INTRODUCTION
Le problème de l’incarnation de la divinité en la personne de Jésus suscita aussi de nombreuses controverses. D’un côté, les théologiens d’Alexandrie insistaient sur la divinité de Jésus au détriment de son caractère humain ; leurs principaux adversaires, les théologiens de l’école d’Antioche, insistaient au contraire sur l’humanité de Jésus au détriment de sa divinité. À Alexandrie, les apollinaristes affirmèrent que dans le Jésus humain, le Logos s’était substitué à son esprit. La thèse revenait à nier la pleine humanité du Christ et l’apollinarisme fut condamné par le premier concile de Constantinople, en 381. Une autre hérésie surgit de l’école d’Antioche au Ve siècle : le nestorianisme. Les nestoriens affirmaient que deux personnes distinctes se trouvaient réunies dans le Christ incarné : ils rejetaient donc le titre de « Théotokos » (mère de Dieu) donné à Marie par l’école d’Alexandrie. Pour Nestorius, patriarche de Constantinople, et ses adeptes, Marie était la mère du Jésus humain mais pas du Fils à la fois divin et humain. Contre le nestorianisme, les conciles d’Éphèse (431) et de Chalcédoine (451) réaffirmèrent le titre de « Théotokos ». Au concile de Chalcédoine, l’incarnation fut définie comme « deux natures, une personne », formule devenue classique dans l’orthodoxie chrétienne. Mais la définition du concile de Chalcédoine suscita de nouveaux désaccords : une partie importante de l’école d’Alexandrie affirma que le Fils incarné était uniquement de nature divine (monophysisme), remettant de nouveau en question l’humanité de Jésus[1].
A travers les âges, le problème de la divinité de Jésus a toujours été un problème théologique fondamental, mais aussi social faisant l’objet de plusieurs attaques. De nos jours, de par l’anthropomorphisme, on a du mal à comprendre qu’un Dieu soit à la fois Dieu et Homme tel Jésus, Dieu incarné. Comment pouvons-nous donc établir la vérité sur la divinité de Jésus lorsque cette question demeure toujours confrontée à des attaques telles celles des Ariens et néo-ariens ? La divinité du Christ est-ce un problème exégétique ou herméneutique ? Nous examinerons dans un premier temps les différentes et principales attaques tant historiques que modernes et nous finirons par établir la vérité sur la divinité de Jésus sur la base de l’examen de certains textes bibliques et de certains témoignages.
I. Les Adversaires de la divinité de Jésus
- L’Arianisme[2]
C’est un enseignement qui a vu le jour au 4è siècle apr. JC en Alexandrie. Ce nom vient de celui de son Représentant Arius, un Evêque d’Alexandrie. L’Arianisme renie que Jésus-Christ était de la même substance (Grec, Homoousios) comme le Père et a réduit le Fils au rang d’une créature, bien que préexistent avant le monde. Pour les ariens donc, Jésus n’est pas Dieu, mais il a été créé comme nous les humains. L’Arianisme a été condamné au Concile de Nicée en 425.
2. Les Semi-Ariens
Les semi-ariens ont tenté de faire un compromis entre la position des orthodoxes et les ariens sur la nature du Christ. Ils ont rejeté le point de vue arien qui dit que Christ a été créé et avait une nature différente de celle de Dieu (anomoios– non similaire), mais n’ont jamais accepté le principe de Nicée qui a déclaré que Christ était « d’une substance (homoousios) avec le Père, ou d’une même substance (homoiousios), mais y restèrent subordonnés.
3. Les Antitrinitariens
Les Antitrinitariens sont des gens qui s’opposent à la doctrine de la Trinité pour plusieurs raisons. Ils pourraient être des Ariens, des Semi-Ariens, ou tiennent d’autres points de vue qui renient la Trinité.
4. Les Témoins de Jéhovah[3]
Les Témoins de Jéhovah nient la divinité essentielle du Christ ; ils affirment que le Fils n’est pas eternel au même titre que le Père : « Le Fils de Dieu est la première créature que Dieu fit de ses mains»[4]. Pour prouver cette doctrine, déjà enseignée au IVème siècle par Arius, les Témoins citent constamment trois textes de l’Ecriture que nous examinerons brièvement :
a. Proverbes 8. 22-30
Ce texte présente la sagesse en termes allégorique. La Bible « Louis Segond » rend le verset 22 de la manière suivante (d’après la version grecque des Septante) : « L’Eternel m’a créée la première de ses œuvres. . . » ; Mais cette traduction s’accorde difficilement avec le contexte : « J’ai été établie depuis l’Eternité. . . » (V. 23). Le verbe hébreu « qanani » est traduit plus exactement par Crampon et Darby : « Yahweh m’a possédée au commencement de ses voies. » « L’Eternel m’avait auprès de Lui quand il commença son œuvre. . . J’étais auprès de lui. » (Vs. 22 et 30, version Synodale.) Comparez : la Parole était au commencement avec – ou auprès de – Dieu. » (Jean 1. 2) Le Messie promis à Israël est celui dont l’origine remonte aux temps anciens, aux jours de l’éternité ». (Michée 5. 1)
b. Colossiens 1. 15-16
« Il est le premier-né de toute créature. » Ce texte ne signifie pas que Jésus soit la première créature. Le terme « premier-né », en grec « prototokos », désigne la dignité suprême, la prééminence du Fils de Dieu. Dans le Psaume 89. 28, « premier-né » se rapporte à la position élevée de David. Les versets 16 et 17 de Colossiens 1 nous donnent l’explication du terme « premier-né » : « Car en lui ont été créées toutes choses qui sont dans les cieux et sur la terre. . . Tout a été créé par lui et pour lui. IL est avant toutes choses et toutes choses subsistent en lui. »
L’expression « premier-né » de toute création implique donc nécessairement que le Christ a précédé la création ; qu’il est souverain. L. Bonnet fait remarquer à propos que « pour lui. . . . Aucun terme ne saurait rendre d’une manière plus absolue la pensée que Christ est Dieu, existant de toute éternité, un avec le Père.[5] »
En plus, « prototokos » (premier-né) n’a pas nécessairement une connotation temporelle. Au verset 16, Saint Paul appelle Jésus-Christ « prototokos ek ton nekron » ; ce n’est pas une fonction chronologique, mais une dignité spéciale qui fait de Jésus « en passin proteon » (premier-né en toute chose). Au verset 15, Christ est le « prototokos passès ktisseos » (Christ est le premier-né de toute la création) car il a une position unique spéciale d’être le créateur de toute création.[6]. Apocalypse 3. 14
« . . . Voici ce que disent . . . le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu. » Jésus n’est pas la première des créatures Dieu, comme le prétendent les témoins. Ici, le terme grec « arké » signifie « principe » : Christ est « le principe de la création de Dieu » (versions Synodale, Crampon, Lausanne, Jérusalem, etc.), le chef des créatures de Dieu » (Oltramare). Par ailleurs, Le terme « arqué » signifie « commencement » mais aussi « principe ». Dans le contexte paulinien de Colossiens 1, qui est une réponse théologique de Paul aux détracteurs de Jésus-Christ de son époque, « prototokos et arké » placent Jésus comme le principe, l’auteur, le chef, le Seigneur de toute création[7] (Jean 1. 3).
Le verbe divin a été l’agent de Dieu le Père dans l’œuvre de la création. (Hb. 1. 2) D’ailleurs, nous lisons dans Apoc 22. 13 : « Je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. » Ces paroles caractérisent l’action du Fils qui commence et achève toutes choses, qui est le principe et la fin – le but – de la création.
5. Les principaux textes bibliques et la divinité du Christ
a. Jean 1. 1
« Au commencement était la Parole (grec : Logos), et la Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu. » L’attribut est sans article parce qu’il décrit la nature, la qualité de la Parole ou son essence divine, mais non point son identité. Le Logos – le Fils – est distinct de Dieu le Père. Par conséquent, ce texte affirme premièrement que la Parole existe en dehors du temps « au commencement elle était » ; elle est antérieure à toute la création, donc éternelle. Deuxièmement la nature de la Parole qui est Dieu en essence.
Les Témoins traduisent ainsi ce passage : « . . . la Parole était un dieu. » (Monde Nouveau, 1950) ou encore : « . . . la Parole était dieu. » (Monde Nouveau 1963). Cette traduction est erronée. En effet, l’attribut ne prend jamais d’article en grec, et les plus anciens manuscrits grecs du N.T sont écrits entièrement en majuscules (lettres onciales). Affirmer que la Parole est un dieu inferieur au grand Dieu, c’est professer le polythéisme. (Ex 20. 3 ; Deut 32. 39) Selon l’Ecriture, Dieu seul doit être adoré : Mat 4. 10 ; Apoc 22. 8-9. Jésus reçoit l’adoration des anges et des hommes, et cela avec la pleine approbation de son Père : Hébreux 1. 6 ; Luc 24. 52. Jésus est donc une personne divine, le Fils unique de Dieu (voir Jean 1. 14, 18 ; 3. 16). « Il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu[8]. » (Jean 5. 18).
La traduction de Jean 1. 1 est justifiée par la règle de Colwell selon laquelle un nom attribut n’est pas d’article lorsqu’il est précède le verbe. Le mot « Theos » appliqué à Jésus-Christ dans Jean 1. 1 comme dans Jean 1. 18 se traduit par Dieu. Pour Saint Jean, Jésus-Christ est pleinement Dieu[9].
b. Jean 8. 58.
«Jésus leur dit : en vérité, en verité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis. »
La version des Témoins (M.N) traduit ainsi ce verset : « . . . avant qu’Abraham vînt à l’existence, j’ai été. » Or, Jésus ne dit pas « j’étais » ou « j’ai été » – comme aurait pu le dire un ange – mais « Moi, JE SUIS », (Ego eimi). Il y a dans ce texte une opposition frappante et voulue entre le verbe « fut » réserver à la créature temporelle, qui commence sa durée, et le « JE SUIS », qui exprime un mode proprement divin d’existence. La parole de Jésus rappelle celle du Psaume 90. 2 : « Avant que les montagnes fussent nées, et que tu eusses créé la terre et le monde, d’éternité en éternité, TU ES DIEU. »
C’est le Christ, l’ange de l’Eternel – en qui était le nom de Yahweh, Ex 23. 20-21 – qui dit à Moise dans le buisson : « JE SUIS. » (Ex 3. 14) En prenant ce nom divin, Jésus affirme sa préexistence éternelle, sa divinité, de la façon la plus formelle et la plus catégorique. L’expression grecque « Ego eimi » (Jean 8. 58) et le mot hébreu « Eheyeh » (Ex 3. 14) ont la même signification : JE SUIS.
c. Jean 10. 30-31.
« Moi et le Père nous sommes un. Alors les juifs prirent de nouveau des pierres pour le lapider. » Les juifs lui répondirent : « Ce n’est point pour une bonne œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème et parce que toi, étant homme tu te fais Dieu. » (v.33) Jésus répondit : « . . . Le Père est en moi et je suis dans le Père. » (V. 38). « Moi et le Père nous sommes un ». Cette proposition ne peut s’entendre seulement d’une union morale ou d’une conformité de volonté, elle exprime un rapport métaphysique, une identité de nature ou d’essence. Le Père et le Fils sont deux personnes divines distinctes, mais étroitement unies et non deux dieux comme le pensent certains.
d. Jean 20. 28
« Thomas lui répondit : mon Seigneur et mon Dieu. »
Dans l’original l’article précède chacun de ces deux noms et les distingue l’un de l’autre ; puis ce mot « mon » deux fois répété, donne encore plus d’intimité et d’amour à ce cri de la foi et de l’adoration, qui s’élève du fond de l’âme de Thomas. . . Le disciple devenu croyant, reconnait (en Jésus) son Seigneur et son Dieu. Et Jésus loin de repousser cet hommage comme un acte d’idolâtrie, l’approuve (v. 29). Ainsi le récit de Jean nous montre les disciples arrivant graduellement à la foi en cette grande verité que son évangile était destiné à prouver : La Parole était Dieu (Jean 1. 1)[10].
e. Romains 9. 5
« . . . Desquels (Israelites) est issu le Christ selon la chair, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen. »
Le sens de ce texte dépend de sa ponctuation. Certains exégètes modernes – y compris les Témoins de Jéhovah – mettent un point après le mot « chair » ; selon eux cette phrase serait une doxologie ou louange adressée à Dieu le Père. Remarquons que dans les manuscrits originaux il n’y a pas de ponctuation. Les critères internes favorisent la traduction adoptée par la plupart des versions (Segond, Synodale, Darby, Crampon, Jérusalem, etc.). L’article suivi d’un participe présent équivaut à un relatif et doit se rapporter au substantif qui précède, ici par conséquent à Jésus-Christ d’autant plus que les doxologies pauliniennes se rattachent toujours à ce qui précède (Rom 1. 25 ; 2 Cor 11. 31).
f. Philippiens 2. 6-7.
« . . . Le Christ, existant en forme de Dieu, n’a pas considéré comme une proie d’être égal à Dieu, mais il s’est dépouillé lui-même, prenant une forme de serviteur. »
Le Christ, dit Paul, « existait en forme de Dieu », littéralement dans la « manière d’être de Dieu ». Cette expression signifie que le Christ, avant son incarnation, était semblable à Dieu son Père et possédait la nature et les attributs divins. (Jean 17. 5). Quoiqu’il fût de « condition divine », (version de Jérusalem), le Fils unique « ne s’est pas prévalu de son égalité avec Dieu » (version Maredsous, Synodale). « Il ne s’est pas complu à lui-même » (Rom 15. 3), mais au contraire il s’est dépouillé de sa gloire (2 Cor 8. 9), prenant la condition de serviteur et devenant semblable aux hommes. J. Renié déclare que Saint Paul affirme que le Fils s’est dépouillé non pas de sa divinité, mais des prérogatives de gloire et d’honneur extérieurs qui étaient attachées à cette divinité[11].
g. Colossiens 2. 9
« Car en lui – Christ – habite corporellement toute la plénitude de la divinité (ou « déité », versions Darby, Lausanne). » Les Témoins atténuent la force de ce passage en le traduisant comme suit : « C’est en lui que toute la plénitude de la qualité divine habite corporellement. » Mais Paul utilise le terme « Theotes » : « la divinité, la nature divine », qui ne doit pas être confondu avec « Theiotes » : « la qualité de ce qui est divin ». La plénitude de la déité habite corporellement en Christ, c’est-à-dire essentiellement, substantiellement.
h. Tite 2. 13
« En attendant la bienheureuse espérance et la manifestation de la gloire de notre Grand Dieu et sauveur, le Christ-Jésus. » (L. Segond Révisée 1962)
La manifestation de la gloire : le retour glorieux de Jésus. C’est à lui que l’apôtre donne le titre de « grand Dieu et sauveur ». En effet, dans le texte grec l’article est unique et il est placé devant les deux substantifs. Si Paul avait voulu parler de Dieu le Père, il aurait répété l’article devant « soteros », Sauveur. De plus l’epiphaneia – apparition – n’est jamais attribuée à Dieu le Père. Cette expression vise le second avènement du Fils de Dieu[12]. (Comparer 1 Tim 6. 14 ; 2 Tim 4. 1 ; Col 3. 4 ; 1 Pierre 4. 13)
i. Hébreux 1.
Tout ce chapitre démontre – par les Ecritures de l’Ancien Testament – la gloire du Fils de Dieu et sa supériorité sur les anges. Au verset 3, le Fils est le reflet de la gloire du Père et l’empreinte de sa personne. Le Fils est donc de même substance que le Père : « Homoousios[13] », consubstantiel au Père.
Au verset 8 : « Mais, Il (Dieu) dit au Fils : ton trône, o Dieu, est eternel. » Le verset 8 cite Ps 45. 7-8. « O Theos » dans la première ligne ne peut être qu’un vocatif : O Dieu. On sait d’ailleurs que la forme Theos pour le vocatif est beaucoup plus fréquente que « Thée » dans les LXX[14]. Dans ce passage, le Père appelle son Fils Unique « Dieu ». Comparez avec Esaïe 9. 5 « Un Fils nous donné. On l’appellera Dieu puissant. » Mais comme toujours, la version des Témoins rend ainsi le texte : « A propos du Fils : Dieu est ton trône pour toujours. » Cette traduction ne s’accorderas avec le contexte qui décrit la majesté et la royauté du Christ[15].
j. Apocalypse 5. 8, 12-14
« A celui qui est assis sur le trône et à l’agneau . . . . » (v.13) Dieu le Père et l’Agneau (Jésus) reçoivent la même adoration, le même hommage et les mêmes honneurs.
Les textes bibliques cités jusqu’ici montrent avec force que Jésus était Dieu avant de descendre dans notre monde, qu’il était « Dieu avec nous » – Emmanuel (Mat 1. 23) durant son séjour terrestre, et qu’il est encore Dieu, et pour toujours. Oui, Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et éternellement[16]. » (Hébreux 13. 8)
II. Jésus-Christ est-il Dieu ?
La révélation par le Christ de sa divinité a été progressive. Elle se dévoile par des allusions de plus en plus explicites, comme une évidence qui se dégage de sa personne. La manifestation de la divinité de Jésus porte les caractéristiques de sa personnalité: la simplicité et la droiture. Ce caractère progressif de la révélation était, par ailleurs, exigé par les particularités du milieu religieux juif. Une affirmation claire par Jésus de sa divinité au début de sa vie publique aurait été totalement incompréhensible, compte tenu des convictions rigoureusement monothéistes des Israélites. C’est surtout à la fin de sa vie publique et au moment de sa Passion, qu’il dévoilera le mystère de sa nature divine: le Père et moi, nous sommes Un (Jn 10, 30).
- La préexistence de Jésus
Jésus a affirmé sa préexistence, non pas seulement idéale, mais effective, dans un mode de vivre supérieur au temps qui fuit, et qui, en fuyant, se dévore ; dans un mode d’exister où le présent, pour nous étincelle éteinte et toujours rallumée entre le passé et l’avenir, brille seul comme une vive lumière. Des les jours de l’éternité le Seigneur Jésus-Christ était un avec le Père ; il était l’image de Dieu, l’image de sa grandeur et de sa majesté, la splendeur de sa gloire. Pour vivre, le Christ n’a pas besoin de puiser en dehors de lui-même. Il possède la vie en lui-même une vie complètement indépendante. « En parlant de sa préexistence, le Christ dirige notre esprit vers des âges hors du temps. Il nous assure qu’il a toujours été en communion étroite avec le Dieu eternel. Celui dont ces juifs écoutaient la voix s’était trouvé auprès de Dieu comme s’ils avaient été élevés ensemble[17]. »
Pour Ellen G. White, le Seigneur Jésus-Christ, le divin Fils de Dieu, a existé de toute éternité en tant que personne distincte et cependant une avec le Père. La Sagesse déclare : « l’Eternel m’a possédée au commencement de sa voie, avant ses œuvres d’ancienneté. Dès l’éternité je fus établie, dès le commencement, dès avant les origines de la terre. Quand il n’y avait pas d’abimes, j’ai été enfantée, quand il n’y avait pas de sources pleines d’eaux. Avant que les montagnes fussent établies sur leurs bases, avant les collines, j’ai été enfantée, lorsqu’il n’avait pas encore fait la terre et les campagnes, et le commencement de la poussière du monde. Quand il disposait les cieux, j’étais là ; quand il ordonnait le cercle qui circonscrit la face de l’abime[18]. » (Proverbes 8. 22-27, Version Darby)
2. Le Christ créateur[19]
« Au commencement était le Logo ; le Logos (Verbe, Parole) était avec (vers) le Theos (Dieu), et le Logos était Theos, sans article défini. Pourquoi cette absence de l’article ? – L’article en grec s’omet devant l’attribut, et ici tout particulièrement il ne peut pas s’y trouver, sinon l’on n’aurait pas seulement un solécisme, mais une phrase dénuée de toute signification, la signification du sujet et de l’attribut étant rendue impossible, car seul l’article selon qu’il est présent ou non permet de l’opérer.
Parlant du Logos, O. Cullmann écrit ceci : « le Logos est Dieu lui-même dans sa révélation. Dans ce sens, la troisième phrase du prologue peut proclamer : et le Logos était Dieu. On n’a pas le droit d’ergoter à propos de ce texte en vue d’amortir ce qu’il a de tranchant, d’absolu. – Il y a souvent eu des tentatives de ce genre et il y a en encore. On interprète par exemple ici Theos comme s’il y avait Theios : le Logos était de nature divine. Une telle interprétation n’est pas soutenable. Il n’est pas non plus possible, avec Origène d’atténuer la force de cette affirmation en disant que l’article manque devant Theos et que l’auteur montre ainsi que le Logos n’est pas Dieu, mais qu’il n’est que de nature divine, qu’il est une émanation de Dieu. – C’est vraiment l’opinion de l’évangéliste qui s’exprime ici, lorsque le Logos est appelé Dieu. »
Ellen G. White dit que c’est le Christ qui a étendu les cieux et jeté les fondements de la terre. Sa main a suspendu les mondes dans l’espace et façonné les fleurs des champs. C’est lui qui a rempli la terre de beauté et l’air de chansons. Sur toutes les choses de la terre, de l’air et du ciel il a inscrit le message de l’amour du Père.
3. L’unicité de Dieu et la pluralité des personnes divines
L’unicité n’exclue pas la pluralité des personnes divines. Dieu est Dieu dans l’unité de la vie du Père, du Fils et du Saint-Esprit, c’est pourquoi, par rapport à la réalité distincte de Lui, il est de jure et de facto libre d’être, non seulement à coté ou au-dessus de l’homme, mais aussi près de lui, et avant tout pour lui – libre d’être le Seigneur, sans doute mais aussi le père, le frère et l’ami de l’homme. Dieu est un dans son essence divine, car la vie absolue et parfaite suppose l’unité ; mais cette unité n’exclue pas la diversité des personnes en Dieu[20].
4. Jésus-Christ s’est appelé «Seigneur» et «le Fils de Dieu», au sens propre du mot
Avant même que le Christ vienne au monde et commence à prêcher sa doctrine, Dieu s’était plu à révéler cette vérité aux hommes. L’Ange Gabriel qui annonce à Marie qu’elle va devenir la mère du Sauveur, lui dit: L’Esprit-Saint descendra en vous et le Tout-Puissant vous couvrira de son ombre: voilà pourquoi le Saint qui naîtra de vous sera appelé le Fils de Dieu (Lc 1, 35). Lorsque, trente ans après, le Christ se rend sur les bords du Jourdain pour y être baptisé, Dieu confirme les paroles de l’Ange. Une voix du ciel se fait entendre, disant: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis mes complaisances[21] (Mt 3, 17; cf. aussi Mt 17, 5).
Dans les écrits de Paul, le thème de la Seigneurie du Christ est primordial. Il apparait très nettement en 1 Corinthiens 8. 5-6, où Paul écrit que les chrétiens ont un seul Dieu (le Père) et un seul Seigneur (Jésus-Christ), que tous deux ont part à la création de l’univers et que les croyants sont en relation avec tous les deux. Cette déclaration a ceci de remarquable que Paul place délibérément le Père et Jésus au même niveau. Le titre de Seigneur distingue ici Jésus du Père, mais il rappelle ailleurs la façon dont l’AT le substitue au nom de Dieu ; Paul attribue donc un rang égal à celui du Père. Dans ses salutations l’apôtre utilise un langage presque stéréotypé : le Père et le Seigneur, dans l’unité sont source de grâce et de paix (1 Co 1. 3). Cependant le mot « Dieu » est rarement utilisé à propos de Jésus (Rom 9. 5 ; Tite 2. 13) ; non seulement il aurait pu jeter la confusion dans l’esprit des croyants sur le Père et Jésus, mais le monothéisme juif des premiers chrétiens les aurait aussi dissuadés d’affirmer leu compréhension nouvelle et complexe de Dieu. Jésus Est l’exacte copie de l’être de Dieu ; si l’on pouvait le Dieu invisible, il ressemblerait à Jésus[22].
5. Jésus-Christ est appelé «Seigneur»
Dans la traduction grecque des livres de l’Ancien Testament, le nom ineffable sous lequel Dieu s’est révélé à Moïse (Cf. Ex 3, 14), est rendu par «Seigneur». «Seigneur» devient dès lors le nom le plus habituel pour désigner la divinité même du Dieu d’Israël. Le Nouveau Testament utilise ce sens fort du titre de «Seigneur» à la fois pour le Père, mais aussi – et c’est là la nouveauté – pour Jésus reconnu ainsi comme Dieu lui-même (1 Co 2, 7-8).
Jésus lui-même s’attribue de façon voilée ce titre lorsqu’il discute avec les Pharisiens sur le sens du Psaume 109: Comme les pharisiens se trouvaient réunis, Jésus les interrogea: «Que pensez-vous au sujet du Messie? De qui est-il le fils?» Ils lui répondirent: «De David». Jésus leur répliqua: «Comment donc David, sous l’inspiration de l’Esprit, l’appelle-t-il Seigneur, en disant: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: « Siège à ma droite jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis sous tes pieds? » Celui que David appelle Seigneur, comment peut-il être son fils?» Personne ne pouvait lui répondre un mot et, à partir de ce jour-là, nul n’osa plus l’interroger (Mt 22, 41-46). C’est qu’en effet, la seule réponse possible au dilemme est que David, éclairé par l’Esprit-Saint, se reconnaissait inférieur au Messie, son futur descendant comme homme, mais son Créateur comme Dieu. Jésus s’applique aussi le titre de «Seigneur» de manière explicite en s’adressant à ses Apôtres: Vous m’appelez « Maître » et « Seigneur », et vous avez raison, car vraiment je le suis (Jn 13, 13; cf. CEC 446-447).
6. Jésus s’appelle «le Fils de Dieu[23]»
Dans l’Ancien Testament, le titre de «fils de Dieu» au pluriel est parfois donné aux anges, au peuple élu, aux enfants d’Israël et à leurs rois. Il signifie alors une filiation adoptive qui établit entre Dieu et ses créatures des relations d’une intimité particulière. Mais il en est tout autrement de l’affirmation des Évangiles suivant laquelle Jésus-Christ est «le Fils de Dieu» (singulier et article défini grec `o).
- Quand Marthe, la sœur de Lazare, dit à Jésus: Je crois que vous êtes le Christ, le Fils de Dieu, celui qui devait venir en ce monde (Jn 11, 27), le divin Maître accepte ce titre.
- Le Christ demande un jour aux Apôtres: Qui croyez-vous que je suis? Saint Pierre répond: Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant. Aussitôt Jésus lui répond avec solennité: Tu es heureux, Simon, fils de Jonas, car cette révélation ne t’est pas venue de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux (Mt 16, 15-17). Jésus aurait-il agi ainsi si l’expression «Fils de Dieu»devait être entendue selon le sens commun (un fils parmi bien d’autres)? Assurément non, car dans ce cas la réponse de Pierre aurait été une banalité.
- Devant le Grand Conseil des Juifs (Sanhédrin), le Grand-Prêtre Caïphe interroge Jésus: Je t’adjure, au nom du Dieu vivant, de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu. Aussitôt le divin Maître répond: Tu le dis, je le suis. Le Grand-Prêtre, simulant une profonde indignation, déchire ses vêtements: Il a blasphémé, dit-il, qu’en pensez-vous? Et tous les prêtres de s’écrier: Il mérite la mort (Mt 26, 63-66). À leurs yeux, Jésus devait être lapidé comme blasphémateur selon les prescriptions de la loi de Moïse, parce qu’il s’était fait l’égal de Dieu. Ils avaient donc bien compris toute la portée de l’affirmation du Christ: Je suis le Fils de Dieu. Mais, aveuglés par leurs préjugés et leurs passions, ils ne voulaient pas croire en Lui (cf. CEC 443).
- Parfois, Jésus s’applique simplement à lui-même le titre de Fils, le rapprochant de celui de Père qui désigne à l’évidence Dieu. « Tout m’a été confié par mon Père; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler » (Mt 11, 27).
- Plus encore, Jésus se dit nettement le «Fils unique» de Dieu. Parlant un jour à Nicodème, il s’exprime ainsi: Dieu a tellement aimé le monde, qu’il lui a donné son Fils unique… Celui qui croit au Fils ne sera pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il ne croit pas au nom du Fils unique de Dieu (Jn 3, 16-18).
7. Jésus-Christ a appelé Dieu son Père et s’est dit égal à Lui
- Le Christ, dans ses affirmations, s’attribue la même nature que son Père. Mon Père et moi, nous sommes un (Jn 10, 30). Jésus veut montrer par là sa relation tout à fait unique vis-à-vis de Dieu, relation d’égalité de nature. Les Juifs ont compris, en entendant ces paroles, que Jésus s’attribuait la divinité… et voilà pourquoi ils veulent le lapider: Ce n’est pas pour tes bonnes œuvres que nous te lapidons, mais à cause de ton blasphème, parce que toi qui es un homme, tu te fais Dieu… (Jn 10, 30-33).
- Jésus répond à Philippe qui lui demande de montrer aux apôtres le Père: Philippe, qui me voit, voit aussi mon Père… Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi? (Jn 14, 9-11).
8. Jésus-Christ s’est attribué des perfections et des pouvoirs que Dieu seul possède
- Jésus-Christ affirme son éternité: Avant qu’Abraham fût, je suis (Jn 8, 58). Le Christ ne dit pas « j’étais », mais je suis, laissant entendre par là qu’il n’y a pas de passé en lui, mais un éternel présent. Cette formule rappelle la révélation par Dieu de son Nom à Moïse dans le buisson ardent: Je suis celui qui suis (Ex 3, 14).Là aussi, les Juifs crient au blasphème.
- Seule l’identité divine de la personne de Jésus peut justifier une exigence aussi absolue que celle-ci: Celui qui n’est pas avec moi, est contre moi (Mt 12, 30); (cf. CEC, 590).
- A la dernière Cène, s’adressant à son Père, Jésus s’écrie: Mon Père, glorifiez-moi en vous-même, de la gloire que j’avais en vous, avant que le monde fût (Jn 17, 5).
- Jésus s’attribue la toute-puissance, une puissance égale à celle de son Père: Quelque chose que le Père fasse, le Fils le fait pareillement. Comme le Père ressuscite les morts et leur donne la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il lui plaît (Jn 5, 19 et suivants.). Je quitte ma vie pour la reprendre, personne ne me la ravit. J’ai le pouvoir de la quitter et de la reprendre (Jn 10, 18).
- Jésus a également le pouvoir de ressusciter nos corps et de nous assurer la vie éternelle: Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle, et moi je le ressusciterai au dernier jour (Jn 6, 54).
- La divinité du Christ est établie par sa résurrection. En effet, la preuve la plus décisive de la divinité de Jésus-Christ, c’est sa résurrection. La résurrection a confirmé toutes les déclarations faites par Jésus lui-même concernant sa nature divine, et l’interprétation qu’il avait donnée des prophéties concernant le Messie. Elle a justifié l’adoration que ses disciples lui ont offerte, avant sa mort, et après[24].
- Jésus-Christ atteste son pouvoir de remettre les péchés et de juger les hommes. Ayez confiance, mon fils, dit-il au paralytique, vos péchés vous sont pardonnés (Mt 9, 2). Les pharisiens se scandalisent de cette parole: Qui peut remettre les péchés, sinon Dieu seul? De fait, les prêtres de la Loi ancienne n’avaient pas le pouvoir de remettre les offenses faites à Dieu; c’est le Christ qui le confèrera aux prêtres de la Loi nouvelle. Pour leur prouver qu’il possède le pouvoir d’accorder aux hommes la rémission de leurs péchés, Jésus rend miraculeusement au malheureux perclus l’usage de ses membres: si le Christ avait vraiment blasphémé en remettant les péchés, jamais Dieu ne lui aurait donné le pouvoir de faire aussitôt un miracle.
- Il a accepté la confession de saint Thomas, lorsque celui-ci, huit jours après la résurrection, tombant à ses pieds, lui dit: Mon Seigneur et mon Dieu! (Jn 20, 28).
La divinité de Jésus-Christ est la pierre angulaire de la Révélation divine. Ellen G. White nous dit que d’un bout à l’autre du N.T, la déité du Christ nous apparait comme la Schekina du temple de l’Eternel, comme le secret de la Rédemption.
9. Ellen Gould White et la divinité de Jésus
Christ et le Père sont d’une même Substance. En effet, les Juifs n’avaient jamais entendu ces mots des lèvres d’un humain, et une conviction influente les attendait ; car il semblait que cette divinité traversait l’humanité comme Jésus a dit, « Moi et mon Père nous sommes un ». Les paroles de Christ étaient pleinement profondes en sens comme il proclame que lui et le Père étaient d’une même substance, possédant les mêmes attributs[25]. Christ, le Rédempteur du monde était égal à Dieu. Son autorité était comme celle de Dieu. Il a déclaré qu’il n’a pas d’existence séparée du Père. L’autorité par laquelle il parle, et accomplit les miracles, était expressément sienne, cependant il nous assure que Lui et le Père sont Un[26].
Christ est Un en Puissance et en Autorité avec Dieu. Le Fils de Dieu était reconnu souverain du ciel, un en puissance et en autorité avec le Père[27]. Jésus est Un avec le Père, car, pour sauver le transgresseur de la loi de Dieu, Christ le seul égal au Père, vint vivre au ciel avant les hommes, afin qu’ils puissent apprendre à connaitre ce que c’est avoir le ciel dans le cœur[28]. Il Possède les attributs de Dieu. En effet, le seul moyen par lequel la race dechue pouvait être restaurée était à travers le don de son Fils, égal à Lui-même, possédant les attributs de Dieu[29]. « Christ la Parole, l’Unique engendré de Dieu, était un avec le Père Eternel en nature, en caractère, en but, le seul être qui peut entrer dans les conseils et objectifs de Dieu[30]. (Es 9. 6 ; Mic 5. 2) Par Christ, tous les êtres célestes ont été créés[31].
Jésus est Dieu au sens le plus élevé car le monde a été fait par lui, et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans lui. Et sans lui n’a été fait ce qui a été fait. Si Christ a fait toutes choses, il a existé avant toutes choses. Il y’ a lumière et gloire dans la verité que Christ était un avec le Père avant que la fondation du monde soit établie. C’est la lumière qui brille dans les ténèbres, les rendant resplendissantes avec la gloire divine originale[32]. Eternel et existant par lui-même, Jésus, le Roi de l’univers, rassembla les armées du ciel devant Lui, afin qu’en leur présence, Il puisse occuper la vraie position de Son Fils, et montrer la relation qu’il soutenait de tous les êtres créés. Le Fils de Dieu partagea le trône du Père, et la gloire de l’eternel, le seul qui existe par lui-même les encerclait[33].
Eternel, il existe par lui-même, et est incréé. Jéhovah, l’Eternel, celui qui existe par lui-même, incréé, Lui-même la source et le soutien de tout, est seul digne d’une suprême révérence et d’adoration[34]. Jéhovah est le nom donné à Christ. «Voici, Dieu est ma délivrance, Je serai plein de confiance, et je ne craindrai rien; Car l’Éternel (Jéhovah), l’Éternel est ma force et le sujet de mes louanges; C’est lui qui m’a sauvé. Vous puiserez de l’eau avec joie Aux sources du salut, Et vous direz en ce jour -là: Louez l’Éternel, invoquez son nom, Publiez ses œuvres parmi les peuples, Rappelez la grandeur de son nom ! Célébrez l’Éternel, car il a fait des choses magnifiques: Qu’elles soient connues par toute la terre ! Pousse des cris de joie et d’allégresse, habitant de Sion ! Car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël. » (Es 12. 2-6)[35] .
CONCLUSION
La divinité du Christ est établie par les témoignages de Jésus lui-même (Mat 26. 63-64), des prophètes (Es 9. 5 ; comp. Ps 45. 7-8), des apôtres (Rom 9. 5 ; Col 2. 9 ; Tite 2. 13), de Dieu (Luc 3. 22 ; 9. 35 ; Rom 1. 4), des anges (Luc 1. 32 ; 2. 11), des démons et de Satan lui-même (Luc 4. 3, 9, 41 ; 8. 28-29). Nous pouvons affirmer comme les trinitaires (croyance orthodoxe pour laquelle il existe un Seul vivant et Vrai Dieu), que le Dieu Unique est une unité de trois personnes, qui sont une substance, puissance et éternité, le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Et par conséquent, Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit sont tous identiques, Créateurs et coéternels, une unité de trois personnes divines et non une pluralité de dieux.
Une autre erreur dangereuse revient à nier la divinité de Jésus-Christ, ainsi que son existence antérieure à son incarnation. Bien qu’elle contredise les enseignements les plus positifs du Sauveur touchant ses relations avec le Père, sa nature divine et sa préexistence, cette théorie est acceptée par beaucoup de personnes qui professent croire aux Ecritures. Il est, en effet, inutile de discuter la divinité du Sauveur avec des gens qui rejettent le témoignage de la Bible. Quelque puissant que soient vos arguments, ils ne produiront pas d’effet sur eux. Aucun de ceux qui retiennent cette erreur ne peut avoir une juste conception du caractère ou de la mission du Christ, ni du grand plan de Dieu pour la rédemption de l’homme[36].
Pasteur Ben Issouf OUEDRAOGO
BIBLIOGRAPHIE
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[1] Microsoft ® Encarta ® 2006. © 1993-2005 Microsoft Corporation.
[2] Gerhard Pfandl, The Doctrine of the Trinity among Adventists, Biblical Research Institute, Silver Spring, MD, June 1999.
[3] Pierre Jaron, Les Témoins de Jéhovah devant la Bible, Dammarie-les-Lys, Editions S.D.T, 1969, 14-16
[4] Les Témoins de Jéhovah, LE royaume s’est approché, 44 ; Voir aussi, Que Dieu . . ., 34-35
[5] L. Bonnet, Le Nouveau Testament Expliqué
[6] Dr. Joseph Gaston Nkou, Cours de Théologie Systématique, Niveau III, chapitre sur la Christologie, Université Adventiste Cosendai, Année Académique 2007-2008.
[7] Idem.
[8] Pierre Jaron, 16
[9] Dr. Nkou
[10] L. Bonnet, Le Nouveau Testament Expliqué, II, 298
[11] J. Renié, Manuel d’Ecriture Sainte, vol VI, 412.
[12] Bible Crampon 1939, Note sur Tite 2. 13
[13] Symbole de Nicée en 325.
[14] J. Herring, L’Epitre aux Hébreux, 26
[15] Pour plus de compréhension, nous pouvons étudier les versets 5, 10-12.
[16] Tous ces dix (10) passages bibliques et une partie de leur commentaire sont une étude de Pierre Jaron, Les Témoins de Jéhovah devant la Bible, Dammarie-les-Lys, 1969, 14-22.
[17] Ellen G. White, Signs of the Times, 29 August 1900.
[18] Ellen Gould White, Messages Choisis vol. 1, California, Pacific Press Publishing Association, Premiere edition 1969, 291.
[19] Idem, 189-191
[20] Alfred Félix Vaucher, L’Histoire du Salut : Cours de Doctrine Biblique, Dammarie-les-Lys, Editions Vie & Santé, 1987, 54.
[21] Catéchisme de l’Église Catholique, CEC, 444
[22] T. Desmond Alexander et Brian S. Rosner, Dictionnaire de Théologie Biblique, France, Editions Excel sis, 2006, 692
[23] Les parties 6 et 7 sont une étude adaptée et résumée tirée du site web, www.clairval.com/lettres/fr/textes/jecroisenJC
[24] Idem, 225-226
[25] EGW, Les Signes des Temps, 27 Nov. 1893, 54
[26] EGW, The Review and Herald, Jan. 7, 1890, 1.
[27] EGW, La Grande Controverse, 495
[28] EGW, The Fundamentals of Christian Education, 179
[29] EGW, The Review and Herald, Nov. 8, 1892, 690
[30] EGW, Patriarches ET Prophètes, 34.
[31] EGW, The Great Controversy, 493.
[32] EGW, The Review and Herald, April 5, 1906, 8
[33] EGW, Patriarch and Prophets, 36.
[34] EGW, Patriarchs and Prophets, p. 305.
[35] EGW, The Signs of the Times, May 3, 1899, 2.
[36] Ellen G. White, La Tragédie des Siècles : Les Pièges de Satan, 572, cité par le Guide de l’étude de la Bible (Ecole du Sabbat), du 12 Avril 2008, 18