II y a quelque temps, une journaliste m’a demandé : — Quels cadeaux aimeriez-vous recevoir en ces jours de fête ? Ma réponse n’a pas tardé : — La paix et la bonne entente, « Mais, pourquoi ? » semblait-elle vouloir me demander. Sa question, en fait, était la suivante : « N’existe-t-il pas de cadeaux beaucoup plus beaux et attirants ? » Étant donné l’instabilité du monde, la montée du crime, la reprise chancelante de l’économie mondiale, l’apparente incapacité à régler les conflits, pour ne nommer que ces problèmes, je crois que nous avons désespérément besoin de paix et de bonne entente. Elles nous sont indispensables pour entretenir des rapports équilibrés les uns avec les autres, gérer les divergences d’opinion et vivre en harmonie.
Le cadeau de l’enfant Jésus
II réapparaît clairement que le cadeau de l’enfant Jésus, il y a deux millénaires de cela avait pour mission d’apporter la paix, la joie,
l’espérance et plus encore. Dans son omniscience, Dieu connaissait nos besoins. II offrit donc à l’humanité le cadeau par excellence : son Fils unique, « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3.16)
Des siècles plus tôt, Esaïe, le prophète de l’Ancien Testament avait écrit : « Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la souveraineté reposera sur son épaule ; on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. » (Esaïe 9.5) S’appuyant sur cette prophétie, Luc, un écrivain du Nouveau Testament, rapporta l’accomplissement de la promesse : « Mais l’ange leur dit : Soyez sans crainte, car je vous annonce la bonne nouvelle d’une grande joie qui sera pour tout le peuple : aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. […] Et soudain il se joignit à l’ange une multitude de l’armée céleste, qui louait Dieu et disait : Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée ! (Luc 2,10-14).
Pourquoi la paix se fait-elle rare ?
La Bible souligne à divers endroits que la venue de Jésus devait apporter la paix et la joie. Cependant, ces conditions nous manquent à une époque où elles seraient des plus nécessaires. Pourquoi en est-il ainsi ? Que s’est-il passé ? J’aimerais suggérer que le problème ne vient pas du cadeau ou du donateur, mais de notre acceptation de ce cadeau et de l’usage que nous en faisons. C’est comme si nous recevions un chèque d’un montant appréciable et que nous ne l’encaissions pas. Ce chèque aura beau être imposant, il ne nous servira à rien si nous l’oublions dans un tiroir. Se pourrait-il que nous n’ayons pas été pleinement touchés par le cadeau de l’enfant Jésus, de sorte que nous n’arrivons pas à vivre en paix avec notre prochain et à nous aimer les uns les autres ? Se pourrait-il que nous n’ayons pas accepté ce cadeau dans notre cœur de sorte que nous avons encore des difficultés à pardonner et à tourner le dos au passé ? Se pourrait-il que nous n’ayons pas accueilli à bras ouverts le cadeau de l’enfant Jésus de sorte que nous n’accordons pas aux autres le respect qu’ils méritent dans la rue, sur le parc de stationnement et même à l’église ? Nous ne devons pas nous limiter à parler de Jésus, nous devons lui permettre de devenir le Seigneur de notre vie en lui donnant tout pouvoir sur celle-ci.
Lorsque Christ tiendra les rênes de notre vie, alors le fruit du Saint-Esprit pourra se manifester en nous. Selon la paraphrase d’Eugène H. Peterson dans la Bible en anglais, Message, voici ce que recommande l’apôtre Paul « Qu’arrive-t-il lorsque nous vivons selon les voies de Dieu ? Il fait pleuvoir des cadeaux dans notre vie, comme il fait pousser des fruits dans un verger : des choses comme de l’affection les uns pour les autres, un amour enthousiaste pour la vie, la sérénité. La persévérance, la compassion et la conviction qu’il y a du bon dans les choses et les gens prennent racine en nous. Les engagements loyaux ne nous font plus peur, nous n’avons plus le désir de forcer notre chemin au détriment des autres et nous apprenons à bien employer nos énergies. Le légalisme ne peut d’aucune manière atteindre un tel résultat, il ne fait que nous mettre des bâtons dans les roues. Chez ceux qui appartiennent à Christ, tout ce qui a trait à l’égocentrisme et à la volonté d’obtenir pour soi les apparentes nécessités de la vie est détruit dans l’œuf— crucifié, en fait ! »
Regardons plus loin
Nous avons tous hâte de terminer cette année et d’entrer dans la nouvelle. Ne sommes-nous pas fatigués de voir croître le nombre des meurtres de l’année et des accidents de la route ? Sachez que la nouvelle année ne sera en rien différente si les gens (vous et moi y compris) n’accueillent pas pleinement Jésus dans leur vie quotidienne. Nous tentons d’apporter des changements à notre vie en oubliant la résolution qui compte le plus : Jésus-Christ. Qu’est-il arrivé pour que l’apôtre Paul, cet homme fourvoyé, ce persécuteur de l’Église, réussisse une telle volte-face ? N’est-ce pas par le Christ ? Qu’est-il arrivé pour que Marie-Madeleine, cette prostituée, se sente appréciée et acceptée ? N’est-ce pas encore grâce au Christ qui l’a acceptée en tant que personne et qui lui a démontré de l’amour et du respect ? Le monde a besoin de ce que nous pouvons lui apporter par le Christ. Il a besoin d’amour, de bonne entente ! Il a besoin de respect et de tolérance. Cependant, et je le souligne, si nous n’acceptons pas le Christ dans notre vie, peu de choses changeront. « Jésus, mon cœur se réjouira, dit Emily Ellioti, quand tu viendras et m’appelleras, » Pour l’essentiel, voici mon souhait pour vous tous. Puissions-nous recevoir le Christ et que par ce don, l’humanité fasse la découverte d’une vie abondante fondée sur des valeurs sûres. Grâce à ce don, Noël vivra en nous chaque jour, chaque mois et toute l’année.
Je vous souhaite un Noël centré sur le Christ et une joyeuse nouvelle année.
Extrait de la revue Priorités
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