Luc
8.4-8
Jésus communiquait souvent des vérités spirituelles au moyen de brèves
histoires, appelé Parabole. Les paraboles
décrivent un objet ou situation familière en lui donnant une tournure
inattendue et surprenante.
Ainsi en rapprochant
ce qui est connu de ce qui est caché,
elle nous aide à comprendre des
vérités spirituelles. La plupart des
paraboles cherchait à révéler une seule
vérité essentielle. Veillons à ne pas aller au-delà de ce que Jésus a voulu
enseigner. Demandons au Saint Esprit de
nous éclairer sur ce sujet.
Ouvrons Luc 8
et lisons quelques versets.
Dans cette
parabole du Semeur, nous trouvons de nombreux enseignements
relatifs à l’écoute et à la mise en garde, lors de la lecture de la Parole de
Dieu.
Ainsi
cette parabole décrit le
royaume dans sa forme actuelle. Elle nous apprend qu’il inclut
aussi bien ceux qui ont fait une profession de foi des lèvres que ceux dont le
cœur a été changé. Mais elle souligne surtout, par un avertissement solennel,
l’importance de l’écoute de la Parole de Dieu. La prédication et l’enseignement
des Ecritures ne sont pas des choses sans importance. A partir du moment où un
être humain a entendu la Parole de Dieu, il devient plus responsable. S’il
repousse le message, ou s’il estime que l’obéissance à la Parole est
facultative, il court à sa ruine en parfaite connaissance de cause. Par contre,
s’il entend l’Evangile et lui obéit, il se place dans une situation où Dieu
pourra l’éclairer davantage.
En faite un auteur
chrétien nous dira que cette histoire illustre les mystères du royaume des
cieux, et l’œuvre du divin laboureur en
faveur de son Eglise. Semblable au semeur qui arpente son champ fraîchement
remué, le Christ sema à pleines mains la semence de vérité. Ses paraboles
étaient cette graine d'où devaient éclore les plus précieuses vérités de sa
grâce. A cause de sa simplicité, la parabole du semeur n'a pas été appréciée à
sa juste valeur. Par la semence lancée dans le sol, le Christ désire attirer
notre attention sur la semence évangélique qui a pour effet de ramener l'homme
à Dieu. C'est le souverain Maître de l'univers qui nous a donné la parabole de
la menue semence, et ce sont les mêmes lois de la germination qui agissent dans
les cœurs pour y faire fructifier la semence de la vérité.
Or en lisant ces
quelques versets :
« Le semeur sortit pour
semer sa semence. Comme il semait, une partie (de la semence) tomba le long du
chemin : elle fut foulée aux pieds, et les oiseaux du ciel la mangèrent.
Une autre partie tomba sur le roc ; quand elle poussa, elle sécha, parce
qu’elle n’avait pas d’humidité. Une autre partie tomba au milieu des
épines ; les épines poussèrent avec elle et l’étouffèrent. Une autre
partie tomba dans la bonne terre ; quand elle poussa, elle donna du fruit
au centuple. En disant cela, il s’écria : Que celui qui a des oreilles
pour entendre, entende !.... »
Nous voyons que ce
n’est pas une attitude irresponsable, mais de la méthode appropriée pour
ensemencer un grand champ à semer à la volée tout en marchant. En faite
l’objectif c’est que le plus grand
nombre de graine prenne racine dans la bonne terre, mais il y a quelques unes qui tombent dans la mauvaise terre, terre moins productif. Si certaines semences ne portent pas de fruit, ce n’est ni la faute du semeur, ni celle des
graines. Le rendement dépend de l’état du sol qui à reçu la graine. C’est notre responsabilité de semer la Parole
de Dieu, et nous ne devrions pas abandonner, même si nos efforts restent
parfois sans fruit. Les graines ne tombent pas toute dans la bonne terre.
De ce fait, la vérité devient évidente pour ceux qui la
recherchent honnêtement, mais elle reste cachée aux yeux de ceux qui
sont trop paresseux ou entêté pour la comprendre. Veillons donc à ne pas aller
au-delà de ce que Jésus a voulu
enseigner et à ne pas leur faire dire ceux qu’elles ne veulent pas dire.
Ainsi reconnaitre le
besoin du Saint Esprit est une chose, accepter ses appels à la repentance en est une autre. Beaucoup de gens ont le
sentiment de vivre loin de Dieu, d'être esclaves de leurs péchés et de leur
égoïsme. Ils s'efforcent de se réformer mais ils ne crucifient pas le moi; ils
ne s'abandonnent pas entièrement entre les mains de leur Sauveur pour recevoir
de lui la force de faire sa volonté; ils ne désirent pas que leur vie soit
modelée sur la sienne. D'une façon générale, ils reconnaissent leurs
imperfections, mais ne renoncent pas à leurs mauvaises habitudes. Et chaque
péché fortifie leur vieille nature égoïste. Le seul espoir pour ces âmes est
d'expérimenter dans leur vie la vérité renfermée dans les paroles du Christ à
Nicodème : « Il
faut que vous naissiez de nouveau ». « A moins de naître d'en haut,
nul ne peut voir le Royaume de Dieu ». Jean 3:7, 3, ce dernier
verset selon la traduction œcuménique. La véritable sainteté est une
consécration totale au service de Dieu; sans une telle consécration, il ne
saurait y avoir de vie chrétienne véritable. Le Christ exige de nous une
consécration sans réserve. Il réclame notre cœur, notre esprit, notre âme, nos forces
à son service. Celui qui ne vit que pour lui-même n'est pas chrétien.
Or le Semeur de la
bonne parole a une tâche à remplir pour préparer les cœurs à recevoir
l’Evangile. Il faut cultiver ce jardin qu’est
le cœur. Il faut en défricher le
terrain par une profonde repentance, et en arracher les plantes nuisibles
semées par l’ennemi, Satan. Un travail
personnel est nécessaire pour sauver ceux qui périssent. Les semeurs ont donc un travail à faire pour
que la bonne semence ne soit pas étouffée par les épines ou ne périsse pas
faute de terre. Il faut enseigner au croyant, dès le début de son expérience
religieuse, les principes fondamentaux de la vie chrétienne. Il faut lui
apprendre qu'il n'est pas sauvé seulement par le sacrifice de Jésus, mais qu'il
doit refléter le caractère du Christ et vivre de sa vie. Enseignez à chacun
qu'il doit porter des fardeaux et délaisser ses inclinations naturelles. Qu'il
ait une idée exacte du bonheur qu'on éprouve à travailler pour le Christ, à le
suivre dans la voie du renoncement et à tout supporter comme un bon soldat.
Qu'il apprenne à se confier en son amour, à lui abandonner ses soucis, et qu'il
goûte la joie qu'apporte le salut des âmes.
Dans son amour pour ceux qui périssent, il s'oubliera lui-même; les
plaisirs du monde perdront leur puissance d'attraction, et les fardeaux ne
réussiront pas à le décourager. La charrue de la vérité fera son œuvre et
défoncera le sol en friche. Elle ne se contentera pas de couper les épines;
elle les déracinera complètement.
En Conclusion,
nous pouvons nous considérer comme heureux, et pour toujours débiteurs de la
libre grâce, si ce qui n’est qu’une parabole pour les autres, une histoire avec
laquelle ils seront seulement amusés, est une claire vérité pour nous, une
vérité qui nous enseigne et nous gouverne. Nous devons faire attention aux
choses qui pourraient faire obstacle à ce que nous tirions profit de la parole
que nous entendons ; faire attention à ne pas entendre avec négligence et
légèreté, nous devons craindre à ne pas porter préjudice à cette parole qui
nous est enseignée ; et faire attention à nos esprits après que nous ayons
entendu cette parole, de peur de perdre tout ce que nous avons gagné.
Enfin il est vrai que
certains peuvent se rendre compte de leur triste condition et se repentir. Dieu
peut leur pardonner, mais leur âme a reçu une grave blessure, et ils seront
toute leur vie en danger de retomber. Leur faculté de discernement, dont la
sensibilité aurait dû être développée pour qu'ils puissent distinguer entre le
bien et le mal, a été en grande partie détruite. Ils sont lents à reconnaître
la voix du Saint-Esprit parlant à leur cœur ou à discerner les pièges de Satan.
Trop souvent, à l'heure du danger, ils succombent à la tentation et s'éloignent
de Dieu. Leur vie se termine par un échec aux conséquences éternelles.