Le MOMENT dela naissance de Jésus approchait. Dans le ciel, parmi les anges, il y avait une grande animation. Pour eux, c’était l’événement le plus important de tous les âges. Le Seigneur, qu’ils adoraient, était sur le point de quitter son royaume de gloire pour aller demeurer sur Tune des plus petites planètes qu’il ait créées. Pour montrer combien il aimait toutes ses créatures — même celles qui s’étaient révoltées contre lui — il allait paraître sous la forme d’un nouveau-né et vivre comme un homme parmi les hommes.
Nous ne savons pas jusqu’à quel point les anges comprirent ce miracle des miracles, mais il a dû leur sembler la preuve sublime de l’amour de Dieu. Ils étaient si émus par cet acte de profonde bonté, qu’ils voulurent annoncer au monde entier la merveilleuse nouvelle.
Comme ils durent être attristés que les hommes — excepté quelques-uns seulement — n’accordent pas une pensée toute spéciale à sa venue, et que personne ne lui prépare un accueil chaleureux !
Ils veillèrent, ardemment, tandis que les 483 années de la prophétie de Daniel s’écoulaient. Puis, au moment exact, ni trop tôt, ni trop tard, Dieu dit à l’ange Gabriel de voler promptement vers la terre et de se rendre auprès d’une jeune fille appelée Marie.
La Bible ne nous dit pas pourquoi Dieu la choisir. Mais nous savons que « l’Eternelétend ses regards sur toute la terre pour soutenir ceux dont le cœur est tour entier à lui ». Sans aucun doute, Marie était la meilleure jeune fille qu’il puisse trouver au monde juste à ce moment-là. Il l’avait observée pendant toute sa vie et savait que son cœur était « tout entier à lui ». Il était absolument certain de pouvoir lui confier ce grand honneur.
Bien entendu, il savait exactement où Marie habitait ; il connaissait la ville, la rue, la maison, la chambre même. Aussi quand l’ange Gabriel approcha de Nazareth, il n’eut aucune hésitation- Un instant plus tard, il était devant elle.
« Je te salue, toi à qui une grâce a été faite ; le Seigneur est avec toi », dit-il gentiment et avec tendresse.
Marie se demanda qui était ce visiteur et ce qu’il voulait dire par ces mots étranges. Comment pourrait-elle être l’objet d’une si grande bénédiction, elle, une jeune fille inconnue d’un village retiré comme Nazareth !
En la voyant si effrayée, Gabriel parla encore plus doucement. « Ne crains point, dit-il, car tu as trouvé grâce devant Dieu, Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin. »
Ceci parut impossible à Marie. Son fils sérail roi ! Pour s’asseoir sur le trône de David ! Pour régner à jamais ! Oh non ! Elle devait rêver. De toute façon, cela ne pourrait arriver, car elle n’était pas mariée. Elle était seulement fiancée à Joseph ; elle le dit à l’ange Gabriel, au cas où il l’ignorerait.
Gabriel le savait, naturellement, et il avait sa réponse toute prête. Si Marie le voulait, quelque chose de très, très beau lui arriverait. Et il prononça ces paroles — peut-être les plus belles de la Bible :
« Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. »
Voyant que Marie doutait encore, il lui confia un secret qui dur beaucoup la surprendre ;
« Voici, Elisabeth, la parente, a conçu, elle aussi, un fils en sa vieillesse, et celle qui était appelée stérile est dans son sixième mois. »
Je peux presque entendre le murmure de Marie se disant à elle-même : « Elisabeth va avoir un bébé ! Ce n’est pas possible ! Certainement pas elle ! Et comment cet étranger sait-il que ce sera un garçon ? »
L’ange Gabriel sourit aimablement. « Rien n’est impossible à Dieu », dit-il.
Marie inclina la tête. « Je suis la servante du Seigneur, dit-elle, qu’il me soif fait selon ta parole I »
Un instant plus tard, Gabriel avait disparu, et Marie resta seule, se demandant ce que tout cela signifiait et ce qui allait lui arriver.
Comme beaucoup d’autres jeunes filles craignant Dieu en Israël, elle avait pensé à quel point elle serait honorée d’être la mère du merveilleux bébé que tant de personnes avaient attendu pendant des centaines d’années, mais elle n’avait jamais osé l’espérer. Et maintenant quelqu’un — certainement un ange — lui avait dû que cet enfant allait être le sien — LE SIEN ! Elle allait être la mère du Messie ! Son fils serait le grand Libérateur de son peuple, celui dont les patriarches et les prophètes avaient parlé depuis le commencement du monde. Oui ! Et il s’appellerait « le Fils du Très-Haut » et « le Fils de Dieu ».
C’était trop extraordinaire pour être réel, trop beau pour être vrai. Cependant, c’était réel, et c’était vrai.
Toute proche était la venue du saint Enfant…
Extrait du livre Belle Histoire de Bible
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