Le  Retour
du  Christ.

 

 

 

Jean  14.1-3 :

« … Que votre cœur cesse de se troubler ! Croyez en Dieu, croyez aussi en moi.

Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ;

 sinon, je vous l’aurais dit ;  Je vais vous préparer une place.  

Et quand je serai allé et que je vous aurai préparé une place,

À nouveau je viendrai et je vous prendrai près de moi,

afin que, là où je suis, vous aussi, vous soyez… »

 

Jésus devait bientôt quitter ses disciples et monter vers le Père. Aussi préparait-il, par des paroles d’instruction et de consolation, l’esprit de ses disciples à cet événement qui pour eux devait être une cruelle séparation. Sa présence avait fait leur joie. Son absence devait causer leur douleur. « Les amis de l’époux peuvent-ils s’affliger pendant que l’époux est avec eux? Mais le temps viendra que l’époux leur sera ôté, et alors ils jeûneront ». (Mat. 9 :15). Les amis réels de notre Seigneur soupireront toujours après sa présence visible et tangible. Les chrétiens mondains, par contre, dont les affections ont pour objet les choses de celte vie, prennent plaisir à son absence.

 

Tandis que Jésus montait vers le ciel, ses disciples rassemblés sur le mont des Oliviers, les regards ardemment fixés en haut, voyaient leur Maître chéri disparaissant insensiblement à leur vue. Une nuée vint bientôt le cacher à leurs yeux, et soudain deux anges se présentèrent devant eux en vêtements blancs, et leur dirent : « Hommes galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé d’avec vous dans le ciel, en reviendra de la même manière que vous l’y avez vu monter ». (Act. 1:11). La foi en l’apparition personnelle et visible de notre divin Seigneur s’appuie ici sur la véracité de ces deux messagers célestes, en vêtements blancs, qui certifièrent que ce Jésus redescendrait du ciel de la même manière qu’il y était monté. Les paroles suivantes de l’apôtre sont d’accord avec celles qui précèdent : « Le voici qui vient avec les nuées, et tout œil le verra ».  (Apoc. 1 : 7).

 

 L’apôtre Paul rend témoignage au caractère personnel et visible de l’avènement de Christ par des paroles sur lesquelles il n’est pas possible de se méprendre : «  Car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d’archange et au son d’une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement ; ensuite, nous les vivants qui seront restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. C’est pourquoi consolez-vous les uns les autres par ces paroles ». 1 Thes. 4:16, 17.

 

La venue de Christ occupe en outre une place marquée dans les Saintes Ecritures comme le moment auquel les justes  seront  récompensés.  Malheureusement,  grâce  à maintes théories  non bibliques,  la doctrine de la Seconde Apparition  de Christ,  à laquelle il est fait une place si importante dans les Ecritures, perd pour bien des personnes toute sa réalité et toute son importance, en ce que l’accomplissement de toutes les menaces de la Parole de Dieu relatives au jour de la colère qui s’approche à grands pas, et à la manifestation du Fils de Dieu entouré de flammes de feu pour détruire les habitants de la terre, — est relégué dans un avenir éloigné, quand il n’est pas entièrement perdu de vue.

 

Ainsi  l’une de ces manières de dénaturer  la Seconde Venue de notre Seigneur Jésus-Christ, consiste à enseigner que cette seconde venue a lieu, pour le chrétien, au moment de la mort. C’est là une flagrante contradiction non seulement des déclarations positives de l’Ecriture, mais aussi des lois du langage.  Les premiers disciples étaient loin de l’idée que  la mort fut  la 2nde  venue de Christ, que quand ils crurent que leur Maître leur donnait à entendre que l’apôtre Jean pourrait demeurer jusqu’à ce qu’il revînt, ils en conclurent immédiatement qu’il ne mourrait point ! (V 23).

 

En  faite,  nous devons réfléchir à un point essentiel ici.  Pourquoi penser que la mort remplacerait  la venue de Jésus ? Cette théologie  enseignée qui indique que la mort  symbolise  la 2nde  Venue du Christ  est erronée.  La Bible  nous dit dans 1 Corin 15.52-53 que  le  Seigneur   donnera l’immortalité à son enfant, il viendra en qualité de meilleur ami du croyant. La mort, par contre, est le dernier ennemi de l’homme, celui qui lui ôte l’existence. 1 Cor. 15:26. Christ doit revenir pour donner la vie aux justes, et pour «  détruire celui qui avait l’empire de la mort, c’est-à-dire le diable ». (Héb. 2 :14). Le diable a en effet l’empire de la mort, et, dans la providence de Dieu, il lui est permis de percer le cœur même des justes de sa flèche empoisonnée, de les coucher dans un cercueil, et de mettre son sceau sur leurs tombeaux. Mais le Prince de la vie, pour avoir passé à travers l’empire de la mort, et pour s’être glorieusement affranchi de l’étreinte du sépulcre, jette ce cri de triomphe : « Je fus mort ; et voici que je suis vivant aux siècles des siècles, amen ! et j’ai les clefs du séjour des morts ».  A sa seconde apparition, il ouvrira les tombeaux des justes, anéantira l’empire de la mort, leur dernier ennemi, et les mènera vers les scènes immortelles et éternelles de la gloire.

 

Or il existe  une autre  théorie  mystique  que  nous mentionnerons, mais qui n’est pas moins répandue,  et que, chronologiquement, nous aurions dû placer en premier lieu, c’est celle qui fait du second avènement le règne spirituel de Christ sur la terre durant le millénium, période pendant laquelle aurait lieu la conversion du monde. Cette théorie, qui n’est enseignée nulle part dans l’Ecriture, et qui se heurte à tous les passages déjà cités, comme à ceux qui doivent l’être encore, a été exposée pour la première fois par un théologien anglais, le Dr Whitby ( 1637-1727 ), et a été depuis adoptée sans examen attentif par un grand nombre de théologiens évangéliques. C’est évidemment de cette erreur moderne, devenue populaire, que sont sorties ces interprétations mystiques au moyen desquelles on rapporte les déclarations formelles de l’Ecriture relatives à la seconde apparition du Prince de la vie, ou au moment de la mort, ou à l’acte de la conversion, ou aux manifestations isolées du Saint-Esprit, ou encore, dans certains pays, aux manifestations du mormonisme et du spiritisme.

 

Cependant,  la Bible  nous parle de toutes ses théories qui sont là pour nous détourner de la vérité.  Dans le  discours prophétique de Matt 24-25,  notre Sauveur après avoir parlé de la tribulation de l’Eglise au milieu d’atroces persécutions, et arrivant aux derniers jours, dit de notre temps : «  Alors, si quelqu’un vous dit : Le Christ est ici, ou : Il est là ; ne le croyez point. Car de faux christs et de faux prophètes s’élèveront, et feront de grands signes et des prodiges pour séduire les élus mêmes, s’il était possible ». (Mat. 24:23, 24).  Notre   Seigneur décrit ici les séductions  spirituelles  du temps présents.  De faux Christs  s’étaient  élevés au temps du premier avènement  pour tromper les Juifs à l’égard de cet événement (Mat. 24:5) ; de même, il s’est élevé de faux christs et de faux prophètes en nos jours, pour séduire les hommes à l’égard du second avènement.

 

Alors pourquoi devons-nous  repousser tous ces enseignements mystiques ? La raison  nous en est donné dans le verset  suivant : « Car comme un éclair sort de l’orient et se fait voir jusqu’à l’occident, il en sera aussi de même de l’avènement du Fils de l’homme ».  Si notre Seigneur nous signale de faux docteurs et nous met en garde contre leurs enseignements vaporeux, il nous a, en revanche, renseigné en termes aussi clairs que possible sur la nature de sa seconde apparition. L’éblouissant éclair qui fend la nue du ciel oriental, illumine tout le ciel jusqu’à l’occident. C’est peut-être là la figure la plus propre que notre Seigneur eût pu employer pour donner une idée de la gloire flamboyante qui l’accompagnera, lorsqu’il viendra du ciel entouré de tous les saints anges. L’éclat, la grandeur, la magnificence de la scène défient toute description dans les langues humaines.

 

Ainsi pour terminer notre réflexion,  si l’apparition  d’un seul ange au sépulcre  neuf où Christ fut  couché, terrasse les gardes romains,  et les fait devenir  comme mort,  alors imaginer  le fils de l’Homme venant dans sa gloire  royale et dans la gloire de son Père, accompagné de tous les saints anges. Le nombre des anges qui entourent le trône en qualité de gardes de corps du Fils de Dieu, s’élève à « des myriades de myriades, et des milliers de milliers ». Voyez (Apoc. 5:11). L’apôtre Paul parle « des myriades d’anges » qui sont devant Dieu. (Héb. 12 :22). Scène incomparable de grandeur et de majesté ! Entouré d’une gloire éblouissante, le Roi des rois descend de la voûte illuminée du ciel, accompagné de tous les anges du monde céleste ! Tous les cieux resplendissent d’un éclat infini, et la terre tout entière tremble devant lui !

 

 

En Conclusion,  la doctrine de la Seconde Venue  de Christ  a toujours été enseigné par l’église depuis  que le Seigneur est  monté vers son Père pour y préparer des demeures pour la recevoir. C’est l’événement qui con- somme ses espérances, qui termine la période de travail et de douleur, et qui introduit le repos éternel. Quelles scènes sublimes s’ouvriront alors devant les enfants de Dieu qui ont été si longtemps dans l’attente ! Les cieux, éclatants de lumière, révéleront le Fils de Dieu dans sa gloire, entouré de tous les saints anges. La trompette sonnera, les justes sortiront immortels de leurs tombeaux, et tous — Rédempteur et rachetés, accompagnés des armées célestes — monteront dans les demeures préparées pour eux dans la maison du Père.

 

Enfin  pour ceux qui aiment véritablement leur Seigneur absent, le thème de son retour prochain pour donner l immortalité aux justes morts et aux vivants, est la la source d’une indicible félicité. Cet événement, avec tous ses résultats grandioses, a toujours été l’espérance de l’Eglise. Paul pouvait regarder par delà dix-huit longs siècles, et l’appeler «  la bienheureuse espérance, et l’apparition de la gloire du grand Dieu et notre Sauveur Jésus-Christ ».  (Tite 2:13). Et saint Pierre exhorte les fidèles à la piété par ces paroles : « En attendant, et en vous hâtant pour la venue du jour de Dieu ». (2 Pier. 3:12). Finalement, saint Paul, après avoir parlé du Seigneur venant du ciel, de la résurrection de ceux qui sont morts en Christ et de leur ascension avec les justes vivants pour rencontrer le Seigneur dans l’air, dit au peuple de Dieu : «  C’est pourquoi consolez-vous les uns les autres par ces paroles ».

 

Que le Saint Esprit  nous aide à nous préparer  pour cette Seconde Venue du Christ pour  monter avec Lui au ciel. Tel est mon souhait  pour chacun de nous.

 

 

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