J’AI LU, il y a quelques années, une histoire qui m’a vraiment touchée. Elle s’intitulait « J’aimerais appartenir à quelqu’un ». Un enfant voyageait vers le centre-ville en autobus. Tous les jours, il s’asseyait toujours à côté d’une belle dame. Tout le monde pensait qu’il s’agissait de quelqu’un de sa famille, mais elle n’était pas sa mère et il ne la connaissait pas non plus. Un jour, la dame lui demanda pourquoi il voyageait toujours seul et pourquoi il s’asseyait si près d’elle. Il lui répondit :
« Je suis orphelin et je n’ai personne pour m’accompagner.
Deux tantes s’occupent de moi et, quand l’une se lasse de moi, elle m’envoie chez l’autre. À vrai dire, je me sens parfois seul. C’est pourquoi, quand je vois une personne dont j’aimerais être de la famille, je m’assieds à côté d’elle et imagine que c’est le cas.
Cet enfant exprima un besoin universel. Peu importe notre âge, nous avons tous le besoin « d’appartenir » à quelqu’un, ou à quelque chose. Quand Dieu nous a créés, il a dit : « II n’est pas bon que l’homme soit seul ». C’est pour cette raison que le désir « d’appartenir », ou de faire partie d’une famille, ou encore d’un groupe est un besoin inné chez l’être humain. C’est un besoin psychologique que notre Créateur a mis en nous.
Nous sommes des êtres sociaux. Nous aimons sentir que nous appartenons à quelqu’un, ou que nous faisons partie de quelque chose. C’est la raison pour laquelle nous créons d’innombrables organisations et clubs. Nous formons des familles, des communautés, des villages, des villes… Nous sommes heureux quand quelqu’un partage nos goûts, nos opinions, nos intérêts et, pourquoi pas, les couleurs de notre équipe de football. Nombreux sont ceux qui adhèrent à un parti politique, ou à un club de football qu’ils aiment et qu’ils défendent à tout prix et ce, sans tenir compte du comportement de certains politiciens, ou de certains footballeurs.
Des héros à imiter
Je ne me considère pas comme un fan de football. En réalité, si je m’arrête pour réfléchir au fait qu’onze personnes courent derrière un ballon pendant 90 minutes dans un sens et que onze autres courent dans le sens opposé, cela ne me semble pas être une activité très intéressante. Cependant, quand ces onze joueurs appartiennent à l’équipe de ma ville, ou de mon pays, j’aime les voir et partager le jeu avec eux.
Je me souviens que, quand on demandait à mon fils quelle était, entre Madrid et Barcelone, son équipe préférée, il répondait sans hésiter : « Celle de l’Espagne ! »
J’ai encore en mémoire le jeu excellent de la sélection espagnole au Mondial de Football en Afrique du sud, en 2010. Je m’en souviens comme si c’était hier. Mais, bientôt déjà, les joueurs du monde entier disputeront à nouveau, au Brésil, la Coupe du Monde de Football.
L’être humain a besoin de « héros » à admirer, à imiter et à qui s’identifier. Personnellement, je dois reconnaître avoir de l’admiration pour certains joueurs. Non seulement pour leur habileté avec le ballon, mais aussi pour leur dévouement dans l’équipe et leur présence sur le terrain. J’admire leur discipline quotidienne : l’exercice physique, le régime équilibré, l’abstinence de substances nuisibles à la santé et la persévérance.
Deux équipes rivales
Dans le monde du football, il existe toujours des rivalités entre les équipes comme, par exemple, entre l’équipe du Real Madrid et du FC. Barcelone, en Espagne ; entre Liverpool FC. et Chelsea, au Royaume Uni ; entre le Paris Saint-Germain et Marseille, en France… Quand la rivalité frise le fanatisme, la défaite est très frustrante. On peut même en arriver à haïr l’équipe adverse et ce, jusqu’à souhaiter sa défaite perpétuelle.
Il y a deux « équipes », les plus anciennes de l’univers, et dont la rivalité existe avant même la création de notre planète. Je parle ici de l’équipe de Satan, « l’adversaire » de Dieu et de l’être humain, ainsi que de celle de Jésus, le Créateur et Sauveur de l’humanité.
Dans l’équipe de Lucifer, le jeu est sale, il y a de la rivalité, de l’envie, de l’orgueil, du mensonge… tandis que, dans celle de Jésus, on joue un jeu propre, toujours en vérité, honnêteté et amour envers les autres.
Malheureusement, l’être humain a cessé d’appartenir à « l’équipe » de Dieu quand Lucifer a été choisi en Éden. Chaque fois que nous péchons, nous décidons de nous mettre du côté de cette « équipe ». C’est pourquoi Jésus a dit à ceux qui voulaient le tuer : « Vous avez pour père le diable, et vous vous voulez accomplir les désirs de votre père » (Jean 8.44). Pourquoi ne pas choisir d’appartenir pour toujours à l’équipe de Jésus qui nous a créés et sauvés ? Nous lui appartenons doublement car il nous a créés et rachetés.
Cher lecteur, appartenir à l’équipe de Jésus est un honneur et une grande bénédiction. Paul a écrit : « Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le prix […] pour recevoir une couronne corruptible, nous, pour une couronne incorruptible » (1 Corinthiens 9.24, 25).
Dans la course chrétienne, il faut rivaliser avec le péché, mais seuls ceux qui appartiennent à l’équipe de Jésus obtiendront le prix : la Vie éternelle. Peu importe que nous arrivions dernier puisque le prix est pour tous ceux qui arrivent au but. Appartenir à l’équipe de Jésus signifie commencer un championnat avec de grands défis et, de nombreuses fois, de l’incompréhension de la pan du monde qui nous entoure. Nous devons persévérer, match après match, et ce, pendant toute la vie.
Le Meilleur Trophée
Au Parlement de l’État de l’Iowa, aux États-Unis, se trouve une peinture murale assez étonnante. L’œuvre reflète l’esprit des pionniers qui ont conquis l’Ouest américain. La scène représente un jeune couple avançant en chemin hostile, à bord d’une charrette tirée par des chevaux. La femme tient son bébé d’une main et, de l’autre, elle dirige les chevaux. L’homme, le visage tendu, tient un fusil, prêt à toute éventualité. Au-dessous du tableau, on peut lire : « Les lâches ne sont jamais partis et les faibles se sont arrêtés en chemin ».
Ne renonçons pas à appartenir à l’équipe du Christ. Et, si nous avons déjà commencé notre match (la course chrétienne), ne permettons pas à faiblesses, ou aux tentations de ce monde de nous faire changer d’équipe, ou de nous arrêter en chemin.
Pour cela, l’apôtre Paul nous donne un conseil : « Nous donc aussi, […] rejetons tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus » (Hébreux 12.1,2).
Je vous encourage à jouer le match de votre vie dans la meilleure équipe et à ne jamais abandonner, fixant vos regards sur Jésus, le meilleur capitaine. Décidez à quelle équipe vous voulez appartenir, mais sachez que seuls les joueurs de l’équipe dont Jésus est à la tête obtiendrons le trophée : la vie éternelle.
Raquel Rodriguez
Extrait de la Revue Priorité 2014