SI VOUS aviez été dans le temple de Jérusalem environ six semaines après la naissance de Jésus, vous auriez vu un homme très âgé examinant avec attention les bébés que les pères et les mères présentaient aux sacrificateurs pour être consacrés.
Ce vieillard s’appelait Siméon. Les mamans aimaient la façon dont il s’inquiétait de leurs enfants. La sollicitude qu’il manifestait envers eux prouvait sa bonté et le montrait sous les traits d’un délicieux grand-père.
II était savant et connaissait les saintes Ecritures de la Genèse jusqu’à Malachie, Pendant de longues années il avait cherché « la consolation d’Israël » et étudié toutes les prophéties concernant le Messie. II était sûr, dans son cœur,
que le moment de son apparition était arrivé. De plus, le Seigneur lui révéla qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu l’enfant de la promesse.
C’est pourquoi il regardait si ardemment chaque bébé apporté au temple. Naturellement, les parents ne savaient pas ce qui se passait dans son esprit. Siméon se demandait constamment : Est-ce cet enfant ? Ou celui-ci ? Ou celui-là ?
En présentant leurs nouveau-nés à l’Eternel, les parents apportaient des offrandes d’actions de grâces. Siméon ne se lassait jamais de parler avec eux. Heure après heure, il cherchait celui qu’il était impatient de connaître.
Un jour, tandis qu’il entrait dans le temple, il remarqua un homme et une jeune femme modestement vêtus. Ils venaient pour faire consacrer leur fils. II reconnut qu’ils étaient Galiléens. Ils apportaient l’offrande des moins fortunés ; deux oiseaux dans une cage. « Deux tourterelles ou deux jeunes pigeons » était le sacrifice des plus pauvres.
Siméon n’avait jamais vu ces gens, mais il y avait en eux quelque chose qui retint son attention, particulièrement en la jeune femme au visage frais et lumineux. Voilà quelqu’un, il en était certain, qui aimait le Seigneur. Cela ne faisait aucun doute.
Il regarda l’enfant, et tout à coup, il tressaillit. Une grande joie l’envahit soudain. C’était comme si la voix de Dieu lui parlait : « Voici le Messie, celui que tu attendais depuis si longtemps » !
Des larmes de bonheur roulèrent le long des joues du saint vieillard ; il prit le précieux bébé, et le serrant contre son cœur, il déclara :
« Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, salut que tu as préparé devant fous les peuples, lumière pour éclairer les nations, et gloire d’Israël, ton peuple ».
Joseph et Marie regardaient, étonnés. La Bible raconte qu’ils étaient dans l’admiration des choses qu’on disait de leur fils. Et Marie se demandait probablement : « Comment sait-il tout cela ? L’ange Gabriel lui aurait-il aussi parlé ? »
Puis Siméon se tourna vers Joseph et Marie et les bénit. Regardant le doux visage de Marie levé vers lui, il lui parla directement : « Voici, cet enfant est destiné a amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction, et à toi-même une épée te transpercera l’âme, afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées. »
Marie se demanda ce qu’il voulait dire. Quel mystérieux destin serait celui de son cher petit enfant ? Comment pourrait-il être la cause de la chute et du relèvement de plusieurs ? Et qu’est-ce que c’était que cette épée qui transpercerait son âme de mère ? Son enfant n’était-il pas destiné à devenir le roi d’Israël ? Comment alors pourrait-il y avoir de la souffrance ? Un jour, elle comprendrait…
Elle eut à peine le temps de penser aux étranges paroles prononcées par Siméon, qu’une femme âgée se précipita vers eux. Elle s’appelait Anne, et elle était prophétesse. Elle avait quatre-vingt quatre ans. « Elle ne quittait pas le temple, et elle servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et la prière. » Très émue, elle regarda Marie et son bébé. Elle reconnut le Messie. Avec enthousiasme, Anne « louait Dieu et elle parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem ». Les personnes présentes dans le temple l’entendirent et s’approchèrent pour voir ce qui se passait.
Certaines la crurent, d’autres doutèrent ; la plupart dirent simplement : « Quel beau bébé ! » et passèrent leur chemin sans y penser davantage.
Mais pour Marie, les paroles de Siméon et d’Anne signifiaient beaucoup. Elle était de plus en plus persuadée que son enfant était vraiment le Messie, l’Enfant de la promesse et de la prophétie.
Extrait du livre Belle Histoire de Bible
Voir pour plus de renseignement