I1 y a 2 000 ans, sur une colline verdoyante, le ciel toucha la terre lorsque Jésus, le plus grand Maître que le monde ait jamais connu, commença à prononcer des paroles d’éternité. La foule était assise là, fascinée, tandis qu’il rompait pour elle le pain de vie. Ses paroles ouvraient les yeux, touchaient les cœurs, et parfois, surprenaient ses auditeurs, car ils entendaient des choses qu’aucun chef religieux de l’époque ne leur avait enseignées.
Le Seigneur dit : « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des deux est à eux ! » (Mt 5.3) « Heureux les débonnaires […] Heureux les miséricordieux » (v. 5-7). « Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. » (v. 20)
Poussant son enseignement plus loin, Jésus leur expliqua comment les replis les plus cachés de l’âme révèlent le caractère d’une personne. « Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur » (v. 28) ; « Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre » (v. 39) ; « Aimez vos ennemis » (v. 44). « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » (v. 48) Et il poursuivit son sermon, révélant à ses auditeurs le secret de la paix et la pérennité de la loi de Dieu.
Ses auditeurs étaient stupéfaits. « Jamais homme n’a parlé comme cet homme [1] » (Jn 7.46) Cependant, « bien que le cœur du peuple répondît aux paroles du Maître, peu se trouvèrent prêts à se laisser guider par lui».
BÂTIR SUR LE ROC
Conscient de leur résistance, Jésus conclut son étonnant sermon par une illustration puissante, soulignant avec force l’importance de mettre en pratique les paroles qu’il avait prononcées.
« C’est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc. Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison : elle est tombée, et sa ruine a été grande. » (Mt 7,24-27)
Des siècles avant le sermon de Jésus sur la montagne, le prophète Esaïe souligna la permanence de la Parole de Dieu : « La parole de notre Dieu subsiste éternellement » (Es 40.8). Plus tard, l’apôtre Pierre, citant ce passage d’Esaïe, affirma sans détour : « Et cette parole est celle qui vous a été annoncée par l’Évangile » (1 Pierr 1.25).
Ellen White commente : « La Parole de Dieu est la seule chose qui soit immuable en ce monde. Elle est le fondement sûr. […] Les grands principes de la loi, qui sont ceux de la véritable nature de Dieu, sont résumés et concrétisés dans les déclarations du Sauveur sur la montagne. Quiconque bâtit sur elles bâtit sur le Christ, le Rocher des siècles. »
LES ÉCRITURES, FONDEMENT DE L’ÉGLISE
C’est sur le fondement des Ecritures que Christ a bâti son Église. Dès le commencement, il a désigné les Écritures comme le roc solide sur lequel bâtir. « L’herbe sèche, la fleur tombe ; mais la parole de notre Dieu subsiste éternellement » (Es 40.8).
Et l’histoire en a prouvé la véracité !
Contre toute attente, les apôtres bâtirent sur ce rocher et bouleversèrent le monde. Au milieu des épreuves et de terribles persécutions, l’Église primitive continua de se cramponner à la Parole de Dieu, et c’est ainsi qu’elle demeura forte. Les réformateurs s’appuyèrent sur les Écritures, et « les portes du séjour des morts » ne prévalurent pas contre elle.
Au fil des siècles, Dieu continua de parler par le biais de sa Parole, faisant passer son peuple des ténèbres à une plus grande lumière.
Tel fut le cas de William Miller – un fermier du début du 19e siècle qui étudiait les Écritures avec assiduité. Son étude sérieuse de la Bible l’ayant amené à conclure que le retour du Christ n’était qu’une question de temps, il prêcha les prophéties du livre de Daniel à tous ceux qui voulaient bien l’entendre. Au jour fixé, Jésus ne revint pas tel que prévu – une expérience ô combien arrière pour tous ceux qui attendaient son retour… Mais même cette grande déception avait été annoncée dans Apocalypse 10.8-11 -l’apôtre Jean reçut l’ordre « d’avaler » le « petit livre » de Daniel : « Je pris le petit livre de la main de l’ange, et je l’avalai ; il fut dans ma bouche doux comme du miel, mais quand je l’eus avalé, mes entrailles furent remplies d’amertume. » (Ap 10.10) Plongeant dans l’avenir, il reçut l’ordre céleste suivant : « II faut que tu prophétises de nouveau sur beaucoup de peuples, de nations, de langues, et de rois.»(Ap 10.11)
LES ÉCRITURES, FONDEMENT SOLIDE DE LA FOI.
Convaincus que Dieu continuait à leur parler par les Écritures, les premiers croyants adventistes poursuivirent leur étude fervente de la Parole de Dieu. Des années plus tard, alors qu’elle réfléchissait à cette expérience, Ellen White a écrit : « Plusieurs parmi les nôtres ne voient pas avec quelle fermeté ont été posés les fondements de notre foi. »
Elle explique comment un petit groupe de dirigeants adventistes sondèrent la Bible « comme un trésor caché » après la grande déception : « Je les ai rencontrés et nous avons étudié et prié avec ardeur. Souvent, nous restions ensemble tard dans la nuit, et parfois jusqu’au matin, priant pour obtenir la lumière et étudiant la Parole. Ces frères se sont souvent réunis pour étudier la Bible, afin de comprendre sa signification et d’être à même de prêcher avec puissance. Quand ils arrivaient dans leurs études à un point où ils devaient dire : « Impossible d’aller plus loin », l’Esprit du Seigneur descendait sur moi, j’entrais en vision, les passages que nous avions examinés m’étaient expliqués clairement, et j’étais informée sur la manière de travailler et d’enseigner avec succès. Une lumière était accordée pour nous aider à comprendre les Écritures touchant au Christ, à sa mission, à son sacerdoce. Une ligne de vérité partant de ce temps-là pour aboutir au moment où nous entrerons dans la cité de Dieu devenait claire pour moi et je communiquais à d’autres les instructions reçues du Seigneur. »
Lors de ces sessions d’étude intense de la Bible, Ellen White avait du mal -en dehors des visions – à comprendre les passages bibliques. Ceci prouvait clairement que les explications reçues en vision venaient du Seigneur, et non d’elle. Elle a écrit : « Pendant tout ce temps, je ne réussissais pas à suivre les raisonnements des frères. Mon esprit paraissait fermé, de sorte que je ne pouvais comprendre la signification des passages étudiés. Ceci me remplissait de tristesse. Je demeurais dans cet état jusqu’au moment où les principaux points de notre foi nous devenaient clairs, en accord avec la Parole de Dieu. Les frères savaient que j’étais incapable de comprendre ces sujets sans une vision, et ils acceptaient comme venant du ciel les révélations accordées. »
Au fur et à mesure que le petit groupe grandissait et que son étude intensive de la Bible se poursuivait, un ensemble de croyances bibliques fondamentales se mit en place – la purification du sanctuaire céleste, le message des trois anges d’Apocalypse 14, le caractère sacré du sabbat du septième jour, et la mortalité de l’âme.
UNE LUMIÈRE QUI NOUS GUIDE
Dès le début, le mouvement adventiste a considéré les Écritures comme étant le fondement et la lumière directrice. Et bien qu’Ellen White ait reconnu que la « vérité se révèle d’une manière progressive et [que] nous devons marcher dans la lumière croissante »7, elle a aussi donné l’avertissement suivant : « Des hommes se lèveront pour défendre ce qu’ils diront être de vraies interprétations de l’Écriture, mais qui n’en sont pas. La vérité pour notre temps nous a été donnée par Dieu pour servir de fondement à notre foi. […] Ne recevons pas les paroles de ceux qui apportent un message en opposition avec nos doctrines particulières. Ils accumulent des textes de l’Écriture afin d’étayer leurs théories. […] S’il est vrai que les Écritures doivent être respectées en tant que parole de Dieu, si l’application qu’on en fait tend à renverser un seul pilier de l’édifice que Dieu a maintenu pendant ces cinquante années, il y a là une erreur grave. »
La Bible est la Parole vivante de Dieu ! Étant le fondement même de l’Église, elle nous sert de guide en matière de foi et de conduite. Elle révèle la volonté de Dieu et nous enseigne des leçons intemporelles que nous pouvons appliquer à tous les aspects de notre vie. Comme l’explique notre document officiel Méthodes d’étude de la Bible, nous devons « chercher à saisir le sens simple et le plus évident du passage biblique étudié », et éviter la méthode historico-critique et d’autres approches d’interprétation de la Bible centrées sur l’homme.
Notre première croyance fondamentale est la suivante :
« Les Saintes Écritures – l’Ancien et le Nouveau Testament – sont la Parole de Dieu écrite, donnée par l’inspiration divine. Les auteurs inspirés ont parlé et écrit sous l’impulsion du Saint-Esprit Dans cette Parole, Dieu a confié à l’humanité la connaissance nécessaire au salut Les Saintes Écritures constituent la révélation suprême, souveraine et infaillible de sa volonté. Elles sont la norme du caractère, le critère de l’expérience, le révélateur irrévocable des doctrines, et le récit digne de confiance des interventions de Dieu dans l’histoire. »
La Parole de Dieu, mes amis, est le fondement même sur lequel Dieu a bâti l’Église – le fondement sûr sur lequel Jésus nous invite tous à bâtir notre espérance, notre caractère, et notre vie.
« C’est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc. » (Mt 7.24, 25).
Extrait de la Revue Adventist World
Semaine de Prière 2024
