Texte de base
« Et l`Éternel dit: Tu as pitié du ricin qui ne t`a coûté aucune peine et que tu n`as pas fait croître, qui est né dans une nuit et qui a péri dans une nuit. Et moi, je n`aurais pas pitié de Ninive, la grande ville, dans laquelle se trouvent plus de cent vingt mille hommes qui ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche, et des animaux en grand nombre !» Jonas 2 : 1 et 2
Méditation
Voilà Jonas sur son promontoire ! Il attend que Dieu intervienne ! Il attend de voir le feu tomber du ciel. Ce peuple n’est pas le peuple de Dieu. C’est un peuple étranger. Un peuple qui a déjà attaqué Israël. Jonas s’en souvient. Et aujourd’hui, Dieu lui demande pourtant de présenter un message de repentance à ce peuple.
Dieu attire notre attention sur plusieurs choses ici. La première leçon est celle du pardon. Savons-nous pardonner ? Savons-nous vraiment et totalement pardonné ?
La deuxième leçon : nous avons un message d’espoir à porter. Nous ne pouvons pas choisir les destinataires de ce message. Il est pour e langue, tribu et peuple. Quel que soit leur histoire présente ou passé.
Jonas va jusqu’à se fâcher contre Dieu. Il a du mal à comprendre la bonté et l’amour de Dieu. Il ne comprend pas pourquoi ne fait pas ce qu’il a dit. Pourquoi il ne détruit pas. Il est tellement irrité qu’il demande à mourir. Jonas ne voit le monde que depuis son promontoire. Il ne voit le monde qu’à travers ses sentiments, ses blessures, son passé. Il a du mal à sortir de lui-même.
Fort souvent, nous agissons comme Jonas. Nous vivons en projetant sur Dieu nos propres sentiments. Nous voyons le monde à travers notre logique. Nous voulons façonner le projet de Dieu selon notre vision des choses. Dieu désire que nous comprenions que, pour mieux comprendre la vie, il nous faut prendre de la hauteur. Prendre de la hauteur, c’est avoir une vision divine des choses. C’est entrer dans le projet de Dieu.
Avoir une vision cosmique du grand conflit entre le bien et le mal. Jonas n’a pas cette vision. Il campe sur ses positions, sur ce qu’il pense être la bonne vision du monde. Il refuse de sortir de lui-même pour entrer dans le projet de Dieu. Fort souvent, notre vie est rempli d’amertume, de rancune, simplement parce que nous refusons de prendre de la hauteur et de voir les choses avec les yeux de Dieu. Pour y arriver, il faut vivre une vraie transformation, une vraie relation avec Dieu.
Jonas se fâche et Dieu lui demande s’il a vraiment des raisons de se fâcher. Cette question devrait faire réfléchir Jonas. Lui qui est resté trois jours dans le ventre d’un poisson devrait être sensible aux questions de Dieu. Mais il ne l’est pas. Il s’attache à sa propre vision du monde. Il est aveugle. Il arrive que notre attachement à ce que nous croyons être vrais dans certaines situations, nous empêche de voir comment Dieu est intervenu dans nos vies par le passé.
Mais Jonas ne répond pas à la question de Dieu. Il attend encore le feu d’artifice de la destruction de Ninive. Et Dieu ve utiliser une parabole. Sous le soleil de son promontoire, Dieu fera pousser un ricin. Jonas est heureux. Il est à l’ombre. Il persiste à croire que Dieu détruira. Il fait grève. Mais Dieu fait mourir le ricin. Jonas se fâche. Il prend la mouche. Il ne comprend pas pourquoi ce ricin est mort. Son coin d’ombre a disparu. Et là, Dieu lui pose une question : comment peut-il s’émouvoir pour un ricin et pas pour les habitants de Ninive.
Cette question de Dieu nous est tous adressé. Cette question nous invite à remettre les choses à leur place. A revenir à l’essentiel. A donner de la valeur à ce qui en a.
Esprit de prophétie
« Ce n’est pas en vain qu’il proclama ce message. Le cri qui résonna dans les rues de la ville païenne circula de bouche en bouche, jusqu’à ce que tous les Ninivites eussent entendu l’effrayante nouvelle. L’Esprit de Dieu fit pénétrer profondément les paroles de Jonas dans le cœur de chacun, et des foules frémirent à l’idée de leurs péchés, et se repentirent en s’humiliant dans la poussière. […]Lorsque Jonas apprit que Dieu avait décidé d’épargner la ville qui s’était repentie de ses péchés en prenant le sac et la cendre, au lieu d’être le premier à se réjouir de ce miracle de la grâce, il se laissa gagner par l’idée qu’on le considérerait comme un faux prophète. Jaloux de sa réputation, il perdit de vue la valeur infiniment grande des âmes de cette ville corrompue. La compassion manifestée par le Seigneur envers Ninive repentante “déplut fort à Jonas, et il fut irrité.» « […]Confus, humilié, incapable de comprendre les desseins de Dieu qui épargnait Ninive, Jonas avait cependant accompli sa mission, consistant à avertir cette grande ville. Et bien que l’événement prédit ne se soit pas réalisé, le message du prophète n’en émanait pas moins de Dieu, et il atteignait le but souhaité: la puissance de la grâce divine fut connue parmi les païens. Ceux qui, depuis longtemps, “avaient pour demeure les ténèbres et l’ombre de la mort, vivaient captifs dans la misère et dans les chaînes”, et “dans leur détresse, ils crièrent à l’Eternel, et il les délivra de leurs angoisses; il les fit sortir des ténèbres et de l’ombre de la mort, et il rompit leurs liens”. “Il envoya sa parole et les guérit, il les fit échapper de la fosse. […]La patience de Dieu est très grande, au point que lorsque nous considérons l’outrage continuel réservé à ses saints commandements, nous sommes émerveillés. Le Tout-Puissant n’a pas exercé son pouvoir comme il aurait pu le faire, mais soyons sûrs qu’il punira les méchants qui se moquent des justes revendications du Décalogue. » Prophètes et Rois, page 207 à 211.
Ma prière pour aujourd’hui :
Seigneur, aide-moi à croire en la puissance de ta Parole. Aide-moi à accomplir avec conviction et foi la mission que tu m’as confiée. Aide-moi à ne pas me confier en moi, sur mes capacités, mon éloquence mais sur toi ! Au nom de Jésus. Amen.
Saxemard Guy-Emyl