A travers les noms de Genèse 5, nous avons appris le rôle de JC pour nous. Le Christ qui, par sa vie, a pleinement satisfait aux exigences de la loi divine, a, par sa mort sur la croix, porté les péchés de toute l’humanité. Ainsi, l’homme peut être délivré de sa condamnation — si du moins celui-ci accepte cette libération. Enfin, la résurrection du Christ, image de la vie nouvelle, a apporté à l’humanité l’espérance d’une félicité éternelle.
Le salut offert à tous
Pourtant, pendant près de quatre mille ans avant la naissance de Jésus, des millions d’hommes appartenant à cent générations différentes ont paru et disparu. Sont-ils morts sans espérance ? Le salut que nous trouvons en Jésus-Christ leur était-il accessible ?
Oui, le salut leur était accessible ; oui, ils pouvaient être sauvés. Dieu a pourvu au salut du monde dès avant sa fondation. Déjà le Christ s’était offert, déjà l’Agneau avait été désigné et la grâce de Dieu, qui sauve le pécheur, entra en vigueur au moment même où, par la désobéissance d’Adam et d’Ève, le péché contamina l’humanité. Nos parents furent chassés d’Éden, mais ils reçurent en même temps la promesse d’un libérateur qui sauverait les pécheurs. Eux-mêmes, en vertu de leur foi en la mort expiatoire du Messie à venir, obtenaient le salut tant désiré. Cette foi, ils l’exprimaient en offrant à Dieu des sacrifices dans lesquels ils voyaient non le moyen de leur salut mais l’image (le type) du vrai sacrifice qui serait offert, quand les temps seraient révolus, dans la personne du Fils de Dieu. (Genèse 3.15 ; 1 Pierre 3.20 ; Apocalypse 13.8.).
Ainsi, le plan du Salut dévoile ce que Dieu désire pour l’humanité. Nous savons ce que JC représente pour nous, pour notre bien, et ainsi Dieu nous a donné Noé, c’est-à-dire le REPOS. En faite, nous devons savoir ce que signifie JC, qui est à notre portée, car il veut que nous soyons enseignés par lui, nous qui sommes un peuple rebelle.
Un peuple élu
On sait quelle fut la triste déchéance de l’humanité au temps de Noé, déchéance qui motiva sa destruction par les eaux du déluge. La terre se repeupla rapidement, mais la crainte de Dieu disparut à nouveau du cœur des hommes. Dieu décida alors de se choisir un homme, Abram, qui deviendrait le père d’une multitude (Abraham), d’un peuple élu, destiné à être la lumière des nations et à remplir la terre de la connaissance du vrai Dieu. Abraham eut un fils, Isaac, lequel engendra Jacob, surnommé Israël, d’où le nom d’Israélites.
Après un long séjour en Égypte, où ils servirent finalement d’esclaves, les Israélites partirent en direction du pays de Canaan. Ils traversèrent un désert où, par suite de leur incrédulité, ils durent séjourner pendant quarante ans ; en réalité, à l’exception de Josué et de Caleb, tous ceux qui étaient âgés de vingt ans et plus au moment de l’exode y moururent. Dieu donna une loi à Israël, loi qu’avaient déjà connue Adam et Ève : la loi morale des dix commandements. Il l’écrivit de sa propre main pour qu’on ne la confonde pas avec une autre loi, transitoire celle-là : la loi cérémonielle qui fixait le rituel du tabernacle. Depuis les temps anciens, les hommes ont voulu construire des temples, car ils voulaient avoir avec Dieu une relation. Mais voilà, Dieu demanda à Moïse de construire un Lieu, un Temple pour qu’il puisse habiter avec son peuple.
Le tabernacle
Deux dangers menaçaient la vie religieuse des Israélites : le polythéisme et l’idolâtrie. On sait qu’ils y succombèrent souvent, bien que Dieu, en leur donnant le Décalogue, les eût dotés d’une bonne protection. Afin de les rendre conscients de leur culpabilité et de les préparer ainsi à recevoir, par la foi au sacrifice du Messie à venir, le bénéfice d’un salut complet, Dieu ordonna à Moïse de leur faire construire un sanctuaire : « Ils me feront un sanctuaire, et j’habiterai au milieu d’eux » (Exode 25.8.)
Ainsi, le Dieu Saint se proposait d’habiter, d’une manière permanente, parmi un peuple saint. Le sanctuaire israélite, d’abord démontable et mobile (tabernacle), puis fixe (après la construction du temple), exista en fait jusqu’à la destruction de cet édifice par les Romains, en 70 de notre ère. L’on trouve dans le livre de l’Exode (chap. 25 à 40) une description détaillée du tabernacle israélite. L’auteur de l’épître aux Hébreux la résume en dix versets (9.1-10). Il se divisait en trois parties : (1) le parvis, (2) le lieu saint et (3) le lieu très saint.
Apoc 13.8 : Dans le sanctuaire, l’Agneau était un animal spirituel qui sait quand sa mort s’approche et c’est le seul animal qui a un cerveau presque identique que l’homme. C’est pour cela que Dieu demanda à Moïse de prendre un agneau pour le sacrifice, et c’est pourquoi Jean Baptiste va dire que JC est « l’Agneau qui ôte les péchés du monde ». En faite, le Tabernacle est un lieu où on peut vivre, car il signifie « taber » (Table) et « nacle » (lieu). Pendant des siècles, Dieu s’est révélée à son peuple à travers ce lieu. Il a utilisé le Sanctuaire pour se révéler à son peuple. Heureusement, Dieu n’a plus besoin de sang pour nous aujourd’hui, pour nous pardonner. Car JC l’a fait pour nous. Le dernier repas de JC s’est passé sur une table. La table dans le sanctuaire est très importante. La table a une place spéciale.
1 – Le parvis
Le Paradis vient du mot PARVIS. C’était une enceinte formant un rectangle de cent coudées de longueur sur cinquante de largeur (52 m sur 26 m), dont la superficie équivalait à un peu plus de 1.350 mètres carrés, si l’on compte l’espace occupé par l’autel des holocaustes, la cuve d’airain et le sanctuaire proprement dit.
Ce lieu ne pouvait pas être un endroit plaisant pour l’homme, mais pour Dieu, ce lieu est plaisant, car il voit l’homme venir à lui. Ainsi, on peut dire que Dieu est serviteur de l’homme, car JC a servi de sacrifice pour moi, il a réglé ma dette. Mais nous devons faire quelques choses, nous devons manifester un geste à son égard. (Jean 3.16).
Entre la porte et le sanctuaire se trouvait l’autel des holocaustes, long et large de cinq coudées et haut de trois coudées, en bois d’acacia avec un revêtement d’airain sur toutes ses faces. On y offrait les sacrifices sanglants et les sacrifices non sanglants, à l’exception des parfums offerts sur un autel situé dans le lieu saint.
Entre l’autel et le sanctuaire, légèrement au sud, était placée la cuve d’airain servant aux prêtres pour les ablutions qui devaient précéder le service.
2 – Le lieu saint
Bien que démontable, le sanctuaire formait une construction magnifique. Il avait une longueur de trente coudées (15 m) et une largeur de dix coudées (5 m). Ses parois, faites de planches d’acacia, étaient disposées verticalement et enchâssées dans des socles d’argent. Une couche d’or laminé les recouvrait. Le toit se composait de quatre couvertures superposées. Le lieu saint formait la première partie du sanctuaire proprement dit : il était séparé du lieu très saint par un voile de fin lin retors. Il renfermait : au midi, le chandelier ; au nord, la table des pains de proposition ; devant le voile fermant l’entrée du lieu très saint, l’autel des parfums.
Le chandelier, qui était d’or pur et pesait un talent (30 kilos), comportait sept branches servant à alimenter sept lampes qui brûlaient jour et nuit, et éclairaient ainsi le sanctuaire en permanence.
La table des pains de proposition, de bois d’acacia et recouverte d’or pur avec une guirlande d’or tout autour, était destinée à recevoir les douze pains de proposition, pains sans levain, qu’on remplaçait chaque sabbat au moment de la relève des sacrificateurs.
Sur l’autel des parfums, de bois d’acacia et recouvert d’or pur, on brûlait des parfums chaque matin et chaque soir (entre les deux soirs), et, une fois par an, à la fête des Expiations, le souverain sacrificateur accomplissait un rite pour le purifier.
3 – Le lieu très saint
Le lieu très saint ou seconde partie du sanctuaire contenait l’arche de l’alliance dans laquelle étaient déposées les deux tables de la loi ou Décalogue. Seul le souverain sacrificateur avait le droit de pénétrer dans le lieu très saint. Il en usait une fois par an, à la fête des Expiations.
L’arche était un coffret d’acacia long de deux coudées et demie, large et haut d’une coudée et demie (1 m 31 sur 0,79 m sur 0,79 m), recouvert d’or en dedans et au dehors avec une guirlande d’or tout autour.
Un couvercle ou propitiatoire, d’or pur, recouvrait l’arche. Véritable œuvre d’art, il supportait de chaque côté un chérubin sculpté, en or massif. Ces chérubins se faisaient face et étendaient une de leurs ailes sur le propitiatoire tandis que l’autre était dirigée vers la terre.
Le symbolisme du sanctuaire
Le sanctuaire constituait le centre religieux d’Israël. Le peuple y voyait une preuve de sa vocation, de ses privilèges et aussi de ses devoirs envers Dieu, dont les droits à la toute-puissance s’affirmait d’une façon éclatante. Mais le sanctuaire révélait sur de l’homme pécheur avec l’Éternel. Le premier, celui de la réconciliation par l’expiation et de la consécration qui en résulte, avait pour théâtre ordinaire le parvis ; le second, celui de l’adoration, par lequel le pécheur gracié glorifie son Dieu, était représenté par le lieu saint ; enfin le lieu très saint, au-dessus duquel Dieu habitait et où il communiquait directement avec celui qui devait exécuter ses ordres, correspondait à l’état de communion directe et personnelle avec Dieu auquel est admis l’homme rentré en grâce et pénétré de reconnaissance pour son pardon. De la réconciliation à l’adoration, de l’adoration à la communion : voilà le progrès et, pour ainsi dire, l’ascension que représentait le lieu de culte israélite. »
Pour que la réconciliation fût possible, il fallait que la loi obtînt satisfaction, qu’il y eût effusion de sang, et c’était bien là ce qu’exprimait l’autel des holocaustes. Par ailleurs, la cuve d’airain indiquait la nécessité de la purification dans la préparation au service proprement dit et à l’adoration. L’adoration ne peut être complète sans le concours du Saint-Esprit, de toute la personne et l’œuvre du Christ ; ses sacrifices étaient un type remarquable du Sauveur, l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde.
Le chandelier représentait à la fois Jésus illuminant le monde par son Esprit et la lumière de la révélation divine qu’Israël devait porter à l’humanité ; la table des pains de proposition symbolisait la Parole vivante ou Jésus, le Pain de vie, la nourriture spirituelle du peuple élu ; l’autel des parfums ne pouvait que figurer les prières des saints qui montent vers Dieu comme une offrande de bonne odeur et, par extension, l’intercession ininterrompue du Christ en faveur des siens.
L’arche était l’emblème de la conscience régénérée où Dieu grave, en caractères indélébiles, ses dix commandements. Le propitiatoire représentait la grâce divine toujours prête à substituer la vie sans tache et la mort expiatoire du Sauveur à notre vie imparfaite — si du moins nous avons la foi — et à nous purifier de nos transgressions de la loi. Entre les deux chérubins s’élevait la Shékhina ou majesté de Dieu, nuée marquant l’approbation de Dieu sur la conduite du peuple. La présence dans le camp d’un interdit quelconque faisait disparaître la nuée.
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Pasteur Johan Van Bignoot
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