AVEZ-VOUS quelquefois voyagé jusqu’à une heure avancée de la soirée et trouvé l’écriteau « complet » à chaque hôtel ou motel devant lequel vous vous êtes arrêté ? Si oui, vous savez combien cette situation est déprimante. La pensée qu’il n’y a pas de place, nulle part, pour passer la nuit, est vraiment décourageante, n’est-ce pas ?
Imaginez alors à quel point Joseph et Marie se sentirent misérables quand ils atteignirent la seule auberge de la ville et la trouvèrent pleine à craquer, « Il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie ».
Ce n’était pas la faute de l’hôtelier. II n’y pouvait rien. Il était probablement débordé de travail, essayant au moins de trouver de la nourriture, à défaut de chambres, pour tous ceux qui se pressaient dans la ville afin d’obéir au décret de César Auguste.
Quand il vit Marie, et se rendit compte de la situation dans laquelle elle se trouvait, il eut certainement pour elle beaucoup de sympathie. Comment pourrait-il l’aider ? Mais… quand un hôtel est plein, que faire ?
Si l’hôtelier avait su tout ce que savait Marie — que le Messie devait naître cette même nuit — il leur aurait trouvé une place quelque part, même s’il avait dû céder sa propre chambre. Hélas ! Il perdit une grande bénédiction. Quelle histoire n’aurait-il pas eu à raconter pendant le reste de sa vie ! Quelle renommée pour son auberge ! Les gens auraient parlé de sa bonne fortune jusqu’à la fin des temps !
Négligeant d’accomplir un acte de bonté envers une pauvre jeune femme, il laissa échapper une occasion unique, Jésus lui dira peut-être un jour : « * Toutes les fois que vous n’avez pas fait ces choses à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne les avez pas faites. »
Combien nous devrions être attentifs lorsque ceux qui sont dans le besoin font appel à notre bon cœur !
Mais dans la hâte et l’agitation du moment, l’aubergiste ne pensa pas à tout cela… et il offrit son étable.
— L’étable ! dit Joseph. Est-ce tout ce que vous avez à nous offrir ?
— Au moins, c’est un abri, et mieux que rien. L’étable !
Quand Marie entendit ce mot, elle laissa échapper un douloureux soupir. Tout le jour elle avait espéré un endroit confortable où se reposer. Et maintenant, il n’y avait rien d’autre qu’une étable ! Elle pleura peut-être… Avec tristesse, elle pensa aux paroles de l’ange Gabriel ; « Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement et son règne n’aura point de fin. »
Se pourrait-il qu’elle se soit trompée ? Si ce que Gabriel avait dit était vrai, pourquoi n’y avait-il rien de prêt pour son enfant ? Le Fils du Très-Haut naître dans cette vieille étable ?
Une porte craqua dans l’obscurité. Une vache meugla. Un cheval hennit. Un coq chanta. Joseph marchait devant avec une lanterne.
— Par ici, dit-il, il y a un peu de paille fraîche dans ce coin.
En s’avançant, Marie vit une crèche à moitié remplie de foin, prête pour le repas des animaux.
— Cela ira pour le bébé, dit-elle.
Une crèche ! Oui, cela irait. Mais quel pauvre lit pour coucher le Fils du Très-Haut ! Il n’aurait pas pu choisir une place plus humble pour son entrée dans le monde. C’était peut-être parce qu’il voulait que le plus petit et le plus misérable sachent qu’il les aimait et qu’il voulait partager leur sort.
Il n’y avait pas de tapis rouge étalé pour lui quand il vint du ciel sur la terre. Il y avait seulement de la paille sur un sol boueux. Pas de linge fin, pas d’édredon moelleux pour garnir son lit ; seulement le foin odorant.
Les trompettes ne résonnèrent point pour son arrivée. Il n’y eut pas de bruit, à part le meuglement des vaches, le hennissement des chevaux, le braiment des ânes, l’aboiement des chiens, comme si les animaux de sa création essayaient, de leur mieux, de lui faire comprendre : « Nous sommes heureux que tu sois venu nous voir. »
Puis l’Enfant-Dieu naquit. Il n’y avait personne, sauf Joseph, Marie et… les anges. C’était cependant l’événement le plus grand de l’Histoire. Le ciel entier avait espéré ce moment depuis des milliers d’années, Les patriarches et les prophètes l’attendaient ardemment depuis le début des temps. Et pourtant personne n’était là pour le recevoir. Personne ne savait. Personne ne s’en souciait.
Dans son amour infini, le Fils de Dieu était descendu du ciel sur la terre. Il prit la forme d’un homme et d’un serviteur afin d’être notre Sauveur et notre Rédempteur. Lui, le tout puissant Seigneur de la création, était là, couché dans une crèche ; petit enfant faible et sans défense, Roi éternel d’une sagesse infinie, incapable de prononcer un mot ; source de toute vie, dépendant d’une jeune femme pour sa nourriture…
N’auriez-vous pas aimé être là pour l’accueillir ? Pour lui dire simplement : « Merci, Seigneur, pour un amour tel que le tien » ?
Extrait du livre Belle Histoire de Bible
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