Pureté du Coeur 
et de vie

 

 

 

1 Corinthiens 3:16, 17.

 

Dieu vous a donné un corps dont vous devez vous occuper et qu'il faut garder dans la meilleure condition possible pour Son service et pour Sa gloire. Vos corps ne vous appartiennent pas. « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu ». 1 Corinthiens 6:19, 20. « Ne savez-vous que êtes le temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes ». 1 Corinthiens 3:16, 17.

 

En ces temps de corruption, quand notre adversaire, le diable, comme un lion rugissant est à la recherche d'une proie à dévorer, je sens la nécessité d'élever la voix pour dire : « Veillez et priez de peur que ne tombiez dans la tentation ! » Marc 14:38. Beaucoup sont doués de talents remarquables et ils les consacrent au service de Satan. Quel avertissement puis-je donner à ceux qui prétendent être sortis du monde et avoir abandonné ses œuvres de ténèbres ? C'est un peuple dont Dieu a fait le dépositaire de Sa loi, mais qui, comme le prétentieux figuier stérile de la parabole, étale ses frondaisons verdoyantes à la face du Tout-Puissant et ne porte pas de fruits à Sa gloire? Beaucoup parmi ce peuple cultivent des passions impures, livrent leur esprit à une imagination perverse, à des désirs coupables, à de viles passions. Dieu hait les fruits portés par de tels arbres. Les anges purs et saints regardent avec horreur ces gens-là, tandis que Satan exulte à leur sujet. Oh ! Si ces hommes et femmes voulaient considérer les conséquences qui découlent de la transgression de la loi de Dieu ! Quelles que soient les circonstances, la transgression est un déshonneur pour Dieu et une malédiction pour l'homme. C'est ainsi qu'il faut la considérer de quelque manière qu'elle se présente, et quel que soit celui qui s'en rende coupable.

 

Celui qui est miséricordieux obtiendra miséricorde, et celui qui a le cœur pur verra Dieu. Toute pensée impure souille l'âme, affaiblit le sens moral et tend à effacer les impressions produites par le Saint-Esprit. Elle obscurcit la vision spirituelle et empêche les hommes de contempler Dieu. Le Seigneur pourra et voudra accorder le pardon au pécheur repentant; cependant, même après le pardon, l'âme reste déparée. Quiconque désire discerner clairement la vérité spirituelle doit donc éviter, avec soin, toute impureté en parole et en pensée.

 

Certains reconnaîtront bien qu'ils cèdent à des exigences coupables, mais ils s'excuseront en disant qu'ils ne peuvent vaincre leurs passions. C'est un terrible aveu pour quelqu'un qui prétend se réclamer du Nom du Christ. « Quiconque prononce le nom du Seigneur, dit Saint Paul, qu'il s'éloigne de l'iniquité ». 2 Timothée 2:19. Pourquoi cette faiblesse ? Parce que les inclinations bestiales ont été renforcées par l'habitude jusqu'à ce qu'elles aient pris l'ascendant sur les facultés plus élevées. Les hommes manquent de principes. Ils sont en train de mourir spirituellement parce qu'ils ont trop longtemps nourri des désirs charnels, si bien qu'ils ne savent plus se posséder eux-mêmes. Les plus villes passions ont pris la direction de l'être tout entier, et l'homme est devenu l'esclave de ses désirs corrompus. L'âme est retenue prisonnière. La sensualité a étouffé tous désirs de sainteté et desséché toute spiritualité.

 

Satan s'emploie particulièrement en ces derniers jours à prendre possession de l'esprit des jeunes, à corrompre leurs pensées et enflammer les passions, car il n'est pas sans ignorer qu'en parvenant à ces fins, il pourrait les inciter à commettre des actes impurs. Ainsi, les nobles facultés de l'esprit sont avilies et Satan les contrôle à sa guise et selon ses funestes desseins.  

 

Mon âme est attristée lorsque je songe aux jeunes dont le caractère doit se former au milieu de cette génération perverse. Je tremble aussi pour les parents, car il m'a été montré que d'une manière générale ils ne comprennent pas l'obligation qu'ils ont d'élever leurs enfants sur des bases solides. On consulte la coutume et la mode ; les enfants apprennent à s'y soumettre et se corrompent de cette façon, tandis que leurs parents indulgents sommeillent en face du danger. Un très petit nombre de jeunes sont exempts de mauvaises habitudes. On les dispense d'exercices physiques dans une large mesure de crainte de les surmener. Les parents se chargent des tâches qui devraient leur incomber.

 

Le surmenage est nuisible, mais le résultat de l'indolence est plus redoutable encore. L'oisiveté favorise les mauvaises habitudes. L'abus de soi fatigue cinq fois plus que l'activité. Si un travail facile et régulier épuise vos enfants, soyez assuré, parents, qu'il y a quelque chose à côté de leur travail qui agit sur les nerfs et produit cette impression de faiblesse constante. Donnez à vos enfants de l'exercice physique qui fasse appel à leurs nerfs et à leurs muscles. La fatigue qui résultera d'un tel travail diminuera les penchants aux habitudes vicieuses.

 

Eviter de lire, de voir ou d'entendre tout ce qui est de nature à suggérer des pensées impures. Cultiver les facultés morales et intellectuelles.  

 

Dieu ne vous demande pas seulement de diriger vos pensées, mais aussi de dompter vos affections et vos passions. Votre salut en dépend. Les affections et les passions sont une puissance. Mal dirigées, inspirées par de mauvais mobiles, mal placées, elles entraînent inévitablement la ruine et font de vous une épave misérable, sans Dieu et sans espoir.

 

Vous devez à Dieu le compte de vos pensées. Si vous vous laisser aller à de vaines imaginations, arrêtant votre esprit sur les objets impurs, vous êtes, en quelque mesure, coupable comme si vous commettiez des actes impurs, car il ne vous a manqué que l'occasion. Il est extrêmement dangereux de se laisser aller jour et nuit à rêver et à construire des châteaux en Espagne. De telles habitudes, une fois établies, sont presque impossible à déraciner; les pensées ne peuvent être dirigées sur des thèmes purs, sains, élevés. Prenez sur vous de veiller, en sentinelle fidèle, sur vos yeux, vos oreilles, vos sens, si vous voulez avoir la maîtrise de votre esprit et empêcher que votre âme ne soit contaminée par des pensées vaines et corrompues. Une œuvre aussi désirable ne peut être accomplie que par la puissance de la grâce.

 

De plus, l'étude excessive, en augmentant la quantité de sang amenée au cerveau, crée une excitation maladive qui tend à diminuer le contrôle de soi-même et à rendre le caractère impulsif et capricieux. Ainsi la porte est ouverte à l'impureté. L'abus ou la négligence des énergies physiques est largement responsable de la marée de la corruption qui envahit le monde. « L'orgueil, l'abondance et une molle oisiveté » sont des ennemis mortels du progrès dans notre génération comme au temps où ils conduisirent Sodome à la destruction.  

 

L'indulgence aux passions viles conduira beaucoup de gens à fermer les yeux à la lumière, car ils craindront d'apercevoir des péchés qu'ils ne désirent pas abandonner. Tous peuvent voir s'ils le veulent. S'ils préfèrent les ténèbres à la lumière, leur culpabilité n'en sera pas diminuée.

 

La mort plutôt que le déshonneur ou la transgression de la loi de Dieu, telle devrait être la devise de tout chrétien. En tant que peuple réformateur que se dit le dépositaire des vérités les plus solennelles de la Parole de Dieu, nous devons élever l'étendard beaucoup plus haut qu'il ne l'est actuellement. Le péché et les pécheurs devraient être promptement exclus de l'église afin que d'autres ne soient pas contaminés par eux. La vérité et la pureté exigent que nous fassions davantage pour purifier le camp des Acans. Que ceux qui occupent des positions importantes ne souffrent pas le péché chez un frère. Il faut montrer à celui-ci qu'il doit ou renoncer au péché ou être séparé de l'église. —

 

Les jeunes doivent avoir des principes solides afin que les plus puissantes tentations de Satan ne les détournent pas de leur fidélité. Samuel enfant fut entouré des influences les plus corruptrices. Il vit et entendit des choses qui attristèrent son âme. Les fils d'Eli, qui officiaient dans le sanctuaire, étaient sous le contrôle de Satan. Ces hommes souillaient l'atmosphère qui les entourait. Des hommes et des femmes étaient chaque jour fascinés par le péché et l'erreur, mais Samuel évitait la souillure. Son caractère était immaculé. Il n'avait pas la moindre complaisance pour les péchés dont Israël, effrayé, se répétait le récit. Samuel aimait Dieu et il se tenait dans une communion si étroite avec le ciel qu'un ange lui fut envoyé pour lui parler des péchés des fils d'Eli, qui corrompaient le peuple.

 

Certains de ceux qui ont fait une “belle confession” ne comprennent pas les suites inévitables de ce péché qui consiste à abuser de soi-même. Une longue habitude a obscurci leur intelligence. Ils ne se rendent pas compte du caractère extrêmement condamnable de ce péché dégradant qui affaiblit le corps et détruit les énergies nerveuses du cerveau. Les principes moraux sont sans force en face de telles habitudes. Les solennels messages du ciel ne peuvent agir efficacement sur un cœur indulgent à ce vice dégradant. Le cerveau et les nerfs ont perdu de leur vigueur à cause de l'excitation morbide due à la satisfaction d'un penchant contre nature.

 

La pollution morale a, plus que tout autre vice, contribué au déclin de la race. Elle sévit dans des proportions inquiétantes et est cause de presque toutes maladies imaginables. Les parents sont en général loin de soupçonner que leurs enfants savent tout au sujet de ce vice. Dans la plupart des cas, les parents sont les véritables coupables. Ils ont abusé de leurs privilèges conjugaux et, en se livrant à ce vice, ont attisé leurs passions animales. Une fois ces passions attisées, les facultés morales et intellectuelles ont agonisé. L'animal a subjugué le spirituel. Les enfants naissent avec des inclinations animales largement développées; les parents leur ayant transmis leur caractère pervers. Les enfants de ces parents adopteront inexorablement les habitudes funestes du vice secret. Ces enfants porteront les peines des iniquités de leurs parents parce que ces derniers leur ont légué leur inclination contre nature. Tous ceux qui s'adonnent sans réserve à cette iniquité qui détruit à la fois le corps et l'esprit n'auront pas de répit tant qu'ils n'ont pas transmis le poids du vice secret à ceux qui les fréquentent. La curiosité aussitôt avivée, la connaissance du mal passe alors d'un jeune à un autre, d'un enfant à un autre, jusqu'à ce qu'il y en ait à peine un qui ignore les pratiques de ce péché dégradant.

 

La volonté de Dieu établit le lien de cause à effets. Nous ne considérons pas que tous les jeunes qui sont faibles soient coupables de mauvaises habitudes. Il y en a parmi eux qui ont un esprit pur et qui sont consciencieux qui souffrent de causes diverses sur lesquelles ils n'ont aucun contrôle. L'immoralité secrète annihile les grandes résolutions, les efforts ardents et la force de la volonté nécessaires pour former un excellent caractère religieux. Tous ceux qui possèdent une parfaite intelligence des exigences du véritable christianisme savent que les disciples de Christ ont de ce fait, la responsabilité d'amener leurs passions, leurs facultés mentales et physiques à une parfaite soumission à Sa volonté. Ceux qui se laissent dompter par leur passion ne sauraient être des disciples de Christ. Ils se consacrent si bien au service de leur maître, l'auteur de tout vice, qu'ils ne sauraient abandonner leurs funestes habitudes et choisir de servir Christ.

 

Quand on acquiert de mauvaises habitudes dans sa jeunesse, on ne peut plus obtenir la force nécessaire pour un développement physique, intellectuel et moral.

 

Le dernier espoir de ceux qui chérissent des habitudes funestes est de les abandonner sans retour, accordaient-ils une quelconque importance à leur santé ici-bas et à leur salut dans la vie à venir. Lorsque ces vices odieux sont pratiqués sur une période relativement longue, une ferme résolution devient indispensable pour résister à la tentation ou fuir la corruption qu'ils suscitent.

 

La seule vraie sauvegarde de nos enfants contre la dépravation est de chercher à être admis dans la bergerie de Christ et d'être préservé par la tendre sollicitude du Bon et Fidèle Berger. Il les délivrera de tout vice et les gardera de tout mal s'ils écoutent Sa voix. Il déclare : « Mes brebis entendent Ma voix... et ils me suivent ». En Christ, ils trouveront de verts pâturages, la force et l'espérance et ne sauraient être troublé par le désir inextinguible d'une chose susceptible de procurer le divertissement de l'esprit et d'apaiser le cœur. Ils ont trouvé la perle de grand prix et l'esprit est en paix. Leurs plaisirs sont dictés par un caractère pur, paisible, noble et céleste. Ces plaisirs n'entraînent aucune réflexion teintée d'amertume, aucun remords. De tels plaisirs ne minent pas la santé ou n'ébranlent pas l'esprit mais sont sources de bonheur.

 

 

Extrait du Livre

Conseil à l’Eglise,  Chap 17

 

 

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