position juste devant lui. Enfin, il a vu que Dieu justifie les
impies : en effet, David s’était rendu coupable d’adultère et de meurtre,
pourtant dans ces versets, il goûte le bonheur d’un pardon complet et gratuit.
Cependant nous
pouvons nous aussi connaitre cette joie quand nous :
1.
Cessons de nier notre culpabilité et reconnaissons notre péché.
2.
Reconnaissons nos torts devant Dieu et lui demandons
pardon.
3.
Abandonnons notre culpabilité et croyons que Dieu nous
a pardonné.
Compte tenu du prix extrême, cela n’a aucun sens de penser qu’une
faute pourrait être trop grave pour qu’il puisse nous pardonner. La Parole de Dieu nous dit que e péché qu’on
a reconnu devant Lui est pardonné (1 Jean 1.9).
Or dans les V9-12, L’apôtre Paul va nous dire que la
justification n’est pas réservé seulement aux juifs, mais à tous, juifs et non juifs, qui ont le
bonheur d’être déclaré juste par la foi seule. Le respect des rites n’a jamais valu à Abraham la moindre
récompense. Dieu l’a béni avant l’instauration de la circoncision. C’est par la foi seule qu’Abraham a obtenu la
faveur divine avant d’être circoncis.
Ainsi le V9-10 nous
parle de l’exemple d’Abraham pour montrer qu’il n’en est rien. Les juifs disent que la justification leur
est réservée à eux seules. Or ici Paul
se saisit d’un fait historique que la
plupart n’auraient jamais remarqué. Il montre qu’Abraham était justifié (Ge 15.6)
bien avant d’être circoncis (Ge 17.24).
Si le père de la nation d’Israël pouvait être justifié alors qu’il était incirconcis, alors la question se
pose : « Pourquoi d’autres incirconcis ne pourraient-ils pas être
justifiés ? » En réalité, Abraham fut justifié lorsqu’il était encore
dans la situation d’un païen, et son exemple laisse la porte grande ouverte à
la justification d’autres païens, indépendamment de la circoncision.
L’objet de notre foi réside
en Christ et en son œuvre salvatrice, et non dans nos propres actes. Les vrais
enfants d’Abraham ne sont par conséquent pas tous ses descendant naturels, mais
seul ceux qui croient comme lui. Il y
eut une époque dans la vie d’Abraham où il eut la foi sans être circoncis, et une autre où il eut la foi et fut circoncis. L’œil
perçant de Paul voit dans ce fait que les croyants d’origine païenne peuvent,
tout comme les croyants juifs, considérer Abraham comme leur père et
s’identifier à lui comme ses enfants.
En Conclusion, Nous avons vu que l’histoire d’Abraham annonce déjà que la justice n’est
pas liée à la loi. Abraham fut reconnu juste aux yeux de Dieu parce qu’il lui
fit confiance. Sa confiance dans toutes
les situations fait de lui le père de tous
ceux, juifs et non juifs qui accueillent dans la foi la promesse du salut en
Jésus Christ.
Enfin parce qu’il
faisait totale confiance à un Dieu qui tient promesse, Abraham a eu
confiance en l’avenir, il est le modèle
de l’espérance. Jésus descendant d’Abraham
et d’Isaac est l’héritier d’Abraham par excellence (Gal 3.16). En conclusion tous ceux qui
croient en lui sont par lui rattachés à
la lignée des justes, dont Abraham est le point
de départ.