Texte de base.
« Puis il leur dit : Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat… ». Marc 2.27.
Méditation.
Comme les juifs du temps de Jésus, certains encore aujourd’hui, veulent faire du sabbat un jour triste et difficile à vivre. Ils y ajoutent une foule de préceptes oubliant l’essence même de ce jour béni.
Jésus a remis les choses à l’endroit. Il a remis les choses à leur place, invitant chacun à prendre conscience de l’objectif du sabbat. Et là encore, il nous montre véritablement que le sabbat est une question de relation.
Plusieurs fois Jésus est confronté aux Pharisiens de son temps sur la question du sabbat. Un jour, les disciples traversent un champ de blé. Tout en le traversant, ils prennent des épis, les frottent dans leurs mains et le mangent. A cela, les pharisiens vont reprocher à Jésus de permettre à ses disciples de faire ce qui n’est pas permis le sabbat; c’est-à-dire travailler. Une autre fois, Jésus va guérir un homme durant le sabbat. Et les pharisiens vont encore lui reprocher cet acte estimant qu’il y a six jours pour cela. La réponse de Jésus à cette occasion est étonnante. (Matthieu 12) Il leur rappelle un texte de l’Ancien Testament: Dieu prend plaisir à la miséricorde plus qu’aux sacrifices.
Cette réponse retient mon attention. Elle m’incite à la réflexion. Certes aujourd’hui, il n’y a plus de sacrifices. Mais que peut bien vouloir dire Jésus ici? Quelle était l’erreur des Juifs? L’erreur des Juifs est celui que beaucoup reproduisent aujourd’hui: mettre le rite ou le rituel avant sa signification profonde. S’arrêter eux rites et croire que l’on a bien fait. Vous ne percevez toujours pas où je veux en venir ? Prenons des exemples: Aller à l’Eglise, observer le sabbat, participer au service de communion, tout cela est important. Mais si cela ne rapproche de Dieu et de notre prochain, nous sommes dans l’erreur. Nous serons alors de parfaits religieux, non des chrétiens au sens bibliques du terme.
Le sabbat est un exemple parfait concernant cela et Jésus attire notre attention sur cela. Oui, je peux observer les 24 heures du sabbat mais si durant ma semaine, je ne suis pas miséricordieux comme le Christ, le sabbat n’est qu’un rite vide de sens.
Et Jésus va prendre un exemple simple qui va aider à remettre les choses à leurs places: les juifs faisaient tout pour sauver un animal le jour du sabbat, mais guérir un être humain leur posait problème.
Nous avons tendance à donner de l’importance à beaucoup de choses dans nos vies: nos voitures, nos possessions, nos portables, notre rang social,… Chaque semaine, le sabbat nous invite à remettre les choses à leur place: le plus important, c’est ma relation avec Dieu et avec mon prochain.
Lorsque nous rencontrons à l’Eglise le sabbat, nous sommes tous égaux quelque soit la grandeur de nos maisons, le prix de nos voitures ou notre rang social. Nous sommes tous là conscients de notre besoin de Dieu et de nos besoins des autres pour avancer sur le chemin de la sanctification.
Réflexion.
Le sabbat, est-ce que je prends le temps d’une réflexion sur ma relation avec Dieu ? Sur ma relation avec les membres de ma famille ? Avec les membres d’église ? N’est-ce pas un jour privilégié où je devrais visiter ceux qui sont seuls chez eux ? A l’hôpital ? N’est-ce pas le jour où je devrais prendre le temps de discuter sans regarder ma montre ?
Prière.
Seigneur Dieu, aide-moi à ne pas être un pharisien dans mon observation du sabbat. Donne-moi de faire de ce jour un jour véritablement différent dans ma semaine. Aide-moi à regarder les autres différemment le jour du sabbat. Au nom de Jésus.
Saxemard Guy-Emyl