Jacques 3.1-12.
Les Paroles ne coûtent pas chères, et nous découvrons vite que les belles paroles n’étaient que des prétentions sans fondement, bien éloignés de la vérité.
« Jésus est la réponse » ! « Croyons en Dieu » ! « Venez avec moi à l’Eglise » ! Telle des phrases types qu’on prononce souvent en tant que chrétiens. En tant que chrétiens, nous sommes aussi capable de grandes affirmations, mais ils sont souvent coupable de les trahir par leurs actes. Ils affirment faire confiance à dieu et être son peuple, mais ils s’accrochent de toutes leurs forces au monde et à ses valeurs. Ils connaissent les bonnes réponses et ils contredisent l’évangile par leur vie.
Ainsi dans Jacques 3.1 et suivant, ce texte va nous enseigner à redouter la mauvaise maîtrise de la langue, car c’est en effet un des plus grands maux.
Tout comme un médecin de la vieille école examine la langue d’un patient pour établir son diagnostic, Jacques juge de la santé spirituelle par la nature des propos tenus. L’autodiagnostic commence par les péchés de la parole. Jacques serait d’accord avec le penseur moderne qui a dit : « Surveillez votre langue. C’est un endroit mouillé où il est facile de glisser ! »
De ce fait, Jacques va prévenir que même s’il est bon d’aspirer à cette fonction d’enseignement, c’est une grande responsabilité, car les paroles et actes auront un impact sur la vie spirituelle des autres. Bien que la langue ne soit pas mentionnée de manière spécifique, la pensée sous-jacente est que celui utilise sa langue pour l’enseignement des Ecritures assume une responsabilité supplémentaire devant Dieu et les hommes.
Nul ne peut apprivoiser sa langue sans la grâce et l’assistance divine. L’apôtre Jacques ne dit pas qu’il impossible de la maitriser, mais que c’est extrêmement difficile. Donc enseigner la Bible est une grande responsabilité. L’enseignant doit être disposé à obéir à ce qu’il découvre dans la Parole. Il ne peut espérer mener les autres au-delà de ce que lui-même aura mis en pratique. L’étendue de son influence sur ses auditeurs sera déterminée par celle de sa propre progression. Il projette sa propre image sur les autres ; il les rend semblables à lui. Si le professeur dilue le vrai sens des Ecritures ou s’en éloigne, il empêche la croissance des étudiants. S’il excuse le péché quel qu’il soit, il encourage la vie dans le péché.
Or ce que l’on ne dit pas a autant d’importance que ce que l’on dit. Pour bien parler, il ne suffit pas d’employer des mots justes au bon moment. Si l’on peut exercer un contrôle sur l’usage de la parole, il ne devrait pas y avoir de problème pour se contrôler dans les autres domaines de la vie. La langue de l’homme se réfute elle-même, elle fait semblant durant un temps d’adorer la perfection de Dieu, et lui attribue tout, plus tard elle condamne, même les hommes bons lors des inévitables divergences. Ainsi avant de parler, demandons-nous si ce que nous voulons dire est vrai, nécessaire et aimable.
Ainsi un langage pieux et édifiant est le produit authentique d’un cœur sanctifié. Ceux qui écoutent le témoignage d’un véritable chrétien ne s’attendent pas à entendre des malédictions, mensonges, pas plus qu’ils ne chercheraient le fruit d’un pommier dans un poirier. Des paroles futiles et remplies de haine causent des dommages en répandant la destruction, une fois qu’elles sont prononcées, personne ne peut contrôler leurs effets. La langue peut souiller tout le corps. Une personne peut corrompre toute sa personnalité en calomniant, blessant, mentant, blasphémant et jurant.
En faite, soyons honnête et reconnaissant que ce soit le cas dans nos propres vies. A cause de la chute, nous avons perdu la domination sur ce petit bout de chair. La nature humaine n’a ni la capacité ni la puissance de maîtriser ce petit membre. Seul Dieu peut nous en donner le contrôle. Si personne ne peut maîtriser la langue, pourquoi nous donner la peine d’essayer ? En faite même si nous n’y parvenons pas parfaitement, nous pouvons apprendre à diminuer les dégâts que peuvent provoquer nos paroles. N’oublions pas que nous n’avons pas à combattre ce feu par nos propres forces, le Saint Esprit nous aidera à apprendre à mieux nous contrôler.
Demandons quotidiennement à Dieu de nous garder des commérages, des jugements, des paroles méchantes. Ne parlons pas défavorablement d’autrui ; l’amour couvre une multitude de péchés (1 Pierre 4.8). Si nous avons quelque chose contre quelqu’un, allons le trouver directement, discutons dans l’amour et prions ensemble (Matt 18.15; Luc 17.3).
Cependant parfois nous sommes étonnés nous même par le contraste entre nos paroles, car par moment, elles sont juste et agréable à Dieu et d’un coup elle est devient violent et destructeur.
Le commentaire de la Bible nous dit que dans la nature, une pareille incongruité ne se rencontre pas. Des choses complètement incomparables sortent de la même bouche. En faite, la bouche ne doit pas non plus bénir et maudire, ni répandre le bien et le mal en même temps. A travers notre langue, même en étant créé à l’image de Dieu, nous voyons notre nature pécheresse apparaitre.
Or nous devons demander sans cesse à Dieu de mettre un guide à notre bouche et prions pour que les mots de nos lèvres et méditations de nos cœurs soient acceptables aux yeux de celui qui est notre force et Rédempteur. Lorsque le Saint Esprit purifie notre cœur, il nous accorde aussi la maitrise de soi afin que nous parlions d’une manière agréable à Dieu.
En Conclusion, nous sommes enseignés à redouter une langue indisciplinée, comme étant un des plus grands maux. Les affaires de l’humanité sont jetées dans la confusion par les langues des hommes. Chaque époque depuis le début du monde, et chaque condition de vie, privée ou publique, donne des exemples de cela.
En faite nul homme ne peut apprivoiser la langue sans la grâce et l’assistance divine. L’apôtre ne représente pas cela comme impossible, mais comme extrêmement difficile. D’autres péchés ont tendance à décroître avec l’âge, mais la plupart du temps celui-ci devient pire ; nous devenons renfrognés et chagrinés alors que nos forces naturelles déclinent, puis viennent les jours où nous n’avons plus de plaisir.
Enfin la véritable religion n’admettra pas les contradictions : combien de péchés seraient évités, si les hommes étaient toujours logiques ! Un langage pieux et édifiant est le produit authentique d’un cœur sanctifié ; et aucun de ceux qui comprennent le christianisme, ne s’attend à entendre des malédictions, des mensonges, des vantardises de la bouche d’un vrai croyant, pas plus qu’ils ne chercheraient le fruit d’un arbre dans un autre arbre. Mais les faits prouvent que bien plus de professeurs réussissent à maîtriser leurs sens et leurs appétits, qu’à freiner correctement leurs langues. Alors, nous aidant de la grâce divine, prenons soin de bénir et de ne pas maudire ; et ayons pour but d’être logiques dans nos paroles et nos actions.