APRES la naissance de Jean, Marie retourna à Nazareth où Joseph l’attendait impatiemment.
Quelles nouvelles elle avait à lui apprendre ! Elle ne devait penser qu’à cela. II y avait la visite de l’ange Gabriel à Zacharie ; la surprise d’Elisabeth quand elle sut qu’elle aurait un bébé ; comment Jean reçut son nom ; et finalement, l’étrange et émouvant message de Gabriel pour elle-même.
En entendant cette partie de son récit, Joseph parut s’inquiéter et ne sut que répondre. Ces paroles étaient tellement extraordinaires qu’il avait de la peine à les croire. Marie lui disait-elle la vérité ? Avait-elle réellement vu un ange ? Son fils serait-il le Fils de Dieu et le roi d’Israël ? C’était vraiment troublant…
Mais Dieu connaissait ses pensées, et, dans la nuit, il lui envoya Gabriel pour lui parler en songe. L’ange lui dit : « Ne crains pas », selon le plan de Dieu, Marie « enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus ; c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Je suis persuadé que lorsqu’il se réveilla, le matin suivant, Joseph raconta son rêve à Marie. Il me semble presque l’entendre dire : « L’ange Gabriel m’a parlé. Il m’a dît que tout ce que tu m’avais raconté est vrai et il veut que j’appelle l’enfant ; Jésus. »
— Il m’a dit la même chose, dut répondre Marie,
— Mais il n’y a personne qui s’appelle ainsi dans notre famille.
— Ce nom doit avoir une signification spéciale.
— Mais oui ; il veut dire « Sauveur ». Cet enfant, a affirmé Gabriel, « sauvera son peuple de ses péchés ».
Je suis sûr que ni Joseph ni Marie ne comprirent ce que l’ange voulait dire. Pas à ce moment-là, de toute façon. Comme le reste du peuple d’Israël, ils espéraient que quelqu’un les délivrerait des Romains — de la cruauté de leurs soldats et de la mesquinerie de leurs percepteurs. Mais ils n’avaient jamais pensé qu’une telle personne les sauverait de leurs péchés. A quoi cela servirait-il ? Mais Dieu savait que si cela arrivait, Israël verrait la fin de tous ses autres ennuis.
Par ces paroles merveilleuses, l’ange Gabriel confia à Joseph et à Marie le plus précieux secret qui ait jamais été révélé. Il voulait qu’ils soient les premiers à savoir que ce petit garçon à venir était celui qui, selon la promesse de Dieu, briserait le pouvoir de Satan. Ce précieux enfant grandirait et serait le Sauveur du monde. II aiderait les hommes à surmonter le mal. Il les rendrait bons, justes et nobles. Et un jour, il les reconduirait en cet Eden depuis si longtemps perdu et rétablirait tout ce que le diable avait détruit.
« Tu lui donneras le nom de Jésus » avait dit Gabriel. Quiconque invoquerait ce nom pouvait avoir l’assurance que le Sauveur avait le pouvoir et la volonté de pardonner les péchés.
« Tu lui donneras le nom de Jésus », afin que toutes les nations se tournent vers celui qui les aiderait à supporter leurs épreuves.
« Tu lui donneras le nom de Jésus », afin que l’espoir visite les découragés, et que la joie réconforte ceux qui sont tristes et affligés, jusqu’aux extrémités de la terre et jusqu’à la fin du monde.
II n’est pas étonnant que le prophète Esaïe ait dit : « On l’appellera Admirable. * Jésus a réellement porté le nom le plus beau qui ait jamais été donné.
« Tu lui donneras le nom de Jésus ; c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ».
Ces mots sublimes, adressés à Joseph il y a plus de mille neuf cents ans, ont une signification actuelle plus importante que jamais.
Chaque jour qui passe, les fait briller plus intensément. Leur glorieux message est pour toi, pour moi, pour tous. Il peut nous sauver ; il nous sauvera si nous le laissons agir. Et il nous sauvera de tous nos péchés.
Extrait du livre Belle Histoire de Bible
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