10 Octobre
« Aussitôt que Jésus fut hors de la barque, il vint au-devant de lui un homme, sortant des sépulcres, et possédé d’un esprit impur. » (Marc 5. 2)
L’histoire de la guérison du démoniaque du pays de Gadara est particulièrement riche en enseignement. D’abord dans le contexte du passage, il est question de la puissance et de l’autorité du Christ : il calme la tempête (autorité exercée sur la nature) avant d’arriver dans le pays de Gadara, puis il guérira la femme ayant une perte de sang (autorité exercée sur la maladie), et il ressuscitera la fille de Jaïrus (autorité exercée sur la mort). De plus, Jésus prouve qu’il est capable de purifier toutes les souillures : celle due à la présence des démons, celle due à la maladie, et celle due à la mort.
La description du démoniaque semble fantastique, dans tous les sens du terme. Cet homme est devenu asocial : il n’arrive plus à communiquer avec les autres humains, et vit maintenant loin de ses semblables. Il ne vit plus comme un homme ; au contraire, il est dépeint comme une bête sauvage : il crie comme un animal, on tente de l’enchaîner comme un animal et on ne peut le dompter comme un animal sauvage. (Marc 5.3-5)
Mais ce qui montre le plus son état de démoniaque, et le distingue d’un « simple » état de folie, c’est la force extraordinaire qu’il possède, ou plutôt qui le possède : « … personne ne pouvait plus le lier, même avec une chaîne. Car souvent il avait eu les fers aux pieds et avait été lié de chaînes, mais il avait rompu les chaînes et brisé les fers, et personne n’avait la force de le dompter. » (Marc 5. 3,4)
Une force surhumaine, un comportement de bête sauvage : la Bible prend le contre-pied des super- héros. Présents dans la littérature fantastique, au cinéma et dans tous les objets dérivés, la plupart de ces super-héros semblent maîtriser une superpuissance tirée ou symbolisée par des bêtes sauvages (et souvent impures) : chauve-souris, araignée génétiquement modifiée, glouton immortel, renard ou crapaud géant… Ces animaux sont censés être la source de leurs superpouvoirs et sont donc symboliquement à leur service.
Mais la Bible montre la réalité : le superpouvoir ne peut être maîtrisé, c’est lui au contraire, qui maîtrise l’humain et en fait son esclave. L’origine du superpouvoir est aussi démasquée : ce sont les puissances occultes, ici plus de 6000 démons, qui tirent les ficelles.
Heureusement, le récit montre que le Christ est le véritable héros et libérateur : « Quand l’ennemi viendra comme un fleuve, l’Esprit de l’Éternel le mettra en fuite ». (Ésaïe 59.19)
Appuyons-nous donc toujours sur le Christ : à lui soit la gloire !
Sébastien REGIS
» Tiré du livre de méditations bibliques :