07 Octobre
« Celui qui est fidèle en peu de choses est aussi fidèle dans ce qui est important » Luc 16 : 10
Dans les grandes villes de France les touristes admirent nos cathédrales. Amiens, Beauvais, Chartres, autant de lieux chargés d’histoire qui ne cessent d’étonner les visiteurs venus du monde entier. Ils admirent les statues, les porches décrivant des scènes du Nouveau Testament. Mais il y a ce qui se voit moins ou pas du tout. Ainsi c’est à peine si on les aperçoit.
Aujourd’hui le téléobjectif nous permet de les voir d’aussi près que les autres. Nous voyons alors la perfection que recherchaient les bâtisseurs de ces siècles glorieux. Ils ont donné autant de soin aux statues presque invisibles à l’œil nu qu’à celles qui ornent l’entrée de ces magnifiques édifices.
Les ouvriers de cette époque lointaine auraient pu se dire : « Plaçons les statues les plus belles en bas, là où tout le monde peut les admirer. Quant aux autres, qu’importe ce qu’elles sont, puisque nul ne les verra jamais ». Pourtant, quand nous contemplons les statues, nous voyons qu’elles sont toutes d’une remarquable beauté. Rien n’a été laissé au hasard. C’est admirable.
La sagesse des bâtisseurs de cathédrales n’inspire pas toujours la nôtre. Le commerce des cosmétiques nous a habitués au culte de la beauté. Est beau ce qui se voit : le visage, les mains, la chevelure. Les grands noms de la beauté ne nous ont toutefois pas appris la beauté intérieure, ce qui est justement inaccessible à l’œil nu. La tentation est forte de négliger l’invisible de nos personnes.
Qu’importe les pensées qui roulent dans ma tête. Les sentiments qui se bousculent dans mon cœur. Haine, colère, rancune, jalousie, convoitise, chagrin, désespoir. Un masque de maquillage et d’habits somptueux peuvent cacher la misère intérieure. On nettoie les taches sur les vêtements. Il existe d’excellents produits pour cela. Mais personne n’a encore trouvé le produit miracle qui enlève les taches de notre misère intérieure. La région du globe la plus polluée, c’est encore l’âme humaine.
Il ne faut pas s’avouer vaincu pour autant. L’invitation du grand apôtre Paul est pertinente : « Pensez à ce qui est en haut, et non à ce qui est sur la terre ». (Colossiens 3, 2) En regardant en haut, ne manquez pas de constater le soin que les bâtisseurs ont mis pour construire les cathédrales avec leurs recoins les plus invisibles. L’important c’est le cœur. Prenez-en soin. Bichonnez-le.
« Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie ». (Proverbes 4, 23)
Pierre L’EPLATTENIER
» Tiré du livre de méditations bibliques :