Cette réflexion est un sujet qu’on ne parle plus beaucoup dans nos église
car souvent on a tendance à dire que ce
qui compte c’est le cœur et non l’apparence.
Mais l’auteur de cet article dira
que BEAUCOUP de chrétiens observant le
sabbat faire preuve de mondanité dans leurs pensées, leurs conversations et
leur habillement. Mon cœur est attristé. Le peuple qui déclare croire avoir le
dernier message de grâce à transmettre au monde est attiré par sa mode et fait
de grands efforts pour la suivre autant que sa profession de foi le lui permet.
Ces vêtements mondains sont si visibles que les incroyants déclarent souvent : « On ne distingue pas leur manière de s’habiller de celle
du monde ». Bien qu’il existe de nombreuses exceptions, nous
savons que ceci est vrai. Nombreux sont ceux qui se conforment aux normes du
monde. Nous sommes tristes de voir leur influence, emmenant d’autres à suivre
leur exemple. Quand je vois certains se réclamant du nom de Jésus suivre les
habitudes vestimentaires adoptées par les gens du monde, j’en arrive aux plus
tristes conclusions. Leur manque de ressemblance
Leur apparence extérieure révèle aux gens du monde comme aux chrétiens
l’absence d’une parure intérieure : la parure d’un esprit doux et humble, qui a
une grande valeur aux yeux de Dieu.
Voilà des années que cette question a attristé notre cœur. Les erreurs
faites en matière d’habillement à Battle Creek, le cœur même de l’œuvre,
affectent tout le corps des croyants. En ce poste important se trouvent
certaines de nos plus hautes institutions : la maison d’édition, où la vérité
est imprimée et distribuée au monde, l’université pour nos jeunes et
l’institution de santé qui porte maintenant le nom de sanatorium, et où l’on
enseigne et pratique la réforme sanitaire. De parents de différents États
envoient leurs enfants à Battle Creek. Ils ont confiance en ces institutions en
raison des influences morales et religieuses qui s’y exercent.
Le jardin d’Éden fut créé par Dieu. Il en fit un lieu magnifique et saint.
Mais Satan trouva l’entrée de ce jardin et y laissa sa trainée gluante de péché
et de désobéissance. Battle Creek n’est pas un lieu d’où sont exclus le
tentateur ou les êtres humains défaillants. Le tentateur et les personnes
sujettes à la tentation ont accès à Battle Creek. Nous avons le regret de dire
que l’orgueil, la vanité et l’amour de l’étalage sont évidents, témoignant
devant tous que certaines personnes du moins s’intéressent davantage aux atours
extérieurs qu’aux ornements célestes.
Les replis superflus, les
froissements et ornements de toutes sortes devraient être évités car ils sont
contraires à notre profession de foi, nous qui suivons la douceur et l’humilité
de Jésus. Il arrive souvent que les ornements d’une robe coûtent plus cher que
le tissu de la robe elle-même. Nous recommandons à nos sœurs chrétiennes de ne
pas suivre la tendance consistant à arranger leur vêtement selon le style du
monde pour attirer l’attention. La maison de Dieu est profanée par la tenue de
soi-disant femmes chrétiennes actuelles. Les tenues extravagantes, des chaînes
en or et les dentelles voyantes sont le signe d’un esprit faible et d’un cœur
orgueilleux. Pour pouvoir suivre la mode, beaucoup de nos jeunes font des
dépenses que leur niveau de vie ne justifie pas. Les enfants de parents
modestes s’efforcent de se vêtir comme les enfants plus aisés. Les parents
dépensent leur argent et consacrent le temps et l’énergie que Dieu leur donne
pour faire et transformer des vêtements de façon à satisfaire la vanité de
leurs enfants. Si nos sœurs qui bénéficient de moyens abondants réduisaient
leurs dépenses, non pas selon leurs finances, mais selon leur responsabilité
devant Dieu. En bonnes gestionnaires des moyens qui leur ont été confiés, leur
exemple mettrait plutôt un terme à ce mal qui existe parmi nous.
Satan se tient en arrière plan,
concevant des modes qui encouragent les dépenses excessives. En pensant la mode
contemporaine, il a un but bien précis. Il sait que le temps et l’argent
consacrés à la suivre ne seront pas utilisés pour des objectifs plus élevés et
plus saints. Un temps précieux est perdu à suivre une mode qui ne cesse de
changer et ne satisfait jamais personne. À peine un style nouveau voit le jour
que de nouveaux sont conçus et que, pour rester à la mode, le vêtement doit
être remanié. Ainsi, des personnes professant être chrétiennes, au cœur
partagé, perdent leur temps, consacrant au monde presque toute leur énergie.
Nos sœurs soulèvent et supportent sciemment ce fardeau complètement inutile.
Une grande partie de leur charge vient de leur désir de suivre la mode.
Pourtant, c’est avec avidité qu’elles acceptent ce joug parce la mode est le
dieu de leur adoration. Elles sont vraiment enchaînées tel un véritable esclave
et parlent pourtant d’indépendance ! Elles ignorent les principes de la
véritable indépendance. Elles n’ont pas d’esprit critique et ne font pas preuve
de bon sens.
Satan triomphe dans la corruption des esprits avec les styles
vestimentaires en perpétuel changement. Il sait que quand l’esprit des femmes
est animé du désir constant de suivre la mode, leur sensibilité morale est
affaiblie et elles ne sont pas en mesure de réaliser leur véritable condition
spirituelle. Elles sont mondaines, sans Dieu et sans espoir. Il ne s’agit pas
de lutter contre le bon goût et le soin apporté aux habits. Il ne faut ni
mépriser, ni condamner le bon goût vestimentaire. Alors qu’il faudrait
délaisser volants inutiles, passementeries et ornements, nous encourageons nos sœurs
à se procurer des vêtements de qualité et durables. En effet, on ne gagne rien
à essayer d’économiser de l’argent en achetant des vêtements bon marché. Que
chacun s’habille bien et simplement, sans extravagance, ni étalage. Les jeunes
femmes qui s’affranchissent de l’esclavage de la mode seront des ornements pour
la société. Celle qui est simple et modeste dans ses vêtements et dans ses
manières montre qu’elle comprend que les vraies valeurs morales caractérisent
une vraie dame. Que la simplicité du vêtement est charmante, plaisante ! Elle
est comparable aux fleurs des champs !
Quand je vois des femmes chrétiennes mener des campagnes sur la tempérance,
encourageant l’abstinence à toute les boissons intoxicantes, je pense qu’il
serait bon qu'elles encouragent toutes femmes chrétiennes à s’abstenir de tout
extravagance et ornement futile dans l’habillement car l’esclavage d’une femme
à la mode est en général aussi fort que l’esclavage de l’appétit pour la
liqueur enivrante. En s’habillant simplement, économisant ainsi temps et moyens,
les femmes chrétiennes peuvent mieux que toute autre chose encourager et
soutenir la cause de la tempérance. L’argent ainsi économisé pourra vêtir les
démunis, nourrir les affamés et verrouiller de façon optimale la porte à la
tentation de l’ivresse. L’amour de la mode n’est pas un sujet anodin, mais un
problème grave. Cela fait dépenser du temps, de la réflexion et de l’argent
pour l’ornement du corps, alors que la culture des grâces célestes est
négligée. De précieuses heures que le Seigneur nous a encouragées à consacrer à
la prière et à l’étude des Écritures sont dédiées à une préparation de vains
apparats pour l’apparence extérieure. Tantôt sera effectué le triste bilan du
gaspillage des biens du Seigneur dans les atours inutiles.
Enfin ceux qui pratiquent la simplicité dans leurs vêtements ont le temps
de rendre visite aux affligés et sont mieux préparées à prier avec et pour eux.
Tout homme chrétien et femme chrétienne à le devoir solennel de réguler et de
réduire ses dépenses personnelles pour pouvoir ainsi aider les démunis, nourrir
ceux qui ont faim et vêtir ceux qui sont nus.
Extrait du Livre
Manuscrit Inédits Vol 2