08 Octobre
« Que le riche ne se glorifie pas de sa richesse » Jérémie 9.22
On parle du pouvoir d’achat d’une nation qui détermine son niveau de vie. C’est une belle idée que la vie puisse avoir un niveau. Comme un fleuve large et fort. Un petit cours d’eau dans les régions chaudes de notre planète s’assèche rapidement, et avec cet assèchement c’est la vie qui s’en va. Un fleuve au débit d’eau important apporte une nature luxuriante sur ses rives, dont les humains profitent largement. En parlant de niveau de vie dans nos pays nantis, on voudrait croire que la vie déferle en nous, abondante, généreuse, colorée comme les rives les plus souriantes des plus belles plages.
Mais il faut hélas déchanter. « Le niveau de vie », ce n’est pas du tout le « niveau de la vie ». En France le niveau s’évalue à la possession. C’est avoir une maison, une voiture, une télévision et faire un voyage chaque année. C’est alors que nous parlons d’un « niveau de vie élevé ».
Ce qui fait le niveau d’un lac ou d’une rivière, n’est pas ce qu’il y a autour, mais ce qu’il y a dedans. Une leçon de choses. Le vrai niveau de vie devrait concerner ce qu’il y a en nous. Les liasses de billets ne disent rien. On peut avoir beaucoup d’argent, trouver la vie méprisable et être candidat à la déprime et au suicide. On peut avoir peut avoir peu d’argent, être heureux et jouir de la vie.
Nous devrions plutôt rechercher le niveau de la vie, l’amour, la joie, la paix, la densité d’une vie généreuse et ouverte au monde. Un niveau de la vie qui ne se calcule pas avec des comptes en banque, mais avec le cœur.
Le Petit Prince* l’a bien dit un jour : On ne voit bien qu’avec le cœur ». Ce doit être cela, un niveau de vie élevé.
Pierre L’EPLATTENIER
» Tiré du livre de méditations bibliques :
Nourris à la table du Maître «
*Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince