La paix avec autrui
Objectifs :
- Savoir que la rancœur, la division, les conflits, la haine, l’hypocrisie freinent l’œuvre du Seigneur et le déshonorent.
- Comprendre que si nous sommes avec Christ et Lui avec nous, nous devons rechercher la paix avec tous, être réconciliés avec Lui, avec nous et les uns avec les autres pour vivre dans la crainte du Seigneur afin que l’œuvre croisse.
LSG 2 Corinthiens 5:18, 20 « Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation. Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous; nous vous en supplions au nom de Christ: Soyez réconciliés avec Dieu ! »
Comme résultat de notre réconciliation avec Dieu, nous ne sommes pas seulement en paix avec lui, mais également en paix avec nous-mêmes et les uns avec les autres. Les sentiments de culpabilité ne nous affligent plus.BFC Ephésiens 2:14 « Car c’est le Christ lui-même qui nous a apporté la paix, en faisant des Juifs et des non-Juifs un seul peuple. En donnant son corps, il a abattu le mur qui les séparait et en faisait des ennemis. »
La réconciliation et la paix dont nous jouissons en Dieu et qui imprègnent notre vie intérieure doit aussi rayonner extérieurement parmi nos relations sociales. Le chrétien n’est pas seulement en paix avec Dieu. Il ne jouit pas seulement de la paix intérieure, mais il doit aussi être en paix avec ses semblables.
Cet objectif est souvent le plus difficile à atteindre lorsqu’il est question de la doctrine de la réconciliation. Pourtant, si nous sommes réconciliés avec Dieu, il n’est pas possible d’être en inimitié avec nos semblables. La paix de Dieu qui inonde notre cœur doit donc se répandre sur tous. Il est incompréhensible qu’on se réconcilie avec Dieu et qu’on ne puisse pas se réconcilier avec ses frères. Comment peut-on se dire réconcilié avec Dieu tout en vivant en disputes constantes avec autrui ?
Lorsque nous élevons des barrières entre nous et les autres, quand nos préjugés nous séparent d’eux, quand nous ressentons du dédain ou du mépris pour eux, nous déclarons en fait que nous ne sommes pas réconciliés avec Dieu. C’est une manière de dire que la paix de Dieu seul est une illusion dans notre vie.
Il est évident que la paix avec autrui ne dépend jamais d’une seule personne. Les relations sociales sont à double sens. Nous pouvons nous réconcilier avec les autres uniquement dans la mesure où ils tiennent à se réconcilier avec nous. Il en est de même de la réconciliation de Dieu avec l’homme. Dieu n’est plus notre ennemi, mais son attitude envers nous ne sert à rien si nous ne nous réconcilions pas avec lui. Il est important de rechercher la réconciliation parce que Dieu l’a voulue le premier. Nous devons suivre son exemple. Si quelqu’un recherche la paix, il est probable qu’il la trouvera avant celui qui ne la cherche pas. C’est pourquoi la Bible dit que Dieu nous a réconciliés avec lui-même, que nous l’acceptions ou ne l’acceptions pas. Nous lisons sous la plume de l’apôtre : « S’il est possible, autant que cela dépende de vous, soyez en paix avec tous les hommes (sans exception et même ceux qui ne le mériteraient pas). » (Romains 12. 18)
Lorsque nous pardonnons à quelqu’un une erreur ou une blessure intentionnelle, nous la reconnaissons comme telle mais au lieu de frapper en retour, nous tentons de voir au-delà de l’offense afin de rétablir notre relation avec la personne qui en est responsable. Le pardon ne dissipe pas nécessairement notre souffrance – que l’autre peut ne pas reconnaître ou accepter – et cependant, il empêche celui qui l’offre d’être happé (saisi) par la spirale descendante du ressentiment. Il protège aussi de la tentation de décharger sa colère ou sa souffrance sur une tierce personne.
Nous connaissons tous des personnes amères. Se complaisant dans l’apitoiement sur elles-mêmes et le ressentiment, elles ont une capacité étonnante à se souvenir des détails les plus infimes de leurs blessures. Elles gardent soigneusement en mémoire la moindre offense et sont toujours prêtes à montrer aux autres à quel point elles ont été blessées. Elles peuvent paraître calmes et posées, mais intérieurement, leurs émotions enfouies sont prêtes à éclater.
Les personnes aigries sont constamment en train de justifier leur rancune : elles ont le sentiment d’avoir été blessées trop profondément, trop souvent, et que ceci les dispense du besoin de pardonner. Pourtant, ce sont elles d’abord qui ont besoin de pardonner. Leur cœur est parfois si plein de rancœur qu’il a perdu sa capacité d’aimer.
Pardonner n’est ni oublier ni fermer les yeux sur un tort subi. Le pardon ne dépend pas non plus d’une rencontre face à face avec l’auteur du tort – ceci peut même être déconseillé, tout au moins dans le cas d’abus sexuels. Il implique cependant le choix délibéré de cesser de haïr, parce que haïr ne peut jamais aider surtout quand il s’agit de deux frères en conflit.
BFC Actes 7:26 « Le lendemain, Moïse rencontra deux Israélites qui se battaient et il voulut rétablir la paix entre eux. ‘Mes amis, leur dit-il, vous êtes frères; pourquoi vous maltraitez-vous?’ » Nous devons être des Moïse, prêts à la réconciliation en tant que médiateurs des conflits entre les frères car la fraternité l’oblige.
Illustration : Daniel, sergent de l’armée dont sa sœur Frances venait d’être assassinée. Il a décida de se venger si toutefois la police ne trouvait pas le coupable. Daniel était hors de lui. Quand il a découvert que la police ne se souciait vraiment pas de retrouver le meurtrier de sa sœur, il a dit qu’il allait se procurer un fusil et tirer à l’aveuglette sur ceux qui se trouveraient sur son chemin. Il voulait vraiment que quelqu’un fasse quelque chose pour sa sœur, que d’une manière ou d’une autre, justice soit rendue. Au cours des deux années et demie qui ont suivi, puis un jour, pendant que son père était debout à côté de la tombe de sa sœur, il a suivi des yeux son cercueil que l’on descendait en terre. Il s’était enfin vengé – mais contre lui-même. Et j’ai vu ce que la haine peut faire à un homme – je l’ai vu lui revendiquer tout, jusqu’à son esprit et son corps, dit son père. Quel dommage ?
L’amertume est plus qu’une vision négative de la vie. Elle est une puissance destructrice et autodestructrice. Telle une moisissure dangereuse, elle prolifère dans les replis les plus sombres du cœur humain et se nourrit de toute pensée malveillante ou haineuse qui germe en lui. Et comme un ulcère qu’aggrave l’inquiétude ou une maladie cardiaque qui empire sous l’effet du stress, l’amertume peut devenir débilitante – aussi bien physiquement qu’émotionnellement.
BFC Hébreux 12:14-15 « Efforcez-vous d’être en paix avec tout le monde et de mener une vie sainte; car, sans cela, aucun de vous ne pourra voir le Seigneur. Prenez garde que personne ne se détourne de la grâce de Dieu. Que personne ne devienne comme une plante nuisible, vénéneuse, qui pousse et empoisonne beaucoup de gens. »
Dieu attend de nous que notre Eglise soit un havre de paix pour le progrès de son œuvre pour le salut des âmes comme « L’Église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie, s’édifiant et marchant dans la crainte du Seigneur, et elle s’accroissait par l’assistance du Saint -Esprit. » Actes 9:31. Oui, la paix est la force motrice de l’Eglise.
Bien-aimés, chers frères et sœurs, Dieu voudrait nous inviter à être en paix avec nous-mêmes, réconciliés avec Lui et les uns avec les autres détruisant ainsi le mur de séparation et l’inimitié afin de lui être agréables. Moi, j’ai décidé de ne pas permettre à Satan de ronger mon cœur par l’inimitié et la rancœur, mais de laisser Christ influencer ma vie vers une paix, un pardon et une réconciliation durable avec Lui. Qui d’autre veut faire ce pas de la réconciliation avec Dieu et les hommes ?
Que le Seigneur nous bénisse !
Pasteur Ben Issouf OUEDRAOGO