JC , Devant le 
Grand Conseil .

 

 

 

 

Matthieu 26.57-68 :

 

Ces quelques versets nous parlent de JC devant Caïphe, devant le Grand Conseil.  Le contexte de ces versets nous parle de son arrestation dans le Jardin Gethsémané, par l’un de ces disciples qui l’a trahit pour quelques pièces.  Après  son arrestation, il est emmené  devant  le Grand Conseil, Caïphe qui est le grand sacrificateur.  Dans ce jugement,  nous allons voir  une scène mêlée de malhonnêteté, d’incompréhension, d’ambigüité, et d’ironie, qui discrédite  le grand conseil.  Voyons ces quelques  versets  pour savoir un peu plus dessus.

V57 : Ce verset  nous indique que ceux qui avait arrêté JC l’emmenait devant le grand prêtre, le spécialiste  de la Loi, l’homme qui  représentait le peuple devant Dieu, et ses membres responsables.  En cette nuit particulière,  des Pharisiens, des  Sadducéens, des Scribes, et anciens qui formaient  le Sanhédrin ont  manifesté le plus grand  mépris des lois auxquels ils étaient sensé se soumettre. Ils ne devaient pas se réunir la nuit, ni pendant aucune fête, encore moins  soudoyer des témoins pour avoir de faux témoignages. Ils ne  pouvaient  pas prononcer de peine de mort avant qu’une nuit soit  passé.  Enfin, s’ils ne se réunissaient  pas dans la salle de la Pierre Dressée, près du temple, leur verdict   n’avait  aucune  valeur. Mais  eux, ils voulaient  se défaire de JC, donc ils ont  transgressé  leur propres lois. Ces personnes réunies représentaient les membres du Grand Conseil pour le Jugement au niveau  du peuple.  Ainsi,  ils vont juger  le Fils de Dieu pour  une chose qu’Il n’a pas faite.

Le Commentaire de la Bible nous dit : « Caïphe était celui qui devait occuper le sacerdoce quand le symbole rencontrerait la réalité, quand le véritable Souverain Sacrificateur commencerait à officier. Chaque acteur de l'histoire était à son poste, à sa place, car la grande œuvre de Dieu en accord avec son propre plan, sera accomplie par des hommes qui se seront préparés à occuper des postes pour le bien ou pour le mal. Quand les hommes s'opposent à la justice ils se convertissent en instruments d'injustice; mais ils ne sont pas obligés d'agir ainsi ». (RH 12/6/1900)

Nous voyons que JC fut arrêté  seul, et il fut emmener devant  le Conseil. Mais  voilà le V58 nous dit que Pierre, l’un des  disciples suivit de loin  pour voir ce qui allait se passer. Caïphe est le juge qui va  présider.  Le Sanhédrin  joue à la fois le rôle de Jury, et de plaignant, une association pour le moins irrégulière. JC est l’accusé.  Pierre va rester à distance pour ne pas être pris lui aussi.

 

Voilà que tous sont réunis, et le débat va commencer pour juger JC, qui fut  comme  j’ai dit plus haut, avec beaucoup d’irrégularité (V59-61).  Pour commencer, nous  voyons que les autorités  juives ont  du mal à trouver quelques faux témoins contre JC. Ils auraient eu plus de succès s’ils avaient voulu rechercher des preuves pour son innocence.  Mais voilà 2 faux témoins arrivent  pour donner un faux témoignage. Ils vont dire que JC va détruire  le temple et en 2 jours, il va le reconstruire (Jean 2.19-21). Mais voilà JC ne parlait pas du bâtiment, mais de sa propre Mort, et de sa Résurrection. Mais voilà, l’ironie tragique de la situation  est que ces faux témoins qui déforment les paroles de JC, auront finalement raison, le temple sera détruit  quelques années après.

 

V62-64 : Durant tout ce temps, les autorités accusent JC, et  lui il reste silencieux. Il ne dit rien. Tandis qu’on l’accuse, JC garde le silence comme il est dit dans Es 53.7, « il n’a point ouvert la bouche ». Le souverain sacrificateur  agacé par le mutisme, le somme de répondre. Mais le Seigneur ne réagit  pas davantage. Alors le souverain  sacrificateur va prendre sa fonction à cœur et va le  mettre sous serment, et selon  la loi juive, un homme placé sous serment par le souverain sacrificateur, doit témoigner.

 

Alors JC va répondre affirmativement, mais reste ambiguë. De nouveau l’ironie de la situation apparaît au lecteur. Le grand prêtre a bien formulé l’identité de JC, mais JC le renvoie à la responsabilité de ces paroles (Matt 27.11).

 

En faite, JC est soumis à la Loi, répond  affirmativement et il dit qu’Il est le Christ, le Fils de Dieu comme tu l’as dit. « Ma gloire est momentanément voilée dans un corps humain, je donne l’impression de n’être qu’un homme. Vous me voyez pendant mon temps d’humiliation. Mais le jour vient où vous  les juifs, vous me verrez comme un être glorieux, en tous point  égal à Dieu, assis  à sa droite et venant sur les nuées du ciel ».           Auteur Inconnu.

 

Le commentaire de la Bible nous déclare : « Ce fut une des occasions où Christ confessa publiquement son droit à être le Messie, Celui que les Juifs avaient attendu depuis si longtemps. Chargés de si grands résultats, ce fut l'un des moments les plus merveilleux de la vie de Christ. Il comprit que toute dissimulation devait être mise de côté. Il devait dire ouvertement qu'il était un avec Dieu. Ses juges le considéraient seulement comme un homme et ils pensèrent qu'il était coupable d'un blasphème audacieux. Mais il se proclama lui-même Fils de Dieu. Il affirma franchement son caractère divin devant les dignitaires qui l'avaient inculpé devant leur tribunal terrestre. Ses paroles prononcées avec calme, mais avec une puissance consciente, démontraient qu'il réclamait pour lui les prérogatives du Fils de Dieu ». (MS 111, 1897)

 

V65-66 : En s’associant à Dieu de cette manière, JC est coupable (aux yeux du grand prêtre) d’avoir offensé Dieu en s’arrogeant une autorité divine qui ne pouvait être la sienne. Caïphe avait bien compris le sens des paroles de JC. Celui-ci a fait allusion à la prophétie messianique de Daniel (Dan 7.13). La réaction du souverain  sacrificateur prouve  qu’il avait bien compris que JC venait de proclamer son égalité avec Dieu. Alors il déchira ses habits sacerdotaux pour signifier que le témoin a blasphémé et pour eux JC est coupable.

 

Le commentaire de la bible nous dit ici que : « Le modèle des vêtements sacerdotaux fut montré à Moïse sur la montagne. Chaque partie des vêtements et la manière dont devaient être faits les habits du souverain sacrificateur furent spécifiés. Ces vêtements étaient destinés à une fin solennelle. Ils représentaient le caractère de Jésus-Christ, le grand Antitype. Les habits qui couvraient le prêtre avec gloire et beauté, faisaient ressortir la dignité de son office. Quand le souverain sacrificateur s'en revêtait, il se présentait comme représentant d'Israël, montrant par ses ornements la gloire qu'Israël devait révéler au monde comme peuple élu de Dieu. Dieu ne pouvait rien accepter qui ne fût parfait, soit dans le vêtement et l'attitude, soit en paroles ou en esprit. Il est saint, et le service terrestre devait donner une idée de sa gloire et de sa perfection. La sainteté du service céleste ne pouvait être représentée convenablement par quoi que ce soit qui ne fût parfait. L'homme borné peut déchirer son propre cœur pour montrer un esprit humble et contrit. Dieu apprécie cela. Mais aucune déchirure ne devait être faite aux vêtements sacerdotaux ». (YI 7/6/1900)

 

En faite, l’auteur continue en disant que le sacerdoce était  tellement pervertis, que lorsque Christ déclara être le Fils de Dieu, Caïphe, feignant une indignation sacrée déchira sa robe et accusa le Saint d'Israël de blasphème. Aujourd'hui, beaucoup de ceux qui affirment être chrétiens sont en danger de déchirer leurs habits en démonstration de leur repentance, même si leur cœur n'a pas été abandonné ni subjugué. C'est pour cette raison que beaucoup échouent continuellement dans leur vie chrétienne. Ils manifestent une douleur feinte pour le mal mais leur repentance n'est pas de celles dont ils n'auront pas à se repentir ».

 

Enfin  les V67-68 nous montrent une étape du procès qui est scandaleuse.  Marc 14.65 nous indique  qu’on lui avait bandé les yeux. Ainsi ceux qui le traitent de faux prophète  s’adressait en faite au Vrai Prophète (Deut 18.15), et tombe sous la condamnation.  De même le grand prêtre qui l’accuse de blasphème  commet lui-même un blasphème.  Et en plus, ses  juges lui demandent de se servir de ces pouvoirs en tant que Christ  pour identifier  ceux qui le frappent.

 

Le commentaire de la Bible  nous dit que «  pour avoir déchiré ses habits, par un zèle feint, le souverain sacrificateur aurait pu être cité devant le sanhédrin. Il avait précisément fait ce que le Seigneur avait ordonné de ne pas faire. Il prononça une sentence contre le Christ pour blasphème alors qu'il était lui-même sous la condamnation de Dieu. Il agit envers Christ en tant que prêtre juge, comme un souverain sacrificateur dans l'exercice de ses fonctions; mais il n'avait pas été désigné par Dieu. Le vêtement sacerdotal qu'il déchira pour impressionner le peuple avec son horreur du péché de blasphème, couvrait un cœur plein d'impiété. Il agissait sous l'inspiration de Satan. Il était en train d'accomplir l'œuvre de l'ennemi de Dieu sous une somptueuse robe sacerdotale. Gouverneurs et prêtres ont agi de la sorte maintes et maintes fois. L'habit déchiré mit fin au sacerdoce de Caïphe. Par sa propre action il se disqualifia de la prêtrise. Après la condamnation de Christ, il ne put agir sans une folle colère. Sa conscience torturée le châtiait, mais il ne ressentit pas cette douleur qui pousse à la repentance ».

 

 

Conclusion :

 

Comme nous avons vu tout au long de ces quelques versets, le procès de JC fut  injuste, un procès  scandaleux, anti judiciaire.

 

Pierre qui avait  si vivement proclamer sa fidélité, s’est  enfui de Gethsémané avec les autres.  Maintenant il se contente de suivre au loin pour voir ce qui va se passer

 

Ainsi, JC est déféré au tribunal suprême de son peuple, en urgence de nuit, ce qui n’est pas  légal.  JC va répondre à la question du grand prêtre et  là ils vont l’accuser de blasphème et va déterminer le verdit : Accusé de Mort.  

 

Enfin personne n’ose défendre l’accusé, le mauvais traitement  commence et nous connaissons ce qui arriva ensuite  pour JC, la Mort sur la Croix  pour nous.

 

 

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