Matthieu 28.18-20.
Il y a plus de 2 000 ans, le Christ ressuscité rencontra les Onze, ainsi que des centaines de disciples, sur une montagne de la Galilée pour leur donner des instructions importantes sur la façon de poursuivre la mission qu’il avait commencée : toucher les âmes pour le royaume des cieux. Pour beaucoup, ce fut la seule fois qu’ils virent et entendirent directement leur Seigneur ressuscité.
Ainsi, en cette journée de printemps en Galilée, Jésus apparut soudaine[1]ment au milieu d’eux. Remplis d’admiration, ils l’écoutèrent alors qu’il leur donnait le fameux commandement rapporté dans Matthieu 28.18-20 : « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. »
Environ trois ans plus tôt, un autre événement important avait eu lieu sur le flanc d’une montagne galiléenne. L’inspiration nous dit : « C’est à la consécration des Douze que furent prises les premières mesures en vue de l’organisation de l’Église, qui, après le départ du Christ, devait poursuivre son œuvre ici-bas. Au sujet de cette consécration, le récit évangélique nous dit : “Il monta ensuite sur la montagne ; et il appela ceux qu’il voulut, et ils vinrent auprès de lui. Il en établit douze pour les avoir avec lui, et pour les envoyer prêcher (Mc 3.13, 14).” »
Ces douze disciples eurent le privilège de suivre Jésus quotidienne[1]ment, d’écouter ses enseignements, de le voir en action, d’apprendre de lui. « Pendant trois ans et demi, les disciples reçurent les enseignements du plus grand Maître que le monde ait jamais connu. Par une association et un contact personnel, il les forma pour son service. Jour après jour, ils cheminaient ensemble et s’entretenaient avec lui […]. Il ne leur disait pas de faire ceci ou cela, mais : “Suivez-moi ”. »
Il n’existe pas de vocation plus élevée que celle d’être un disciple de Jésus-Christ. En termes simples, l’objectif de tout véritable disciple est de ressembler à Jésus. « Le disciple n’est pas plus que le maître ; mais tout disciple accompli sera comme son maître. » (Lc 6.40)
Et cet appel au discipulat, cette mission de l’Église, a une grande portée – elle englobe toutes les nations. Ce dut être une révélation surprenante pour les centaines de disciples assis sur ce flanc de montagne en Galilée ! Mais Jésus avait déjà montré pendant son séjour terrestre que l’Évangile ne s’adressait pas seulement aux Juifs. Il avait exercé son ministère auprès des Samaritains, des Romains, et d’autres païens tels que la femme syro-phénicienne et les Grecs qui étaient venus le chercher pendant la fête.
Au fur et à mesure que l’Église grandissait, les disciples du Christ commencèrent à se rendre compte de l’ampleur de leur vocation, tel que révélée par l’apôtre Paul dans son discours aux hommes d’Athènes sur la colline de Mars : « Il a fait en sorte que tous les peuples, issus d’un seul homme, habitent sur toute la surface de la terre, et il a déterminé la durée des temps et les limites de leur lieu d’habitation. Il a voulu qu’ils cherchent le Seigneur et qu’ils s’efforcent de le trouver en tâtonnant, bien qu’il ne soit pas loin de chacun de nous. » (Ac 17.26, 27)
Au fil des siècles, Dieu guida son Église alors que son message était transmis de disciple en disciple, parfois au prix de leur vie alors qu’ils faisaient des disciples en leur enseignant la Parole de Dieu, en les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et en les montrant comme Jésus l’avait fait.
« Les vérités que nous devons proclamer au monde sont les plus solennelles qui aient jamais été confiées à des mortels. C’est là notre travail. Il faut avertir le monde, et le peuple de Dieu doit être fidèle au mandat qu’il a reçu. […]
« C’est par nous, c’est-à-dire par une voie consacrée, que la vie céleste doit se communiquer à d’autres. Il faut que le Saint-Esprit anime et pénètre l’Église tout entière, purifiant les cœurs et les unissant les uns aux autres. Ceux qui ont été ensevelis avec le Christ par le baptême doivent naître de nouveau, et vivre réellement la vie du Christ. Une mission sacrée nous a été confiée. […] L’œuvre à laquelle vous vous êtes consacrés a pour but de faire connaître l’Évangile du salut. La perfection céleste sera votre force. »
Or c’est ainsi que Jésus travaille avec chacun d’entre nous. Il sait où nous en sommes dans notre cheminement personnel de foi. Même si nous n’avons qu’un peu de foi, Jésus peut nous conduire, si nous le voulons bien, et nous donner des preuves qui nous per[1]mettront de développer confiance et foi en lui, en vue de la restauration de notre vie. C’est ça être disciple de Jésus. Le terme grec traduit par « disciple » dans le Nouveau Testament, c’est « mathetes » – un dérivé du verbe « apprendre ». Ainsi, un disciple de Jésus, c’est quelqu’un qui apprend à développer sa confiance et sa foi en Jésus et accepte d’être restauré par lui.
C’est par un tel processus que les Douze sont passés. Jésus les a choisis pour qu’ils soient avec lui, puis les a envoyés (Mc 3.13-15). Alors qu’ils passaient du temps « avec Jésus », ils ont appris à lui faire confiance. Ils ont vu comment il traitait les êtres humains avec dignité, compassion et vérité – enfants, étrangers, lépreux, scribes, femmes, ceux qui cherchaient de l’aide, et ceux qui avaient l’intention de faire le mal. Après avoir passé du temps « avec Jésus », ils ont été « envoyés » pour faire ce que Jésus faisait – pour guérir les relations, les maladies, les handicaps, et pour déjouer la mort.
En faite dans l’Ancien et le Nouveau Testament, Dieu répète sans cesse : « Je suis AVEC vous ». Il s’agit de sa promesse la plus fréquente. Au commencement, il était avec Adam et Ève dans le jardin d’Éden (Gn 2.4-3.24). Dans son désir de passer une journée entière exclusivement avec nous, il nous a donné le sabbat hebdomadaire (Gn 2.1-3). Même après la chute, il a demandé aux Israélites de lui construire un sanctuaire, symbole de sa présence parmi eux (Ex 25.8).
La plus grande réalité de la présence de Dieu avec nous, c’est Jésus ! Son nom même, Emmanuel, proclame qu’il est Dieu avec nous (Mt 1.23 ; Es 7.14). Avant de monter au ciel, Jésus a promis d’être avec nous tous les jours, jusqu’à la fin du monde (Mt 28.20). Il nous a donné le Saint-Esprit pour qu’il demeure avec nous et en nous pour toujours (Jn 14.16,17). Au retour de Jésus – point culminant des siècles – nous serons avec notre Seigneur pour toujours (Ap 21.3).
Dieu est avec nous à tout instant. Bien que nous ne ressentions pas toujours sa présence, cela n’en est pas moins vrai. « L’Éternel marchera lui-même devant toi, il sera lui-même avec toi, il ne te délaissera point, il ne t’abandonnera point » (Dt 31.8). C’est la promesse de Dieu pour nous aujourd’hui.
La présence de Dieu se manifeste de la façon dont nous en avons besoin. Pour l’orphelin, il est le Père éternel (Es 9.5) ; pour le nouveau-né, la Mère compatissante (Es 49.15) ; pour celui qui est seul, le Compagnon omniprésent (Ps 68.7 ; 69.34). Aux malades, à ceux qui sont abandonnés, à ceux qui traversent la vallée de la mort, il pro[1]met : « Je serai avec toi » (Es 43.2, 3).
L’une des choses les plus exaltantes de la présence de Dieu, c’est la joie qu’elle procure. « Il y a d’abondantes joies devant ta face, des délices éternelles à ta droite. » (Ps 16.11) Je sais que, peu importe ce que je vis, peu importe où je me trouve, Dieu est toujours avec moi et m’aide à affronter la vie avec confiance et espérance.
En Conclusion, nous devons rechercher Dieu tous les jours avec diligence. Si je ne voyais ma femme ou ne voulais passer du temps avec elle qu’à l’occasion, notre mariage ne serait pas très solide. Je veux que ma femme sache que je pense à elle. Je nous réserve intentionnellement du temps ensemble. Même si nous sommes mariés depuis plus de 40 ans, je suis toujours enthousiaste à l’idée d’être avec elle et d’en apprendre davantage sur elle. De même, nous devons chercher Dieu de manière intentionnelle. Si nous mettons de côté nos distractions et prenons le temps de chercher Dieu, nous apprendrons à le connaître et en serons bénis. Nous serons transformés par « la puissance de sa résurrection » (Ph 3.10).
Enfin, pourquoi ne pas rechercher la présence divine chaque jour ? Dieu n’est jamais plus loin qu’à une prière de vous !
Extrait de la Semaine
De Prière 2022