Romains 1.16.
La lecture de ce message aux chrétiens de Rome représente pour nous une extraordinaire occasion de révéler notre consécration à Christ et de renouveler notre engagement envers les frères et sœurs dans son corps. Ainsi cette lettre de Paul constitue le développement le plus complet de l’évangile de Christ dans le Nouveau Testament. En voici le thème principal : tous les hommes sont pécheurs, mais ils peuvent être rendus justes aux yeux de Dieu par la foi en Christ, et recevoir le salut et la vie éternelle.
Chacun a péché en se révoltant contre Dieu, ou en ignorant sa volonté. Seul Christ peut nous sauver. Ici Paul affirme d’emblée que la Bonne Nouvelle dont il est le porteur est destinée à tous les hommes sans exception (1.16). Il explique ensuite comment Dieu sauve l’homme perdu, quel qu’il soit, qui a confiance en lui. C’est une bonne nouvelle que Dieu nous sauve de notre péché.
Ainsi le chemin de l’acceptation d’un pécheur par Dieu, c’est-à-dire sa justification, simplement par la grâce est clairement affirmée au travers de la foi en la justice de Christ, sans distinction de nations. Cette doctrine est clarifiée des objections élevées par les chrétiens judaïsant, qui étaient partisans de créer des termes d’acceptation par Dieu par un mélange de la loi et de l’évangile, et pour priver les païens de toutes participations aux bénédictions amenées par le Messie. Dans la conclusion la sainteté est encore plus renforcée par des exhortations pratiques.
En faite, dans ce premier chapitre, qu’est-ce que Paul veut nous faire croire ? Ici Paul commence son message aux Romains en brossant un portrait saisissant des péchés de chacun. Il explique comment il est possible de recevoir le pardon par la foi en Christ et montre que les croyants peuvent faire l’expérience par leur foi nouvelle. Or ce que visait l’apôtre, son dessein en écrivant aux Romains, semble avoir été de répondre aux incrédules, et d’enseigner les Juifs qui croyaient ; confirmer le chrétien et convertir le païen idolâtre ; et montrer le païen converti étant égal avec le Juif, en ce qui concerne sa condition religieuse, et son rang dans la faveur divine. Ces multiples buts sont apportés à la vue de chacun par des oppositions ou des argumentations avec le Juif incrédule ou croyant, en faveur du chrétien, ou païen croyant. Le chemin de l’acceptation d’un pécheur par Dieu, c’est-à-dire la justification à son regard, simplement par grâce, est affirmé clairement à travers la foi dans la justice de Christ, sans distinction de nations.
Etre un esclave avec la nationalité romaine est impensable, même par choix, mais c’est ce qui fit Paul en étant un serviteur dépendants entièrement de son devin maître et de lui obéir. Mais nous, quel est notre disponibilité à l’égard de Christ, notre Seigneur ? Notre disponibilité à le servir et obéir lui permet de nous employer de faire de nous des serviteurs travaillant à ce qui a réellement de l’importance. Obéir c’est de nous détourner des autres maîtres, nous identifier nous-mêmes à Jésus, découvrir sa volonté et vivre en fonction d’elle. De même, tous les chrétiens sont appelés à être saints, autrement dit à mener une vie sainte. Les vrais chrétiens sont « saints » aux yeux de Dieu non à cause de leurs mérites, mais par la foi en Christ qui est mort sur la croix pour ôter leurs péchés (Ph 1:1).
De ce fait, la profession chrétienne n’est pas constituée d’une connaissance théorique des Ecritures, ni d’un simple consentement à une idéologie, encore moins de vaine discussion, mais uniquement d’obéissance. Nous pouvons voir dans ce texte :
1. Le privilège des chrétiens : ils sont bien-aimés de Dieu, et sont membres de ce corps qui est bien-aimé.
2. Le devoir des chrétiens : être saints, car ils sont appelés à être saints (ils sont en effet appelés à le devenir).
Or nous devons manifester de l’amour envers nos amis, non seulement en priant pour eux, mais aussi en remerciant Dieu pour l’affection qu’il nous témoigne. Nous devons partager en toutes libéralités avec notre prochain, la joie spirituelle que Dieu nous a accordé, nous réjouissant particulièrement dans cette communication avec nos frères dans la foi. La grâce est la faveur, l’amour et la miséricorde que Dieu accorde gratuitement à des hommes pécheurs qui ne les méritent pas et qui ne peuvent pas les acquérir. Par le moyen de la grâce, nous obtenons la paix (la réconciliation) avec Dieu et les uns avec les autres.
Ainsi dans ces versets, l’apôtre aborde le thème de toute l’épître aux Romains, dans laquelle il montre l’accusation et culpabilité de toute chair. C’est un message de salut, qui a le pouvoir de transformer la vie et qui s’adresse à tous. La bonne nouvelle nous montre à la fois combien Dieu est juste dans son plan du Salut pour nous et comment nous pouvons recevoir la vie éternelle. Quand nous faisons confiance à Dieu, nous sommes sauvés, nous recevons la vie pour le présent et l’éternité. Nous devons donner promptement aux autres ce que Dieu nous a confié, nous réjouissant de rendre les autres joyeux, de prendre un plaisir particulier dans la communion avec ceux qui croient les mêmes choses que nous. Si nous sommes rachetés par le sang, et convertis par la grâce du Seigneur Jésus, nous sommes entièrement siens ; et par égard envers lui nous sommes débiteurs envers tous les hommes de faire tout le bien que nous pouvons. De tels services sont notre devoir.
De ce fait, nous qui croyons, nous sommes aussi redevables à Dieu de la grâce, de la miséricorde et de l’amour qu’Il nous a témoignés. Nous Lui sommes redevables des bénédictions qu’Il a déversée sur nous. Si nous qui avons reçu le salut, nous ne faisions pas connaître la bonne nouvelle du salut aux autres, nous ressemblerions à un homme qui refuse de rembourser ce qu’il doit. Dieu n’apprécie pas une telle attitude (Ps 37:21).
Enfin pour la recevoir, nous devons croire en Christ. La puissance du salut est accordée à quiconque croit, qu’il soit Grec ou non, savant ou ignorant (verset 14). Ce qu’il a sur le cœur lorsqu’il intercède, c’est que Dieu au moment opportun, lui permette de les rencontrer, si c’est sa volonté. Une double raison justifie cette requête. D’une part, il souhaite les affermir en leur communiquant quelque don spirituel ; d’autre part, il désire partager avec eux le réconfort de la foi qui leur est commune à eux comme à lui.
Pour conclure notre réflexion, on peut dire que nous avons ici la réponse à la première question : « Pourquoi les hommes ont-ils besoin de l’Evangile ? » C’est parce qu’ils sont perdus sans lui, et que la colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive par leur vie impie.
En faite, ils se sont éloignés de Dieu, jusqu’à ce que toutes traces de vraie religion soient perdues, et n’avaient pas la révélation de l’évangile pour les en empêcher. Quel que soit ce qui peut être prétendu, quant à la suffisance de la raison de l’homme pour découvrir la vérité divine et l’obligation morale, ou pour gouverner correctement, les faits ne peuvent pas être niés.
Enfin le plus grand des dons de Dieu après celui de son fils, étant l’influence du Saint-Esprit, ce dernier don est appelé par excellence la grâce, dans la Bible comme dans le langage ordinaire.
Mon désir pour chacun d’entre nous, c’est que nous nous reconnaissons notre état et que nous nous renouvelons notre engagement avec le Christ.