Romains
14.19-15.4
Regarder à Christ dans
tout ce que nous entreprenons est le seul moyen de nous faire accepter, dans le cadre de notre
devoir.
Ainsi Paul dans ces
quelques versets nous demandera d’être à la fois fort dans la foi et
sensibles au besoin de leurs semblables.
Puisque nous sommes tous forts dans
certains domaines et faibles dans d’autres,
nous devons constamment observer
les effets de notre comportements sur les autres.
Beaucoup sont ceux qui
souhaitent ouvertement la paix, mais qui ne font rien pour l’obtenir. La
douceur de caractère, humilité, désintéressement et amour procurent la paix. Paul dira dans Romains
14.14 que pour lui, il estime inutile de discuter de cette
question au risque de diviser l’Eglise.
Il cherche plutôt à promouvoir
l’unité.
Or ce qui importe réellement
dans le royaume de Dieu n’est pas notre régime alimentaire mais les
réalités spirituelles. Le royaume de Dieu est le domaine où Dieu est reconnu
comme le Chef Suprême. De regarder à Christ dans la réalisation de nos devoirs
est le seul moyen de les rendre acceptables. Ceux qui plaisent le plus à Dieu
sont ceux qui se plaisent le plus avec lui ; ceux qui abondent le plus
dans la paix et la joie dans le Saint-Esprit. Ils sont approuvés par les hommes
sages et bons ; et l’opinion des autres n’a aucune importance.
En faite, nous ne
pouvons pas nous
édifier les uns les autres, tandis que nous nous querellons ou que nous sommes opposés.
Beaucoup, pour la nourriture et la boisson, détruisent l’œuvre de Dieu en
eux-mêmes ; rien n’est plus destructeur pour l’âme que de choyer et
rechercher la chair, et d’en accomplir les convoitises ; et ainsi d’autres
sont blessés, par les offenses opiniâtres qui sont données.
De ce fait, ce
qui importe n’est pas ce qu’un homme
mange ou ne mange pas, mais une vie sainte agréable à Dieu et approuvé des
hommes. Mais ceci peut avoir lieu sur des sujets de peu d’importance, mais qui peuvent offenser ou déstabiliser un
frère, il peut même s’en trouver affaibli dans sa vie spirituelle. Or ce qui est fondamental, c’est de savoir si nous aimons
notre frère ou non. Notre attitude extérieure est dictée par notre être
intérieur, par notre cœur, par notre nature. Si notre être profond est sous le
contrôle du Saint-Esprit, nous et notre frère serons conduits dans la justice, la paix et la joie (verset 17).
C’est ce qui est agréable à Dieu (verset 18).
Dieu ne se soucie pas de ce que nous mangeons ou buvons ; en revanche, Il
tient beaucoup à ce que la justice, la paix et la
joie soient présentes dans l’Église.
Dieu accomplit une
œuvre dans la vie de chacun de ses
enfants. Courir le risque d’entraver ce processus dans la vie d’un frère plus faible par des
questions secondaires, comme le manger et le boire ou l’observance de certains
jours, devrait nous effrayer. Pour l’enfant de Dieu, tous les aliments sont
désormais purs (Dieu ne se contredirait
pas dans sa Parole (Lévitiques 11), néanmoins il aurait tort
de manger tel aliment si ce faisant il choquait un frère ou le faisait trébucher
dans sa marche chrétienne.
Or nous nous
efforçons bien sur d’éviter de faire ce
que l’Ecriture condamne, mais il y a des questions sur lesquelles
elle reste silencieuse. Si Dieu
nous montre que quelque chose est mauvais
pour nous, nous devrions
l’éviter, mais sans mépriser les chrétiens qui jouissent de cette liberté dans
ce domaine.
Certes notre
conscience ne constitue pas un
guide infaillible, elle doit être éduquée par
la parole de Dieu. Soyons
constamment sur nos gardes, non seulement dans notre vie personnelle, mais
également dans notre vie d’église, afin de ne rien faire qui puisse causer la chute d’un frère. La
liberté chrétienne a été instaurée, non pas pour notre plaisir, mais pour la
gloire de Dieu, et le bien des autres.
Ainsi si notre but est
simplement de plaire à notre prochain,
nous deviendrons dépendants de son avis. Nos convictions chrétiennes ne doivent pas nous servir
d’excuse pour traiter avec insensibilité nos frères et sœurs. Pour bien comprendre cela, prenons un exemple. Un faible a du mal à maîtriser son tempérament. En se
mettant facilement en colère, il témoigne de sa faiblesse. Celle-ci est un
fardeau non seulement pour lui, mais également pour l’église car lorsqu’il
explose, les membres de l’église sont gênés ; eux aussi sont donc obligés
de porter son fardeau.
De ce fait, cherchons à lui plaire. Au chapitre 14, Paul a donné l’exemple de la
viande. Il a expliqué que nous ne devons pas reprendre ni mépriser le frère
faible qui estime bon de ne pas manger de viande. Nous devrions même dire à ce
frère : « D’accord, je ne mangerai pas de viande non plus. »
Ainsi, au lieu de rechercher ce qui nous ferait plaisir, nous chercherons ce
qui fait plaisir au frère. C’est ainsi que nous le supporterons et que nous le
fortifierons. Finalement, à cause de notre amour pour lui, sa foi se
développera et s’affermira. Mais si nous nous disputons avec lui ou si nous lui
faisons constamment des reproches, il finira par rejeter nos conseils et notre
amitié ; nous le blesserons et le mettrons en colère. Nous n’aurons pas
recherché ce qui est bon ni pour lui ni pour
nous. Nous devons contenter notre prochain pour le bien
de son âme, non pas en servant ses
mauvais desseins ni en le suivant dans un chemin coupable ; si nous cherchons
à plaire ainsi aux hommes, nous ne sommes pas les serviteurs de Christ.
Christ nous a donné l’exemple
à suivre. Il a vécut pour plaire à son Père et non à lui-même. Il se
sentait si concerné par l’honneur de
Dieu que lorsque les hommes insultaient son Père, il le prenait comme une insulte à lui-même.
En faite, les Ecritures
ont été rédigées pour notre
enseignement et notre bien, au tant que pour ceux qui ont d’abord
besoin de connaitre le salut. Le réconfort
qui jaillit des écritures est des plus sûrs, le plus doux, et le plus
grand appui de l’espérance. L’Esprit comme un Consolateur, est le gage de notre
héritage. Cet état d’esprit doit être conforme au précepte de Christ, d’après
son modèle et son exemple. C’est le don de Dieu ; et c’est un don précieux
que nous devons rechercher avec sérieux.
En Conclusion, notre
connaissance des Ecritures détermine
notre attitude face au présent et face à
l’avenir. Plus nous savons ce que Dieu a fait, plus nous avons
confiance en ce qu’il fera.
Ainsi l’’exemple de Christ est
toujours présenté non seulement comme modèle, mais comme motif. L’apôtre fait
ressortir le désintéressement de Christ par ce fait qu’il a souffert non pour
lui-même, mais pour la gloire de Dieu. Le
caractère de Christ y est tracé afin que nous apprenions à suivre son exemple
et à nous pénétrer de son esprit.
Enfin, le but suprême de tous nos actes doit être la Gloire de Dieu, rien ne peut
mieux y concourir que l’amour
fraternelle, et la bonté de ceux qui professe la piété. Ceux qui s’accordent en Christ
doivent manifester leur fraternité mutuelle.