Comment cela se fait-il qu’il y ait autant d’église qui a été construite dans le monde ? C’est la construction n° 1 dans le monde. Depuis que l’homme a répondu à l’appel de Dieu, ils se sont concentrés tout autour des églises (synagogues) et se sont rassemblés pour s’instruire les uns les autres. Dans les synagogues, c’était tout un système dynamique qui se vivait.
Naissance de l’Église
Bien que les évangiles ne mentionnent le terme d’Église qu’à deux reprises (Matthieu 16.18 et 18.17), il est certain que le Christ a lui-même fondé l’assemblée des croyants à laquelle il a donné ce nom, si souvent rappelé dans les enseignements de saint Paul, où il désigne à la fois l’ensemble des croyants et les communautés locales. Avant de quitter la terre, le Maître réunit ses disciples en une société religieuse qui, plus tard, adopta certaines structures et définit d’une façon plus ou moins rigoureuse son Credo.
Le Christ a donc voulu l’Église ; on peut en trouver une preuve dans sa déclaration : « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux. » (Matthieu 18.20.)
Le mot Église signifie assemblée. Il correspond aux deux termes hébreux Qahal et Edah (au premier surtout). Pour rendre ces deux mots en grec, la version des Septante (qui est la traduction en grec de l’Ancien Testament) se servent des mots Ecclèsia et Sunagogè ; le premier sera surtout retenu par les chrétiens alors que le second servira plutôt aux Juifs (synagogue).
Le mot Qahal désigne une assemblée en général, mais aussi, dans certains cas, l’« assemblée de l’Éternel » — la grande assemblée — représentant la communauté d’Israël dans ses rapports avec Dieu. (Voir Nombres 16.3 ; 27.17 ; Psaumes 22.26 ; 35 .18 ; 40.10 ; 89.8 ; 82.1, etc.)
C’est parce qu’ils croient de tout leur cœur au Christ, et en sa mission salvatrice, que des hommes et des femmes s’unissent pour former une communauté. Ils sont conscients de leurs responsabilités, de leur état de pécheurs, et de la nécessité de la grâce sanctifiante du Seigneur pour les libérer. Ils acceptent en même temps les enseignements de Jésus-Christ, des Apôtres et des Prophètes ; les saintes Ecritures sont leur unique règle de foi et de conduite. Ce « rassemblement » doit leur permettre de mieux résister au monde, de se garder du doute, et de mieux accomplir, en la répartissant entre eux, l’intégralité de la tâche qui leur est demandée en leur qualité de « disciples de Jésus ». (Actes 2.44.)
Dans le Sanctuaire, il y avait différente personne qui travaillait l’intérieur pour pouvoir éduquer le peuple, pour le préparer à la Venue de JC. Mais voilà, JC va bouleverser tout cela, car il est le dernier Grand Prêtre et aussi en même temps l’offrande, la rançon pour l’humanité. JC est né à Bethlehem.
Bethlehem = Lieu où le pain est bon à manger.
Euphrate = Lieu où l’eau est bonne à boire.
JC va dire qu’il est le pain de la vie, de l’eau qui coupe la soif de l’homme. Bethlehem était le lieu aussi où on faisait le stock des animaux pour le sacrifice, car il était près de Jérusalem. De même, Jean Baptiste nous dit que JC est l’Agneau de Dieu qui ôter le péché de l’humanité. Nous voyons que JC fut arrêté à l’âge de 33 ans à Jérusalem, et ensuite emmené devant le prêtre pour être jugé. Pourquoi cela ? Parce que c’était le prêtre qui détenait le couteau pour le sacrifice, et n’oubliez pas surtout que JC est l’Agneau pour ce sacrifice. De même, nous voyons que JC est mort à Pâques, période importante pour les juifs. JC est mort à 3 heure de l’après midi. A ce même moment, il y eut du tonnerre, des éclairs, qui fendirent le rideau du temple. Maintenant, le peuple voit le Lieu Très Saint, lieu qui leur était interdit de voir avant, sauf le Grand Prêtre une fois par ans.
JC est mort ce vendredi là, le sabbat qui s’approche, il est enterré rapidement et voilà il se reposa ce jour sacré. Le dimanche matin, il est ressuscité. Ce week-end est week-end bizarre pour tout le peuple.
Maintenant, faisons un retour. Pendant ce procès, JC est emmené devant Pilate (préfet de l’époque), et Pilate lui, il ne trouve aucun défauts, erreurs en lui. Alors, il propose une échange, soit Barrabas, soit JC. Barrabas signifie « enfant d’un père ». Mais sa femme lui demande de ne pas s’impliquer dans cette histoire. Mais pour lui, le peuple choisirait JC, car l’autre personne était un grand criminel. Mais voilà, le peuple fait l’inverse, donc il lave ses mains pour leur montrer son désaccord.
Très tôt l’Église chrétienne devint une réalité à la fois spirituelle et sociale. On a souvent dit que sa fondation, voulue par Jésus, a été réalisée le jour de la Pentecôte. Il est vrai que, ce jour-là, elle s’est accomplie socialement et spirituellement. Mais l’Église existait auparavant. On peut même dire qu’elle a existé depuis le jour où Adam et Ève, chassés du jardin d’Éden, décidèrent d’unir leurs efforts pour résister aux nombreuses formes de la tentation, sous la direction de Dieu, et dans la foi au Sauveur promis (Genèse 3.15). L’Église chrétienne se développa très rapidement (Actes 2.41, 47 ; Colossiens 1.6), et durant le premier siècle, elle réussit à garder sa pureté, son zèle, sa foi et son amour. Son apparition et son activité constituent, à n’en pas douter, une des plus grandes révolutions de l’histoire.
Le chef de l’Église
Jésus-Christ, fondateur de l’Église sous la nouvelle alliance, en est aussi le chef incontesté. Dieu « a tout mis sous ses pieds, et l’a donné pour chef suprême à l’Église, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous ». (Éphésiens 1. 22, 23 ; voir aussi Colossiens 1.18.)
Le Nouveau Testament se sert de deux images pour décrire le rôle du Christ en sa qualité de chef de l’Église ; celle-ci est :
1°) Un corps « le Christ est le chef de l’Église, qui est son corps et dont il est le Sauveur… Vous êtes le corps du Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part. » (Éphésiens 5.23 ; 1 Corinthiens 12.12 ; voir aussi Éphésiens 5.30 ; 1 Corinthiens 12.27 et Romains 12.4, 5.) Christ est la tête et dont les croyants sont les membres. C’est la tête qui doit diriger le corps. Les membres sont solidaires les uns des autres et doivent accepter l’autorité de la tête. Une Église privée de Jésus-Christ est un corps sans tête, par conséquent vouée à la stérilité et à la mort.
2°) Un édifice : « Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre de l’angle. En lui, tout l’édifice bien coordonné s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur. » (Éphésiens 2.20, 21.) Dans cet édifice, dont chaque membre est une pierre, Jésus-Christ est la pierre angulaire et les apôtres sont les pierres principales : « Personne ne peut poser un autre fondement qui celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ. » « Nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ de Dieu, l’édifice de Dieu. » (1 Corinthiens 3.11, 9 ; voir aussi 1 Timothée 3.15.)
3°) En entrant dans l’Église, nous en devenons des pierres vivantes. « Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu, et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce. » (1 Pierre 2.4, 5.) Une complète solidarité unit les pierres entre elles, dans une parfaite égalité, toutes reposant entièrement sur la pierre de l’angle, de même que les membres d’un seul corps dépendent de la tête. Le Christ est non seulement le Chef, il est le Souverain Pasteur, le Bon Berger, qui donne sa vie pour ses brebis. (Jean 10.10, 11 ; 1 Pierre 5.4 ; Matthieu 12.50)
La mission de l’Église
L’Eglise est le moyen que Dieu a choisi pour faire connaître sa volonté aux hommes. Cette volonté est surtout révélée dans sa Parole, la Bible. L’Église doit être, de ce fait, « la colonne et l’appui de la vérité » (1 Timothée 3.15, 16), s’efforçant de maintenir cette vérité et de la propager.
Son rôle est donc avant tout celui d’« un témoin » : une assemblée de croyants qui « montrent », disant ce qu’ils ont vu et entendu, et proclamant par leur conduite la véracité de leur témoignage. Avant de les quitter, Jésus avait dit à ses disciples : « Vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre. » (Actes 1.8.) L’Église reçoit des Apôtres ce flambeau, pour le transmettre de génération en génération. En conséquence, à travers le monde, elle rassemble et constitue un peuple qui doit être le porteur de la pensée divine à l’humanité entière.
Elle obéit ainsi à l’ordre de son chef : « Allez, faites de toutes les nations des disciples ; baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. » (Matthieu 28.19 ; voir aussi 24.14 ; Marc 16, 15 et Jean 17)
En tous temps et en toutes circonstances, les chrétiens sont les ambassadeurs du Christ, comme si Dieu exhortait par eux ; ils remplissent un rôle dans le « ministère de la réconciliation », ils sont pleinement au service de leurs semblables. (2 Corinthiens 5. 18-20.) Leur prédication s’adresse à tous les hommes indistinctement, car les membres de l’Église doivent se recruter dans tous les pays et dans toutes les classes de la société. Le Christ est mort pour tous les hommes et « Dieu ne fait point acception de personnes, car en toutes nations celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable. » (Actes 10.34, 35 ; voir aussi Ephésiens 4.1-6) À la mission de faire connaître la volonté de Dieu aux hommes s’ajoute l’obligation pour l’Église de conserver intacts « les oracles de Dieu », « de garder le dépôt » des saintes Écritures, où se trouve la Révélation divine, et d’y puiser son enseignement et sa règle de conduite. (1 Timothée 6.20 ; Romains 3.2 ; 9.4, 5.)
En matière de foi, une seule autorité doit prévaloir : la Bible, qui renferme l’enseignement du Christ. Lorsque l’Église cherche sa doctrine en dehors des saintes Écritures, elle s’arroge un droit que ne lui a pas reconnu son fondateur, et cesse par là même d’être l’Église de Jésus-Christ. La Bible est pleinement suffisante pour faire connaître la Révélation divine ; ce qu’on y ajoute relève souvent de la tradition humaine, qui est faillible. (1 Timothée 3.15, 16 ; Marc 7.8 ; Apocalypse 22.18, 19.)
Église invisible et Église visible
L’Église que Jésus-Christ a fondée avant de monter au ciel, et dont nous indiquons les caractéristiques, implique l’existence, à travers les siècles et jusqu’à la fin de l’économie présente, d’une Église invisible, divine et parfaite, où se trouvent réunis tous les croyants sincères, connus ou inconnus, rassemblés par Dieu, qui seul pénètre les intentions du cœur humain.
Une Église visible peut y conduire ses membres et être de ce fait un des principaux moyens dont Dieu dispose pour la constituer. L’Église invisible est divine, alors que les Églises visibles restent humaines, avec leurs imperfections : ce sont cependant des organismes nécessaires à la formation spirituelle du croyant en vue de l’introduire et de le maintenir dans l’Église invisible. Il importe avant tout que nous fassions partie de l’Église invisible. Mais cette adhésion ne se conçoit pas, ou très difficilement, sans l’entrée dans une Église visible, à condition que dans cette dernière on trouve un enseignement et une vie conformes à l’enseignement et à la vie de Jésus-Christ. D’ailleurs, nous n’avons pas à adhérer à une Église visible qui ne favoriserait pas l’établissement dans le cœur de ses membres des principes qui constituent la base de l’Église invisible. La multitude des croyants, dans et par l’Église visible, forment « une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis », pour annoncer « les vertus de celui qui nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (1 Pierre 2.9), c’est-à-dire pour en appeler d’autres à faire partie de l’Église invisible grâce à la présence sanctifiante de l’Église visible. Ces derniers, à leur tour, du fait qu’ils s’intègrent à l’Église visible, en inviteront d’autres encore à adhérer à l’Église invisible.
La parole de Cyprien devient ainsi compréhensible et se justifie : « L’Église est la mère de tous ceux dont Dieu est le Père. » L’Église visible n’est pas, n’est jamais la source de notre salut, mais elle est « l’organisme, le chemin normal et voulu de Dieu vers l’Église invisible et parfaite ». (Maurice Neeser)
Dieu a donc voulu l’existence aussi bien de l’Église invisible que de l’Église visible ; il est naturel que tout homme désirant entrer dans la première veuille également adhérer à la seconde et appartenir à la fois à l’Église invisible, parce qu’il est sauvé en Jésus-Christ, et à l’Église visible parce qu’il est faible et chancelant, qu’il a besoin d’être soutenu par ses frères. C’est normal puisque l’Église visible est la manifestation temporelle, pour l’époque où il vit, de l’Eglise invisible. Dieu veut, par cette Église visible, orienter ceux qui cherchent le salut vers le Christ qui leur donne rendez-vous dans l’Église invisible. Ce qui est pour nous la preuve de notre salut, c’est le témoignage du Saint-Esprit nous donnant la conviction que nous sommes enfants de Dieu (Romains 8.16, 17 ; 1 Jean 3.1, 2), donc membres de l’Église invisible, avec la possibilité d’adhérer également à l’Église visible.
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Pasteur Johan Van Bignoot
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