Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi Jésus fut-il placé dans une crèche à sa naissance ? Est-ce tout simplement un détail sans importance de l’histoire de sa naissance ? Pour bien comprendre la signification de Luc 2.12, il nous faut méditer sur 1 Corinthiens 10.11 : « Ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. »
Puisque la Bible a été écrite pour nous aider à mieux comprendre les desseins divins, saisir l’importance de la crèche nous aide à assimiler l’histoire de Noël dans son ensemble. Lange avait dit aux bergers : « Ceci sera pour vous un signe », répondant à leur question avant qu’elle ne soit posée.
Le mot traduit par « signe » vient du grec semeion, qui signifie un gage, une merveille ou un miracle surnaturel. L’ange a donc informé les bergers que le Fils de Dieu naîtrait à Bethléhem cette nuit-là, et qu’ils le reconnaîtraient à ce signe, ce miracle : il serait couché dans une crèche.
Mais pourquoi Dieu permettait-il cela ? Chaque parent digne de ce nom, qu’il soit pauvre ou millionnaire, veut ce qu’il y a de mieux pour son enfant. Si vous rendez visite à des futurs parents, vous remarquerez deux choses dont ils sont particulièrement fiers : la chambre du bébé et les vêtements du bébé.
Mais offrir une crèche puante, sale et bruyante, au Fils de Dieu ? L’étable était probablement plein d’animaux. Quel choix étrange pour celui « qui habite une lumière inaccessible » (1 Timothée 6.16) !
Et que penser des vêtements de l’enfant Jésus ? L’ange fit savoir aux bergers qu’il serait emmailloté, du grec sparganoo, qui signifie enveloppé de bandelettes. Je suis sûr que Marie enveloppa Jésus des meilleurs morceaux de tissu qu’elle avait pu se procurer.
Peut-être que le « signe » donné aux bergers n’était pas seulement destiné à les aider à reconnaître le Fils de Dieu parmi la foule de Bethlehem. Peut-être qu’il indiquait aussi le genre de Dieu qu’il était : un Dieu « digne de recevoir puissance, [,..] Honneur, gloire et louange » (Apocalypse 5.12), permettant néanmoins à son Fils de naître dans une étable.
Se peut-il que malgré la puanteur, la saleté, le vacarme et l’encombrement de ma vie, Jésus veut y habiter ? Se peut-il que malgré le désordre qui règne dans ma vie, je n’ai pas à le réparer avant d’inviter Jésus ? Se peut-il que peu importe mes actes passés, mon opinion de moi-même, mon degré de culpabilité, ce signe soit pour moi ?
« Et ceci sera pour vous un signe : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une crèche. » Oui, ce signe est pour nous. Il a créé les extrémités de la terre (Esaïe 40.28), mais il fait grâce aux humbles (1 Pierre 5.5). Il habite une lumière inaccessible (1 Timothée 6.16), mais ceux qui ont le cœur pur le verront (Matthieu 5.8). Il est terrible de tomber entre ses mains (Hébreux 10.31), mais ses compassions s’étendent sur toutes ses œuvres (Psaume 145.9). Son trône est entouré de myriades de myriades et de milliers de milliers (Apocalypse 5,11), mais il laisse les 99 autres brebis pour aller chercher celle qui s’est égarée (Matthieu 18,12). Nous sommes comme des sauterelles à ses yeux (Esaïe 40,22), mais il prend soin de nous (1 Pierre 5.7). Jésus fut couché dans une crèche pour que nous sachions que nous n’avons pas un souverain sacrificateur incapable de compatir à nos faiblesses (Hébreux 4.15). Même quand nos péchés sont comme un vêtement souillé (Esaïe 64.6), même si nous sommes errants comme des brebis (Esaïe 53.6), il se tient à la porte et il frappe (Apocalypse 3.20).
La crèche constitue une partie très importante de l’histoire de Noël, elle nous en dit long sur la nature de Dieu, un Dieu qui veut se révéler à nous. « Et ceci sera pour vous un signe : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une crèche. »
Extrait de la revue Priorités
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