Jean 8.1-11 :
L’épisode de la femme
adultère est un élément étrange au déroulement du récit. JC y critique les chefs religieux qui exigent
des autres un comportement moral qu’ils
ne pratiquent pas eux-mêmes, car ils agissaient avec tromperie et utiliser cette femme pour
mener à bien leur projet malveillants.
Pourquoi ont-ils utilisé cette
femme ? Que voulaient-ils faire ? Voyons
la réponse dans notre étude.
V1-2 :
Ce verset est étroitement lié au dernier verset du Chapitre 7. Le lien apparait plus clairement si nous le lisons ensemble :
« Et
chacun entra dans leur maison et mais JC
se rendit à la montagne ».
Dans Matt
8.20, JC avait dit que
« les renards ont des tanières, les
oiseaux des nids, mais le Fils de l’homme n’a pas de lieu où il puisse reposer
sa tête ».
Ainsi le lendemain,
il descendit de la montagne des oliviers et il alla au temple pour enseigner au
peuple qui était présent. Tous s’assirent autour de lui pour
entendre son message.
V3 :
Parmi toutes les personnes présentes, il
y avait aussi les scribes et Pharisiens, qui eux
voulait piéger JC et leur faire
faire des erreurs. Ces 2 groupes de personnes étaient très spirituelles et aimaient mettre en
pratique la loi de Moïse et la tradition des
ancêtres. Voilà qu’il amena une
femme « adultère », plutôt une femme « en flagrant délit
d’adultère ». Ils la placèrent dans
un endroit où JC la verrait bien, mais
dans la foule.
V4 :
En faite, l’accusation d’adultère était prononcée sans doute injuste
contre cette femme. Il n’y avait
aucune raison de douter qu’elle avait
été surprise sur le fait. Mais on peut
se demander : « Où est son compagnon ? ». Elle ne l’a pas fait seul, je suppose. Trop souvent dans l’histoire, les femmes ont été
punies alors que les hommes également coupables ont été laissés en
liberté. Pourquoi cette inégalité ?
Voyons la raison dans le verset
suivant.
V5 :
Dans ce verset, nous voyons l’intention des
Scribes et Pharisiens. Ils
voulaient que le Seigneur
contredise la Loi de Moïse. Que disait la loi de Moïse ? La Loi de
Moïse ordonnait la mise à mort des 2 coupables (Lev 20.10)
et pour qu’une condamnation aussi grave
soit prononcée, les personnes
devraient être prises sur le fait. Or, l’homme
est absent. En faite, s’ils
réussissaient, ils pourraient alors retourner le peuple contre JC. Ils
rappelèrent au Seigneur que Moïse leur
ordonnait de lapider ce genre de femme.
Eux, ils
désiraient que le Seigneur
exprime son désaccord avec cette loi, car selon la loi comme j’ai dit plus haut, les 2 sont
coupables. Ils pensaient que la justice
et la loi de Moïse exigeaient que cette femme soit jugée de façon exemplaire.
L’auteur Darby nous
dit : « Le cœur dépravé de l’homme ressent quelque réconfort s’il
ressent à trouver pire que lui. Il
croit qu’un plus grand péché que le sien commis par un tiers peut l’excuser. En accusant et en
blâmant autrui avec véhémence, il finit
par oublier son propre péché. Ainsi, il
se réjouit de l’injustice ».
V6-8 : Les Pharisiens et Scribes
n’avaient aucune accusation
contre JC, alors ils en voulaient fabriquer une. Soit JC s’oppose à Moïse, soit Il confirme la
condamnation à mort de cette femme. Par cette dernière, ils pourraient
ainsi dire que JC n’est pas miséricordieux et s’oppose alors au jugement romain.
Pour éviter ces désagréments, JC préféra
écrire sur le sol, mais on ne sait pas ce qu’Il a écrit.
Les juifs
insistèrent pour avoir une réponse. Aussi, JC affirme-t-il
simplement que le châtiment exige par la
loi devait être appliqué, mais par ceux qui n’avaient commis aucun péché.
Aussi, le Seigneur respecte la loi de Moïse.
Comment ? La loi exigeait
que les témoins lancent les 1ères pierres (Deut 17.7),
ils ne devaient pas donc être coupables du même
péché. JC va plus
loin, il leur dit que celui qui n’a jamais péché jette la 1ère
pierre. Est-ce que cela veut dire qu’il
excuse le péché ? Non. Ce
verset n’excuse nullement le péché. Au
contraire, il condamne tous les coupables, même s’ils n’ont jamais été pris en flagrant délit. Enfin JC
se baisse de nouveau et recommence
à écrire sur le sol.
V9 :
Nous voyons que les personnes qui voulurent accuser la femme, ils
s’enfuirent eux même à cause de leur
conscience. Ils préférèrent
s’en aller un à un, car ils
étaient tous coupables.
V10-11 :
Les 2 derniers versets nous donnent une
preuve de la grâce merveilleuse.
Le Seigneur JC fit remarquer à la
femme que ces accusateurs avaient disparus. Ils étaient
introuvables, car personne dans la foule n’a voulu la condamnée. En faite, le Seigneur lui dit aussi : « Je ne te
condamne pas non plus, va et ne pèche plus ». Le Seigneur ne la pardonne pas non plus, mais la demande de ne plus
pécher. JC est Dieu, et son critère est la perfection
absolue. Il ne peut autoriser le
moindre péché, aussi lui indique-t-elle le critère parfait de Dieu lui-même.
Conclusion :
Dans ces quelques
versets, nous avons que les Scribes et
Pharisiens voulaient piéger JC
concernant la loi de Moïse, au sujet de l’adultère, que fallait-il faire.
JC ne leurs répond
pas. En écrivant sur le sol, il laisse à
ses adversaires le temps d’examiner leur propre conscience. D’une simple phrase, il évite de faire
condamner celle qui a péché. Aucun
des accusateurs ne peut prétendre à la perfection. Parce qu’il refuse de condamner
la femme, JC la met sur la voie du salut, et de la vie. Enfin Le pardon élève et guérit, plus que
tous les châtiments.