Ecclésiaste
7.1.
Dans le chapitre 7, Salomon va nous dire qu’il y a des choses bonnes et
meilleures. Contrairement au chap 6,
il y avait une note d’amertume et de dépit.
Il va commencer en disant qu’une bonne
réputation est meilleure qu’un
bon parfum raffiné. Cela signifie
que la renommé demeure tandis que le parfum
est éphémère. Salomon déclare en sommes que le parfum le plus onéreux ne peut
jamais remplacer une vie honorable.
En faite nous devons jouir de ce que nous avons pendant que
nous le pouvons, mais sans oublier que
l’adversité frappe aussi. Elle nous
rappelle que la vie est courte, nous enseigne à vivre sagement et faire notre caractère (V1b). Se méfier
de la joie du monde. À plus d’une reprise, l’Ecclésiaste a recommandé à l’homme
de se contenter des joies que Dieu envoie. Mais, tout en les recevant avec
reconnaissance et simplicité, qu’il ne tombe jamais dans la frivolité. La vie
étant une chose très importante, ne craignons pas ce qui est de nature à nous
inspirer des pensées sérieuses. En
général c’est dans les épreuves que nous apprenons à mieux connaitre Dieu.
Or au V2-3, Salomon nous dit que toute personne
ne devrait tenir compte de la mort et adopter une philosophie de la vie qui lui
permette d’enseigner avec sérénité et confiance cette échéance inévitable. Beaucoup évitent de penser à la mort et
refusent de l’affronter, au point même,
pour certains d’éviter les enterrements. Salomon ne nous encourage pas à y
penser de façon maladive, mais il sait qu’il est nécessaire d’y
réfléchir et de nous rappeler qu’il est
reste encore du temps pour changer. Or au V3,
c’est le rire comme tentative de fuir la réalité du
malheur, au lieu de l’assumer, que le maitre condamne.
Cependant l’auteur met en garde contre les fausses paroles.
Le V4-5 nous montre qu’une bonne parole est beaucoup
plus importante que de vaine
parole. Il nous dit que l’esprit du
sage maintient la paix et sérénité même
en présence de la mort. Il peut
affronter le chagrin et
pressions de la vie parce que ses
racines sont profondes. La critique constructive
enseigne, corrige et avertit. La gaieté
creuse des insensés ne débouche sur
rien de durable. Mais, étant donné combien nous sommes
prompts à être vains et à être indulgents pour la chair, il est préférable
d’aller dans une maison endeuillée, pour y apprendre la fin de l’homme quant à
ce monde. Le sérieux est préférable à une gaieté vulgaire. Le meilleur pour
nous est ce qui est le meilleur pour nos âmes, même si c’est déplaisant pour nos
sens. C’est
dans les épreuves que nous apprenons à
mieux connaitre Dieu. N’essayons pas de
les éviter à tout prix.
En faite Salomon va
continuer sa discussion sur la bonne attitude et arriver à un moment
on va se demander : « Pourquoi
la vie du passé fut-elle meilleur que le présent ? » (V10).
Tout cela aura un rapport avec l’état
de notre esprit. Celui qui a un esprit patient sera plus heureux que
celui qui a un esprit arrogant. La
patience est une vertu désirable, alors
que l’orgueil est le péché qui engendre tous les autres. L’arrivé
de nos épreuves et des difficultés est souvent meilleur que nous pouvions le
penser à première vue. Il vaut certainement mieux être patient dans son esprit,
que d’être orgueilleux et hâtif. Ne vous laissez pas aller à une colère
brutale, ne soyez pas prompt à être contrarié par un affront. Ne soyez pas
longtemps fâché ; car si la colère peut venir dans le cœur d’un homme
sage, elle passe à travers lui comme un passant sur la route, et elle ne
demeure que dans le cœur des insensés. Romains 5.4 nous dit que la patience est nécessaire pour être
approuvé de Dieu. Il vaut mieux
faire face aux conditions de la vie
telles qu’elles sont et mener une existence
triomphante malgré les difficultés.
Or le fait que
Christ est la sagesse de Dieu et que ceux qui le trouvent découvrent la
vie, prouve l’infinie supériorité de la
sagesse (V12).
C’est d’ailleurs pour cela que la sagesse est supérieure à l’argent. En effet
elle préserve la vie de ceux qui la
possèdent, et non seulement leur biens matériels. La sagesse est aussi bonne qu’un héritage, et même
plus. Elle protège des tempêtes et de l’échauffement apporté par le trouble. La
richesse n’allongera pas considérablement la vie naturelle ; mais la
véritable sagesse apportera la vie spirituelle, et fortifiera les hommes pour
leur service dans la souffrance. Le sage, se rendant attentif aux œuvres de
Dieu et adorant sa puissance, reconnaît que l’Éternel a le droit de renverser
et de détruire, et que nul, si ce n’est lui-même, n’a le pouvoir de relever ce
qu’il a renversé.
En conclusion le V14, Dieu
permet à la fois de bons et mauvais moments, il les intègre à notre vie d’une
façon telle que nous ne pouvons pas prédire l’avenir, ni compter sur la sagesse
et puissance humaine. Le fait que Dieu envoie tour à tour le bonheur et le
malheur rend l’avenir imprévisible.
Enfin
L’Éternel a fait toutes ces choses à l’opposé les unes des autres, et de leurs
contrastes mêmes résulte la perfection de son œuvre morale envers ce monde de
péché ; ainsi, tour à tour la prospérité et l’adversité, mais l’une et
l’autre servant à l’éducation des enfants de Dieu. Ils usent des biens pour la
gloire de leur bienfaiteur suprême, et, dans les maux, ils le glorifient encore
par l’humiliation véritable de leur cœur.