Le Message aux 7
Eglises  : Ce qui faut Retenir

 

 

 

Apocalypse 2-3

 

Le message aux 7 églises est un miroir où se reflète notre propre vie spirituelle dans les différents stades de son évolution.  Nous  devons donc prêter attention à ce message et tirer des instructions qui s’imposent pour notre marche chrétienne.

 

Or bien qu’étant proche de l’Ile de Patmos, où se trouvait l’apôtre Jean, ces Eglises n’ont pas été choisi par leur position géographique, mais plutôt parce que chacune d’elle illustrait une étape de l’histoire du christianisme.

 

En faite, la première constatation s’impose. L’évolution  des situations spirituelles suit certaines lois. Les temps et circonstances  peuvent être différents, mais  l’enchainement des faits obéit à des constances définies. Ainsi  l’histoire de l’Eglise, le peuple de Dieu, sous la grâce,  présente des analogies frappantes avec celle d’Israël,  le peuple de Dieu sous la loi. L’Ancien Testament  dépeint le déclin d’Israël, le Nouveau Testament prévoit celle de l’Eglise.  Il s’est opérer  l’abandon du premier amour, puis le mélange, l’enseignement de l’erreur, sommeil spirituel et l’apostasie.

 

Ainsi  dans l’Eglise d’Ephèse, Christ dit qu’il connait et observe l’état  de son assemblé en Asie. Bien qu’étant au ciel,  il est au milieu de son église.  Cette église  est complimentée  pour son assiduité  à son devoir.

 

Mais Christ va faire un reproche à cette église, ce n’est pas d’avoir laissé et abandonné l’objet de son amour,  mais d’avoir perdu la ferveur de ce qu’elle avait manifesté.  Ces chrétiens doivent s’efforcer de retrouver leur zèle initial,  leur tendresse et leur  sérieux dans la piété. Ils doivent prier avec ferveur, veillez aussi avec diligence, de la même manière que lorsqu’ils firent leur premier  pas  vers Dieu.

 

Nous passons à l’Eglise suivante,  celle de Smyrne,  reconnut pour la souffrance qu’elle a subi. Jésus va féliciter cette église pour  sa foi au sein de la difficulté. Il encourage les croyants afin qu’ils ne craignent pas l’avenir s’ils restent fidèle. Mieux vaut souffrir ici-bas pour Christ que souffrir éternellement sans Christ, dans l’étang de feu et de soufre qui  est la seconde mort.  La souffrance nous apprend à demeurer fidèles  à son Seigneur.  Cette fidélité lui ouvre la perspective de la récompense et couronne promise à ceux qui  l’aiment.  En résumé Christ nous invite à rester fidèles dans la souffrance  et perspective,  car c’est dans ces circonstances difficiles que nous pouvons prouver  l’authenticité de notre foi.  Nous pouvons rester fidèles en gardant les yeux fixés sur Jésus et sur ces promesses qu’il nous a faites pour le présent et l’avenir (2 Tim 4.8).

 

Et dans la troisième Eglise, celle de Pergame, on la nomme Eglise du Mélange de tradition et idolâtrie. Cette église se situait dans le lieu où Satan dictait ces lois.  Le diable excella dans l’art de neutraliser le témoignage  des chrétiens en leur proposant le mélange entre le bien et le mal, une tiédeur dans leur  relation avec Dieu et  une demi-mesure dans leur consécration.

 

Ainsi le compromis que subit Pergame, on le retrouve dans nos églises aujourd’hui,  qui  est synonyme de cancer de la chrétienneté, une tumeur  maligne issue des anomalies de la vie spirituelle qui se nomment  abandon de la foi, reniement de la vérité biblique,  mondanité dans l’Eglise, ou tout simplement absence de fondement doctrinal solide.  Certains chrétiens (membres d’églises) tolèrent apparemment  des enseignements  et pratiques contraires à ceux de Christ. Montrons-nous coopératifs,  mais évitons toute alliance, tout partenariat ou toute participation qui pourraient conduire à des pratiques immorales. Il y a de la place dans certains domaines pour les différences d’opinions par nous, mais il  n’y a aucune place pour l’hérésie  et  impureté morale.  N’acceptons pas le mal chez nous, même si l’on nous dit que nous manquons d’ouverture d’esprit.

 

C’est alors que nous arrivons à la quatrième église, celle de Thyatire, où les chrétiens à cette époque  désiraient avec ferveur que leurs dernières œuvres puissent être les meilleurs, mais malheureusement fermait les yeux sur l’œuvre  séducteur, de mauvaise réputation. 

 

Ainsi le service de ces chrétiens s’épanouit en œuvres  sociales toujours plus dynamique, pratiqués avec persévérance et zèle.  L’activité  débordante dont l’église de Thyatire faisait preuve  contrastait avec la léthargie spirituelle caractérisant l’Eglise de Sardes.  Le Seigneur  a sans doute apprécié la ferveur et le haut niveau de consécration des croyants, qui toujours zélés  pour agir  et prêt à faire ce qui leur  était demandé  et même au-delà.  Le Fils de Dieu voit l’Amour, la sincérité,  et aussi la perplexité de ces multitudes qui n’ont pas eu le privilège  d’être enseignés dans la vérité biblique.  Une grande récompense  est promise au croyant  persévérant et victorieux,  il bénéficiera  de la connaissance et  de la sagesse, nécessaire à l’exercice  de son pouvoir et autorité dans le futur.

 

En faite, faisons attention à l’œcuménisme  qui progresse et  se transformera une dictature  mondiale.  Lorsqu’il aura achevé d’abattre les dernières  barrières ecclésiastiques,  il lui sera aisé d’engager ses adeptes  à reconnaitre le Pape comme chef de la chrétienneté universelle.  Mais nous, persévérons et soyons  victorieux, tel sera notre récompense, car nous bénéficierons de la connaissance et de la sagesse nécessaire  dans le futur.

 

Et voilà que nous arrivons à l’Eglise suivante, la 5e église, celui de Sardes, où les apparences extérieures  apparaissaient bonnes pour les hommes, mais il y avait seulement la forme de la piété, pas la puissance ; un nom pour vivre, pas un principe de vie. Il y avait un grand engourdissement dans leurs âmes et dans leurs services ; beaucoup étaient complètement hypocrites, d’autres étaient dans un état désordonné et sans vie spirituelle.

 

Pour comprendre ce qui vient d’être dit,  lisons cette petite histoire.

« Un jour une petite fille arriva en larmes à l'école. Son institutrice voulut la consoler. Entre deux sanglots, la fillette lui confia la cause de son chagrin ! Elle avait perdu son certificat de naissance, confié par sa mère pour le transmettre à l'administration scolaire. La fillette s'expliqua en ses propres termes : « J'ai perdu mon excuse d'être née un jour ! » C'est un peu ce qui s'était passé pour l'Eglise de Sardes ; elle avait perdu, oublié son origine divine et ne se préoccupait plus du Seigneur qui l'avait engendrée; si elle ne retrouvait pas son « certificat de naissance », si elle ne revenait pas à son point de départ, elle perdait définitivement sa raison d'être. Même si elle « passait pour être vivante », sa vie spirituelle s'était éteinte et sa foi avait sombré. »

 

Ainsi toutes les fois que nous ne « veillons pas », nous perdons notre fondement spirituel. « Je connais tes œuvres », tes prières ne sont pas remplies de désirs saints, les aumônes ne sont pas données avec une véritable charité, les sabbats ne sont pas suivis avec toute la dévotion de l’âme qui est souhaitable pour Dieu. Il n’y a pas d’affections intérieures qui conviennent aux actions et expressions extérieures ; quand l’esprit est manquant, la forme ne peut pas rester longtemps.

 

En faite au V3, l’auteur  nous dit que l’Eglise est aussi appelé à faire preuve de vigilance, ce qui implique qu’elle se réveille du sommeil dans lequel la richesse et confort l’ont plongés. L’autosatisfaction  est l’une des causes  de la mort spirituelle.  Ils sont des chrétiens de noms, mais des chrétiens malheureux  parce que privés de la certitude et de la joie du salut.

 

En faite,  nous arrivons à celle de Philadelphie,  qui sentait toute sa faiblesse, mais elle était forte de l’autorité de la Parole de Dieu. Cette parole était sa source de  consolation,  de renouvellement  et de force.

 

Cette 6e église est  complimentée, mais cependant avec un doux reproche. Bien que Christ accepte ceux qui n’ont qu’une petite force, cependant les croyants ne doivent pas se reposer en se satisfaisant de peu, mais ils doivent lutter pour grandir dans la grâce, être forts dans la foi, en donnant gloire à Dieu.

 

En faite, elle préserve son esprit des attouchements sataniques et ténèbres du siècle présent. Contrairement aux pseudo-croyants de Sardes et Laodicée,  il vit dans la réalité. Christ est pour lui le Véritable, la vérité entière, aussi cherche-t-il  à refléter  cette vérité.  Les chrétiens de Philadelphie  sont félicités  pour leurs efforts  dans l’obéissance et encouragés  à persévérer  avec la force qu’ils ont reçue.  Lorsqu’on  est croyant depuis peu, on peut se croire dépourvu de force spirituelle, doté d’une foi bien petite.

 

Enfin nous arrivons à la dernière  église,  celle de Laodicée.  Elle était  satisfaite d’elle-même,  elle croyait ne plus rien avoir à apprendre et à désirer,  s’appuyant sur ses  forces propres, elle n’éprouvait plus le besoin de recevoir quoi que ce soit de Christ.

 

Ainsi malgré  leur richesse, Christ va inviter les Laodicéens  à acheter de l’Or  auprès de Lui  (Vrai Trésor spirituel).  De même pour leurs vêtements,  Christ les invite  à acheter des vêtements blancs (justice).  Elles se croyaient  sages, il fallait donc qu’elles soient  confrontées avec la véritable sagesse de Dieu, et qu’elles découvrent enfin ses erreurs et ses illusions.

 

En résumé, Christ nous montre   que les vraies valeurs  ne se trouvent pas dans les possessions matérielles, mais dans une relation juste avec Dieu.  Avec toutes nos richesses (en tant qu’églises),  nous ne pouvons plus dire comme les apôtres : « Lève toi et marche ».  Triste réalité hélas pour l’église des derniers jours.

 

Enfin, on peut admirer dans la cathédrale Saint-Paul à Londres le tableau de Holman Hunt illustrant ce verset. Il présente Jésus-Christ couronné d'épines et frappant à la porte. L'artiste avait achevé son œuvre, lorsque quelqu'un lui fit remarquer :

« M. Hunt, vous avez oublié la poignée de la porte…

Non, répondit le peintre. Relisez Apocalypse 3:20. Ce n'est pas au Seigneur mais au pécheur d'ouvrir la porte. Aussi la poignée ne se trouve-t-elle qu'à l'intérieur: «Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai...»

 

Puissions-nous à notre tour, reconnaître la voix de notre maître qui va bientôt revenir, et dire avec la Sulamithe du Cantique des cantiques : « C'est la voix de mon bien-aimé, qui frappe... ».

 

Dans la conclusion de la lettre à l'Eglise de Laodicée, nous sommes en présence d'un dernier élan d'amour que le Seigneur fait jaillir de son cœur. C'est comme s'il disait : « L'Eglise de Laodicée ne veut plus de moi, mais j'ai encore espoir pour ceux qui n'y épousent pas les opinions de la majorité. J'ai été délibérément rejeté par les tièdes, les indifférents, les propres justes, et les aveugles ; aussi vais-je les vomir de ma bouche. Mais je suis demeuré sur le seuil de la porte, faisant patiemment entendre mon appel pathétique, en espérant qu'au moins quelqu'un y prêtera attention ! » « Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai...» non plus dans une congrégation, mais dans le cœur de celui ou de celle qui voudra bien accepter mon souper, symbole de repas sacré, de communion, d'intimité avec le Fils de l'homme rejeté.

 

 

En conclusion, puissions-nous  prêter attention à ce message et en tirer les instructions qui s’imposent pour notre marche chrétienne. Ces messages à ces différentes églises sont un miroir où se reflète notre propre vie spirituelle dans les différents stades  de son évolution. Mon souhait pour chacun d’entre nous c’est que nous puissions  reconnaitre notre état  et réagir  en concéquence.

 

 

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