Hébreux 10.19.
La supériorité de Christ sur tout et sur tous est clairement démontrée par l’auteur. Le christianisme supplante toutes les religions et ne pourra jamais être surpassé. Où peut-on trouver mieux que Christ ? Impossible ! Vivre en lui, c’est ce qu’il y a de meilleur dans la vie. Tout le reste n’est que tromperie ou imitation de moindre valeur.
Ainsi après avoir démontré la supériorité de la foi chrétienne dans les chapitres précédents, l’auteur passe à ses implications pratiques dans la vie de tout disciple. En tant que lecteurs, nous sommes invités à tenir ferme dans notre nouvelle foi, à nous encourager les uns les autres et à nous réjouir du retour du Christ. Ainsi durant quelques minutes, nous essayerons de méditer sur ce thème.
Ouvrons notre Bible dans Hébreux 10.19 et suivants. Dans ces versets, l’auteur nous dit que tous les croyants ont obtenu un libre accès à la présence de Dieu, il leur appartient d’utiliser ce privilège. Les voies et les moyens par lesquels les chrétiens ont de tels privilèges, sont par le sang de Jésus, par le mérite de ce sang qu’il a offert comme un sacrifice expiatoire. L’accord de la sainteté infinie et de la miséricorde qui pardonne, n’ont pas été compris clairement jusqu’à ce que la nature humaine de Christ, le Fils de Dieu, ait été blessée et meurtrie pour nos péchés.
Ainsi vivre par la foi est bien mieux qu’accomplir simplement des rites et règles. Maintenant tout a changé. Il n’existe plus d’endroit spécial ou seuls certains privilégiés peuvent s’approcher de Dieu. Au contraire tous les croyants peuvent entrer en sa présence, par la foi en tout temps et en tout lieu sur la terre.
Mais alors posons-nous cette question : Comment entrer dans la présence de Dieu ? Il faut un cœur ni partager, ni rempli de motivation déplacées ni prétentieux, mais désireux de rendre une adoration pure, personnelle et sincère. Si nous pouvons nous approcher librement de Dieu, c’est grâce à l’œuvre de Jésus qui nous purifie de notre culpabilité et nous donne une pleine assurance, nous permettant de n’éprouver aucune hésitation et de savoir qu’il nous écoutera et nous répondra.
En faite pour avoir un libre accès dans la présence de Dieu, le voile devait être déchirée, càd son corps devait être brisé par la mort. Ce fait nous rappelle que nous pouvons nous approcher de Dieu grâce à sa vie sans péché, mais seulement en raison de sa mort expiatoire. C’est uniquement par les blessures mortelles de l’Agneau que nous pouvons pénétrer dans le sanctuaire. Chaque fois que nous entrons dans la présence de Dieu par la prière ou l’adoration, rappelons-nous que ce privilège nous a été très chèrement acquis.
Or notre chemin vers le ciel passe par celui du Sauveur crucifié ; sa mort est pour nous le chemin de la vie, et à ceux qui croient cela, ce sera précieux. Alors que nous obtenons toute consolation et grâce de notre Père céleste, nous sommes réconciliés et devons observer en tout points la doctrine de Dieu, notre Sauveur.
Ainsi quelle merveille, au-delà de toute expression, que d’avoir libre accès, non auprès des célébrités de ce monde, mais auprès du Souverain de l’univers ! L’importance que nous attachons à cette invitation transparaît dans la manière dont nous y répondons.
En conséquence comment devrions-nous nous présenter devant le Trône ?
Le V22 nous donne 4 conditions à rempli :
- Avec un cœur sincère, Les enfants d’Israël s’approchaient de Dieu avec leur bouche et l’honoraient avec leurs lèvres, mais leur cœur était souvent loin de lui (Mt 15.8). Nous devrions nous approcher de Dieu avec une totale sincérité.
- Dans la plénitude de la foi. Nous nous approchons de Dieu avec une pleine confiance dans les promesses de Dieu et avec la ferme conviction que nous serons acceptés en sa présence.
- Les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience. Seule la nouvelle naissance peut produire cet effet. Quand nous croyons en Christ, nous nous approprions la valeur de son sang. Le sang nous délivre d’une mauvaise conscience.
- Le corps lavé d’une eau pure. Le corps représente notre vie. L’eau pure se rapporte soit à la Parole de Dieu (Eph 5.25, 26), soit au Saint-Esprit. Nous sommes lavés une fois pour toutes de la culpabilité du péché par la mort de Christ, mais lavés à maintes reprises de la souillure du péché par l’Esprit au moyen de la Parole de Dieu.
Or nous devons rester vigilent, au temps de l’épreuve afin d’être armés pour persévérer dans notre fidélité au Seigneur. Un jour d’épreuve attend tous les hommes : jour de leur mort.
En faite, à mesure que nous nous rapprochons du retour de Christ, le combat spirituel et la persécution deviennent plus intense. Les forces ennemies s’acharnent. Les difficultés ne devraient jamais servir d’excuse pour manquer le culte. Alors nous devrions nous rassembler et ne pas abandonner notre Assemblée, comme quelques-uns le font. Ces paroles constituent une exhortation de caractère général destiné à tout chrétien afin qu’il participe avec fidélité à son Eglise locale. Sans conteste nous trouvons force, réconfort, nourriture spirituelle et joie, lorsque nous adorons et servons Dieu ensemble.
Ainsi ceux qui rejettent délibérément l’offre de salut de Christ rejette le plus précieux cadeau de Dieu. Il ignore les impulsions du Saint Esprit qui nous communique l’amour rédempteur de Dieu. Le seul sacrifice acceptable pour le péché est la mort de Christ sur la croix. Celui qui rejette délibérément ce sacrifice après avoir clairement compris la bonne nouvelle n’a aucun autre moyen pour obtenir le salut, car Dieu n’a prévu aucun nom à invoquer.
Donc le « destin » de ceux qui transgressent la loi de Dieu dans l’A.T. est rappelée comme toile de fond pour faire ressortir le caractère encore plus tragique du destin de l’apostat. Tout homme qui transgressait la loi de Moïse en devenant idolâtre mourait sans miséricorde quand sa culpabilité était prouvée par la déposition de deux ou trois témoins (Deut 17.2-6).
De ce fait, quel châtiment pourrait être plus douloureux que celui de mourir sans miséricorde ? Nous répondons : Mourir en méprisant par la miséricorde, par la miséricorde et la grâce qu’ils ont méprisées. Combien le cas est épouvantable, quand non seulement la justice de Dieu, mais sa grâce et sa miséricorde abusées appellent la vengeance ! Tout ceci ne doit pas de la moindre manière faire que des âmes qui sont dans la peine à cause de leur péché soient interdites de miséricorde, ou que l’avantage du sacrifice de Christ soit refusé à celui qui est disposé à accepter ces bénédictions. Celui qui vient à Christ ne sera pas mis dehors.
En résumé, mépriser ce sacrifice revient donc à dédaigner et insulter l’esprit en le rejetant avec arrogance. L’Esprit est une personne, non une force, ni une simple influence il est porteur de la grâce divine. Ceux qui rejettent sa grâce connaitront toute la rigueur de son jugement. Ils n’auront aucune excuse à faire valoir et découvriront qu’ils avaient tord, mais ce sera trop tard.
Enfin pour terminer notre réflexion, l’auteur nous encourage en tant que croyant à persévérer dans la foi et dans la conduite face à la persécution et pression. La souffrance est désagréable, mais elle peut former notre caractère et notre patience.
De ce fait, le combat journalier du chrétien peut être très dur, mais il aura bientôt une fin. Dieu n’est jamais satisfait par la confession cérémonieuse, les devoirs extérieurs et les services de celui qui ne persévère pas ; mais il les voit avec un grand déplaisir. Or ceux qui sont restés fidèle dans les grandes épreuves du temps passé ont raison d’espérer avoir la même grâce pour les aider à vivre encore par la foi, jusqu’à l’accomplissement de leur foi et de leur patience, et même le salut de leurs âmes.
En Conclusion, nous avons vu que persévérer c’est tenir ferme, faire preuve de constance. Quand nous sommes près de trébucher, ou tentés de faire demi tour, fixons le regard sur ce que le Seigneur a fait pour nous et sur ce qu’il nous promet pour l’avenir et poursuivons notre route. La présence de Christ en nous permet d’avoir cette endurance.
Enfin, quand nous sommes incités à abandonner, à nous détourner de Christ, souvenons-nous de ce qu’il nous assure et continue à vivre pour lui. Nous pouvons avoir la victoire dans nos épreuves si nous n’abandonnons pas Christ et ne luis tournons pas le dos. Restons lui fidèle et demandons lui de nous aider à persévérer. Tel est mon souhait pour chacun d’entre nous.