Un jour, en 1899, un homme se fit renverser et tuer, lors de sa descente d’un tramway, par une voiture dépourvue de chevaux. Ce tout premier accident de la route marqua le commencement d’un carnage qui, aujourd’hui, surpasse de loin chaque année le nombre de victimes des deux guerres mondiales réunies. Rien qu’en un an, les accidents de la route blessent deux fois plus d’américains que la Seconde Guerre Mondiale ne l’a fait en cinq ans, et pourtant elle a été la guerre la plus meurtrière pour nous à ce jour. Si les 11 milliards de dollars de perte économique due aux accidents aux Etats-Unis étaient répartis équitablement, chaque famille recevrait une facture de $208.00.
Ces chiffres alarmants concernant les massacres sur autoroutes constitue une partie seulement du tableau d’ensemble des pertes physiques et de la souffrance qui afflige notre 20ème siècle tel un fléau incurable. Malgré les énormes progrès de la recherche médicale ainsi que les nouvelles découvertes pour prolonger l’espérance de vie, il n’en reste pas moins que un américain sur huit effectuera un séjour à l’hôpital au cours de cette année. Nous ne sommes en aucune façon une nation de citoyens bien portants. Plus de 75 millions d’américains souffrent de maladies chroniques plus ou moins graves, et ceci représente plus d’un tiers de notre population totale.
Cela semble relativement étrange qu’une des maladies les plus mortelles continue à détruire la vie avec une force accrûe. Je fais référence au cancer, bien entendu, qui ne cesse de tuer dans chaque catégorie d’âges. Je ne m’étendrai pas sur les détails bien connus du cancer du poumon, qui détruit chaque année plus de 120000 personnes. Il suffit de dire ce chiffre mortel disparaîtrait entièrement si le public américain avait simplement un objectif moral et une volonté suffisamment forte pour cesser de fumer des cigarettes. Si les Etats-Unis changeaient leur ligne de conduite suffisamment tôt pour survivre, les générations futures considèreraient probablement cette ère de suicide massif à la cigarette comme la période la plus incroyable de toute l’Histoire. Il n’y a peut-être même jamais eu, depuis la nuit des temps, de période où les gens suivaient en toute conscience la voie de l’autodestruction. Lorsque la vie a si peu d’importance que les gens préfèrent fumer et mourir plutôt que vivre, nous nous trouvons très avancés sur le chemin que la Rome antique a suivi avant nous.
Cette image du tabagisme cancérigène représente plus qu’un dilemme physique pour ceux qui choisissent une souffrance prolongée et une mort lente. C’est également un problème moral. La Parole de Dieu l’exprime dans 1 Corinthiens 3 :16, 17 : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes. » Vous remarquerez que ceux qui profanent et détruisent leur propre corps pèchent devant Dieu, et seront punis de destruction définitive. Il n’y a pas à tergiverser sur ce point. La Bible parle avec clarté et conviction. Si le langage humain a tant soit peu de signification, nous sommes capables de comprendre la Parole de Dieu là-dessus.
Dans l’Ancien Testament, Dieu accuse souvent Son peuple d’être détruit par ignorance et les tient coupables de ne pas rechercher la vérité. Cependant, mes amis, aujourd’hui nous faisons face à une situation bien pire. Que doit penser le Père céleste en regardant une génération indulgente de personnes sans volonté qui pèchent sur leur propre corps en pleine conscience de leurs actes ? Et pourtant c’est ce qu’ils font ! Malgré la terrible réalité du cancer des poumons devant eux, des millions de gens continuent à inviter la mort par ce plaisir douteux qui est de se consumer les poumons. Pourquoi cela ? C’est justement la question qui reste sans réponse. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le fait est que cette douce génération préfère s’adonner à son envie perverse plutôt que de faire des efforts pour réprimer tout plaisir de la chaire – même si cela doit entraîner des tourments et une mort à petit feu.
A présent considérons un autre aspect de la question du cancer. Malgré l’augmentation vertigineuse du nombre de cas de cancer du poumon, le fait est que 1/3 de tous les cancers apparaissent dans l’estomac, et que la moitié des cancers concernent les organes de digestion comme le foie, le pancréas, l’intestin grêle et le côlon.
Mes amis, la raison de cette concentration des cancers est certainement évidente pour nous tous. Mis à part ceux qui bombardent leurs poumons de goudron, l’estomac est l’organe le plus maltraité du corps humain. Le docteur James Ewing, un des fondateurs de l’American Cancer Society, a effectué cette déclaration dans une brochure intitulée « La prévention du cancer » : « La maltraitance incessante d’un estomac normal conduit fréquemment au développement d’un cancer, et un estomac anormalement faible peut présenter les mêmes symptômes avec une maltraitance moins fréquente. Dans les deux cas, une maltraitance ainsi qu’un fonctionnement trop intensif doivent être considérés comme l’élément déclencheur. L’estomac n’est pas recouvert de cuivre, mais d’une simple rangée de cellules épithéliales relativement fragiles. L’unique conclusion certaine que nous pouvons tirer de ces données est que toute forme de maltraitance de l’estomac doit être évitée si l’on veut réduire la forte mortalité de cette maladie très répandue. »
Mes amis, il est tout simplement ahurissant de voir ce qui descend dans les estomacs des américains, hommes, femmes et enfants inclus. Le grand test semble être de déterminer si cela a bon goût, ou bien si cela procure ensuite un effet agréable. Pas étonnant que la moitié de la population souffre d’obésité, et que 300 millions de dollars soient dépensés chaque année en régimes et appareils de musculation.
Pas étonnant non plus que 25 tonnes d’aspirine soient avalées chaque jour aux Etats-Unis. Selon le National Observer, cela fait 2,25 tablettes par homme, femme et enfant ; et cela chaque jour, mes amis. Si vous ne prenez pas vos 2,25 tablettes aujourd’hui, quelqu’un d’autre en prendra une double dose, soyez-en sûrs.
Et maintenant jetons un coup d’œil aux effets acidifiants et irritants des bonbons concentrés. L’un des plus grands objets exposés au World’s Fair de 1962 à Seattle était un immense gâteau haut de deux étages, avec une circonférence de 60 pieds et pesant 25000 livres, c’est-à-dire 12,5 tonnes. Ce gâteau contenait deux tonnes de sucre de canne. N’était-ce pas symbolique du penchant des américains pour les sucreries ?
En 1840 notre consommation annuelle moyenne de sucre aux Etats-Unis était de dix livres par personne. En 1940, cette consommation moyenne a augmenté de façon vertigineuse pour atteindre les cent livres. En 1960 elle est passée à cent dix livres, sans compter un galion par personne de sucres liquides comme le miel et la mélasse. Déduction faite du poids plus léger des enfants, nous, les adultes, consommons notre propre poids en sucre, et ce tous les ans.
Dans le journal de l’Association Dentaire Américaine apparaît cette déclaration : « La profession dentaire et tous les autres organismes concernés ont pour responsabilité d’avertir le public contre les propriétés cancérigènes des sucreries ainsi que de mettre en évidence que la plupart de ces produits n’ont aucune valeur nutritive essentielle. »
Patricia McCormack écrivit en 1961, « Le penchant des américains pour les sucreries prend des proportions démesurées. Assouvir ce besoin furieux de bonbons représente de nos jours un marché d’un milliard de dollars, et au cours de ces douze derniers mois, la consommation individuelle de sucre a atteint les 18,5 livres. »
Le congélateur à glaces fut inventé en 1846 par Nancy Johnson. La crème glacée fut crée et commercialisée par Jacob Fussel à Baltimore, en 1851. Cette année-là, 15000 galions furent consommés. En 1900, le peuple américain consomma 5 millions de galions. En 1956, la quantité s’éleva à 650965000 galions, plus 36054000 galions de sorbet. En 196, la consommation de crème glacée atteint les 700650000 galions et celle de sorbet 41555000 galions. Ces chiffres sont fournis par l’Association Internationale des Fabricants de Crème Glacée, qui déclare : « La crème glacée est le souverain suprême du palais. » La crème glacée a-t-elle supplanté notre cerveau dans domination de notre palais ? La plupart des crèmes glacées sont avalées à jeun et entre les repas. Si l’on y cède, ces douceurs glacées doivent être prise uniquement au cours des repas et en petite quantité. Ainsi, le mélange avec d’autres aliments devrait diluer leur concentration en sucre et les réchauffer. Car il n’existe aucun suc digestif qui puisse commencer la digestion d’aliments très froids.
J’entends presque quelques jeunes gens sérieux et consciencieux s’exclamer : « Mais est-il interdit d’avoir du plaisir, du bon temps, de l’amusement ? » Non, bien sûr. Il est bon pour les jeunes et leurs aînés de prendre du bon temps, mais pas ce genre de bon temps qui vous détruit la santé en même temps. La jeunesse chrétienne est la plus heureuse au monde. Elle a une joie satisfaisante à laquelle les autres jeunes sont étrangers ; du bon temps sans les répercussions d’une gueule de bois, de maux de tête violents, de crises d’hystérie, d’estomacs révulsés, de nuits insomniaques, et d’amers regrets.
L’une des armes les plus redoutables des adversaires est le ridicule. Nous aimons tous être accepté par notre entourage. Nous n’aimons pas être différent ou loufoque. Des jeunes nous font signe pour nous appâter : « Oh allez, ne fais pas ta chochotte, ne te dégonfle pas,ne sois pas rabat-joie, ne sois pas vieux jeu. Quoi ? Tu ne fumes pas, tu ne bois pas, tu ne mâches pas de chewing-gum, tu ne te drogues pas… Tout le monde le fait ! Rien qu’une fois, ça ne peut pas te faire de mal. Tu ne sais pas t’amuser ? » Plutôt difficile de résister à une telle pression de la foule. « Tu ne sais pas t’amuser . » Une drôle de vision des choses, un mirage fascinant, ou bien une illusion fatale ? N’y a-t-il aucun plaisir en dehors des chaînes qui entravent ? N’y a-t-il aucun plaisir en dehors des habitudes qui rendent esclave ? Où est le plaisir dans les douleurs prenantes d’un infarctus ? Où est le plaisir dans les horribles illusions du délire ? Où est la satisfaction dans les vices qui peuvent ouvrir les portes des prisons fédérales et fermer celle du Paradis ? Où est le frisson dans un saut vers le suicide ? Il suffit d’un pas pour déterminer sa direction. Est-ce que ça vaut le coup d’être bien ? A quel point ça vaudrait le coup de reporter pour dix, vingt ou trente ans, au-delà de l’espérance de vie, ce dernier aller simple dans un véhicule sombre qu’on n’a jamais conduit ni possédé ? Oui, nous pouvons nous attendre au ridicule, mais ne laissez pas les moqueries détruire vos principes ou vous envoyer prématurément dans votre tombe.
Un docteur chrétien a dernièrement écrit un livre sur la santé, à l’âge de 82 ans. J’aimerais le citer en guise de clôture du sermon. « Pendant mes années d’étude à l’université du Colorado, on m’avait élogieusement noté dans l’album de la faculté comme « diacre Truman, notre pilote du ciel » (Pas trop mal.) Au banquet du Président, donné en l’honneur de notre promotion récemment diplômée, ils s’amusèrent bien. Le champagne et les alcools forts coulaient librement. Bien entendu je refusai de boire, ce qui ne surprit personne. Puis vint le grand plateau chargé de différentes marques de cigares et cigarettes. A nouveau je refusai le « petit extra du Président ». Une voix forte retentit : « Truman, tu ne fumes pas ? » Je répondis : « Non je ne fumes pas. » « Et tu ne bois pas non plus ? » « Non, je ne bois pas cela. » « Alors manges-tu du foin ? Tu n’es de bonne compagnie ni pour un homme ni pour une bête ! » Et tout le monde éclata de rire. C’était bien drôle, sauf pour le bouc émissaire (moi). Cependant, j’avais le respect et l’amitié de tous les membres de ma promotion et aurais pu perdre les deux si le ridicule m’avait fait perdre contenance.
En juin dernier, nous assistâmes au Golden Jubilee Celebration des 50 ans de l’université du Colorado, en l’honneur de la cinquantième promotion diplômée et de toutes les promotions précédemment diplômées. C’était le 57ème anniversaire de ma promotion. Je me renseignai au bureau des élèves de Denver, où l’école de médecine est maintenant située, ainsi qu’à celui de Boulder. Ils n’avait aucune trace d’un éventuel autre survivant de la promotion de 1908 en médecine. Il semble que j’ai ma vengeance. » Le prix à payer est-il trop élevé ? Oh que non. C’est amusant de se maintenir en forme.
Autorisation de Amazingfacts
Traduit par l’Équipe de Traduction
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