Pour comprendre la raison d’être de la mort de Jésus, il nous faut saisir la nature et les conséquences du péché,
Le Péché Et Ses Conséquences
« Quiconque pratique le pèche transgresse la lui, et le péché est la transgression de la loi » (1 Jean 3:4).
« La convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le péché,.. »(Jacques 1:15).
« Le péché, étant consommé, produit la mort » (Jacques 1:15).
« Comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le pèche la mort, .. .ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont pèche… » (Romains 5:12).
La Loi de Dieu est le reflet de son caractère. Le péché n’est autre qu’une rébellion délibérée contre Dieu. La transgression de la Loi de Dieu condamne tout être dans ce monde à la mort, parce que tous ont transgressé les commandements de Dieu. Que Christ soit devenu homme et qu’il ait mené une vie sans péché n’est pas suffisant pour délivrer les humains de l’emprise du péché et de ses conséquences, il a fallu que Christ meure.
La Mort. Une Fin Inévitable
« La mort du Christ n’a pas été un accident imprévu nui serait venu interrompre malencontreusement l’activité du Sauveur. Dès le début de son ministère, Jésus l’a pressentie. Mieux que cela, il l’a clairement prévue et annoncée, et il s’est avancé résolument au-devant d’elle, comme vers le terme logique et nécessaire de sa carrière messianique. Il devait être plongé dans un baptême de sang (Luc 12:50), et si son âme se recueille un instant, devant le mystère redoutable de la mort, c’est pour mieux déclarer son entière soumission à la volonté du Père. Cette soumission est si complète que la mort du Christ est présentée dans les Ecritures tantôt comme un acte d’obéissance, et tantôt comme un acte de libre initiative de la part du Fils de Dieu ».
Pourquoi La Mort De Jésus Etait- Elle Nécessaire ?
« Jésus est ‘mort pour nous’. Il nous a représentés ; pour employer les termes de Paul, ‘un seul est mort pour tous, donc tous sont morts’ (1 Thessaloniciens 5:10 ; 2 Corinthiens 5:14). En essayant d’expliquer cela, Jésus a dit qu’il était venu pour ‘donner sa vie en rançon pour beaucoup’ (Matthieu 20:28). Une ‘rançon’ correspond à l’argent versé en échange d’une personne que l’on veut retrouver, un enfant kidnappé par exemple. Quand les ravisseurs reçoivent la rançon, ils libèrent le captif. L’apôtre Pierre rappelle à ses lecteurs d’Asie qu’ils ont été rachetés, non ‘par des choses périssables – argent ou or -mais par le sang précieux du Christ’. Pierre se répète quelques versets plus loin: ‘II s lui-même porté nos péchés en son corps, sur le bois, afin que, morts aux péchés, nous vivions pour la justice’ (1 Pierre 1.18, 19 ; 2:24).
Le concept de quelqu’un qui meurt pour un monde hostile dépasse la compréhension humaine et n’a pas cessé d’alimenter les débats théologiques sur la nature de ‘(‘expression par substitution’. Au cours des premiers siècles, les chrétiens voyaient la mort de Christ comme une rançon versée au diable qui avait acquis des droits sur la race humaine après la chute d’Adam. Anselme de Canterbury déclara au onzième siècle que le péché étant une offense infime envers Dieu, il fallait donc une contrepartie tout aussi infinie –
Christ, le Fils de Dieu. En prenant la place des êtres humains, il satisfait complètement, par sa mort, la justice de Dieu Ce point de vue est toujours considéré comme représentatif de l’orthodoxie chrétienne. Au douzième siècle, Pierre Abélard suggéra que Jésus est mort pour donner aux hommes un exemple de l’amour divin, en suivant cet exemple, nous pouvons lui ressembler. Il s’agit de la ‘théorie de l’influence morale’ enseignée aujourd’hui encore. L’exemple de Jésus mérite certes défaire des émules. Mais un exemple ne suffit pas.
La Bible enseigne clairement que Jésus est mort pour vous el moi, qu’il a pris notre place. Son sacrifice, son sang, m’apporte la vie.
Par son expiation. Christ a enlevé notre culpabilité et la souillure de nos péchés. Et cela n’est pas dû, dans les termes du bien-aimé apôtre Jean, au fait ‘que nous [ayons] aimé Dieu, mais […] qu’il nous [ait] aimés et qu’il [ait] envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés’ (1 Jean 4:10),
Grâce à la mort de Christ, je suis considérée, acceptée et traitée comme un être parfait. En langage théologique, je suis ‘justifiée’. En langage courant, je suis ‘pardonné’. Débordant de louange envers Jésus, Paul s’exprime ainsi; ‘En lui nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés selon la richesse de sa grâce’ (Ephésiens 1:7). Une grâce merveilleuse qui me rachète, me pardonne et me considère comme parfaite.
Le sacrifice expiatoire consenti par Jésus ôte notre culpabilité et nous réconcilie avec Dieu et avec les autres. Mais il offre aussi la possibilité d’une nouvelle vie, non à cause de ce que nous avons fait, mais bien parce qu’il en avait librement décidé ainsi, à cause de sa grâce. En tant que pécheur réconcilié avec Dieu, je peux vivre dans la joie, malgré les difficultés, car Jésus est toujours à mes cotés (2 Timothée 19; Jean 10:10).
Dans mon enfance, mon père avait parfois recours à une vieille ceinture noire en cuir pour me punir. Je ne me souviens pas de la douleur comme de la joie qui suivait lorsque Papa me prenait sur ses genoux, m’embrassas et séchait mes larmes. Enlaçant son cou, je lui promettais de ne plus jamais recommencer. Après une prière, nous passions souvent du temps ensemble, amis à nouveau.
C’est merveilleux ! Un Dieu tout-puissant et aimant qui me dit: ‘Je ne t’oublierai pas. J’ai effacé tes transgressions comme un nuage et tes pèches comme une nuée. Reviens à moi, car j’ai assuré ta rédemption »(Esaie 44:21,22) ».17
Merci Jésus
Dans l’histoire sanglante de la Terreur, un incident brille d’un éclat incomparable. C’était en 1793. Le jeune Thibaud, on ne sait sous quelle accusation, avait été arrêté, jugé et condamné à mort. Dans ces ternps troublés, la justice était expéditive. La veille de l’exécution, le père, par une faveur très rare, obtient l’autorisation de visiter le jeune homme qu’il trouva au bord du désespoir. Il fit de son mieux pour le consoler, et le jeune Thihaud finit par s’endormir, tandis que le père, oublié là par le gardien, passait la nuit à ses côtés. Bien avant l’aube, la clé grinça dans la serrure, l’appel du gardien retentit: » Thibaud !» Et le père, qui avait répondu « Présent ! » fut emmené vers le lieu du supplice. Quelques minutes plus tard, le couperet de la guillotine faisait rouler sa tête au pied de l’échafaud.
Quand le jeune Thibaud s’éveilla, tout étonné de trouver la porte de sa cellule ouverte, il se rendu au bureau où on lui signifia qu’il était libre, puisque le nommé * Thibaud » avait été exécuté au petit jour. Combien l’amour de ce père, se sacrifiant pour son enfant, nous touche ! L’amour de Jésus, mourant à votre place sur la croix, ne vous toucherait-il pas ? L’apôtre Paul dit. » II s’est livré lui-même pour nous ». Nous étions perdus, loin de Dieu à jamais, mais Christ a pris sur lui tout le poids de notre jugement et, désormais, nous sommes libres, graciés, sauvés.
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16 Alfred-Félix toucher, L’Histoire du Salut, 4éme éd. (Damrnarie.leM.y5, France : Vie et Santé, 19S7J, 213-219.
17 Nancy Vymeisier, “Amis de Dieu.” Priorité*, Février 2008,13-14
Philippe Zoogonès
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