Les Ecritures : La Révélation
De la volonté Divine.
L'homme
était mort et enterré depuis plus de 40 ans. Puis, par un jour de grisaille, la
paix fui brisée dans un cimetière à Lutterworth, en
Angleterre. Un groupe d'hommes étranges, munis de pics et de pelles, s'approcha
d'un certain lot. S'assemblant autour de la tombe, tes membres du clergé
ordonnèrent aux ouvriers d'exhumer les restes de Jean Wiclef. Ce prêtre fort
aimé et cet érudit d'Oxford hautement estimé était décédé le 31 décembre 1384.
Les os exhumés du défaut furent ensuite brûlés, et ses cendres, jetées dans la
rivière Swift.
Qu'avait-il
donc fait pour mériter un tel sort ? Pourquoi l'Église de Rome était-elle aussi
résolue à débarrasser la terre de ses restes ? Parce que Jean Wiclef avait osé
proclamer la vérité et procurer la Parole de Dieu dans la langue du peuple.
Un siècle avant la naissance de Martin Luther,
Wiclef s'était écrié : « Confiez-vous entièrement en Christ ; appuyez-vous
complètement sur ses souffrances; gardez-vous de chercher à être justifiés par
tout autre moyen que par sa justice. »
LA PUISSANCE DES ÉCRITURES
Wiclef
connaissait la puissance des Écritures. Il était déterminé à procurer la Bible
au peuple dans sa propre langue plutôt qu'en latin seulement - la langue des
érudits. En butte à une opposition farouche, il poursuivit pourtant cette œuvre
importante, « Les Anglais, expliqua-t-il, apprennent mieux la loi de Christ en
anglais. Moïse entendit la loi de Dieu dans sa propre langue, et les apôtres,
dans la leur. »
Tandis
qu'elle donnait à des milliers un accès direct à la Parole de Dieu, la Bible de
Wiclef exerça une profonde influence. Dans Foxe's
Book ofMartyrs, un classique, John Foxe a écrit : «
Ils eurent beau exhumer ses os, les brûler, et en jeter les cendres dans l'eau,
ils ne purent brûler la Parole de Dieu et la vérité de sa doctrine, ni, par conséquent,
son fruit et son succès, lesquels, à ce jour [...] subsistent. »
La Bible de Tyndale
William
Tyndale, érudit
doué d’Oxford et de Cambridge, parlai
couramment huit langues. Il est
peut être le traducteur de la Bible et
le martyr le plus connu. Habitant dans l’Angleterre du 16e siècle, Tyndale connaissait
bien la Bible de Wiclef. Bin qu’encore interdite, il en existait des exemplaires sur
le marché noir. Ils étaient toutefois très couteux et difficiles à
trouver.
Devant l'essor de l'imprimerie au milieu des années 1500, Tyndale décida que le temps était propice pour une mise à
jour de la traduction anglaise, laquelle serait accessible à un plus grand
nombre de gens. À l'instar de Wiclef, il traduisit la Bible directement à
partir des langues originales, soit du grec et de l'hébreu.
En raison du climat religieux défavorable en Angleterre, Tyndale se rendit en Allemagne, où la Réforme était bien
engagée, et où Martin Luther avait terminé la traduction des Écritures en
allemand.
Tyndale travaillait rapidement.
En 1525, des exemplaires de son Nouveau Testament furent introduits en
contrebande en Angleterre. Constatant qu'ils ne pouvaient arrêter la
propagation de la Parole de Dieu, les dirigeants religieux se mirent dans une
violente colère. Entre-temps, Tyndale s'attela à la
traduction de l'Ancien Testament tandis qu'il habitait sur le continent
européen. II traduisit et publia près de la moitié de l'Ancien Testament avant
d'être trahi par un compatriote anglais.
Tyndale fut emprisonné pendant
plus de 500 jours dans un château près de Bruxelles. En octobre 1536, on
l'amena lié à un bûcher dans la cour du château. Avant de le brûler, on
l'étrangla avec une grosse chaîne.
Jean Hus, un prêtre tchèque, fut lui aussi traducteur de la Bible
et martyr4. D'autres encore subirent un sort semblable.
Qu'est-ce qui, dans les Écritures, était précieux au point où ces
réformateurs - et des milliers d'autres - furent disposés à souffrir et à mourir
? La Parole de Dieu est-elle aussi importante pour nous aujourd'hui ?
La Bible est maintenant largement disponible. Elle est le
bestseller des bestsellers, le livre le plus traduit au monde. Certains livres
de la Bible ont été traduits en 2 932 langues. Le Nouveau Testament est
disponible en 1 333 langues. Et la Bible
entière a été traduite en 553 langues.
LE LIVRE LE
PLUS DÉNIGRÉ
En dépit de sa grande disponibilité, la Bible est peut-être l'un
des livres les moins lus et les plus dénigrés de notre époque. Tandis qu'en
certains endroits on persécute encore ceux qui en possèdent une, dans la plus
grande partie du monde, les attaques contre les Écritures sont plus subtiles.
La méthode historico-critique de l'étude biblique est l'une des
attaques les plus pernicieuses. Dans cette méthode, les lecteurs décident ce
qui est important et ce qui ne l'est pas, ce qui est digne de confiance, et ce
qui peut être mis de côté. Ce faisant, ils se placent au-dessus des Écritures.
Voici une autre attaque subtile : on insinue qu'il faut être un
érudit ou un théologien pour comprendre la Bible, sinon, la lecture du texte
demeure « superficiel ». Ce raisonnement rappelle l'Église catholique romaine,
laquelle prétendait que seuls les érudits de l'Église étaient capables
d'interpréter les Écritures.
D'un autre côté, voici ce que Dieu a promis dans sa Parole : « Si
quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à
tous simplement et sans reproche.
et elle lui sera donnée.
Mais qu'il la demande avec foi, sans douter ; car celui qui doute est semblable
au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d'autre. » (Jacq 1.5,
6)
Pourquoi les Écritures sont-elles aussi importantes ? Jetons un
coup d'œil sur trois des nombreuses raisons.
1.
LA BIBLE RÉVÈLE DIEU
« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu,
et la Parole était Dieu. » (Jn 1.1) La Parole de Dieu
nous permet de découvrir Dieu. Elle montre comment il s'occupe du problème du
péché et à quel point il aspire à nous réconcilier avec lui-même. Elle révèle
sa créativité, sa majesté, sa miséricorde, sa justice, et ses plans. « Car le
Seigneur, l'Éternel, ne fait rien sans avoir révélé son secret à ses serviteurs
les prophètes. » (Am 3.7)
Notre première croyance fondamentale déclare : « Les saintes
Écritures - l'Ancien et le Nouveau Testament -sont la Parole de Dieu écrite,
communiquée par l'inspiration divine au moyen de saints hommes de Dieu qui ont
parlé et écrit, poussés par le Saint-Esprit. Dans cette Parole, Dieu a confié à
l'homme la connaissance nécessaire au salut. Les saintes Écritures constituent
la révélation infaillible de sa volonté.
Elles sont la norme du caractère, le critère de l'expérience, le
fondement souverain des doctrines, et le récit digne de confiance des interventions
de Dieu dans l'histoire. »
2.
LA PAROLE DE DIEU EST LA
VÉRITÉ
« Je suis le chemin, la vérité, et la vie », dit Jésus (Jn 14.6). Dans sa prière à son Père consignée dans Jean 17,
il dit : « Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité. » (v. 17)
Lorsque Jésus fut confronté par les chefs religieux en colère
contre lui parce qu'il se disait être le Fils de Dieu, il se référa à
l'autorité des Écritures. « Et le Père qui m'a envoyé a rendu lui-même
témoignage de moi, leur dit-il. [Sa] parole ne demeure point en vous [...] Ne
pensez pas que moi je vous accuserai devant le Père ; celui qui vous accuse,
c'est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance. Car si vous croyiez Moise,
vous me croiriez aussi, parce qu'il a écrit de moi. » (Jn
5.37-46)
Jésus affirme que les Écritures témoignent de lui. Elles révèlent
les objectifs et les plans divins, et expliquent comment le péché est entré
dans le monde. Elles révèlent la réponse divine au péché, la relation de Dieu
avec les êtres humains, et donnent un aperçu du caractère et de la nature de
Dieu.
3.
LES ÉCRITURES SONT ENRICHISSANTES
« La Bible est le livre d'histoire le plus ancien et le plus
complet que les hommes possèdent. Elle jaillit de la source de vérité
éternelle, et, à travers les âges, la main de Dieu a préservé sa pureté. Elle
éclaire le passé lointain que l'homme cherche en vain à pénétrer. C'est uniquement
dans la Parole de Dieu que nous pouvons contempler la puissance qui a posé les
fondements de la terre et déployé les cieux. C'est là seulement que nous
trouvons l'explication véridique de l'origine des nations. Là seulement que
nous pouvons trouver une histoire de notre race pure de tout orgueil, de tout
préjugé. »
La Bible, tout comme Jésus, s'élève au-dessus de la culture, des
préjugés, et de l'orgueil. Elle nous révèle la vérité sur nous-mêmes, sur notre
monde, et bien plus encore. Elle nous enseigne comment avoir une relation
authentique avec Dieu et avec nos semblables. Elle nous donne de puissantes
promesses pour que nous puissions mener une vie spirituelle cohérente.
« Une grande œuvre peut être faite en présentant au monde la Bible
telle qu'elle est », a écrit Ellen White. « Suppliez les hommes de prendre la
Bible telle qu'elle est, de demander à Dieu de la comprendre ; puis, quand la
lumière brille, d'accueillir joyeusement chaque précieux rayon, et d'en
accepter sans crainte les conséquences. »
LES
ÉCRITURES : NOTRE SEULE SAUVEGARDE
Lors du ministère terrestre de Jésus, l'enseignement et la
prédication de ce dernier avaient pour thème la Parole de Dieu. Il nous est dit
: « Les serviteurs du Christ doivent suivre son exemple. Aujourd'hui comme
hier, les vérités fondamentales de la Parole de Dieu sont enfouies sous les
théories et les spéculations des hommes. Nombreux sont les prétendus ministres
de l'Évangile qui n'acceptent pas toute la Bible comme la Parole inspirée de
Dieu. [...] Ils s'accordent pour mettre leur jugement au-dessus de l'Écriture,
et le message qu'ils enseignent ne repose que sur leur propre autorité. L’origine
et l'autorité divines de la Parole sont détruites. Des semences d'infidélité
sont largement répandues et les fidèles sont dans la confusion, ne sachant plus
ce qu'ils doivent croire. [...]
« [Christ] affirmait que la Parole de Dieu pouvait être comprise
par tous les hommes. Il attirait l'attention sur l'autorité absolue des
Écritures. C'est ce que nous devrions faire nous-mêmes. La Bible doit être
présentée au monde comme la Parole d'un Dieu infini, comme le point final de
toute controverse et le fondement de toute croyance. »
Alors que nous nous souvenons des fidèles martyrs - de ceux qui
furent disposés à sacrifier leur vie plutôt que de renoncer aux Écritures -
chérissons, enseignons, prêchons la Parole vivante et puissante de Dieu
jusqu'au retour de Jésus ! Disons avec David : « [e serre ta parole dans mon
cœur, afin de ne pas pécher contre toi ». (Ps 119.11).
Message du Président de la
Conférence Générale
Pasteur Ted N.C Wilson
Extrait de la Revue de
La Semaine de Prière