Texte de base
« La parole de l`Éternel fut adressée à Jonas, fils d’Amitthaï, en ces mots: Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et crie contre elle! Car sa méchanceté est montée jusqu’à moi.» Jonas 1 : 1 et 2
Méditation
L’histoire de Jonas m’a toujours paru assez bizarre. J’ai tellement entendu de prédications sur la vie de Jonas que je la connais par cœur. Pourtant, plus je la relis, plus j’y découvre des vérités essentielles pour la vie spirituelle de tout chrétien. Et particulièrement alors que nous sommes à quelques jours du prochain retour de Jésus.
Je crois que le fait que nous aimions ce prophète, c’est que Jonas nous ressemble tous. Même si nous ne voulons pas l’avouer, Nous avons tous été à un moment ou un autre de notre existence un Jonas.
De plus, le livre de Jonas semble inachevé. Nous n’avons pas la réponse de Jonas à l’interpellation de Dieu. Nous restons sur notre faim. Mais finalement, je crois qu’elle est inachevé parce que la suite de son histoire, c’est une réponse que Dieu attend de nous. C’est chacun que Dieu interpelle.
Voici l’histoire d’un prophète que Dieu appelle. Nous avons dit dans une précédente méditation que lorsque Dieu nous appelle, c’est parce qu’il a déjà mis à notre disposition les capacités nécessaires pour réaliser ce qu’il nous demande. Mais il est bizarre de voir une personne que Dieu appelle faire tout le contraire de ce que Dieu lui demande. Certains se disent sûrement: Pourquoi Dieu appelle-t-il Jonas alors que dans sa prescience il sait que celui-ci va faire le contraire? L’attitude de Dieu est ici à noter. Elle est pleine de bonté envers l’humain pécheur et révèle une leçon pour nous aujourd’hui.
Très souvent, dans nos communautés, lorsque l’on dit qu’un homme a été appelé par Dieu, on s’attend à voir un homme parfait. Une sorte de super chrétien en veste et cravates. Pourtant, l’histoire de Jonas nous apprend une chose: lorsque Dieu nous appelle, cela ne signifie en rien que nous sommes meilleurs que d’autres. Cela ne signifie en aucun cas que celui qui est appelé est parfait. Ce n’est pas un parvenu, quelqu’un qui est au sommet de sa vie spirituelle. Non ! Celui qui répond à l’appel de Dieu est tout simplement un pécheur justifié, conscient de son besoin de Dieu et qui accepte d’entrer dans le projet de Dieu pour lui.
En réalité, aucun de nous n’est assez bon en lui-même pour devenir un serviteur, un prophète ou un prédicateur au service de Dieu. Nous nous mettons au service de Dieu en reconnaissance de ce qu’il a fait pour nous. Et la fonction à laquelle Dieu nous appelle est un choix de Dieu. C’est Dieu qui qualifie ! C’est Dieu nous emploie et nous donne nos tâches.
Dans le choix de Jonas, Dieu choisit Jonas parce qu’il a aussi une leçon pour lui. Il veut lui enseigner quelque chose. L’appel de Dieu ne signifie en aucun cas que nous connaissons tout, que nous n’avons plus besoin d’apprendre.
Tous nous sommes appelés par Dieu pour une mission particulière et spécifique. Cela ne doit en aucun cas faire de nous des êtres supérieurs. Nous demeurons des serviteurs au même titre que tous les autres. Restons humbles face au Seigneur ! Tout ce que nous faisons et que nous faisons bien, n’est pas dû à nous, mais à Dieu qui nous inspire.
Retenons une chose : Le projet de Dieu pour moi ne s’arrête pas quand je réponds à son appel. Il ne fait que débuter. Le but de Dieu est que je progresse jusqu’à ressembler à Jésus. L’œuvre qu’il a commencé en toi, il souhaite le terminer. Fais-lui confiance.
Esprit de prophétie
« Si le Seigneur nous envoie, comme Jonas, à Ninive, il ne veut pas que nous nous rendions à Joppé ou à Capernaüm. Il a des raisons pour nous envoyer là où nos pas ont été dirigés. Peut-être y a-t-il où nous sommes quelque âme à secourir. Celui qui conduisit l’évangéliste Philippe vers le ministre éthiopien, l’apôtre Pierre vers le centenier romain, Corneille, et la jeune fille israélite vers le capitaine syrien, Naaman, envoie aujourd’hui des hommes, des femmes, des jeunes gens pour le représenter auprès de ceux qui ont besoin des secours et des directives célestes. » Ministère de la guérison, chapitre 40
Dans son amour et son intérêt à notre égard, celui qui nous connaît mieux que nous-mêmes ne nous permet pas de chercher à satisfaire égoïstement notre ambition. Il ne tolère pas que nous évitions ces devoirs humbles mais sacrés qui nous attendent autour de nous, car ceux-ci nous préparent souvent pour une œuvre plus importante. Nos plans sont souvent déjoués afin que s’accomplissent ceux du Seigneur. » Ministère de la guérison, chapitre 40
Ma prière pour aujourd’hui :
Seigneur, je prends conscience que lorsque tu m’appelles, tu désires faire un travail en moi. Aide-moi à rester humble et à toujours regarder à toi. Au nom de Jésus. Amen.
Saxemard Guy-Emyl