Jean 15.11 :
« … Je vous ai parlé ainsi, afin que ma
joie soit en vous et que votre joie soit complète… ».
Les enfants de Dieu
sont appelés à être les représentants du Christ, à manifester au monde la bonté
et la miséricorde de leur Sauveur. Comme Jésus nous a révélé le caractère du
Père, ainsi nous devons le révéler lui-même à ceux qui ne connaissent pas son
tendre amour et ses compassions. « Comme tu m'as envoyé dans le monde, dit Jésus, je
les ai aussi envoyés dans le monde ». « Moi en eux, et toi en moi ...
afin que le monde connaisse que tu m'as envoyé ». Jean 17:18,
23. L'apôtre Paul écrivait aux chrétiens de Corinthe : « Vous êtes
manifestement une lettre de Christ,... connue et lue de tous les hommes ».
2
Corinthiens 3:3, 2. En chacun de ses enfants, Jésus envoie une
lettre au monde. Si vous êtes son disciple, vous êtes la lettre qu'il envoie à
la famille où vous logez, au village, à la rue que vous habitez. Par vous,
Jésus désire parler au cœur de ceux qui ne le connaissent pas. Peut-être ne lisent-ils
pas la Bible, n'entendent-ils pas la voix qui leur parle dans ses pages et ne
voient-ils pas l'amour de Dieu dans ses œuvres. Mais si vous êtes un véritable
représentant de Jésus, il est possible que, par vous, ils soient amenés à
comprendre quelque peu sa bonté, à l'aimer et à le servir.
Les chrétiens sont
comme des phares placés sur le chemin du ciel. Ils doivent réfléchir sur le
monde la lumière qu'ils reçoivent de Jésus-Christ. Leur vie et leur caractère
devraient être tels que d'autres puissent obtenir par eux une juste conception
du Sauveur et de son service.
Si nous le
représentons fidèlement, nous ferons paraître son service attrayant, comme il
l'est en réalité. Les chrétiens qui se découragent, qui murmurent et qui se
plaignent, donnent au monde une fausse conception de Dieu et de la vie
chrétienne. Ils font croire que le Seigneur n'aime pas voir ses enfants heureux et ils portent un faux témoignage contre notre Père
céleste.
Satan jubile quand
il peut entraîner les chrétiens à l'incrédulité et au découragement. Il est
heureux quand il voit que nous manquons de confiance en Dieu, et que nous
doutons de son désir et de sa capacité de nous sauver. Il aime à nous faire
croire que les dispensations divines nous porteront préjudice. C'est l'œuvre de
Satan de nous représenter le Seigneur comme dénué de miséricorde et de
compassion. Il dénature les faits et remplit les imaginations de notions
erronées au sujet de Dieu. Et nous, nous nous arrêtons trop souvent aux
caricatures de Satan au lieu de chercher à connaître le vrai caractère de notre
Père que nous déshonorons par notre manque de confiance et nos murmures. Satan
s'efforce toujours de représenter la piété sous un jour sombre. Il désire faire
paraître la religion pénible et fastidieuse. Aussi, quand le chrétien présente
le christianisme sous ce faux jour, son incrédulité confirme le mensonge de
Satan.
Bon nombre de
personnes foulent le sentier de la vie le regard tourné vers leurs erreurs,
leurs fautes et leurs désappointements, le cœur abreuvé de tristesse et de
découragement. Il y a bien des années, une personne pieuse qui se trouvait dans
une grande angoisse m'écrivit pour me demander quelques paroles
d'encouragement. La nuit qui suivit la réception de sa lettre, je rêvai que je
parcourais les sentiers d'un jardin en compagnie de celui qui paraissait en
être le propriétaire. Chemin faisant, je cueillais des fleurs et jouissais
beaucoup de leur parfum, quand la personne en question, qui était à mes côtés,
appela mon attention sur de vilains églantiers qui l'empêchaient d'avancer. Et
elle se désolait. Au lieu de suivre le sentier avec le guide, elle s'égarait
parmi les églantiers et les ronces. « Quel malheur, s'écriait-elle, que ce
magnifique jardin soit abîmé par des épines » ! Le guide lui dit: « Ne
vous occupez donc pas des épines, qui ne feront que vous blesser. Cueillez les
roses, les lis et les œillets ».
Votre vie
chrétienne ne vous a-t-elle pas laissé des souvenirs lumineux ? Au cours de
certaines périodes précieuses, votre cœur n'a-t-il pas tressailli de joie sous
l'influence du Saint-Esprit ? Quand vous jetez un regard en arrière sur les
chapitres de votre vie, n'y trouvez-vous pas des pages agréables ? Les
promesses de Dieu, telles des fleurs embaumées, ne croissent-elles pas tout le
long de votre sentier ? Permettez à leur beauté et à leur douceur de combler
votre cœur de joie.
Les églantiers et
les ronces ne peuvent que vous blesser et vous attrister; et si vous ne
cueillez que des déboires pour les présenter à d'autres, ne repoussez-vous pas
la bonté de Dieu et n'empêchez-vous pas ceux qui vous entourent de marcher dans
le sentier de la vie ?
Il n'est pas sage
de rassembler tous les souvenirs pénibles de sa vie — ses chutes et ses
déceptions — pour en parler à d'autres et s'en lamenter jusqu'à ce que le
découragement vous envahisse. Une âme découragée est entourée de ténèbres; elle
repousse la lumière divine et projette une ombre sur le sentier d'autrui.
Remercions Dieu des
tableaux riants qu'il étale sous nos yeux. Recueillons, afin de pouvoir les
contempler toujours, les précieuses assurances de son amour: le Fils de Dieu,
quittant le trône de son Père et voilant sa divinité sous notre humanité afin
d'arracher l'homme à la puissance de Satan; son triomphe en notre faveur,
triomphe qui nous ouvre le ciel et nous révèle le lieu où la divinité manifeste
sa gloire; l'humanité déchue retirée de l'abîme dans lequel le péché l'avait
plongée, et réintégrée dans la communion du Dieu infini; le croyant sortant,
par la foi au Rédempteur, victorieux de l'épreuve, revêtu de la justice de
Jésus-Christ et élevé jusqu'à son trône: voilà les tableaux sur lesquels le
Seigneur veut que nous arrêtions nos regards.
Quand on semble
douter de l'amour de Dieu et manquer de confiance en ses promesses, on le
déshonore et on contriste le Saint-Esprit. Qu'éprouverait une mère dont les
enfants se plaindraient constamment, alors qu'elle ne désire que leur bien, et
que le but constant de sa vie est de veiller sur leurs intérêts et d'assurer
leur bonheur? S'ils doutaient de son amour, cela suffirait pour lui briser le
cœur. Que penseraient des parents que leurs enfants traiteraient de cette
manière ? Que peut penser de nous notre Père céleste quand nous ne croyons pas
à l'amour qui l'a porté à donner son Fils unique afin que nous ayons la vie ?
L'apôtre écrit : « Lui
qui n'a pas épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment
ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? » Romains 8:32.
Et pourtant, qu'ils sont nombreux ceux qui, par leurs actions, si ce n'est par
leurs paroles, disent: « Ce n'est pas pour moi que le Seigneur parle
ainsi. Il aime peut-être telle ou telle personne, mais pas moi ! »
Tout cela fait du
tort à votre âme; car chaque parole de doute que vous proférez donne prise à
Satan, fortifie en vous la tendance au scepticisme, attriste et éloigne de vous
les anges auxquels Dieu a confié votre garde. Quand Satan vous tente, ne
laissez pas échapper une seule parole d'incrédulité ou de découragement. Si
vous ouvrez la porte de votre cœur à ses suggestions, votre esprit sera bientôt
rempli de méfiance et de pensées rebelles. Et si vous exprimez vos sentiments,
chaque doute que vous énoncerez non seulement réagira sur vous, mais jettera
une semence qui germera dans la vie d'autrui et portera des fruits dont il vous
sera sans doute impossible d'arrêter la croissance. Vous sortirez peut-être
victorieux de la tentation et des pièges de Satan, mais d'autres, ébranlés par
votre influence, pourront ne jamais être à même d'échapper au scepticisme semé
par vous. Combien il est important que nous ne prononcions que des paroles
pouvant communiquer la force spirituelle et la vie !
Les anges
surveillent la manière dont vous représentez votre Maître céleste aux yeux du
monde. Que celui qui vit pour intercéder en votre faveur devant le Père soit le
sujet de votre conversation. Quand vous serrez la main d'un ami, que ce soit
avec la louange de Dieu au cœur et sur les lèvres, et les pensées de cet ami se
porteront vers Jésus.
Chacun a des épreuves
à traverser, de lourds chagrins à porter, des tentations difficiles à
surmonter. Ne parlez pas de vos difficultés aux mortels, vos semblables, mais
déposez-les aux pieds de Jésus. Prenez pour règle de ne jamais proférer une
seule parole de doute ou de découragement. En faisant part de votre espérance
et de votre confiance, vous pouvez embellir la vie de vos semblables et
soutenir leurs efforts.
Mainte âme
courageuse, accablée par la tentation, est sur le point de succomber dans la
lutte contre le « moi » et contre la puissance des ténèbres. Ne la
découragez pas dans ses rudes combats. Réconfortez-la par des paroles
d'espérance. C'est ainsi que la lumière de Jésus-Christ peut briller par vous. « Nul de
nous ne vit pour lui-même ». Romains 14:7. Par
notre influence inconsciente, quelqu'un peut être soit encouragé et fortifié,
soit découragé et éloigné du Sauveur et de sa vérité.
Bien des gens ont
des notions erronées au sujet de la vie et du caractère de Jésus. Ils croient
qu'il était étranger à toute cordialité rayonnante, dur, austère et sans joie.
Bien souvent, ces fausses conceptions déteignent sur l'expérience religieuse
tout entière.
On entend parfois
dire : Jésus a pleuré, mais on ignore s’il n’a jamais souri. Notre Sauveur
était, en effet, un homme de douleur et habitué à la souffrance, car il ouvrait
son cœur à tous les maux de l'humanité. Mais bien que sa vie fût faite de
renoncement, de peines et de soucis, son esprit n'était pas abattu. Son visage
ne portait pas l'empreinte du chagrin, mais de la plus parfaite sérénité. Son
cœur était une source de vie, et, partout où il allait, il apportait avec lui
le calme, la paix, et la joie.
Notre Sauveur était
profondément sérieux et fortement déterminé, mais il n'était jamais taciturne
ou morose. La vie de ceux qui l'imitent aura un but bien arrêté; ils auront un
sentiment profond de leur responsabilité personnelle. La légèreté sera
réprimée; toute hilarité bruyante, toute plaisanterie déplacée sera bannie. La
religion de Jésus nous donne une paix qui coule comme un fleuve. Elle n'éteint
pas la joie, ne restreint pas la bonne humeur, n'assombrit pas le visage
radieux et souriant.
Si nous donnons la
première place dans nos souvenirs aux injustices et aux actions peu aimables
dont nous avons été victimes de la part de nos semblables, il nous sera
impossible de les aimer comme Jésus-Christ nous a aimés. Mais si nos pensées
s'arrêtent sur l'amour merveilleux et sur la compassion de Jésus à notre égard,
notre attitude envers les autres sera différente. Nous devons nous aimer et
nous respecter mutuellement, malgré les fautes et les imperfections qu'il est
impossible de ne pas voir. C'est en cultivant l'humilité et la défiance du
“moi” que sera extirpé tout égoïsme étroit et que nous deviendrons magnanimes
et généreux.
Le psalmiste dit : « Confie-toi
en l'Eternel, et pratique le bien; aie le pays pour demeure et la fidélité pour
pâture ». Psaumes 37:3. « Confie-toi en l'Eternel... »
Chaque jour nous apporte ses épreuves, ses soucis et ses perplexités. Et
combien nous sommes enclins, quand nous rencontrons nos amis, à les entretenir
de nos difficultés et de nos épreuves! Nous nous créons tant de soucis, nous
exprimons tant de sujets de crainte, nous portons un tel poids d'anxiétés, que
ceux qui nous entendent pourraient supposer que nous n'avons pas un Sauveur
aimant et compatissant, prêt à entendre nos requêtes et à nous secourir au
moment du besoin.
Il est des
personnes qui vivent de crainte et d'appréhension. Chaque jour elles sont
entourées des preuves de l'amour de Dieu; chaque jour elles jouissent des
largesses de sa providence, mais elles ne voient pas les bénédictions
présentes. Leurs pensées se portent continuellement sur les contrariétés
qu'elles craignent pour l'avenir, ou sur des difficultés que leur imagination
grossit à un tel point que les nombreux sujets de gratitude sont éclipsés. Les
obstacles qu'elles rencontrent, au lieu de les pousser vers Dieu, l'unique
Rocher de leur secours, les séparent de lui, parce qu'ils éveillent
l'incertitude et la disposition au murmure.
Faisons-nous bien
d'être ainsi incrédules? Pourquoi serions-nous ingrats et méfiants? Jésus est
notre ami; le ciel tout entier s'intéresse à notre bien. Il ne faut pas
permettre aux préoccupations et aux tracas de la vie de chaque jour de nous
irriter et d'assombrir nos fronts. Si nous le faisons, nous aurons toujours des
raisons de nous tourmenter. Il ne faut pas se livrer à de stériles soucis qui
épuisent sans profit.
Vos affaires
peuvent vous causer de l'anxiété; vos perspectives devenir de plus en plus
sombres, et vous pouvez être menacé de subir de grands dommages. Ne vous
laissez pas aller au découragement. Confiez tous vos soucis à Dieu et demeurez
calme et joyeux. Demandez-lui la sagesse nécessaire pour diriger judicieusement
vos affaires, afin d'éviter des pertes désastreuses. De votre côté, faites tout
ce qui dépend de vous pour mener à bien vos entreprises. Jésus nous a promis
son assistance, mais non pas sans notre coopération. Quand vous avez fait tout
votre possible en vous reposant sur celui qui est votre secours, acceptez avec
joie ce qui peut survenir.
Il n'entre pas dans
les desseins de Dieu que ses enfants soient tracassés par les soucis. Par
contre, notre Dieu ne nous trompe pas. Il ne nous dit pas : « Ne craignez
point; il n'y a pas de dangers sur votre route ». Il sait que nous aurons
des épreuves et des dangers à affronter, et il est franc avec nous. Il ne se
propose pas de retirer ses enfants hors d'un monde de péché et de corruption;
mais il leur montre un refuge assuré. Le Sauveur a prié ainsi en faveur de ses
disciples : « Je
ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal ».
« Vous aurez des tribulations dans le monde, dit-il; mais prenez courage,
j'ai vaincu le monde ». Jean 17:15; 16:33.
Dans son sermon sur
la montagne, le Seigneur donne à ses disciples de précieux enseignements sur la
nécessité de se confier en Dieu. Ces enseignements étaient destinés à
encourager les chrétiens de tous les temps, et ils nous sont parvenus pour
notre instruction et notre consolation. Le Sauveur attire l'attention de ses
disciples sur les oiseaux du ciel qui font retentir les airs de leurs chants de
louange, sans se mettre en souci de leurs besoins. « Ils ne sèment ni ne moissonnent »,
et pourtant « votre
Père céleste les nourrit ». Le Sauveur demande: « Ne
valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ? » Matthieu 6:26. Le grand
Econome de l'homme et des animaux ouvre sa main et subvient aux besoins de
toutes ses créatures. Les oiseaux n'échappent pas à son attention. Il ne leur
jette pas la nourriture dans le bec, mais il leur donne du grain à recueillir.
A eux le soin de réunir les matériaux de leur nid et de nourrir leurs petits.
Ils se mettent au travail en chantant parce que le « Père céleste les
nourrit ». Adorateurs spirituels et intelligents, n'avons-nous pas plus de
valeur que les oiseaux du ciel ? Si nous avons confiance en lui, l'Auteur de
notre être, le Préservateur de notre vie, celui qui a mis en nous son image
divine, ne subviendra-t-il pas à nos besoins ?
Jésus attire aussi
l'attention de ses disciples sur les fleurs des champs qui croissent à
profusion et sur la beauté simple dont le Père céleste les a revêtues en signe
de son amour envers l'homme. Il disait : « Considérez comment croissent les lis des champs ».
La perfection de ces fleurs naturelles surpasse de beaucoup la splendeur de
Salomon. Les plus somptueux vêtements qu'ait confectionnés l'art humain n'ont
jamais pu supporter la comparaison avec la grâce naturelle et la beauté
radieuse des fleurs que Dieu a créées. Jésus pose ensuite la question: « Si Dieu
revêt ainsi l'herbe des champs, qui existe aujourd'hui et qui demain sera jetée
au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi ? »
Matthieu
6:30. Si Dieu, le divin Artiste, donne aux simples fleurs, dont
l'éclat est éphémère, leurs nuances délicates et variées, quels soins plus
grands ne prendra-t-il pas des êtres qu'il a créés à son image! Cet
enseignement de Jésus est une censure à l'adresse de ceux qui se laissent
entraîner au doute par les soucis et les perplexités de la vie.
Le bon plaisir du
Seigneur est que tous ses fils et toutes ses filles soient heureux, paisibles,
obéissants. Jésus dit : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je
ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point ».
« Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre
joie soit parfaite ». Jean 14:27; 15:11.
Le bonheur qu'on
recherche par égoïsme, en dehors du sentier du devoir, est chancelant, intermittent
et transitoire; il passe, ne nous laissant que solitude et regret. Mais le
service de Dieu procure paix et joie. Le chrétien n'est pas abandonné dans des
sentiers incertains, il n'est pas livré à de vains regrets et aux
désappointements. Si nous ne jouissons pas des plaisirs de cette vie, nous
pouvons être heureux malgré tout en regardant à celle qui est à venir.
Mais même ici-bas
le chrétien peut avoir la joie d'une douce communion avec le Christ, la
consolation perpétuelle de sa présence. Chaque pas que nous faisons peut nous
rapprocher de lui, nous donner une expérience plus profonde de son amour et
nous amener plus près de l'heureux séjour de la paix. N'abandonnons donc pas
notre assurance, mais qu'elle devienne
plus inébranlable que jamais. « Jusqu'ici l'Eternel nous a secourus » (1 Samuel
7:12), et il nous secourra jusqu'à la fin. Portons nos regards
sur les monuments de la bonté divine qui nous rappelleront tout ce que le
Seigneur a fait pour nous consoler et nous sauver de la main du destructeur.
Gardons le souvenir précis de toutes les compassions de Dieu à notre égard: des
larmes qu'il a essuyées, des douleurs qu'il a adoucies, des angoisses qu'il a
fait disparaître, des sujets de crainte qui, sur son ordre, se sont évanouis,
des besoins auxquels il a pourvu et des bénédictions qu'il a répandues sur nos
têtes. Nous nous préparerons ainsi à surmonter les épreuves que nous aurons
encore à affronter pendant le reste de notre pèlerinage.
Nous pouvons nous
attendre à de nouvelles angoisses dans le conflit qui se prépare; en
considérant le passé et l'avenir, répétons: « Jusqu'ici l'Eternel nous a secourus ». 1 Samuel
7:12. « Que ta vigueur dure autant que tes jours ! »
Deutéronome
33:25. Les épreuves n'excéderont pas les forces qui nous seront données
pour les supporter. Mettons-nous donc à l'œuvre là où le Seigneur nous a placés
et prenons courage: quoi que l'avenir nous réserve, les forces seront
proportionnées aux épreuves.
Bientôt les portes
des cieux seront grandes ouvertes devant les enfants de Dieu, que le Roi de
gloire accueillera par ces paroles qui charmeront leurs oreilles telle la
musique la plus suave : « Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez
possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde ».
Matthieu 25:34.
Alors les rachetés
seront accueillis dans les demeures que Jésus est allé leur préparer. Ils
n'auront pas pour compagnons des êtres pervers, menteurs, idolâtres, impurs,
incrédules; mais ils s'uniront à ceux qui ont vaincu Satan et qui, par la grâce
de Dieu, ont formé des caractères parfaits. Toute tendance au péché, toute
imperfection qui les afflige ici-bas, aura été supprimée par le sang de
Jésus-Christ, et ils auront pour partage la magnificence de sa gloire,
surpassant de beaucoup celle du soleil. En même temps, la beauté morale et la
perfection de leur Sauveur brilleront par eux d'un éclat qui éclipsera cette
splendeur extérieure. Ils seront sans tache devant le grand trône blanc; ils
participeront à la dignité et aux privilèges des anges.
En vue du glorieux
héritage qui nous est offert, « que donnerait un homme en échange de son âme ? » Matthieu
16:26. Il peut être pauvre, et pourtant posséder en lui-même des
richesses et une dignité supérieure à tout ce que le monde peut donner. L'âme
rachetée et purifiée du péché, l'âme qui consacre au service de Dieu toutes les
nobles facultés qui lui ont été départies a une valeur inexprimable. Aussi,
chaque fois que sur la terre une âme est sauvée, cette nouvelle fait naître
dans le ciel, en la présence de Dieu et des anges, une joie sainte et glorieuse
qui éclate en chants de triomphe.
Extrait du Livre
Le Meilleur Chemin