2
Timothée 4.3.
« Car il viendra un temps où les
hommes ne supporteront plus la saine doctrine ; mais au gré de leurs
propres désirs, avec la démangeaison d’écouter, ils se donneront maîtres sur
maîtres ».
La Parole de Dieu est donnée au croyant comme sauvegarde contre les
faux docteurs et les esprits séducteurs. Satan se sert de tous les moyens pour
empêcher les gens de se familiariser avec les Ecritures, dont les déclarations
claires et précises dévoilent ses desseins. Chaque réveil du peuple de Dieu est
marqué par un redoublement d’activité de la part de l’ennemi. Il rassemble
maintenant ses dernières énergies pour un assaut final contre le Christ et ses
disciples. La grande et suprême séduction est imminente. L’anti-christ va
opérer ses plus grands prodiges sous nos yeux. La contrefaçon sera si parfaite
qu’il ne sera possible de la démasquer que par les Ecritures. C’est, en effet,
par ces dernières qu’il faut éprouver la nature de chaque déclaration et de
chaque miracle.
En faite l’apôtre Paul dans ce texte de 2 Timothée 4 entrevoit
un temps où les gens auront perdu le goût d’un
enseignement sain et salutaire. Ils se détourneront délibérément de ceux qui
enseignent la vérité de la Parole de Dieu. Leurs oreilles auront la démangeaison d’entendre des doctrines agréables
et réconfortantes. Afin d’assouvir leur désir d’entendre de nouvelles doctrines
accommodantes, ils se donneront une foule de
docteurs qui leur enseigneront ce qu’ils veulent entendre.
A contrario, ceux qui
s’efforcent d’observer tous les commandements de Dieu devront affronter l’opposition et la moquerie.
Ce n’est que par la confiance en Dieu qu’ils pourront subsister. Il faut, pour
faire face aux épreuves qui les attendent, qu’ils comprennent la volonté de
Dieu telle qu’elle est révélée dans sa Parole. Ils ne pourront honorer
l’Eternel que dans la mesure où ils auront une juste conception de son
caractère, de son gouvernement et de ses desseins, et où ils se conformeront à ces derniers. Seuls ceux qui se seront
fortifiés par l’étude des Ecritures pourront subsister au cours du dernier
conflit. Chacun devra résoudre cette question vitale: Obéirai-je à Dieu ou aux
hommes? L’heure décisive est imminente. Nos pieds reposent-ils sur le rocher
immuable des Ecritures? Sommes-nous prêts à prendre la défense des
commandements de Dieu et de la foi de Jésus ? Peu avant sa crucifixion, le Sauveur annonça à ses disciples qu’il
serait mis à mort et qu’il ressusciterait. Des anges étaient prêts à graver ses
paroles dans le cœur des croyants. Mais comme ils attendaient un règne temporel
et l’affranchissement de la puissance romaine, ils ne pouvaient supporter la
pensée que celui en qui étaient concentrées toutes leurs espérances dût subir
une mort ignominieuse. Les paroles dont ils avaient le plus besoin de se
souvenir furent bannies de leur esprit, et l’heure de la crise — la mort de
Jésus — les trouva aussi peu préparés que si le Maître ne les en eût jamais
prévenus. Or, l’Ecriture nous révèle aussi clairement l’avenir que les paroles
de Jésus l’avaient fait pour les disciples. Les événements de la fin du temps
de grâce et la préparation en vue du temps de détresse nous sont clairement
annoncés. Mais une foule de gens ne comprennent pas mieux ces choses que si
elles n’avaient pas été révélées. Satan veille à effacer toute impression qui
pourrait rendre les hommes sages à salut, et le temps de détresse les trouvera
non préparés.
Ainsi quand Dieu
envoie au monde des messagers si importants, qu’il les représente par des anges volant au milieu du ciel, il exige
que toute personne douée de raison y prenne garde. Les terribles châtiments qui
menacent les « adorateurs
de la bête et de son image ». (Apoc 14.9-11) devraient nous pousser à étudier cette
prophétie avec le plus grand soin, afin d’apprendre ce qu’est la marque de la
bête et comment on peut l’éviter. Mais les masses détournent l’oreille de la
vérité et accordent leur attention à des fables. L’apôtre Paul parle des
derniers jours en ces termes : « Il viendra un temps où les hommes ne supporteront
pas la saine doctrine ». (2 Tim 4.3). Ce temps est venu. Les foules
ne goûtent pas les vérités de la Bible qui entrent en conflit avec l’amour du
monde, et Satan leur fournit les chimères qui leur plaisent.
Sans se lasser, Satan s’efforce de diriger nos regards vers les hommes plutôt que vers Dieu. Alors que les gens devraient sonder
les Ecritures pour y connaître leur devoir, il les pousse à choisir pour guides
des évêques, des pasteurs, des professeurs de théologie. Puis, s’emparant de
l’esprit de ces conducteurs, il mène les foules à sa guise.
En faite quand Jésus-Christ annonçait les paroles de la
vie, le peuple l’écoutait avec joie; et plusieurs, même parmi les
sacrificateurs et les magistrats, crurent en lui. Mais le grand prêtre et les
chefs du peuple — en dépit de l’inutilité de leurs efforts pour trouver un
sujet d’accusation contre lui, et malgré l’évidence de la puissance et de la
divine sagesse de ses paroles — étaient déterminés à repousser ses
enseignements et à le condamner. Craignant de devenir ses disciples, ils
rejetaient les preuves les plus claires de sa messianité. Ces adversaires du
Sauveur étaient des hommes que les Israélites avaient appris à vénérer dès leur
enfance, et devant l’autorité desquels, dans une aveugle obéissance, ils avaient
été accoutumés à se courber. « Comment
se fait-il, disait-on, que nos chefs, nos scribes et nos savants ne croient pas
en Jésus? S’il était le Christ, ces hommes pieux ne le recevraient-ils pas ? » C’est l’influence de ces docteurs
qui amena le peuple juif à rejeter son Rédempteur. Beaucoup de ceux qui font une
haute profession de piété sont aujourd’hui animés de l’esprit de ces
sacrificateurs et de ces chefs. Refusant de prêter l’oreille au témoignage des
Ecritures relatif aux vérités destinées à notre temps, ils invoquent leur
nombre, leur richesse, leur popularité, et méprisent le petit groupe des
défenseurs de la vérité, pauvres et impopulaires.
Or l’effrayante dénonciation qu’il lança contre les
Scribes et Pharisiens, aussi bien que
l’avertissement qu’il donna au peuple de ne pas suivre des conducteurs
aveugles, nous ont été conservés comme une mise en garde pour les générations
futures. L’Eglise romaine réserve au clergé le droit
d’interpréter les Ecritures. Sous prétexte que seuls les ecclésiastiques
peuvent les expliquer, on les a enlevées au peuple. Bien que la Réforme ait mis
le saint Livre entre les mains de tous, le principe qui a poussé Rome à en
priver le peuple empêche des multitudes, dans les Eglises protestantes, d’en
faire une étude personnelle. D’ailleurs, les gens sont prévenus qu’ils doivent
en accepter les enseignements tels
qu’ils sont interprétés par l’Eglise. Aussi, des milliers de personnes n’osent rien
recevoir, fût-ce une doctrine clairement révélée dans la Bible, qui soit contraire
au credo, ou à l’enseignement officiel. En dépit des avertissements réitérés de l’Ecriture
contre les faux docteurs, un grand nombre de gens sont ainsi tout prêts à
confier au clergé la garde de leur âme. Aujourd’hui, des
milliers de chrétiens de profession ne peuvent citer en faveur de leurs
croyances d’autre autorité que celle de leurs conducteurs religieux. Ne prêtant
pour ainsi dire aucune attention aux enseignements du Sauveur, ils mettent une
confiance implicite en leurs pasteurs, comme si ceux-ci étaient infaillibles.
Cependant, ils n’ont pas la certitude, tirée de la Parole de Dieu, que leurs
conducteurs marchent dans la lumière! Un défaut de courage moral pour sortir
des sentiers battus du monde pousse beaucoup de personnes à s’en remettre à l’opinion
des savants. Parce qu’il leur répugne de s’éclairer personnellement, elles se
laissent définitivement enchaîner dans l’erreur. Elles voient bien que la
vérité pour notre temps est clairement exposée dans les Ecritures; elles
sentent la puissance du Saint-Esprit qui en accompagne la proclamation;
néanmoins, elles se laissent détourner de la lumière par l’opposition du
clergé.
Ainsi dans Proverbes 16.25, Salomon nous dit que la fontaine de jouvence n’était qu’une
illusion, tandis que la source de vie est une réalité. A nous de
choisir ! Nous pouvons nous laisser
éclairer par la sagesse de Dieu où nous laisser entrainer par le poids de notre propre folie. La vérité
et la gloire de Dieu sont inséparables. Il est impossible à ceux qui ont
accès à la Parole d’honorer Dieu en suivant des opinions erronées. « Peu
importe la croyance, dit-on souvent, pourvu que l’on soit honnête ». C’est
oublier que la vie est l’expression de ce que l’on croit. Avoir l’occasion de
voir et d’entendre la vérité et n’en pas profiter, c’est rejeter la lumière et
lui préférer les ténèbres. Dès qu’on a
l’occasion de connaître la vérité, l’ignorance cesse d’être une excuse pour
l’erreur ou pour le péché. Un voyageur qui se trouve devant un carrefour et
qui, sans prendre garde aux poteaux indicateurs, choisit la voie qui lui paraît
être la bonne, découvrira bientôt qu’en dépit de son assurance il s’est trompé
de chemin. Dieu nous a donné sa Parole
pour nous permettre de nous rendre compte par nous-mêmes de ce qu’il attend de nous.
Un docteur ayant demandé à Jésus : « Que
dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? » le Sauveur le
renvoya aux Ecritures: « Qu’est-il écrit dans la loi ? Qu’y lis-tu ? »
L’ignorance n’excusera ni jeunes ni vieux; elle n’épargnera le châtiment qui
s’attache à la transgression de la loi de Dieu à aucune personne ayant entre
les mains un exposé fidèle de cette loi, de ses principes et de ses exigences.
Les bonnes intentions ne suffisent point: ce n’est pas assez de croire bien
faire, ou de faire ce que le pasteur nous conseille. Quand le salut de notre
âme est en jeu, nous devons nous livrer à des recherches personnelles. La force
de nos convictions et notre certitude que le pasteur est dans la vérité ne
constituent pas un fondement suffisant pour notre destinée éternelle. Nous
avons en main une feuille de route signalant tous les poteaux indicateurs de la
voie qui mène au ciel; nous sommes donc inexcusables si nous marchons sur des
suppositions.
En faite nous devons chaque jour étudier la Bible avec diligence,
nous arrêtant avec soin sur chaque pensée et comparant les versets entre eux.
Avec l’aide de Dieu, nous acquerrons ainsi des opinions personnelles, sans
perdre de vue que nous devrons en répondre personnellement devant Dieu. Les vérités le plus clairement
révélées dans les Ecritures ont été mises en doute par des savants qui,
s’attribuant une grande sagesse, enseignent que les Ecritures ont un sens
mystique, secret, spirituel, qui ne paraît pas dans les termes employés. Ces
hommes sont de faux docteurs. C’est à eux que Jésus dit: « Vous ne comprenez ni les Ecritures, ni la puissance de
Dieu ». (Marc 12.24) Là où il n’y a
ni figures ni symboles, il faut donner aux termes de la Bible leur sens le plus
évident. « Si quelqu’un veut faire sa volonté [de Dieu],
il connaîtra si ma doctrine est de Dieu ». (Jean 7.17) Si l’on voulait attribuer aux
paroles de l’Ecriture leur sens propre, s’il n’y avait pas de faux docteurs
pour égarer et troubler les esprits, il s’accomplirait sur la terre une œuvre
qui réjouirait les anges et grâce à laquelle des milliers de brebis qui errent
maintenant dans les ténèbres seraient introduites dans le céleste bercail.
Nous devons appliquer toutes nos facultés à l’étude de
la Parole, en nous efforçant de pénétrer, aussi loin qu’il est possible à des
mortels, dans les profondeurs de Dieu, sans oublier que la docilité et la
soumission d’un enfant sont les véritables caractéristiques d’un disciple. On
ne saurait résoudre les difficultés scripturaires au moyen des méthodes utilisées
pour résoudre les problèmes philosophiques. Nous ne devons pas entreprendre
l’étude de la Bible dans l’esprit de suffisance avec lequel tant d’hommes
abordent le domaine scientifique, mais avec prière, en comptant humblement sur
Dieu, et avec le désir sincère de connaître sa volonté. Autrement, les mauvais
anges aveugleront notre entendement et endurciront nos cœurs au point que la
vérité ne fera sur nous aucune impression. Bien des parties de l’Ecriture que
des savants déclarent mystérieuses, ou considèrent comme sans importance,
débordent de consolations et d’exhortations pour celui qui a été instruit à
l’école du Christ. Une des raisons pour lesquelles beaucoup de théologiens
comprennent si mal la Parole de Dieu, c’est qu’ils ferment les yeux pour ne pas
voir des préceptes qu’ils ne veulent pas pratiquer. La connaissance de la
vérité ne dépend pas tant de l’intelligence de celui qui l’étudie que de sa
sincérité et de sa soif de piété et de sainteté.
L’étude
de la Bible devrait toujours être accompagnée de prières. Seul le Saint-Esprit
peut nous faire sentir l’importance des choses faciles à comprendre, ou nous
empêcher de tordre des vérités difficiles à concevoir.
En outre, le Psaumes 118.18 : « … Ouvre mes yeux, pour que je contemple Les merveilles
de ta loi... », nous dit que la tentation
semble souvent irrésistible, parce qu’on néglige la prière et l’étude de la Bible, alors, quand survient la
tentation, on ne se souvient pas des promesses de Dieu et on est incapable de
repousser Satan avec l’épée de la Parole de Dieu. En revanche, les anges de
Dieu campent autour de ceux qui consentent à se laisser enseigner les vérités
divines, et leur rappellent les passages mêmes dont ils ont besoin dans les
moments difficiles. « Quand l’ennemi viendra
comme un fleuve, l’esprit de l’Eternel le mettra en fuite » (Esaïe 59. 19).
Quiconque se soucie de son intérêt éternel doit se garder du scepticisme. Les fondements mêmes de la vérité seront
attaqués. Il est impossible de se placer hors de l’atteinte des sarcasmes, des
sophismes et des enseignements insidieux et pestilentiels de l’incrédulité
moderne. Satan adapte ses tentations à toutes les classes sociales. Il attaque
l’illettré avec une raillerie, tandis qu’il présente au savant des objections
scientifiques ou des raisonnements philosophiques également propres à engendrer
de la défiance ou du mépris envers les Ecritures. Même des jeunes gens sans
expérience se permettent d’insinuer des doutes contre les principes
fondamentaux du christianisme. Cette incrédulité juvénile, quelque
superficielle qu’elle soit, ne manque pas de produire ses effets. Plusieurs en
viennent ainsi à railler la foi de leurs pères, et à contrister l’Esprit de
grâce. Nombre de vies, qui promettaient de faire honneur à Dieu et d’être en bénédiction
au monde, ont été flétries par le souffle méphitique de l’incrédulité. Tous
ceux qui se fient aux conclusions orgueilleuses de la raison humaine, et qui
croient pouvoir pénétrer les mystères de Dieu et parvenir à la vérité sans le
secours de la sagesse d’en haut, sont pris dans les rets de Satan. Nous vivons
dans la période la plus solennelle de l’histoire du monde. Le sort de tous les
mortels est sur le point d’être fixé. Notre destinée éternelle, aussi bien que
le salut d’autres âmes, dépend du choix que nous faisons maintenant.
Or cherchons à acquérir une connaissance profonde des choses de
Dieu. Nous n’avons pas une minute à perdre. Des événements d’une importance vitale se déroulent
autour de nous. Nous sommes sur le terrain enchanté de Satan. Sentinelles de
Dieu, ne dormez pas; car l’ennemi est tout près de vous, prêt — au premier
signe de relâchement ou de somnolence — à faire de vous sa proie. Plusieurs se font illusion quant à
leur condition réelle devant Dieu. Ils se félicitent du mal qu’ils n’ont pas
fait, et ne pensent pas aux actions nobles et généreuses que Dieu attendait
d’eux, et qu’ils n’ont point accomplies. Il ne suffit pas d’être un arbre dans
le jardin de Dieu. Il faut porter du fruit. Le Seigneur nous tient pour responsables
de tout le bien que nous aurions pu faire avec le secours de sa grâce. Dans les
livres du ciel, ceux qui ne répondent pas à son attente sont notés comme des
arbres occupant inutilement le terrain. Et pourtant, le cas de ces personnes
n’est pas encore désespéré. Un Dieu compatissant adresse encore ce pressant et
touchant appel à ceux qui ont méconnu la miséricorde de Dieu et abusé de sa
grâce: « Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre
les morts, et Christ t’éclairera. Prenez donc garde de vous conduire avec
circonspection... Rachetez le temps, car les jours sont mauvais » (Eph 5.14-16).
En Conclusion, c’est au moment de la crise
que seront manifestés ceux qui ont pris
la Parole de Dieu pour règle. En été, la différence entre un arbre à feuilles
persistantes et un autre n’est pas sensible; mais quand viennent les frimas,
l’un reste vert et l’autre se dépouille de son feuillage. Ainsi, les faux
chrétiens peuvent maintenant ne pas se distinguer des vrais; mais le temps
approche où la différence éclatera. Que l’opposition, le fanatisme et
l’intolérance s’élèvent; que les feux de la persécution se rallument, aussitôt
les mal affermis et les hypocrites abandonneront la foi, tandis que le vrai
chrétien demeurera ferme comme un rocher, la foi plus forte et l’espérance plus
radieuse qu’aux jours de la prospérité.
Enfin Le
psalmiste dit: « Tes préceptes sont
l’objet de ma méditation ». « Par tes ordonnances je deviens
intelligent, aussi je hais toute voie de mensonge » (Ps 119.99, 104).
« Heureux l’homme qui a trouvé la sagesse ».
« Il est comme un arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines
vers le courant; il n’aperçoit point la chaleur quand elle vient, et son
feuillage reste vert; dans l’année de la sécheresse, il n’a
point de crainte, et il ne cesse de porter du fruit » (Proverbes 3.13 ; Jérémie 17.8).
Tel est mon souhait pour chacun
d’entre nous.