« Cette Bonne Nouvelle du règne de Dieu sera proclamée dans le monde entier pour que tous les peuples en entendent le témoignage. Alors seulement viendra la fin » (Matthieu 24:14).
La voix de l’hôtesse me réveilla. A ma montre, il était 6h05, heure de Londres. Dans une demi-heure nous allions atterrir à l’aéroport de Sheremetyevo à Moscou. Je me rendais en Russie pour une campagne d’évangélisation.
Alors que je regardais par le hublot, cherchant à apercevoir la capitale russe, je pensais aux difficultés rencontrées par tous ceux qui, dans l’ex-URSS, cherchaient à étudier la Bible et à servir Dieu. Toute personne qui partageait la nouvelle du retour de Jésus s’exposait au risque d’être jetée en prison. Mais la chute du rideau de fer et la perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev ouvrit la porte au message de l’évangile.
En 1992, le pasteur et grand orateur Mark Finley, accompagné par une équipe d’évangélistes de l’émission télévisée It Is Writîen, a accompli quelque chose qui a marqué un tournant dans l’histoire de l’évangélisation : il a tenu une série de conférences au Kremlin, à l’endroit même où le précédent gouvernement avait voté des lois visant à effacer Dieu de la vie des russes. Trois mille personnes ont accepté Jésus et se sont fait baptiser. Aujourd’hui, la Russie est une terre propice à la semence de l’évangile. C’est là un autre signe du retour de Jésus : la diffusion de la Bonne Nouvelle dans le monde entier.
Néanmoins, d’énormes défis se présentent à nous. Un certain nombre de pays et d’endroits sur la planète n’ont pas encore entendu le message du salut. D’un point de vue humain, il semble impossible pour l’instant d’atteindre ces régions. Mais, lorsque nous nous tournons vers le passé et constatons comment des pays, comme la Russie, qui paraissaient impénétrables, se sont aujourd’hui ouverts à l’évangile, nous avons l’assurance qu’un jour tous les endroits du monde seront touchés. L’Eglise progresse avec courage dans l’accomplissement de sa mission.
Pendant les huit jours que j’ai passés en Sibérie, j’ai vu partout des gens qui avaient soif d’entendre le message. Chaque soir, il y avait une douzaine d’entre eux qui manifestaient leur désir d’accepter le Christ comme leur sauveur personnel. J’ai vu ces gens transformés et renouvelés par la puissance de Jésus.
Le but de l’évangile est de relever les hommes et les femmes qui sont tombés et de les réconcilier à leur Créateur. De tout temps, et en tous lieux, les êtres humains ont eu besoin de l’évangile. Mais s’il y a un moment particulier dans l’Histoire où la Bonne Nouvelle doit être prêchée avec force, c’est bien aujourd’hui. Plus que jamais, les gens sont désemparés et perdus dans l’obscurité de leurs propres raisonnements. Et plus que jamais, ils cherchent désespérément un sens à leur vie.
Jésus les aime et voudrait les sauver. Il n’aspire qu’à une chose : leur montrer le chemin de la paix et du bonheur. Voilà pourquoi l’un des signes des temps de la fin sera la diffusion de la Bonne Nouvelle à tous et en tous lieux : « Cette Bonne Nouvelle du règne de Dieu sera proclamée dans le monde entier pour que tous les peuples en entendent le témoignage. Alors seulement viendra la fin » (Matthieu 24:15).
Au moment même où vous lisez ces quelques lignes, des millions de chrétiens fervents s’en vont prêcher la Bonne Nouvelle dans les grandes villes et dans les coins les plus retirés de la planète. Le message est diffusé à travers la radio, la télévision, l’internet et d’innombrables revues et livres. Des millions de personnes invitent amis et voisins chez eux pour partager le message d’espérance. On organise partout des séries de conférences publiques, et on donne aussi des études bibliques à domicile. Le signe que Jésus nous a donné concernant son retour est en train de se réaliser de façon évidente.
Ces dernières années, je me suis rendu dans plusieurs pays pour prêcher dans des stades, en plein air, dans des églises, dans des salles de conférence, dans des cinémas, des théâtres etc. J’ai vu cette prophétie se réaliser au travers des milliers de personnes qui ont pris leur baptême. Ils ont volontairement rejoint l’Eglise de Dieu et exprimé leur désir de se préparer au retour de Jésus.
Jésus n’est pas le seul à avoir mentionné la prédication de l’évangile comme un signe des derniers temps. Nous retrouvons un message similaire au sien dans le livre prophétique de l’Apocalypse, où Jean rapporte une de ses visions chargées de symboles : « Ensuite je vis un autre ange volant au zénith. Il avait une Bonne Nouvelle éternelle à annoncer à tous les habitants de la terre, à toute nation, toute tribu, toute langue et tout peuple. Il criait d’une voix forte : Craignez Dieu et donnez-lui gloire, car l’heure a sonné où il va rendre son jugement. Adorez donc celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources » (Apocalypse 14:6,7).
Ce passage nous montre clairement que la Bonne Nouvelle, que le monde a soif d’entendre à l’approche de la fin, n’est pas un message qui a été modifié, retravaillé ou dilué. C’est le même message, te! qu’il a été révélé à Adam et Eve en Eden ou sur le Mont Sinaï. Au temps de Moïse comme au temps de Jésus, c’était le même message. Le Messie a prêché le même message que l’apôtre Paul. La bonne nouvelle contenue dans le Nouveau Testament est identique à celle prêchée au Moyen Age et aux temps modernes. La bonne nouvelle de la mort de Jésus au Calvaire pour le salut de l’humanité a été, est, et sera toujours la même.
Qu’est-ce que l’évangile ? C’est la bonne nouvelle du salut. Au centre de l’évangile se trouve la personne de Jésus-Christ, ce qu’il a fait, ce qu’il fait et ce qu’il continue de faire pour l’humanité. C’est un message de pardon et de réconciliation. L’humanité a besoin de l’entendre. C’est pourquoi Dieu envoie un ange volant au zénith pour annoncer la Bonne Nouvelle à un monde qui souffre, avec plus d’insistance aujourd’hui que jamais.
Qui est cet ange ? Qui représente-t-il ? Un ange incarne généralement un messager ou un groupe de messagers. La prophétie d’Apocalypse 14 révèle qu’avant le retour du Christ Dieu suscitera un groupe de messagers pour proclamer l’évangile éternel au monde entier. Selon les prophéties, ces messagers commenceront leur mission après la persécution de l’église fidèle d’une durée de 1 260 ans.
La prophétie précise que ce groupe de messagers prêchera « d’une voix forte ». Cela signifie que le message sera clair et sans équivoque, un message bouleversant, alarmant, voire même politiquement incorrect, allant à l’encontre de la pensée générale.
Le message commence ainsi : « Craignez Dieu et donnez-lui gloire. » Pourquoi ça ? Parce que ce message sera prêché à une époque où les hommes préféreront adorer la créature plutôt que le Créateur. C’est pour cette raison que l’ange souligne l’œuvre créatrice magnifique de Dieu. Il met l’accent sur la souveraineté de Dieu en tant que créateur, car il est infiniment supérieur à ce qu’il a créé. Il a « fait le ciel, la terre, la mer et les sources d’eaux ». (Apocalypse 14:7). Ses créatures ne doivent donc pas tourner leur attention vers sa création, mais vers le Créateur lui-même.
Les messagers, représentés par cet ange, appellent les hommes à adorer Dieu le Créateur, en s’appuyant sur cette déclaration : « l’heure a sonné où il va rendre son jugement. » Le monde doit abandonner de toute urgence ses pratiques idolâtres et adorer le vrai Dieu, parce que l’heure de son jugement a sonné.
De quel jugement s’agit-il ? Lorsqu’on parle de jugement divin à un chrétien, il regarde généralement vers l’avenir. Il associe le jugement au second avènement du Christ et à la destruction du monde. Cependant, l’ange affirme que l’heure du jugement de Dieu a déjà sonné. Il ne peut donc s’agir d’un événement futur, mais plutôt du passé et du présent.
Le prophète Daniel décrit le jugement en ces termes : « Je regardai encore pendant qu’on installait des trônes, un vieillard âgé de très nombreux jours prit place sur l’un d’eux. Son vêtement était blanc comme de la neige et ses cheveux étaient comme la laine nettoyée […]. Un fleuve de feu jaillissait et coulait devant lui, des millions d’êtres le servaient, et des centaines de millions se tenaient debout devant lui. La cour de justice prit place et l’on ouvrit des livres » (Daniel 7:9, 10). Comme vous voyez, les « livres » ont été ouverts et le jugement a commencé. Une étude approfondie des prophéties bibliques nous amène à croire qu’il a commencé depuis 1844.3 Il est, par ailleurs, tout à fait logique que, pour récompenser le juste, Jésus examine au préalable le cas de chaque personne.
Lorsqu’on parle du jugement, les gens sont terrifiés. Rien que le fait d’y penser les met mal à l’aise, parce qu’ils assimilent le jugement à la destruction. Comment est-ce que l’idée de destruction peut s’insérer dans l’évangile éternel ? L’évangile, c’est la « Bonne Nouvelle » ! Ce n’est pas une nouvelle tragique. Nous avons surtout besoin de nous encourager les uns les autres, et pas de nous faire peur. N’est-ce pas votre avis ?
Comment devrions-nous considérer le jugement ? Supposons que quelqu’un cherche à prendre possession de votre maison. Vous devez vous rendre tous deux au tribunal. Mais qui de vous ou de l’accusé devrait avoir peur ? Est-ce vous, qui allez récupérer votre maison, ou lui, qui a cherché à vous la prendre injustement ? Ainsi, le jugement est une bonne nouvelle pour le juste. Pour les méchants, c’est une nouvelle qui les plonge dans la crainte et le désespoir.
D’après la Bible, le jugement fait partie de la bonne nouvelle du salut pour une simple raison. Le Seigneur Jésus, parlant au sujet du Saint-Esprit, dit : « Et quand il sera venu, il prouvera au monde qu’il s’égare au sujet du péché, de ce qui est juste et du jugement de Dieu » (Jean 16:8). Nous trouvons dans ce verset tous les éléments du message évangélique. Premièrement, je suis pécheur et, de moi-même, je ne peux rien faire pour échapper à la condamnation que me valent mes péchés. Deuxièmement, la justice vient de Jésus seul. Il est mort sur la croix pour moi et me fait don gratuit de sa grâce. Troisièmement, Dieu nous désigne comme les bénéficiaires de sa merveilleuse grâce et de tout son amour, et si nous n’en profitons pas, nous devrons expliquer notre choix le jour où nous nous retrouverons à la barre, en face de Dieu.
Selon les prophéties bibliques, en 1844 deux événements déterminants se sont produits. Le premier dans le ciel, où le jugement a commencé. Le deuxième sur terre, où Dieu a suscité un groupe de messagers pour prêcher l’évangile éternel, annonçant le début du jugement et appelant les hommes et les femmes de toute la terre à revenir au Dieu créateur.
Ce groupe de messagers forma une église du reste, le descendant de la femme présentée dans le livre d’Apocalypse (Apocalypse 12:17). La prophétie révèle que Dieu désignera une église pour propager le dernier message aux hommes. Pour signifier l’urgence de la mission de cette église, elle est illustrée par le vol rapide d’un ange. Et pour traduire la haute importance du message, l’ange parle « d’une voix forte».
Dans les derniers temps, Dieu ouvre des portes pour permettre à cette église d’accomplir sa mission et de prêcher l’évangile à des millions d’êtres humains. Grâce à des émetteurs à ondes courtes placés à des postes stratégiques, l’évangile peut être diffusé 24/24 sur la planète entière dans plusieurs langues et dialectes.
Ces moyens modernes de communication, entre autres, permettent d’atteindre des gens même dans les endroits les plus reculés de la terre. J’ai reçu, il n’y a pas longtemps, une lettre d’un homme, et voici ce qu’il a écrit : « Pasteur, je n’aurai pas la chance de vous rencontrer en personne dans cette vie. J’aimerais simplement vous remercier parce qu’un jour, à la radio, j’ai entendu la Bonne Nouvelle alors que j’écoutais une de vos émissions. A ce moment précis, je venais de perdre ma maison et avais tenté à deux reprises de mettre fin à mes jours. J’en étais arrivé à me dire que la vie n’avait pas de sens. J’étais en proie à une étrange angoisse et au désespoir total. Je n’arrivais plus à dormir. J’étais devenu insomniaque. J’avais été consulté plusieurs médecins et spécialistes sans qu’aucun ne puisse m’aider. »
« Un matin, j’allumai ma radio et j’entendis une de vos prédications. Je ne croyais pas en l’évangile, ni en Jésus, ni en la Bible. Rationnel, je me considérais comme agnostique et supposais que la religion c’était pour les faibles. Moi, je n’avais pas besoin de telles béquilles. Mais, je ne sais pourquoi, je n’avais plus goût à la vie. Rien n’avait plus de sens, et je m’enfonçais chaque jour un peu plus dans les méandres du désespoir, jusqu’à ce matin où j’entendis votre message à la radio. Dans la pénombre et le silence du matin, I1 esprit de Dieu parla à mon cœur, me fit voir la réalité, et me fit ressentir un besoin profond de connaître Jésus. Je l’acceptai, et aujourd’hui je prends plaisir à partager la nouvelle qui a changé ma vie à ceux qui ne connaissent pas encore Jésus. Je suis un homme heureux. »
La prédication de l’évangile atteint son but : sauver les hommes de la mort. Le signe du retour de Jésus se réalise et le monde se prépare à l’ultime moisson.
Très bientôt, si l’on en croit l’horloge céleste, le jour viendra où le Père dira au Fils : « Va et ramène-moi mes enfants, ceux qui ont cru en moi et sont prêts à m’obéir, même au prix de leur vie. Je ne veux plus les voir souffrir, je ne veux plus vivre sans eux. La table est mise, le banquet est prêt. Seuls les invités manquent. Je t’en prie, va et ramène-les-moi. »
Lorsque ce jour viendra, seras-tu prêt à suivre Jésus ?
A toi d’y répondre.
Extrait du Livre Signes d’Esperance