Le Bon Samaritain

 

 

 

Luc 10.25-37.

 

Dans ces quelques versets, nous voyons  un homme qui n’était pas satisfait de la position et actes des pharisiens. Il avait étudié les écritures avec le désir d’en comprendre le véritable sens. C’est en toute sincérité qu’il posa  cette question d’un intérêt vital pour lui : Que dois-je faire ? Dans sa réponse à propos de la loi, il ne se soucia aucunement de toute la multitude des cérémonies et rites, car il ne leur attribuait aucune valeur.

 

Or pour bien comprendre ce qui  vient d’être dit, et ce que ces versets nous disent, et si nous parlons d’une manière insouciante de la vie éternelle et du chemin qui y conduit, nous prenons le nom de Dieu en vain.  Personne n’aimera jamais Dieu et son prochain du moindre amour véritable  et spirituel, s’il n’est pas devenu « participant de la grâce », celle qui amène à la conversion.

 

En  faite, le Seigneur tint compte de tous ces éléments dans la réponse qu’il lui donna.  Si le docteur de la loi avait été humble et contrit,  le Sauveur  lui aurait sans aucun doute répondu plus directement. Mais dans les circonstances présentes, Il attira l’attention de son interlocuteur sur la loi. Que demandait la loi ? Que l’homme aime le Seigneur par-dessus tout, et qu’il aime son prochain comme lui-même. Jésus l’assura que s’il pratiquait ces commandements, il vivrait.

 

Ainsi on a l’impression à première vue, le Seigneur lie le salut à l’observation de la loi. Ce n’est pourtant pas le cas. Dieu n’a jamais eu l’intention de sauver qui que ce soit par l’obéissance à la loi. Les Dix Commandements ont été donnés à des gens qui étaient déjà pécheurs. La loi n’a pas pour but de sauver du péché, mais de révéler le péché. Le rôle de la loi est de faire prendre conscience à l’homme qu’il est un pécheur coupable.  L’homme pécheur ne peut pas aimer Dieu de tout son cœur, ni son prochain comme lui-même. Tant qu’il n’aurait pas péché, sa vie se serait poursuivie ici-bas.  La vie éternelle n’est que pour les pécheurs qui reconnaissent leur perdition et qui sont sauvés par la grâce de Dieu.

 

Cependant, le Christ  savait que nul ne peut y parvenir par ses propres forces.  Il voulait amener le docteur de la loi à une recherche plus approfondie, afin qu’il découvre  la vérité.

 

Or le docteur  de la loi était  conscient de n’avoir gardé ni les quatre premiers commandements, ni les six derniers. Les paroles pénétrantes du Christ l'avaient convaincu de péché; mais au lieu de confesser sa transgression, il tenta d'excuser sa conduite. Au lieu de reconnaître la vérité, il s'efforça de montrer combien il est difficile d'obéir aux préceptes divins. Il espérait ainsi repousser la condamnation et se justifier en présence de la foule. La réplique du Sauveur avait montré que sa question était oiseuse, puisqu'il avait pu y répondre lui-même. Mais il posa une nouvelle question: « Qui est mon prochain ? »  Une fois de plus, le Christ évita la controverse; il résolut le problème en évoquant un incident survenu récemment, encore frais dans l'esprit de ses auditeurs. « Un homme, dit-il, descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba au milieu des brigands, qui le dépouillèrent, le chargèrent de coups, et s'en allèrent, le laissant à demi mort »  (Luc 10.30)

 

Ici  Christ  va citer dans cette parabole l’exemple d’un pauvre juif en détresse,   soulagé par un Samaritain bienveillant. Ce pauvre homme est tombé parmi les voleurs, qui l’ont laissé presque mourant de ses blessures. Il a été négligé par ceux qui auraient dû être ses amis, et a été pris en charge par un étranger, un Samaritain, de la nation que les Juifs méprisaient et détestaient le plus, et avec qui ils n’entretenaient aucune relation.

 

En faite en donnant cette leçon, le Christ présentait les principes de la loi d’une manière forte et précise.  Il fait comprendre à ses auditeurs combien ils se montraient  négligents  à cet égard. Ses paroles étaient si claires et si directes qu'il ne restait aucune chicane possible, aussi le docteur de la loi ne put-il rien lui objecter. Ses préjugés à l'égard du Christ se dissipèrent, mais il n'avait pas encore surmonté ses antipathies raciales au point de faire ouvertement l'éloge du Samaritain. Quand le Seigneur lui demanda: « Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands ? », il répondit: « C'est celui qui a exercé la miséricorde envers lui ». (Luc 10.36-37) « Jésus lui dit: Va, et toi, fais de même ! » (Luc 10.36-37) Manifeste la même bonté envers les malheureux. Tu montreras ainsi que tu observes toute la loi.

 

Ainsi cette parabole est une belle application du commandement d’aimer notre prochain comme nous même,  sans distinction de nation, de partis ou de toute autre considération.  Ce texte souligne  également  la prévenance et l’amour  que Dieu, par notre Sauveur,  manifeste envers les hommes coupables et misérables.

 

De même nous voyons  à travers ses versets que dans le sacrificateur et Lévite,  l’impuissance de la loi à secourir le pécheur mort dans ses offenses.  La loi ordonnait bien à l’homme « d’aimer son prochain comme lui-même », mais elle ne lui en donnait pas la force. On peut identifier le bon Samaritain au Seigneur Jésus ; Il est venu là où nous étions, Il nous a sauvés de nos péchés, a pourvu à tous nos besoins dans notre pèlerinage de la terre vers le ciel, et pour l’éternité. Les sacrificateurs et les Lévites peuvent nous décevoir, mais le Bon Samaritain jamais.

 

De ce fait, nous étions à l’origine, comme ce pauvre voyageur affligé.  Satan, notre ennemi nous a volés, blessés : tel est le mal que nous a fait le péché. Notre Sauveur béni a eu compassion de nous. Le croyant considère que Jésus l’a aimé, et a donné sa vie pour lui, quand il était un ennemi et un rebelle ; et lui ayant montré sa miséricorde, il lui offre d’aller, et d’en faire autant.

 

Ce Samaritain représente le Christ, qui manifeste à notre égard un amour incomparable.  Alors que nous étions blessés et agonisants, il eut pitié de nous. Il ne passa pas outre en nous abandonnant à la mort, impuissant et désespéré. Il ne resta pas dans sa demeure sainte et heureuse, où il jouissait de l'affection des cohortes angéliques. Il eut égard à notre grande détresse; se chargeant de notre cause, il s'identifia avec l'humanité.

 

Aujourd’hui, nombreux sont ceux  qui commettent  la même  erreur.  Ils classent les devoirs en catégorie distinctes. La première se compose de grandes choses, qui sont réglées par la loi divine ; la seconde est faite de prétendus détails, dans lesquels le commandement: « tu aimeras ton prochain comme toi-même ». (Matt 19.19) est méconnu. Cette catégorie de tâches est abandonnée aux caprices et dépend des inclinations et des impulsions. C'est ainsi que le caractère est faussé et la religion chrétienne, travestie.

 

Or nombre de croyant  laissent un frère ou un voisin  se débattre au milieu de circonstances  difficile.  Puisqu’ils professent être chrétiens,  celui-ci peut être conduit à pensée que leur froideur et égoïsme  reflète  le caractère du Christ.

 

 La vérité  divine n’exerce que peu d’influence sur le monde, alors qu’elle aurait  sur lui un ascendant  considérable, si nous  étions des chrétiens pratiquants.  Beaucoup  se contentent d’une religion superficielle, mais la seule profession de foi n’a que peu de valeur.  Si nous ne sommes pas des chrétiens dignes de ce nom,  notre confession de foi aurait beau être aussi élevée que le ciel, elle ne pourra nous assurer la vie éternelle, pas plus qu'à nos semblables. Un bon exemple fera plus de bien au monde que toutes nos affirmations. Aucune forme d'égoïsme ne peut servir la cause du Christ, car cette dernière se confond avec celle des pauvres et des opprimés. Le cœur des vrais disciples doit être animé de la profonde sympathie qui a caractérisé la vie de leur Maître, et d'un amour sans limites à l'égard de ceux qu'il a appréciés au point de donner sa vie pour eux.

 

Enfin pour terminer notre réflexion,  quel que soit le cœur dans lequel il habite, Jésus  se révèlera toujours de la même  manière.  Partout où elle se manifeste, la religion du Christ fera du bien.  Dieu ne connait pas  les distinctions  de nationalité, race,  ou de rang social, car il est le Créateur de l’humanité entière.

 

 

En Conclusion,  quelle que soit la religion d’un homme, son cri de détresse ne doit pas rester sans réponse. Sympathisons avec nos semblables dans leurs tristesses, difficultés et souffrances.

 

Ton frère, spirituellement malade, a besoin de toi, comme toi tu as eu besoin de l'amour d'un frère. L'expérience de quelqu'un qui a connu les mêmes faiblesses, qui puisse sympathiser avec lui et l'aider: voilà ce qui lui serait nécessaire. La connaissance de nos propres faiblesses devrait nous permettre de soulager les autres au fort de leurs détresses. Ne passons jamais auprès d'une âme affligée sans chercher à lui faire part des consolations que nous trouvons en Dieu.

 

Enfin c'est lui (Jésus) qui restaure; dès que vous travaillerez sous sa direction, vous verrez de grands résultats. En acceptant ce ministère, nous entrons à son école et nous nous y préparons pour le ciel. En le rejetant, nous repoussons ses instructions et choisissons d'être privés pour toujours de sa présence.  C'est dans cette société bienheureuse que nous comprendrons pleinement, pour notre joie éternelle, tout ce qui est inclus dans la question: « Qui est mon prochain ? »

 

 

 

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