C’est l’une des doctrines fondamentales du christianisme. Tant que nous ne pratiquons pas, ne comprenons pas vraiment la notion de Pardon, notre christianisme est en mauvaise état.
Pourquoi est-il difficile de pardonner ? Est-ce facile de pardonner ?
Quels sont les raisons qui nous empêchent de pardonner ?
Les raisons sont multiples : 1. Pour se protéger.
2. C’est une excellente monnaie d’échange, càd qu’on va faire payer la personne qui nous a fait du mal.
3. Nous aimons cultiver les frustrations et le ressentiment, càd qu’on aime se plaindre, se dire que nous faisons pitié, que les autres nous ont mal menés.
Mais parfois on dit : « Je te pardonne mais je n’oublie pas ». Donc alors cela veut dire que nous faisons une trêve, mais on n’oublie pas ce que l’autre a fait et aussi on ne veut plus rien à faire avec cette personne là. Mais alors c’est une grave erreur que nous faisons car cela va nous détruire.
Pourquoi pardonner ?
1. Parce que la culpabilité, comme un cancer, ronge la majorité de nos contemporains.
Histoire : « Une femme qui raconte qu’un jour, elle rencontra un de ces anciens amis et à force de parler, l’homme lui dit qu’il voudrait bien avoir une relation avec elle, car il rêve de cela depuis quand il était jeune, et ainsi il la remet une carte de visite. Elle le prit et voilà elle ne fit plus aucun cas avec cette carte. Mais voilà au bout de quelques mois, elle a eu un Eczéma et après des traitements, sa maladie ne passait pas mais augmentait de plus en plus. Alors après avoir vu un psychologue, elle révéla toute son histoire et le psychologue lui donna des conseils et elle exécuta et au bout de quelques jours, elle fut guérie… ».
« De même une autre femme qui croyait qu’elle avait péché contre le Saint Esprit et durant 2 ans, elle a téléphoné au pasteur pour demander si elle l’avait fait ou pas et au bout de 2 ans, elle accepte une visite et là, la femme révèle qu’elle avait fait une promesse à sa mère mourante mais son mari n’a pas voulu qu’elle respecte sa promesse… ».
2. Parce que la notion de pardon est exclusive à l’espèce humaine.
Un certain Vercors (savant), va faire la différence entre les grands animaux et l’être humain, car il va comprendre que l’être humain peut parler et ce n’est pas le cas pour les animaux, mais les animaux ont un langage très sophistiqués qui leur permet de trouver la nourriture, et à quel distance. Le même savant va dire que l’homme peut utiliser des outils et non les animaux, mais on va apercevoir que ce n’est pas cela qui nous différencie.
Mais alors qu’est-ce qui nous différencie ?
Alors une femme des savants va leur dire que l’homme a un sens du sacré, du spirituel qui nous différencie des animaux. Mais voilà, l’homme a tendance à mettre le spirituel de coté et devenir comme des animaux, comme des primitifs.
Ainsi on voit que l’animal ne peut pas penser au futur, mais à son présent, mais l’homme lui a la pensée de l’éternité. Quel est le sens de ma vie ? De mon existence ? Seul l’homme a le sens du remord, le problème de conscience et non les animaux. Souvent l’homme redevient un animal pour ne pas se souvenir des problèmes causés.
3. Parce que le pardon nous libère.
Quand nous pardonnons à quelqu’un qui nous a fait du mal, notre esprit se libère et nous nous sentons de mieux en mieux. Nous arrêtons alors de nous dire que si cette personne avait accompli sa promesse, nous ne serons pas dans cet état.
Histoire : « un jeune homme au Québec, qui voulait se venger de sa sœur qui avait été maltraité. Alors il se mit dans un groupe de brigand et au bout d’un certain temps, il entra en prison et à sa sortit, il fit la promesse de venger sa sœur. Mais après avoir rencontré JC, sa vie changea et son comportement aussi…. »
Mais alors que dit la Bible ?
Dans l’AT, le pardon était offert par les sacrifices dans le Sanctuaire et aussi par l’habit de peaux que Dieu offrit à Adam et Eve.
Dans le NT, pour que vous puissiez pratiquer le pardon biblique, vous devez comprendre et accepter que Dieu vous ait pardonné dans sa grâce, et suivre son exemple en accordant votre pardon aux autres.
La grande majorité de notre frustration vient de ce que nous n’aimons pas nous-mêmes, nous nous sentons mal dans notre peau et c’est alors que nous n’aimons pas les autre qui nous entoure.
Matt 6.12 : « … Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés… ».
JC a beaucoup insisté sur une conséquence du pardon reçu : le pardon que l’homme pardonné doit accorder aux autres :
Matt 18.21-35 : « … Alors Pierre s’approcha de lui, et dit: Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il péchera contre moi? Sera-ce jusqu’à sept fois? Jésus lui dit: Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à septante fois sept fois. C’est pourquoi, le royaume des cieux est semblable à un roi qui voulut faire rendre compte à ses serviteurs. Quand il se mit à compter, on lui en amena un qui devait dix mille talents. Comme il n’avait pas de quoi payer, son maître ordonna qu’il fût vendu, lui, sa femme, ses enfants, et tout ce qu’il avait, et que la dette fût acquittée. Le serviteur, se jetant à terre, se prosterna devant lui, et dit: Seigneur, aie patience envers moi, et je te paierai tout. Emu de compassion, le maître de ce serviteur le laissa aller, et lui remit la dette. Après qu’il fut sorti, ce serviteur rencontra un de ses compagnons qui lui devait cent deniers. Il le saisit et l’étranglait, en disant: Paie ce que tu me dois. Son compagnon, se jetant à terre, le suppliait, disant: Aie patience envers moi, et je te paierai. Mais l’autre ne voulut pas, et il alla le jeter en prison, jusqu’à ce qu’il eût payé ce qu’il devait. Ses compagnons, ayant vu ce qui était arrivé, furent profondément attristés, et ils allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé. Alors le maître fit appeler ce serviteur, et lui dit: Méchant serviteur, je t’avais remis en entier ta dette, parce que tu m’en avais supplié; ne devais-tu pas aussi avoir pitié de ton compagnon, comme j’ai eu pitié de toi? Et son maître, irrité, le livra aux bourreaux, jusqu’à ce qu’il eût payé tout ce qu’il devait. C’est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son cœur… ».
Ici dans cette parabole, JC est entrain de faire une comparaison. Le maitre lui enlève sa dette, mais lui qui rencontre l’un de ces amis veut que celui-ci lui rembourse la totalité. Alors nous voyons que JC nous a pardonné tous nos péchés et nous a libéré, mais nous que faisons nous ? Nous restons sur notre idée jusqu’au bout pour que cette personne qui nous a fait du mal paye pour sa faute.
Matt 6.14-15 : « … Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses… ».
Le pardon est un processus en 4 étapes.
1° Je dois reconnaître la douleur. «Plus on essaie de garder en dehors de notre conscience les mauvais souvenirs, plus ils deviennent puissants. Puisqu’on ne leur permet pas d’entrer par la porte de nos pensées directement, ils viennent dans notre personnalité de manières déguisées et destructives. Dans plusieurs cas, il ne peut y avoir de vraie guérison et de vraie croissance spirituelle tant que nous n’avons pas libéré les souvenirs douloureux et les patrons malsains qui interfèrent présentement avec nos attitudes et notre comportement.»
2° Je dois délaisser mon droit de m’accrocher à l’amertume, la colère et le ressentiment.
3° Je dois désirer la réconciliation. «Pardonner, c’est retrouver une plus grande paix intérieure.» Le pardon est donc un cadeau que l’on se fait surtout à soi-même, car bien souvent, l’offenseur n’est pas du tout dérangé par notre manque de pardon, mais nous le sommes.
4° Je dois lancer à l’offenseur une invitation à rebâtir la relation à travers l’expression de l’amour inconditionnel et de l’acceptation. «La réconciliation ne signifie pas que nous éliminons les conséquences du péché dans la vie des gens. Elle signifie que nous les aidons à travers les conséquences afin qu’ils puissent être totalement guéris.»
Cela est une chose difficile à faire. Nous avons l’exemple du Rwanda, du génocide où une femme après avoir perdu sa famille alla en prison voir l’assassin de sa famille et lui pardonna. Et à sa sortie de prison (assassin), elle l’adopta comme son enfant. Voilà l’amour divin.
Jean 3.16 : « … Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle… ».
2 Corinthiens 5:18-19 : « … Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation. Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation… ».
Le pardon de Dieu ne dispense pas obligatoirement l’offenseur des conséquences matérielles ou physiques de son péché. (Patrimoine dilapidé, cirrhose de l’alcoolique, cancer du fumeur, hémiplégie provoquée par un chauffard etc.)
Rom 5.8 : « … Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous… ».
Même si nous n’éprouvons pas les sentiments d’être pardonné après avoir sincèrement confessé nos péchés, la Parole de Dieu nous promet que nous sommes totalement pardonnés et purifiés de nos péchés.
Ce sujet est probablement le plus important pour l’homme, le pardon, car c’est l’un des germes qui cause beaucoup de drame dans la vie familiale. Mais pour éviter cela, on doit être réconcilié avec Dieu et avec nous même pour être en forme moralement. Pour être guérie de cette frustration, nous devons avoir une nouvelle naissance, de pardonner et de confesser nos péchés et ainsi être libérer de notre culpabilité.
Psaumes 103.10-14 : « … Il ne nous traite pas selon nos péchés, Il ne nous punit pas selon nos iniquités. Mais autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, Autant sa bonté est grande pour ceux qui le craignent; Autant l’orient est éloigné de l’occident, Autant il éloigne de nous nos transgressions. Comme un père a compassion de ses enfants, L’Eternel a compassion de ceux qui le craignent. Car il sait de quoi nous sommes formés, Il se souvient que nous sommes poussière…. ».
Es 38.17 : « … Voici, mes souffrances mêmes sont devenues mon salut; Tu as pris plaisir à retirer mon âme de la fosse du néant, Car tu as jeté derrière toi tous mes péchés… ».
Ainsi Du moment que Dieu les a oubliés, nous ne devons pas revenir sur des fautes pardonnées pour nous culpabiliser ou attendre un meilleur pardon, car ce serait une injure à son amour. Nous ne pouvons, non plus, rappeler à celui que nous avons pardonné, sa faute passée. La promesse du pardon de Dieu met un sceau sur la réalité de notre pardon, quels que soient nos sentiments à cet égard.
Le pardon de Dieu nous l’acceptons par la foi, et non par un don que nous recevons.
Voudrais-tu accorder à ton tour un pardon à celui qui t’a offensé ?
Sujet traité par le
Pasteur José Elysée
Directeur de Il Est Ecrit
Sujet résumé par le