La naissance de Jésus (qui, du fait, n’eut pas lieu un 25 décembre) suscita des réactions diverses. Les anges, par exemple, chantèrent : « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts » (Luc 2.14) ; les bergers louèrent et glorifièrent Dieu pour « tout ce qu’ils avaient entendu et vu » (Luc 2.20) ; Siméon prit l’enfant dans ses bras et dit : « Mes yeux ont vu ton salut » (Luc 2.30) ; Anne aussi « louait Dieu et parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la rédemption de Jérusalem » (Luc 2.38).
Par ailleurs, le roi Hérode, lorsqu’il apprit la naissance du véritable roi des Juifs, « fut troublé, et tout Jérusalem avec lui » (Matthieu 2.3). Pourquoi le roi Hérode fut-il troublé ? Tout au long de son règne, il fit preuve d’instabilité. Son obsession pour le pouvoir était presque démentielle. Cette obsession le mena à assassiner tout ceux qui pouvaient représenter une menace pour son royaume y compris son beau-frère Aristobulus
, sa femme Myriam et trois de ses enfants. C’est pourquoi lorsqu’il entendit parler de la naissance d’un « roi », il fut « troublé », Plus tard, il ordonna de tuer tout enfant de deux ans et moins (voir Matthieu 2.13-18). Les anges avaient promis que Jésus apporterait « paix sur la terre et bonne volonté envers les hommes » (Luc 2,14, OST), mais chez Hérode, Jésus suscita tout le contraire.
La réaction des « mages d’Orient » (Matthieu 2,1) fut tout à fait différente. La Bible ne dit pas qu’ils étaient trois ou qu’ils étaient des rois. Elle ne mentionne pas non plus leurs noms. La plus ancienne référence littéraire à ces personnages se trouve dans un document intitulé Excerpia Latina Barbari, une œuvre écrite au VIe siècle où les noms de Gaspar, Melchior et Balthazar sont mentionnés.
Or, il s’agissait d’étudiants consciencieux des écritures hébraïques, aujourd’hui connues sous le nom d’Ancien Testament. C’est cette étude qui les mena à découvrir le temps exact de la naissance du Messie. La manière dont ces sages réagirent à la naissance de Jésus est vraiment surprenante : « Nous avons vu son étoile en Orient », dirent-ils, et « nous sommes venus pour l’adorer. » (Matthieu 2.2) Ils reconnurent que dans cet enfant habitait « la plénitude de la divinité » (Colossiens 2.9), que ce « Dieu avec nous » (Matthieu 1.23) était digne d’adoration. C’est pourquoi, les Écritures disent : « Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l’adorèrent » (Matthieu 2.11). Les sages adorèrent uniquement l’enfant, pas sa mère. Même si Marie devint « bénie entre les femmes » (Luc 1.42), et joua un rôle spécial dans la vie de Jésus, elle se considéra comme une « humble servante » (Luc 1.48, BFC), et n’exigea jamais quelque forme d’adoration que ce soit.
Remarquons ce détail significatif. Les Écritures rapportent que les sages « ouvrirent […] leurs trésors, et lui offrirent [à Jésus] en présent de l’or, de l’encens et de la myrrhe » (Matthieu 2.11). Alors, si nous célébrons la naissance de Jésus, n’est-il pas logique que ce soit lui qui reçoive des cadeaux ? Quelle différence de nos jours ! La coutume est de « donner et de recevoir des cadeaux ». Nous avons oublié que le centre de la fête de Noël est Jésus et que c’est lui qui doit recevoir nos meilleurs dons.
Tout au long des siècles, chacun a réagi à sa manière à la naissance du Fils de Dieu. Alors, comment réagirez-vous ?
Extrait de la revue Priorités
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