Le mariage est une réalité qui influencera et affectera votre vie dans
ce monde que dans le monde à venir. Un chrétien sincère ne se résoudra pas à
réaliser ses projets sur ce point sans être convaincu que Dieu les approuve. Il
ne voudra pas opérer un choix de lui-même, mais il sentira que Dieu doit
choisir pour lui. Nous ne devons pas agir à notre guise, car le Christ non plus
n'a pas cherché à agir de la sorte. Je ne voudrais pas qu'on se méprenne sur
mes paroles et qu'il faille épouser une personne que l'on n'aime pas. Ce serait
commettre un péché. Mais nous ne devons pas permettre à l'imagination et aux
émotions de nous mener à la ruine. Dieu réclame notre cœur tout entier, nos
affections les plus profondes.
Avant de s'engager dans les liens du mariage, les fiancés devraient
réfléchir avec soin au genre de foyer qu'ils vont fonder et à l'influence qui
s'en dégagera. Lorsqu'ils deviendront parents, un dépôt sacré leur sera confié.
Le bonheur de leurs enfants en ce monde et dans l'autre dépend d'eux en grande
partie. Ils déterminent, dans une large mesure, la nature physique et morale de
leurs chers petits. C'est au caractère de la famille qu'est dû l'équilibre
moral de la société. L'influence qu'exerce chaque foyer contribue à faire
pencher la balance du côté du bien ou du mal.
Un grand soin doit être apporté par la jeunesse chrétienne dans la
création des liens d'amitié et dans le choix de ses relations. Prenez garde que
ce que vous considérez aujourd'hui comme de l'or pur ne devienne du vil métal.
Les associations mondaines tendent à dresser des obstacles sur la voie de votre
service pour Dieu, et de nombreuses âmes se perdent par suite d'unions
malheureuses, matrimoniales ou commerciales, avec des personnes incapables de
jamais s'élever ou s'ennoblir.
Analyser chaque sentiment et observez toute évolution dans le caractère
de la personne avec laquelle vous pensez lier votre destinée. Le pas que vous
êtes sur le point de franchir est l'un des plus importants de votre vie, et
vous ne devez pas agir avec précipitation. Vous pouvez aimer mais cet amour ne
doit pas être aveugle.
Procédez à un sérieux examen de la situation en vue de savoir si votre
vie conjugale pourra être heureuse ou si elle risque
d'être discordante et désastreuse. Cherchez à répondre à ces questions: Cette
union m'aidera-t-elle dans mon ascension vers le ciel ? Va-t-elle accroître mon
amour pour Dieu ? Va-t-elle augmenter mon utilité dans cette vie ? Si les
réponses ne sont pas négatives, allez de l'avant dans la crainte du Seigneur.
Le choix d'un conjoint pour la vie doit être tel qu'il assure le
bien-être physique, mental et spirituel des parents et des enfants, afin de
leur permettre d'honorer ensemble leur Créateur et d'être en bénédiction à
leurs semblables.
Ainsi dans un premier point, concernant l’époux, il doit se poser la
question suivante, à savoir quel genre
d’épouse il doit choisir. L’auteur nous
dit que le jeune homme choisira pour épouse une personne qui sache porter sa
part des fardeaux de la vie, dont l'influence l'ennoblisse et l'élève, et qui
le rende heureux par son amour. « Une femme intelligente est un don de l'eternel ».
« Le
cœur de son mari a confiance en elle...elle lui fait
du bien, et non du mal, tous les jours de sa vie... Elle ouvre la bouche avec
sagesse, et des instructions aimables sont sur sa langue. Elle veille sur ce
qui se passe dans sa maison, et elle ne mange pas le pain de la paresse. Ses
fils se lèvent, et la disent heureuse; son mari se lève, et lui donne des
louanges. Plusieurs filles ont une conduite vertueuse; mais toi tu les
surpasses toutes ». « Celui qui trouve une femme trouve le bonheur ».
Voici quelques points qui méritent considération: la personne que vous avez
l'intention d'épouser saura-t-elle procurer du bonheur au foyer ? Va-t-elle se
montrer économe ou va-t-elle employer non seulement tout ce qu'elle gagne
éventuellement, mais aussi tout ce que vous lui donnez, à satisfaire sa vanité
et son désir de paraître ? Ses principes à cet égard sont-ils conformes à la
raison ? D'autres parts, possède-t-elle quelque bien dont elle puisse dépendre ?...
Je sais que dans l'esprit d'un homme fortement épris et qui ne songe qu'à se
marier, ces questions sont exclues, parce que jugées comme étant sans
importance. Pourtant elles demandent à être prises en considération, car elles
exercent une influence certaine sur l'avenir....
En choisissant une épouse, tenez compte de son caractère. Saura-t-elle
se montrer à la fois patiente et travailleuse ? Ou cessera-t-elle de s'occuper
éventuellement de vos parents au moment même où ceux-ci auront besoin de
soutien ? Cherchera-t-elle à écarter d'eux son mari pour réaliser ses projets
personnels et satisfaire ses goûts propres, abandonnant ainsi un père et une
mère qui, de ce fait, non seulement ne trouveront pas une belle-fille
affectueuse, mais perdront un fils ?
En faite, dans un second point,
pour l’épouse, la même question va lui être posée, comme à
l’époux. L’auteur va répondre
en disant qu’avant d’accorder sa main,
chaque femme doit chercher à savoir si l'homme à qui elle se propose de confier sa destinée en est digne. Quel est son
passé ? Sa vie a-t-elle été pure ? L'amour qu'il exprime est-il de nature noble
ou élevée, ou uniquement inspiré par la tendresse émotionnelle ? Possède-t-il
des traits de caractère qui contribueront à la rendre heureuse ? Pourra-t-elle
trouver paix et joie dans son affection pour elle ? Parviendra-t-elle à
préserver son individualité, ou son jugement et sa conscience devront-ils subir
le contrôle de son mari ?... Pourra-t-elle donner la priorité aux exigences de
son Sauveur ? Le corps et l'âme, les pensées et les intentions pourront-ils
être maintenus dans la pureté et la sainteté? Toutes ces considérations jouent
un rôle essentiel dans la vie de la femme qui se marie.
La femme qui aspire à un mariage paisible et heureux, qui souhaite
échapper, plus tard, à la souffrance et à la détresse doit, avant de donner son
affection, s'informer suffisamment et se poser quelques questions : Mon
prétendant a-t-il une mère ? Quel est le caractère de celle-ci ? Reconnaît-il
qu'il a des obligations à son égard ? S'inquiète-t-il de ses souhaits et de son
bonheur? S'il n'a ni respect, ni égards pour sa mère, ne manifestera-t-il du
respect, de l'attention, de la bonté et de l'amour pour sa femme ? Une fois
passées les premières semaines du mariage, avec les attraits de la nouveauté,
continuera-t-il de m'aimer ? Supportera-t-il patiemment mes erreurs, ou
s'installera-t-il dans la critique, l'arrogance, l'esprit de domination ? La
vraie affection saura fermer les yeux sur bien d'erreurs; l'amour, lui, ne les
apercevra pas.
Une jeune fille ne doit accepter pour époux qu'un jeune homme au
caractère pur et viril, diligent, entreprenant et honnête, aimant et craignant
Dieu. Fuyez les hommes irrévérencieux. Gardez-vous de celui qui a un penchant
pour l'oisiveté et de celui qui méprise les choses sacrées. Evitez de
fréquenter celui qui emploie un langage impie, ou qui s'adonne, même
modérément, aux boissons alcoolisées. N'écoutez pas les suggestions d'un homme
qui n'a pas conscience de ses responsabilités devant Dieu. La pure vérité qui
sanctifie l'âme vous donnera le courage de vous éloigner de la société agréable
de tout homme que vous savez étranger à l'amour et à la crainte de Dieu, et
ignorant les principes de vraie justice. Nous pouvons toujours supporter les
infirmités et les ignorances d'un ami, mais jamais ses vices.
Or pour qu’une relation fonctionne correctement, il faut avoir de l’amour. L'amour est un don
précieux que nous recevons du ciel. L'affection pure et simple n'est pas un
sentiment; c'est un principe. Ceux qui sont guidés par un véritable amour ne
sont ni aveugles, ni déraisonnables. Il n'y a qu'un seul amour réel,
authentique, dévoué et pur. C'est un objet précieux et très rare. On appelle amour
ce qui n'est que passion. Le véritable amour est un principe saint et élevé,
totalement différent des attachements qu'éveille une flamme soudaine
s'éteignant à la première épreuve sérieuse.
L'amour est une plante d'essence divine; elle demande à être protégée
et nourrie. Des cœurs remplis d'affection, véridiques, inspirant des paroles
aimables, apporteront du bonheur dans les familles et exerceront une influence
ennoblissant sur tous ceux qui entreront en contact avec eux. Le véritable amour n'a rien à voir avec une
passion ardente, enflammée et impétueuse. Au contraire, il est par nature calme
et profond. Il va au-delà des apparences et s'attache surtout aux qualités. Il
se caractérise par la sagesse et le discernement, et son dévouement est total
et constant.
L'amour affranchi des passions et des impulsions est empreint de
spiritualité, et il se traduit en paroles et en actes. Un chrétien doit
exprimer un amour et une tendresse pénétrés de sainteté, dépourvus de toute
impatience et de tout esprit d'irritation. Les attitudes rudes et frustres
doivent être atténuées par la grâce de Dieu.
Mais souvent, on ne craint plus Dieu et on ne considère plus ce qu’il a
dit dans sa Parole et c’est alors que tant de malheurs résultent des mariages
ainsi contractés, pourquoi les jeunes ne montrent-ils pas plus de sagesse ?
Pourquoi persistent-ils à croire qu'ils n'ont pas besoin du conseil de
personnes plus âgées et plus expérimentées? En affaires, les hommes et les
femmes se montrent généralement très avisés. Avant de s'engager dans toute
entreprise importante, ils se préparent à assumer leurs responsabilités. Ils
consacrent du temps et de l'argent à un problème
déterminé et ils l'étudient avec minutie afin de ne pas échouer dans la
réalisation de leurs projets.
De quelle plus grande prudence ne devrait-on pas faire preuve lorsqu'il
s'agit de contracter un mariage — qui concerne les générations futures et la
vie à venir! Au lieu de cela, très souvent on se marie à la légère, comme s'il
s'agissait d'une plaisanterie, sous le coup de l'impulsion et de la passion,
avec aveuglement et une absence totale de discernement. La seule explication
est que Satan exulte de voir la misère et la ruine s'installer dans ce monde et
qu'il jette ses filets pour capturer les âmes. Il se réjouit en voyant ces
personnes insensées passer à côté des vraies joies de la vie présente et perdre
leur accès dans le monde à venir.
Mépriser l'amour d'une mère et refuser la sollicitude d'un père sont
des péchés qui peuvent être mis au compte de beaucoup de jeunes. Une des plus
grandes erreurs commises en ce domaine est que les jeunes et tous ceux qui
manquent de maturité croient que leurs affections ne doivent en aucun cas être
contrariées et qu'on ne doit pas intervenir dans leurs expériences
sentimentales. Or, il s'agit d'un sujet qui, plus que tout autre, mérite d'être
considéré sous tous les angles. Ce faisant, il est essentiel de s'entourer de
l'expérience des autres et, calmement, soigneusement, d'envisager les deux
aspects de la situation en présence. Or, cette question est généralement
traitée à la légère par la majorité des gens. Chers jeunes amis, prenez conseil
auprès de Dieu et de vos parents pieux. Et priez sur ce sujet.
Le cinquième commandement interdit une telle attitude: « Honore
ton père et ta mère afin que tes jours se prolongent dans le pays que
l'Eternel, ton Dieu, te donne ». Ce commandement renferme une
promesse que le Seigneur accomplira certainement en faveur de ceux qui lui
obéissent. Par ailleurs, les parents éclairés ne choisiront jamais un
partenaire pour leur enfant sans tenir compte de ses désirs.
Pères et mères devraient prendre conscience qu'il leur incombe de
guider les jeunes dans leurs affections et dans le choix de leur futur
conjoint. Par leurs paroles et leur exemple, et avec l'aide de la grâce de
divine, ils devraient avoir à cœur de former le caractère de leurs enfants de
telle sorte que, dès leurs plus tendres années, ceux-ci soient animés de
sentiments purs et nobles et attirés par le bien et le vrai. Qui se ressemble
s'assemble, dit le proverbe. Implantez de bonne heure dans leur âme l'amour de
la vérité et de la bonté, et ils rechercheront la société de ceux qui possèdent
les mêmes dispositions.
Et pour terminer notre réflexion,
on va aborder un avertissement
important, pour ceux qui désirent
contracter le mariage. On dit que
souvent, les jeunes se fient beaucoup
trop à leurs impulsions. Ils ne doivent pas s'engager trop facilement, ni se
laisser volontiers séduire par l'apparence extérieure du prétendant. De nos
jours, les fréquentations telles qu'elles se poursuivent s'accompagnent de
tromperies, d'hypocrisie, et l'ennemi des âmes y tient une place nettement plus
grande que le Seigneur. Le vrai bon sens est ici nécessaire, plus encore que
partout ailleurs; cependant, l'expérience montre qu'en ce domaine il fait
souvent défaut.
On doit se garder de l'imagination et du sentimentalisme amoureux comme
de la lèpre. A notre époque, de nombreux jeunes gens et jeunes filles
s'éloignent de la vertu; cet état de choses incite à agir avec beaucoup de
prudence... Même s'ils sont éventuellement privés d'autres qualités
souhaitables, ceux qui sont parvenus à conserver un caractère vertueux
possèdent une réelle valeur morale.
Dans le monde, chez les jeunes de notre époque, l'expérience religieuse
est fortement imprégnée de ce sentimentalisme médiocre. Ma sœur, Dieu exige de
vous que vous soyez transformée. Je vous supplie d'ennoblir vos affections.
Mettez vos facultés mentales et physiques au service de votre Rédempteur, qui
vous a rachetée. Sanctifiez vos pensées et vos sentiments afin que vos actes
soient conformes à la volonté de Dieu.
Les anges de Satan sont occupés à observer ceux qui passent de longues
heures, la nuit, à courtiser. Si ces derniers avaient les yeux bien ouverts,
ils verraient un ange du ciel enregistrant leurs paroles et leurs actes. Les
lois de la santé et de la pudeur sont transgressées. Il serait plus normal que
certaines heures des heures passées à courtiser avant le mariage le soient
plutôt après. Mais, en général, le mariage met fin à l'empressement manifesté
durant la période des fréquentations.
Satan sait parfaitement à qui il a affaire, et il déploie sa sagesse
diabolique par toutes sortes d'artifices qui sont des pièges destinés à pousser
les âmes à la ruine. Il épie chaque geste et fait de nombreuses suggestions
qui, hélas ! Sont écoutées, alors que les conseils de
la Parole de Dieu sont écartés. Le filet finement tissé et, de ce fait, plus
dangereux, est habilement tendu pour prendre au piège les jeunes et, d'une
façon générale, tous les imprudents. Il est fréquemment dissimulé sous une
apparence lumineuse, mais ceux qui en sont les victimes se préparent à beaucoup
de chagrin et de tristesse. Le résultat final se soldera par de nombreuses
épaves humaines.
Extrait du Livre
Conseil à l’Eglise, Chap 18