Le Sermon sur 
la Montagne.

 

 

 

Matthieu 5.

 

Dans ce long discours,  Jésus commence par décrire les traits de caractère qu’il recherche dans ses disciples.  Il les appelle « Heureux … » ceux qui vivent  selon ses principes,  car Dieu  les réserve quelques choses de spéciale.

 

Ainsi  ce sermon  ne présente pas  le plan du salut et son  contenu ne concerne pas ceux qui ne sont pas sauvés.  Il est adressé  aux disciples  qui  ont accepté  Jésus comme leur Sauveur, mais surtout  comme leur Roi.  En faite,  ce sermon dictera  le comportement des disciples  de Christ  pendant la période de tribulation et lorsqu’il règnera  sur terre.  De ce fait,  il serait faux  de penser  que son enseignement  concernerait  exclusivement les  disciples juifs passés où à venir.  Mais il est d’actualité pour tous ceux qui,  à toute époque,  reconnaissent Jésus comme Roi.

 

De ce fait, chaque Béatitude  de Matthieu 5  est pour ainsi dire en contradiction direct avec la manière de vivre typique  de notre société.  En  faite dans la dernière (V11), Jésus  nous dit que chercher  à  développer  ces divers traits de caractère c’est s’exposer  à rencontrer  de l’opposition.  Si nous  voulons lui ressembler,  il nous faut accepter la remise en question qu’impliquent  ces béatitudes.   Ainsi  voyons quelques unes durant quelques minutes.

 

 

Dans Matt 5.3, la 1ère béatitude,  nous lisons  « Heureux les pauvres en Esprit… »,  càd ceux qui reconnaissent  leur pauvreté spirituelle.  Ainsi les pauvres en Esprit sont ceux qui reconnaissent  leurs impuissances innées et qui dépendent  de la toute puissance de Dieu.

Le chrétien  ne peut  s’élever que par l'humilité. Le cœur orgueilleux s'efforce en vain de gagner le salut par les bonnes œuvres; car quoique personne ne puisse être sauvé sans bonnes œuvres, celles-ci seules ne suffiront pas à mériter la vie éternelle. Après que l'homme a fait le bien qu'il lui est possible de faire, Christ doit lui imputer sa propre justice. En Christ, Dieu a fait le plus grand don du ciel pour racheter l'homme, et, comme ce don est complet et infini, la grâce qui sauve est aussi sans limite et parfaitement suffisante. Ces paroles de Jésus étaient la hache qui coupait à sa base la propre justice des pharisiens qui se sentaient déjà riches en connaissances spirituelles et pensaient n'avoir pas besoin d'en apprendre davantage. De tels caractères ne pouvaient avoir part au royaume de Christ.

 

Ainsi après avoir vu ceux qui sont pauvres en Esprit, il y a ceux qui pleurent, càd  ceux qui acceptent de pleurer  sur leur état de péché. Ici Jésus ne veut pas dire qu’il y ait quelques vertus à  demeurer sous un nuage perpétuel, ou que le chagrin égoïste  et plainte ait quelques mérites pour  ôter  la moindre tâche de péché. Beaucoup aussi trouve dans ces paroles  l’expérience fidèle  de leur profonde conviction (Ps 51) qu’ils ont besoin de la grâce et pardon de Dieu. Parfois  nous nous sentons indigne  de nous approcher du Seigneur parce que nous avons commis une faute « trop grave », rappelons-nous qu’il peut et veut nous pardonner.  En faite le  mondain qui a son point de vue peut déclarer que cette affliction est une faiblesse, mais c’est la force qui unit le pénitent à Dieu.

 

Dans la 3e Béatitude,  Jésus va nous parler de douceur, de  débonnaires, càd  ceux qui se soumettent  en toute quiétude à Dieu, car ils peuvent supporter  l’insulte, mais rester silencieux.  En  faite la faiblesse  et modestie  ne semblent pas être l’attitude  adéquate face à ses ennemis.  Le combat de Dieu doit être mené avec une foi ferme, avec humilité.  Cette « débonnaireté »  que Jésus bénit, opère dans les scènes de la vie domestique, elle rend la famille heureuse, elle ne provoque aucune querelle, évite toute réponse aigre, elle adoucit les tempéraments irritables et répand une bienveillance qu'éprouvent tous ceux qui sont sous son influence. Elle calme l'inflammable esprit de revanche, et reflète le caractère de Christ.

 

Or dans la suivante, Jésus nous parlera d’avoir  faim et soif de justice, càd, d’une aspiration de la justice.  La justice que Dieu apprécie ne se limite  pas à la renonciation au mal, elle consiste aussi à se tourner  vers les autres et leur offrir l’aide dont ils ont besoin.  De même que le corps reçoit continuellement  la nourriture qui soutient la vie et la vigueur, l'âme doit recevoir la nourriture céleste qui donne, pour ainsi dire, les muscles et les nerfs spirituels. Comme le voyageur fatigué cherche ardemment la source d'eau dans le désert, et, l'ayant trouvée, étanche sa soif brûlante dans ces eaux fraîches et pures, ainsi le chrétien doit désirer et rechercher les eaux pures de la vie, dont Christ est la source.

 

Ainsi dans une autre béatitude,  Jésus va  nous  parler de cœur pur,  càd  pureté du cœur.   Ici  Jésus dira  que ceux qui ont le cœur pur verront Dieu, qu’ils  le reconnaitraient  dans la personne de son Fils, qui  était envoyé  au monde pour le salut de la race humaine.  Nous recevrons les bénédictions du Seigneur des seigneurs,  et  justification  de Dieu dans notre salut.  Le peuple  que Dieu a mis à part sera vraiment heureux  à jamais. Là où  Dieu  délivre sa justice,  il donne également son salut.

 

 

En faite pour terminer notre  réflexion,  le vrai chrétien dans ses rapports avec les hommes, évitera toutes les paroles qui tendraient à provoquer la colère et d’inutile  débat. Tout le ciel est en paix, et ceux qui sont en rapports intimes avec Christ, seront en harmonie avec le ciel. Jésus déclarait : « Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des afflictions dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde. » (Jn 16.33)  Ceux qui sont en communion avec Christ ne seront pas inquiets et mécontents. Ils partageront la nature de Christ et leur vie imitera son exemple.

 

Enfin, Jésus  déclara  en présence de cette grande foule que le gain et l'honneur de ce monde sont toute la récompense que de telles personnes ne recevront jamais. Jésus parlait avec assurance, et un pouvoir convaincant accompagnait ses paroles. Le peuple était réduit au silence, et un sentiment de crainte remplissait les cœurs. Ils se regardaient les uns les autres avec un air de doute. Qui pourrait donc être sauvé si  les paroles de cet homme étaient vraies? Beaucoup étaient convaincus que ce remarquable docteur était animé de l'Esprit de Dieu, et que les sentiments qu'il exprimait étaient divins.

 

 

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