Genèse 3.1-24 :
Le contraste entre la
bonté et la générosité du Créateur, l’ingratitude et désobéissance de l’homme ressort avec force. Piégé par Satan, l’homme et la femme en
viennent à douter de la bonté et
générosité de leur Créateur, finit par lui désobéir et à revendiquer leur autonomie pour décider par eux même ceux
qui est bien ou mal. C’est là l’essence même du péché.
Cet acte de rébellion est
source de nombreuses conséquences négatives : Rupture entre Dieu et l’Etre
humain, entre l’homme et la femme, donc le résultat c’est le jugement divin…..
Voyons ces quelques versets pour comprendre cette rupture.
V1-2 : Pourquoi
la Bible parle-t-il du Serpent ici ? Le serpent dans l’ancien
Proche Orient, avait une figure forte en charges symbolique. Il évoquait la séduction des puissances
occultes, pratiques des rites mystérieux, d’actes magiques. Dans la Bible, le serpent
est l’ennemi de Dieu et des hommes, il est identifié à Satan, le diable dans le NT (Apoc 12.9). Ainsi, qu’et ce que ce serpent, le
diable va dire ? « Dieu a-t-il
réellement dit : Ne mangez
aucun fruit des arbres du jardin ? ». Il va
présenter l’interdit comme une monstrueuse privation. Ce n’est
pas tant de la parole de Dieu qu’il veut faire douter, mais plutôt de sa
bonté.
Le commentaire de la Bible nous dit : « En Eden, Satan utilisa le serpent comme son
instrument. Aujourd’hui, il utilise les membres de la famille humaine, en
s’efforçant par toutes sortes d’astuces et de tromperies d’élever des barrières
sur le sentier de la justice où cheminent les rachetés
du Seigneur ».
V3 : En faite, la femme répond au serpent en disant que Dieu
leur a donné les fruits des arbres à
manger, sauf celui qui est au milieu du jardin.
Mais voila, la femme va rajouter au commandement de Dieu (Gen 2.16-17),
« de ne
pas y toucher », et cela
indique que le venin séducteur du
serpent commence déjà à produire son effet en elle.
V4-6 : Alors le serpent lui répond en lui donnant
une stratégie limpide : distiller le doute
quand à la bonté et générosité de Dieu est dépeint ici comme égoïste,
jaloux et répressif. En faite, le verset
nous décrit les différentes tentations que JC a du subir.
Le commentaire de la
Bible nous dit : « Dieu ne
consulte pas nos opinions ni nos préférences. Il connaît ce que les êtres
humains ne connaissent pas: les résultats futurs de chaque mouvement, par conséquent
nos yeux devraient se diriger vers lui et non vers les avantages mondains
présentés par Satan. Satan nous dit que si nous lui prêtons attention, nous
atteindrons de grands sommets de connaissance. Vous serez comme des dieux,
dit-il a Eve, si vous mangez de l’arbre défendu par
Dieu. L’épreuve donnée à Adam et Eve fut très légère, mais ils ne purent la
supporter. Ils désobéirent à Dieu, et cette transgression ouvrit les vannes de
la calamité sur notre monde. Tout l’univers observa avec un intérêt intense le
conflit qui devait décider de la position d’Adam et Eve. Avec quelle attention
les anges écoutèrent les paroles de Satan, auteur du péché, quand il mit ses
propres idées au-dessus des ordres de Dieu par un raisonnement trompeur! Avec
quelle anxiété ils attendirent de voir si le saint couple serait trompé par le
tentateur, s’il succomberait à ses artifices! Ils se demandaient à eux-mêmes si
le saint couple transférerait sa foi et son amour pour le Père et le Fils à
Satan. Accepterait-il ses erreurs comme étant la vérité? Ils savaient qu’il
pourrait s’abstenir de prendre du fruit, en obéissant à l’injonction exprès de Dieu, ou il pouvait violer l’ordre formel de son Créateur ».
En
résumé, nous pouvons dire que si « l’humanité avait
cessé de chuter quand Adam fut expulsé de l’Eden, nous serions aujourd’hui dans
une condition mentale, physique et morale plus élevée. Mais, alors que les
êtres humains déplorent la chute d’Adam, dont le résultat fut une calamité si
indicible, ils désobéissent aux ordres donnés par Dieu, comme le fit Adam, bien
qu’ils aient son exemple pour les mettre en garde afin qu’ils ne violent pas
comme lui, la loi de Jehova. Oh, si l’humanité avait cessé de tomber dans le
péché avec Adam! Mais il y a eu une succession de chutes. Les êtres humains ne
prêtent pas attention à l’expérience d’Adam. Ils sont indulgents avec l’appétit
et la passion en violant directement la loi de Dieu, et en même temps ils
continuent de se lamenter sur la transgression ».
V7-8 : Ainsi, nous voyons que la relation
homme-femme se brisa suite à leur faute.
Ils éprouvèrent désormais le besoin de se couvrir, de se cacher l’un de l’autre, comme ils vont éprouver
devant Dieu de faire de même. Ils font
l’expérience de la culpabilité.
Le commentaire de la
Bible nous dit : « Adam et Eve
mangèrent tous les deux du fruit, et eurent une connaissance, qu’ils n’auraient
jamais eue s’ils avaient obéi à Dieu, -la connaissance de la désobéissance et
de la déloyauté à Dieu-, la connaissance qu’ils étaient nus. Le vêtement de
l’innocence, vêtement provenant de Dieu et qui les enveloppait, disparut. Ils
substituèrent ce vêtement céleste par des tabliers de feuilles de figuier cousues.
C’est la couverture que les transgresseurs de la loi de Dieu ont utilisée
depuis le jour de la désobéissance d’Adam et Ève. Ils ont cousues ensembles des
feuilles de figuier pour couvrir leur nudité causée par la transgression. Les
feuilles de figuier représentent les arguments utilisés pour cacher la
désobéissance. Quand le Seigneur attire l’attention des hommes et des femmes
sur la vérité, ils commencent alors la confection des tabliers de feuilles de
figuier pour cacher la nudité de l’âme. Mais la nudité du pécheur n’est pas couverte.
Tous les arguments rassemblés comme un raccommodage par tous ceux qui se sont
intéressés à ce faible ouvrage resteront sans rien ».
V9-13 : Mais nous voyons leurs fautes, leur erreur, Dieu
ne les a pas abandonné, ni de même il ne
nous abandonne pas aussi après notre péché.
Dieu les appela le soir et Il
voulait savoir comment ils allèrent.
Mais voilà, la Bible nous dit que
l’homme (Adam) accusa Dieu d’avoir mis la femme à coté de lui, car c’est elle
qui le fit manger le fruit. De ma la
femme, elle accusa le serpent. Mais tous
les deux ne voulurent pas reconnaître
leur faute, leur culpabilité. Ils
recherchèrent un coupable.
En
résumé, nous pouvons dire qu’Adam et Eve n’avaient jamais
désobéi à leur Créateur, ils seraient restés sur le sentier de la droiture
parfaite, ils auraient pu connaître et comprendre Dieu. Mais lorsqu’ils
écoutèrent la voix du tentateur et péchèrent contre Dieu, la lumière de leurs
vêtements d’innocence céleste les quitta, et en perdant leurs vêtements
d’innocence, ils s’enveloppèrent dans les manteaux obscurs de l’ignorance de
Dieu. La lumière claire et parfaite qui, jusqu’alors les avait entourés, avait
éclairé tout ce qu’ils approchaient. Mais privés de cette lumière céleste, les
descendants d’Adam ne purent déjà plus découvrir le caractère de Dieu dans les
œuvres qu’Il avait créées.
V14-15 : En faite, nous voyons vu que si Dieu condamne
l’homme, la femme et le serpent,
seul le serpent est maudit ainsi que le sol. Cette image fait écho à l’image de l’ennemi
vaincu, qu’il incline dans la poussière
devant son Vainqueur (Michée 7.17).
Or, nous savons que le V15 est un verset clé
concernant la prophétie de la Venue de JC, car dans ce verset il annonce Sa
victoire sur le serpent, le diable lui-même.
Ainsi, ce verset ne parle pas seulement de la répulsion du
genre humain pour les serpents, mais il parle aussi des descendants de la femme,
des êtres humains qui vont s’opposer au serpent séducteur avec l’aide de l’Eternel.
Lorsqu’ils furent
créés, « Adam et Eve avaient une connaissance de la
loi originelle de Dieu. Elle était imprimée dans leur cœur, et ils en
connaissaient les exigences les concernant. Lorsqu’ils transgressèrent la loi
de Dieu et perdirent leur état d’innocence heureuse, et se convertirent en pécheurs,
l’avenir de la race déchue ne fut pas éclairé par un seul rayon d’espérance.
Dieu eut compassion d’eux et Christ imagina le plan du salut en portant
lui-même la culpabilité. Lorsque la malédiction fut prononcée sur la terre et
sur l’homme, une promesse fut faite en relation avec cette malédiction: par
Christ il y avait de l’espérance et le pardon de la transgression de la loi de
Dieu. Bien que l’obscurité et les ténèbres pendaient
comme un linceul sur l’avenir, déjà dans la promesse du Rédempteur, l'Évangile
de l’espérance éclairait la tristesse à venir. L’Étoile fut d’abord prêchée par
Christ à Adam. Adam et Eve expérimentèrent une douleur sincère et la repentance
de leur culpabilité. Ils crurent à la précieuse promesse de Dieu et furent
sauvés de la ruine totale ».
V16-19 : Ici, Dieu va parler à la femme, à l’homme, en
leur donnant les conséquences de leur péché. Ainsi,
la relation harmonieuse
originelle (« vis-à-vis, côte, une seule chaire »
(Gen 2.20-25)), fera
place à des rapports de dominations, de crainte
et de frustrations. Satan fut ravi d’avoir brisé pour toujours le lien
entre le ciel et la terre. Mais il se trompait
beaucoup et il fut déçu. Le Père avait remis la terre entre les mains de son
Fils pour qu’il la rachetât de la malédiction et de l’ignominie de l’échec et
de la chute d’Adam.
En faite le V18
nous dit que le jugement frappe la femme
et l’homme dans ce qui constitue la
spécificité de leur vocation : l’enfantement et le travail de la terre. Cependant, ce jugement n’aboutit pas
à l’anéantissement de l’humanité. La procréation reste
possible et le sol, malgré tout
permet de nous nourrir. Voilà un acte de
la grâce divine. Enfin comme conséquence,
l’homme retournera à la poussière, dont nous voyons que la
parole du serpent était un mensonge et celui de Dieu était véridique.
Le commentaire
de la Bible nous dit : « Dieu dit à Adam et à tous ses descendants:
“c’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain”, puisqu’à partir de ce
moment la terre devra être travaillée à cause du handicap de la transgression.
Elle produira des épines et des ronces. Il n’y a aucun endroit sur la terre où
l’on ne voit pas la trace du serpent et où l’on ne sent pas sa morsure
venimeuse. Toute la terre est contaminée par ses habitants. La malédiction va
en augmentant comme la transgression ».
V20-24 : Là nous voyons que l’homme va donner un nom à la femme : EVE (Mère de tous les Vivants). Après cela, l’Eternel ne va pas
abandonner l’homme et la femme, après la sentence, non. Il va
leur donner des vêtements faits
de peaux d’animaux. Par cela, on va avoir le 1er crime animal
effectué pour l’homme par Dieu.
Enfin, la Bible nous dit que Dieu va dire que l’homme est devenu l’un d’entre nous.
Qu’est ce que cela signifie ? Cela signifie que nous sommes comme Dieu le Père, le Fils et le
Saint Esprit. Mais parce que nous avons péché, nous n’avons pas le droit de
vivre (Rom
6.23). Le livre de
l’Apocalypse nous annonce le rétablissement de l’accès de l’arbre de vie (Apoc 20.7).
En
résumé,
nous pouvons dire que « la transgression des commandements de Dieu
exclut Adam du jardin d’Eden. Une épée flamboyante fut placée autour de l’arbre
de la vie pour que l’homme n’étendît pas sa main et n’en mangeât, immortalisant
ainsi le péché. L’obéissance à tous les commandements de Dieu était la condition
pour manger de l’arbre de la vie. Adam chuta par la désobéissance, perdant à
cause de son péché tout droit à utiliser
aussi bien le fruit vivifiant de l’arbre qui était au milieu du jardin que ses
feuilles, qui servent à la guérison des nations. L’obéissance par Jésus-Christ
donne à l’homme la perfection de caractère et le droit à l’arbre de la vie. Les
conditions pour manger à nouveau du fruit de l’arbre, sont présentées
clairement dans le témoignage de Jésus-Christ donné à Jean: “Heureux ceux qui
gardent les commandements, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par
les portes dans la ville!” »
Conclusion
Le récit du chapitre
3 est traditionnellement appelé celui de
la « Chute ».
Mais la sentence au V19 ne souligne
pas que l’homme soit déchu d’un statut antérieur
d’immortalité. L’homme n’a été créé
ni mortel, ni immortel en soi. La
permanence de la vie dépend de l’accès
au fruit du 1er arbre, autrement dit de sa relation avec
Dieu.
Cependant, la
désobéissance affecte toutes les
relations de l’homme. Dieu perçu comme un concurrent trop fort, lui inspire la peur.
Exilé de la place que Dieu lui avait donnée, il doit cultiver le sol
devenu hostile. L’harmonie avec son
conjoint le place dans un rapport de domination.
Enfin, le chemin de
l’arbre de vie n’est pas fermé à jamais.
La fin de la Bible
chrétienne redonne accès à cet arbre, symbole de la vie que Dieu a
donné à l’homme (Apoc 22.14-15).
___________________________
Complément sur
le thème :
► Pouvons-nous expliquer la chute de
l’homme ?
En quoi consistait la
puissance de l’assaut contre Adam, qui causa la chute? Ce ne fut pas un péché
intrinsèque, puisque Dieu fit Adam conforme au caractère divin, pur et droit.
Il n’y avait aucun principe corrompu dans le premier Adam ni de propension
corrompue ou de tendance au mal. Adam était impeccable comme les anges qui sont
devant le trône de Dieu. Ces choses sont
inexplicables, mais beaucoup de choses que nous ne pouvons pas
comprendre seront expliquées quand nous verrons comme maintenant nous sommes
vus et nous connaîtrons comme nous sommes connus (Lettre 191, 1899).
(Ecclésiaste 1:13-18).
Siècles
après siècles, la curiosité des hommes les a poussé à rechercher l’arbre de la
connaissance, et souvent ils pensent qu’ils sont en train de cueillir le fruit
le plus essentiel, quand -comme les investigations de Salomon- ils
s’aperçoivent que tout est vanité et néant en comparaison avec la science de la
vraie sainteté qui leur ouvrira les portes de la cité de Dieu. L’ambition
humaine est allée à la recherche de cette sorte de connaissance qui lui apporte
la gloire, l’exaltation propre et la suprématie. C’est ainsi que Satan a agi
avec Adam et Ève jusqu’à ce que les restrictions de Dieu soient réduites en
pièces, et leur éducation commença sous le contrôle du maître du mensonge, pour
qu’ils puissent obtenir la connaissance que Dieu leur avait refusée: connaître
la conséquence de la transgression
► Quelle était les caractéristique de l’homme ?
Dieu avait le pouvoir
d’empêcher Adam de toucher le fruit défendu; mais s’il l’avait fait, Satan
aurait eu un prétexte pour accuser le gouvernement de Dieu d’être arbitraire.
L’homme n’aurait pas été un être moral libre, mais une simple machine (RH
4/6/1901).
Tout l’encourageait à rester loyal. Il est certain que
ce n’était pas le but de Dieu que l’homme devienne un pécheur. Il fit Adam pur
et noble, sans aucune tendance au mal. Il le plaça en Eden, où tout
l’encourageait à rester loyal et obéissant.
La loi fut placée tout autour de lui comme une sauvegarde
► Quel fut la condition de notre
rachat ?
Dès
que le péché apparut, il y eut un Sauveur. Christ savait qu’il devrait
souffrir, et cependant il se convertit en substitut de l’homme. Aussitôt
qu’Adam pécha, le Fils de Dieu se présenta comme le Garant de la race humaine,
avec autant de pouvoir pour éviter la ruine prononcée sur les coupables, que
lorsqu’il mourut sur la croix du Calvaire.
Dès
l’instant où l’homme accepta les tentations de Satan et fit les choses mêmes
que Dieu avait dit de ne pas faire, Christ, le Fils de Dieu, se plaça entre les
vivants et les morts, en disant: "Que le châtiment tombe sur moi. Je
prendrais la place de l’homme. Celui-ci aura ainsi une autre opportunité".
►
Quel conséquence que le péché
a entrainé ?
Toute la nature est
perturbée ; aussi, Dieu empêcha que la terre accomplisse le dessein qui à
l’origine lui avait été assigné. Qu’il n’y ait pas de paix pour les impies, dit
le Seigneur. La malédiction de Dieu était sur toute la création. Chaque année
elle se fait toujours plus sentir. La première malédiction fut prononcée sur la
postérité d’Adam et sur la terre, à cause de la désobéissance. La seconde
malédiction vint sur la terre après le meurtre d’Abel par son frère Caïn. La
troisième, et la plus terrible malédiction de Dieu, vint sur la terre avec le
déluge.
► Quel preuve le dragon nous donna ?
Après la transgression d’Adam, Dieu aurait pu
détruire chaque bourgeon qui s’ouvrait et chaque fleur resplendissante, ou il
aurait pu ôter leur parfum, si agréable aux sens. Sur la terre desséchée et
abîmée par la malédiction, par les ronces, les chardons, les épines et
l’ivraie, nous pouvons lire la loi de la condamnation. Mais dans la couleur
délicate et le parfum des fleurs nous pouvons apprendre que Dieu nous aime
toujours, que sa miséricorde ne s’est pas totalement retirée de la terre.