La Reconciliation

 

 

Col 1.20 :

 

RÉCONCILIER signifie rétablir une juste relation ou une norme, ou faire la paix là où il y avait inimitié. La Bible ne parle jamais du besoin de Dieu de se réconcilier avec l’homme, mais toujours du besoin de l’homme de se réconcilier avec Dieu. L’esprit charnel est inimitié envers Dieu (Rom 8.7), et, à cause de cela, l’homme a besoin de réconciliation.  Lorsque le péché est entré dans le monde, l’homme s’est coupé de Dieu. Il a adopté une attitude d’hostilité envers lui et a donc eu besoin d’être réconcilié. Ainsi nous verrons notre sujet en 3 points.

 

1.      Besoin de réconciliation.

 

Selon la bible, l’homme a besoin de se réconcilier. C’est une chose importante pour qu’il puisse avancer dans sa vie.  Il doit se réconcilier entre eux (càd réconcilier entre hommes).

Ainsi l’homme cherche depuis la création à mettre la faute sur la personne à coté de lui pour excuser ces fautes, ses erreurs. Dans Genèse 3.12, Adam  accuse Eve sa femme pour ne pas reconnaitre sa faute.  Nous voyons que depuis la création,  l’homme avait besoin de se réconcilier.

 

Ensuite nous lisons un autre exemple de réconciliation entre hommes.  Toujours dans Genèse, au chapitre 13.12,  nous lisons  l’histoire d’Abraham et Lot, qui se sépara à cause d’un malentendu entre les serviteurs  des 2 familles.  Ils y eurent des désaccords et ils se séparèrent au lieu de se réconcilier.

 

Tout au long de la Bible, nous lisons  que les hommes au lieu  de se réconcilier eurent des divergences.  Or Matt 24 nous dit  que cela a été prédit par JC.  Dans le V6, nous serions tentés de dire que cette prophétie s’accomplit sous nos yeux. En réalité, ce que nous observons n’est rien à côté de ce qui se produira. Ce que Christ a dit ici à ses disciples, était plutôt destiné à conseiller la prudence, qu’à satisfaire leur curiosité ; c’était plus pour les préparer aux événements qui doivent arriver, que pour donner une idée nette des événements. C’est cette bonne compréhension des temps que tous doivent rechercher, et en tirer des déductions, c’est ce qu’Israël doit faire. Notre Sauveur avertit ses disciples de se tenir sur leur garde contre les faux docteurs. Et il prédit des guerres et des grandes agitations parmi les nations. Si Dieu ouvre une porte de secours, nous devons l’utiliser pour nous échapper, sinon nous n’avons pas confiance en Dieu, mais nous le tentons. Il appartient aux disciples de Christ, dans les moments de trouble public, de prier davantage. La prière est toujours nécessaire, mais elle est particulièrement recommandée lorsque nous sommes assiégés de toutes parts. Bien que nous devrions accepter ce que Dieu nous envoie, nous pouvons cependant demander l’allègement des souffrances ; il est très pénible pour un homme pieux, d’être empêché par certaines obligations de se rendre au service solennel et au culte de Dieu, le jour du sabbat. Mais il y a là une parole de réconfort : C’est que pour le bien des élus que ces jours seront écourtés, à l’inverse de ce que ne le voudraient leurs ennemis, eux qui les auraient déjà retranchés si Dieu, qui utilise ces ennemis pour servir son propre dessein n’avait pas mis des freins à leur colère.

 

Après avoir vu que l’homme a besoin de se réconcilier entre eux, nous voyons que l’homme a besoin  de se réconcilier avec Dieu aussi. Ainsi  dans Genèse 3.8, Adam et Eve avaient besoin  de se réconcilier avec Dieu après avoir  commis le péché.  Au lieu de se réconcilier, ils préférèrent  se cacher  dans le jardin pour ne pas rencontrer  leur  Créateur et Dieu  Sauveur.

 

Ensuite Esaïe nous dit  dans son chapitre 6.5 que lui en tant qu’homme se sentit  perdu,  reconnu son état de péché après avoir vu la sainteté de Dieu.  Il comprit  dans cette vision qu’il avait besoin  de se réconcilier avec Dieu pour avoir  le pardon de ses péchés mais surtout être sauvé par la suite.

 

En faite l’apôtre Paul  dans Romains 8.7 nous dit que le pécheur est à la fois rebelle et  positivement hostile.  Le désir de la chair c’est d’accomplir sa propre  volonté et non celle de Dieu. Elle entend être son propre maître, et ne pas se plier aux principes divins. Sa nature est telle qu’elle ne peut même pas se soumettre à la loi de Dieu. Il lui manque non seulement le désir mais même le pouvoir de s’y soumettre. La chair est morte à l’égard de Dieu.

 

Et dans Colossiens 1.21,   Paul  nous dit  qu’étant  étranger à  Dieu et ennemis par les pensées et mauvaises actions,  ils avaient  absolument  besoin d’être réconciliés et  JC a pris dans sa grâce incomparable l’initiative de leur réconciliation.

 

En résumé,  nous pouvons dire que nous avons besoin de la réconciliation, soit entre vous-même et entre hommes (y compris),  mais  aussi nous réconcilier avec Dieu notre Créateur,  car nous sommes pécheurs et perdus  sans cette réconciliation.

 

Maintenant  voyons la réconciliation  avec Dieu.

 

 

2.      Réconciliation avec Dieu.

 

Seul Dieu peut nous reconnaitre avec lui.  Nous ne pouvons rien faire par nous même. Paul nous dit dans l’un de ces épîtres que  «  tout vient de Dieu » (2 Corin 5.18).  Il est la source et l’auteur  de tout.  Il n’y a pas de place pour l’orgueil  humain. Voilà comment la  doctrine  biblique  décrit cela : par la mort du Seigneur JC sur la croix, Dieu, dans Sa grâce, a supprimé la distance que le péché avait introduite entre Lui et l’homme ; Il l’a fait pour pouvoir accepter favorablement toutes choses qui Lui seraient présentées en Christ. Les croyants sont déjà réconciliés par la mort de Christ pour être présentés devant Dieu, saints, sans tache et irréprochables, comme une nouvelle création. Dieu était en Christ lorsque Christ était sur la terre, réconciliant le monde avec Lui-même, n’imputant point aux hommes leurs offenses ; maintenant que l’amour de Dieu a été pleinement révélé à la croix, le message est proclamé dans le monde entier ; il conjure les hommes d’être réconciliés avec Dieu. Le but est que Dieu trouve Son plaisir dans l’homme.

 

Après avoir pris l’initiative pour nous réconcilié avec Lui, Dieu  désire  que le pécheur  soit  réconcilié avec lui. Quel est la différence ? Le verset suivant nous dit que le ministère de la réconciliation  n’est autre que le message suivant : « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même » (2 Corin 5.19). Cela signifie que Dieu  est intervenu activement pour supprimer la cause de l’aliénation entre l’homme et lui, c.-à-d. le péché. Dieu n’avait nul besoin d’être réconcilié, mais l’homme a besoin d’être réconcilié avec lui.

 

En faite  la Bible  nous dit dans de nombreux  passage que cette  réconciliation s’est accompli à la croix.  Romains 5 nous dit  que la guerre est finie,  et grâce  à l’œuvre de JC, tous les motifs d’inimitiés  entre Dieu et nous ont été  anéantis,  l’ennemi que nous sommes, nous  sommes devenus amis par le miracle de la grâce. Ce fut lorsque nous étions ennemis que nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils. Nous étions non seulement hostiles envers le Seigneur mais satisfaits de l’être. En nous-mêmes, nous ne ressentions aucun besoin d’être réconciliés avec lui. Pensons-y. Nous étions réellement ennemis de Dieu ! Cependant Dieu n’adopta nullement une attitude semblable envers nous. Au contraire Il intervint en faisant éclater sa pure grâce. La mort expiatoire (Il a pris notre place) de Christ supprima la cause de notre hostilité envers Dieu, c.-à-d. nos péchés. Par la foi en Christ nous avons été réconciliés avec Dieu.

 

Pour accomplir cette mission,  Il fit ce qu’aucun  autre souverain sacrificateur ne fit jamais,  car nul ne pouvait le faire, Il s’offrit lui-même comme un sacrifice sans tâche, Il mourut de son plein gré à notre place (Heb 2.17).

 

Ensuite après que l’homme a été réconcilié avec Dieu, Christ est devenu notre paix (Eph 2.14-17).  Remarquer que le texte ne dit pas : « Il a fait la paix ». Cela est aussi vrai, bien sûr, comme nous le verrons au verset suivant. Le fait souligné ici est qu’Il est lui-même (selon le texte angl.) notre paix. Mais comment une personne peut-elle être la paix ? Voici comment : quand un Juif croit dans le Seigneur Jésus, il perd son identité nationale ; dès lors il est « en Christ ». De même, quand un païen reçoit le Sauveur, il n’est plus un païen, mais il est « en Christ ». En d’autres termes : le Juif croyant et le païen croyant, jusqu’alors divisés et ennemis, sont maintenant les deux devenus un en Christ. Par nécessité, leur union en Christ les unit l’un à l’autre. Il en résulte qu’un Homme est la paix, comme Michée le prédisait.  Or en  abolissant l’hostilité  survenue à cause de la loi, le Seigneur a pu faire naître une nouvelle création. Il a créé en lui-même, avec les deux, c.-à-d. les Juifs croyants et les païens croyants, un seul homme nouveau, l’Eglise. Par l’union avec lui, les antagonistes antérieurs sont unis les uns aux autres dans cette nouvelle communion. L’Eglise est nouvelle dans le sens qu’elle est un organisme qui n’existait jamais auparavant. Dieu n’a jamais eu besoin de se réconcilier  avec nous, Il ne nous a jamais haïs. Mais il était nécessaire que nous soyons réconciliés avec lui. L’œuvre de notre Seigneur à la croix fournissait la justice sur la base de laquelle nous pouvions accéder à sa présence en tant qu’amis et non ennemis.

 

Pour terminer ce 2e point, nous voyons  que l’harmonie  expérimenté dans l’église primitive fut   véridique et importante. Act 2.44-45 nous dit : l’amour de Dieu remplissait si puissamment leur cœur qu’ils ne considéraient plus leurs biens comme leur appartenant en propre (4.32). Chaque fois que des besoins réels se faisaient sentir dans l’Eglise, ils vendaient leurs biens personnels et en distribuaient les profits. Ainsi, il y avait égalité. Parmi ceux qui croyaient régnait une unité de cœur et d’intérêt, où l’égoïsme naturel du cœur déchu se perdait dans la plénitude d’un amour engendré par l’amour divin. Ils étaient ensemble à tel point qu’ils mettaient tous leurs biens en commun ; non à cause d’une loi ou d’une contrainte extérieure, qui aurait tout gâté, mais à cause de leur sentiment de ce que chacun d’eux représentait pour Christ et de ce que Christ représentait pour chacun d’eux.  Beaucoup affirment aujourd’hui que nous n’avons pas besoin de suivre les premiers croyants dans cette pratique. On pourrait aussi bien déclarer qu’il n’est pas nécessaire d’aimer son prochain comme soi-même. Le partage des propriétés et des biens constituait le fruit de vies remplies du Saint-Esprit. Il a été dit : « Un vrai chrétien ne saurait supporter d’en avoir trop alors que d’autres n’en ont pas assez. »

 

En résumé, nous avons vu  que la réconciliation  n’est pas un effort de notre part, mais cela vient de Dieu  directement.  C’est lui qui  a fait le 1er pas, même  s’il n’avait pas besoin  de réconciliation.  Dieu  veut notre bonheur et c’est pour cela qu’il fit  ce 1er pas.

 

 

3.      Réconciliation  entre croyants.

 

Dans les 2 premiers points, nous avons vu que la réconciliation  est importante, que c’est un besoin  autant pour l’homme  entre eux, mais aussi pour la relation entre Dieu et l’homme.  Maintenant, nous  verrons que la réconciliation est importante entre croyants.

 

Ainsi cette réconciliation  est fondée sur JC.  Nous devons être réconciliés avec Dieu  selon Paul dans 2 Corin 5.20.  Paul nous dit dans ce texte que le message  de la réconciliation a aussi été envoyé pour le proclamer à toute l’humanité. Paul nous livre l’essentiel du message qu’il prêchait aux inconvertis alors qu’il allait de pays en pays et de continent en continent. C’est important de comprendre ce passage ainsi. Car Paul n’exhorte pas les Corinthiens à être réconciliés avec Dieu, puisqu’ils le sont déjà par leur foi en Christ. Il leur donne simplement un aperçu du message qu’il proclame aux perdus partout où ses pas le conduisent.

 

En faite le message  de la réconciliation  n’est autre que le message suivant : Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même. On peut comprendre cette affirmation de deux façons, toutes deux bibliquement correctes. Elle peut signifier que Dieu était en Christ, dans le sens où le Seigneur Jésus-Christ est divin. Cela est tout à fait vrai. Mais on peut aussi l’interpréter comme signifiant que Dieu, en Christ, réconciliait le monde avec lui-même, c.-à-d. qu’Il réconciliait le monde dans la personne du Seigneur Jésus-Christ. Après avoir accompli l’œuvre de réconciliation, dieu a confié à ses serviteurs la Parole de la réconciliation. Il leur a confié l’immense privilège de parcourir la terre entière en prêchant le glorieux message en tout lieu et à toute créature. Ce n’est pas à des anges qu’Il a confié cette noble tâche, mais à des hommes misérables et faibles.

 

Ensuite nous voyons que la réconciliation  entre croyants c’est la recherche  d’unité et non de division.  Dans 1 Corin 10.10-13, Paul  évoque la péché  de Koré, où le peuple murmura contre Dieu et Moïse. Il explique d’abord que la signification de ces récits ne se limite pas à leur valeur historique. Leur portée s’étend à nous. Ces choses ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous qui vivons après la dispensation d’Israël, sous la dispensation de l’Evangile, à nous qui « tirons profit des leçons du passé ».  Cette mise en garde s’adresse peut-être avant tout aux chrétiens forts, bien enracinés, qui estiment pouvoir satisfaire leurs appétits sans que cela porte atteinte à leur vie spirituelle. Ceux-là s’exposent dangereusement aux mesures disciplinaires du Seigneur.

 

Or à Corinthe, au chapitre 11.18-22, Paul nous dit  que les chrétiens se réunissaient pour prendre le repas du Seigneur, ils le faisaient d’une manière si déplorable que pour Paul, il était impossible qu’ils puissent se souvenir du Seigneur comme Il l’avait ordonné. Ils avaient beau respecter les formes extérieures du repas, le comportement d’ensemble excluait toute véritable commémoration du Seigneur. L’apôtre s’indigne d’un tel comportement et le condamne ouvertement. S’ils persistent à vouloir pratiquer de la sorte, qu’ils aient au moins la délicatesse de le faire chez eux et non lors d’une réunion de l’Eglise. L’intempérance et l’affront fait aux frères plus pauvres sont inconciliables avec la foi chrétienne. Paul ne peut que refuser de louer les chrétiens qui agissent ainsi. En ne les louant pas, il les condamne implicitement et fortement.

 

Enfin nous devons travailler pour l’harmonie dans l’église.  Galates 6.1-2 nous dit  qu’un homme vraiment spirituel ne s’en vantera jamais, mais il aura le cœur compatissant d’un berger et le désir de ramener le chrétien qui s’est égaré. Il ne le fera pas avec orgueil ou une attitude de supériorité, mais avec un esprit de douceur, en se rappelant que lui aussi peut être tenté.

 

 

En conclusion, nous avons vu que l’homme a besoin de se réconcilier. C’est une chose importante pour qu’il puisse avancer dans sa vie.  Il doit se réconcilier entre eux (càd réconcilier entre hommes). Ainsi, l’apôtre Paul  dans Romains 8.7 nous dit que le pécheur est à la fois rebelle et  positivement hostile.  Le désir de la chair c’est d’accomplir sa propre  volonté et non celle de Dieu. Elle entend être son propre maître, et ne pas se plier aux principes divins.

 

En faite Dieu peut nous reconnaitre avec lui.  Nous ne pouvons rien faire par nous même. Paul nous dit dans l’un de ces épîtres que  «  tout vient de Dieu » (2 Corin 5.18).  Il est la source et l’auteur  de tout.  Il n’y a pas de place pour l’orgueil  humain.

 

Enfin le message  de la réconciliation  n’est autre que le message suivant : Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même. On peut comprendre cette affirmation de deux façons, toutes deux bibliquement correctes.

 

 

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