Introduction
Le cours de Bible avait pour thème « l’homme riche et le pauvre Lazare. » Le moniteur adressa l’une des questions d’application personnelle à un petit garçon qui se trouvait au premier rang. Il dit : « Etienne, préférais-tu être l’homme riche ou le pauvre Lazare ? » Le garçon à l’air éveillé, hésita un petit moment tandis qu’une ombre passait sur son visage. Puis il répondit avec un sourire « Monsieur, tandis que je suis vivant, je voulais bien être l’homme riche, mais une fois mort, c’est bien Lazare que je voulais être. » Etienne est comme plus d’un million d’hommes aujourd’hui. Ils veulent avoir Dieu et avoir le monde, ils veulent adorer Dieu et veulent adorer le monde ; ils veulent servir Dieu et veulent servir aussi le monde. De quel camp êtes-vous ? De cette catégorie de personnes qui servent deux maîtres à la fois? Si oui, voici le message que Dieu vous adresse : « Choisissez aujourd’hui qui voulez- vous servir » Prions ensemble.
Thème : Choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir
Titre : Servir l’Eternel
But : Montrer qu’appartenir à Dieu et le servir est un choix délibéré et le meilleur choix que nous devons faire si nous admettons que c’est Lui qui nous a créés et nous a sauvés.
Nous sommes dans le livre de Josué 24. 14-21. Ce dernier chapitre du livre de Josué relate d’une part, le renouvellement de l’alliance (Vs 1 à 28) et d’autre part, la mort de deux principaux acteurs de cette période de l’histoire d’Israël : Josué et Eliezer (Vs 29 à 33). Dans notre passage, nous sommes dans le contexte du renouvellement de l’alliance. Pourquoi et comment devons-nous servir l’Eternel ?
La proposition de Josué au peuple et son choix : vs 14-15
Maintenant (v.14) : c’est un adverbe de temps qui implique un ordre et ce mot prouve qu’il y a eu un problème précédemment entre Dieu et son peuple. En effet, Dieu a fait tout et a mis tout à la disposition d’Israël pour que celui-ci puisse présenter son caractère aux nations païennes, mais Israël avait un cœur endurci. Il n’avait plus la crainte de Dieu, il s’est détourné de Dieu. Dieu nous appelle à le servir et cet appel est urgent. C’est maintenant qu’il faut prendre de décision. Si c’est Dieu que nous avions choisi de servir, servons – Le ; si c’est une autre personne, servons – la également, mais un choix à faire nous est imposé aujourd’hui et c’est un appel personnel.
Craignez Dieu : « Craignez Dieu » est un impératif, donc un ordre. Que signifie cette expression ? S’agit-il d’avoir peur de Dieu ? Non ! Elle signifie plutôt ne pas vouloir l’attrister, mais le respecter, l’aimer, lui obéir, l’intégrer dans toutes nos décisions et activités. Nous ne devons pas nous attacher à d’autres choses, mais rester fidèles à Dieu car il exige de nous la fidélité à l’alliance qu’Il renouvelle librement (gratuitement).
Servir avec intégrité et fidélité : C’est servir l’Eternel avec justice, honnêteté, avec joie, avec patience, avec compassion, avec amour. C’est aussi bannir toute forme d’hypocrisie et d’orgueil dans le service du Seigneur et surtout faire disparaître toute forme d’idolâtrie. Les israélites avaient gardé quelques bijoux, les objets en or, etc., pendant qu’ils étaient en Canaan. Ils les ont gardés sous forme de curiosité, sous forme de souvenir. Ces objets ont pris le dessus sur l’adoration, car ils les adoraient secrètement dans leurs cœurs. La preuve en est que lorsque Moïse était parti au Mont Sinaï et tardait de revenir, le peuple se dirigea vers Aaron où il a demandé qu’il leur fasse un dieu afin qu’ils l’adorent. Aaron prit les objets d’or qu’ils possédaient et leur fit un veau d’or et leur dit : « voici le dieu qui vous a faits sortir du pays d’Egypte. »
Si vous ne trouvez pas bon de servir l’Eternel (v. 15) : le peuple au lieu d’adorer le Créateur s’est mis à adorer la créature. C’est la raison pour laquelle Josué interpelle le peuple à craindre l’Eternel. De même, comme le peuple d’Israël, nous chérissons certains péchés dans nos cœurs qui nous empêchent de servir le Seigneur. Pour certains c’est l’hypocrisie, le jour ils se font des justes et dans la nuit, ils sont les premiers à fouiller les jupons ; pour d’autres, c’est la poursuite de la richesse, et bien d’autres choses. Christ fut également soumis au même type de test lorsqu’au cours de son jeûne, Satan décida de le tenter. Ce fut un dilemme d’adoration. Par cette victoire Jésus nous interpelle à craindre l’Eternel. Nous devons savoir que l’adoration et le jugement sont liés. Personne, au jugement final, ne mourra parce qu’il est pécheur, mais parce qu’il aura refusé la solution proposée par Jésus, celui d’adorer le Créateur au lieu de la créature. Quelles sont les causes du refroidissement de certains membres d’Eglise ?
Certains accusent les autres en disant qu’ils sont hypocrites, que l’Eglise manque d’amour, que les frères ne leurs rendent pas visite, que l’Eglise est divisée en de petits groupes et même le pasteur a ses fidèles avec qui il est constamment. Toutes ces raisons font que les gens ne trouvent pas bon de servir le Seigneur et par-dessus tout, certains pensent que depuis qu’ils sont chrétiens, Dieu n’a rien fait pour eux. Ils prient sans aucun exaucement ; ils cherchent Dieu et ne le trouvent pas ; ils veulent le connaître et ne le connaissent. Est-ce que toutes ces raisons, qu’elles soient objectives ou pas, doivent nous empêcher de servir celui qui nous a sauvés, Jésus-Christ ? Non. Car nous devons fixer les yeux sur le Maître et non sur nos semblables et les choses éphémères de ce monde.
L’homme est libre de servir qui il veut, d’adorer qui il veut. Dieu nous laisse le libre choix à travers la liberté de conscience qu’Il a mis en nous. Servir Dieu n’est pas une contrainte, mais quiconque l’accepte doit obligatoirement le servir. Le contraire serait de nier le ministère de Christ. Nous en avons pour preuve les trois compagnons de Daniel qui avaient le choix d’adorer Dieu ou la statue dressée par le roi Nebucadnetsar. Mais ceux-ci ont accepté d’adorer l’Eternel. Tout comme Dieu dit : « Je mets devant toi la vie et la mort, le bien et le mal, choisis la vie afin que tu vives. » (Deut 30. 19), Josué de même, met le peuple devant un choix.
Le choix de Josué (v. 15) : Josué quant à lui, dit : « Moi et ma maison, nous servirons l’Eternel. » Tel est le bon choix opéré par un leader modèle, celui de servir l’Eternel. Tel devrait aussi être l’exemple des dirigeants de nos jours. Ils sont appelés à frayer (montrer) le chemin au peuple. Un dirigeant qui est mou pourrait contaminer toute la société, un pasteur qui est froid pourrait rendre de même ses membres froids ; pour un pasteur chaud, ses membres pourraient être chauds. Telle est la loi de la contamination du service. Chaque peuple est l’image de son leader et tel peuple, tel leader. Le comportement d’un dirigeant ou d’un pasteur peut influencer d’une manière ou d’une autre la communauté qu’il dirige.
La réponse du peuple et ses raisons (vs 16-18) :
La réponse du peuple (v. 16) : le peuple répondit et dit : « Loin de nous la pensée d’abandonner l’Eternel et de servir d’autres dieux ! » En fait, le peuple se rappelle des bienfaits de Dieu manifestés à leur égard. Dieu a délivré Israël alors qu’il était devant la mer rouge et derrière était l’ennemi. Dieu fendit la mer et Israël la traversa. Dieu a porté Israël sur des ailes d’aigle. Le peuple choisit de servir l’Eternel et en donne les raisons de son choix.
Les raisons données par le peuple (vs. 17-18) : Il est notre Dieu (nous n’avons pas d’autre Dieu, c’est lui qui nous a créés et nous luis appartenons) ; c’est l’Eternel qui nous a délivrés de la servitude d’Egypte (car c’est le Dieu de notre salut) et nous a élevés devant nos ennemis. Il est donc évident et opportun que le peuple décide solennellement en déclarant que : « nous aussi, nous servirons l’Eternel, car Il est notre Dieu ». Pouvons-nous dire la même chose que ce peuple étant sauvés par Jésus ? Christ nous a de même délivrés de l’esclavage du péché et des chaînes de l’ennemi et a opéré des miracles dans nos vies individuellement.
Intimidation et persistance du peuple (vs 19-21)
Intimidation par Josué : Josué procède par une tentative d’intimidation, afin de se rassurer que le choix du peuple est véritable, en disant au peuple qu’il n’aura pas la force de servir l’Eternel et il en donne les raisons :
- C’est un Dieu saint et de ce fait, le peuple devrait être aussi saint, et devrait se débarrasser de toute souillure.
- Dieu ne pardonnera pas à son peuple : Ici, Josué met le peuple en garde de toute idolâtrie et l’invite à être toujours en présence du Seigneur et à écouter sa voix.
- Car Dieu est un Dieu jaloux (voire Exode 20. 2). Il est dommage qu’en français le mot « jaloux » ait un sens péjoratif, alors qu’en hébreux, c’est loin d’être toujours le cas. Le terme « kana » contient l’idée de rougeur, de chaleur qui se manifeste sur le visage de celui qui aime d’une profonde passion ou forte émotion. En français, ce mot a le sens de l’amour passionné, exclusif ; c’est une passion ardente pour quelque chose ou pour quelqu’un. Alors, Dieu nous veut de façon exclusive pour Lui-seul parce qu’il nous aime avec passion et Il est notre créateur et rédempteur.
- Car Dieu a tant aimé l’humanité qu’Il a donné son Fils Jésus afin qu’Il meure sur la croix pour le salut de nos âmes. Celui donc qui dit qu’il aime doit être prêt à se sacrifier pour celui qu’il aime et surtout à faire sa volonté, le servir quoiqu’advienne. (Illustration) Imaginez vous quelqu’un qui aime une fille et a tout fait pour elle et elle se laisse détournée par un autre. Quelle sera la réaction du premier qui s’est sacrifié pour elle ?
Notre amour ne doit pas être partagé avec d’autres dieux. Cet amour doit être un engagement total pour Dieu qui nous aime et qui nous a créés à son image par amour. Car « Une vie où domine la crainte de Dieu ne sera pas une vie de tristesse. C’est l’absence du Christ qui fait de notre vie une vallée de larmes. Quand le Christ habite dans l’âme, il est une source de joie. » Parabole, 135.
Persistance du peuple (v. 21) : le peuple insiste toujours de servir l’Eternel « non car nous servirons l’Eternel ». Nous aussi, nous devons servir l’Eternel Seul et dire non aux mauvaises choses dans notre vie qui nous empêchent d’être agréables à Dieu. Nous devons servir Dieu maintenant, pas demain et pas après demain qui ne nous appartiennent pas, mais seulement aujourd’hui et jusqu’à la mort, car nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui avancent pour sauver leurs vies.
Illustration : un conférencier a relaté qu’alors qu’il était entrain de diriger une campagne d’évangélisation, il a remarqué un jeune garçon qui était réceptif au message. Il a remarqué que ce jeune garçon s’intéressait réellement à la Parole de Dieu. Il a établi des contacts avec lui et il le voyait déjà comme un chrétien. Ce jeune avait un problème. Il hésitait de faire le choix de suivre le Seigneur Jésus car il avait peur de ses parents et de ses amis. Jour après jour, il renvoyait sa décision. Le conférencier constata l’absence de ce jeune pendant trois jours. La nouvelle lui parvient après que ce jeune est décédé. Hélas, il voulait suivre son Maître Jésus, mais a tardé de soumettre sa volonté en lui obéissant.
Acceptez donc de suivre Jésus partout et en toute circonstance en ce jour de grâce car remettre à demain ou à plus tard peut entrainer la perte de notre vie. Acceptons de servir et d’adorer Dieu aujourd’hui. Je répète avec l’apôtre Paul que : « Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut. » Ce n’est pas l’année prochaine, ni le mois prochain et ni la semaine prochaine, mais c’est maintenant.
« Ceux qui sont vainqueurs comme le Christ a vaincu devront se tenir constamment en garde contre les tentations de Satan… Nombreux sont ceux qui désirent recevoir la récompense finale et la victoire qui seront accordées aux vainqueurs, mais qui ne veulent pas connaître un dur labeur, les privations, le renoncement à soi-même, comme le fit notre Rédempteur. C’est seulement grâce à l’obéissance et à des efforts constants que nous vaincrons comme il a vaincu. » 3T 491.
Aujourd’hui est un jour de grâce, ne comptes pas sur demain. Pendant que ton Sauveur passe, saisis sa puissante main. Moi, j’ai choisi de servir l’Eternel et l’Eternel seul et de ne pas me laisser divertir par quoique ce soit dans ce monde passager, et il se peut que dans cette assemblée il y a aussi d’autres personnes qui veulent faire le même choix que moi ou renouveler leur engagement déjà pris à servir l’Eternel quelque soit les circonstances car « Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur.. » (1 Corinthiens 15. 58) Je voudrais inviter ces gens à se tenir debout au son du cantique H&L 236.
Que le Seigneur nous bénisse !
Pasteur Ben Issouf OUEDRAOGO